Mauritaniens : par notre solidarité légendaire, sauvons la patrie des soubresauts d’une instabilité permanente

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Nous prêchons tous, sans exception aucune dans ce pays, la bonne parole, de tolérance de solidarité, d’humanité, d’amour pour son prochain, de respect pour les principes fondamentaux de notre religion l’Islam et nous ne manquons pas d’occasion dans les mosquées, dans les Zawiya, dans les conférences Islamiques et politiques de réitérer cette morale ci précieuse pour réguler, éduquer et créer les conditions d’une cohabitation saine entre Mauritaniens.

Religieux, politiques, syndicalistes, société civile, intellectuels et Oulémas de la Mauritanie, il est grand temps de nous regarder d’en face et de penser à faire un examen de conscience avec un véritable diagnostic des problèmes fondamentaux de la Mauritanie en dehors des cadres politisés, communautarisés et rétrogrades qui pourront faire demain si l’on ne s’ y attaque pas au plus vite, le nid les futurs soubresauts de la Mauritanie dommageables à nous tous, toute tendance confondue.

Il ne servira à rien encore une fois de commencer à étaler tous les ingrédients d’une implosion sociale, puisque l’actualité est là pour étayer le mobile de mon message sur la situation de la Mauritanie et de sa gestion autocratique par le général Mohamed Ould Abdel Aziz et de son clan n’en déplaise à ces soutiens sans programme ,ni vision ,ni perceptives pour la Mauritanie de demain

Si la Mauritanie est notre préoccupation commune, si la lutte contre les injustices, les arbitraires et les dilapidations des biens de la nation et autres tares exécrables qui sont l’esclavage et le racisme sont nos inquiétudes majeures et non des slogans, nous nous devons de coordonner une riposte sérieuse et cimenter sans communautarisme et sans calculs ou politique politicienne une démarche unitaire pour la pérennité et l’épanouissement socio-économique et culturel de la Mauritanie dans le respect de nos différences ,culturelles, linguistiques ,qui font la richesse de la Mauritanie.

Chers compatriotes, l’objet de mon message est de faire appel à votre bon sens, et à l’interpellation de votre conscience et de votre humanisme et surtout votre attachement à notre sainte religion l’Islam. Comment peut-on tous accepter l’assassinat politique de Biram Ould Dah Ould Abeid en prison à Aleg par le refus de l’administration judiciaire de lui administrer des soins adéquats malgré les alertes données par son médecin et les différents visiteurs qui ont eu à le rencontrer dans un état hors de tout commentaire ? Pourquoi dans le cas d’injustice et de détresse aussi récurrentes et flagrantes, nos intellectuels, nos Oulémas, nos politiques et militants de la société civile ne mettent –ils pas leurs querelles intestines et promouvoir l’amour, l’humanisme, la solidarité et les fondamentaux de notre belle religion l’Islam ?

L’alerte vient d’être donnée que notre compatriote Biram Ould Dah Ould Abeid Souffre de douleurs inimaginables nécessitant un examen approfondi à Nouakchott ou à l’étranger, lui qui est injustement emprisonné pour avoir voulu briser les chaines des exploités, des démunis et des laissés pour compte dans ce pays, se trouve bizarrement privé de ses libertés fondamentales au profit d’un règlement de compte politique que nous observons tous dans notre âme et conscience sans agir, sans décrier cette situation, sans oser attirer l’attention du général sur les dérives d’un tel désastre en prévision dans notre chère Mauritanie.

Au-delà du cas de Biram ,Chers compatriotes l’avenir de ce pays nous interpelle tous, refusons ces injustices, elles ont été ces derniers temps assez nombreuses et variées, citons par exemples ces cas : Ould Khmeitir, Darel Barka, Thiambène, restriction des libertés aux journalistes et aux citoyens , l’arrestation les jeunes du ministère de la santé, la vente des écoles publiques, l’histoire rocambolesque du « dialogue monologué » le trafic des jeunes filles mauritaniennes en Arabie Saoudite sont autant de violations graves des droits humains que nous ne devons plus politisées ni communautarisées ,ni banalisées comme ce fut le cas d’une alerte assez claire sur l’état de santé de l’un des meilleurs battant parmi nous. L’avenir de la Mauritanie demande de nous un examen de nos comportements et une réelle psychanalyse de nos consciences, plus aucun Mauritanien ne doit souffrir pour ces idées encore moins pour ce qu’il est; en nous divisant perpétuellement en Sooninko, wolof, Arabes, Haratine et peulh, faisant ainsi le nid des pouvoirs politiques et leur éternel marchandage au détriment de tout progrès social et de cohésion nationale depuis l’indépendance de la Mauritanie.

Accordons nos violons et demandons dès demain justice à tous ces justiciables sans haine ni rancune ni d’autres considérations d’ordre ethnique , tribale ou régionale. Qu’Allah le tout puissant aide notre pays à se relever car le diable est dans les détails.

Mr Diagana Mamadou Youssouf dit Ibnou Youssouf

Militant des Droits de l’Homme en France

Crédit source: http://www.ocvidh.org

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VOICI LE PRINCIPAL POINT QUI EMPÊCHE DALLEN D’ÊTRE PRÉSIDENT EN GUINÉE

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Par Ousmane Kandé18 Oct 2015

Cellou Dallen Diallo n’est pas le leader le plus populaire en Guinée mais, il est le seul à pouvoir fédérer toutes les forces du FOUTAH vers sa personne. De prime abord, c’est un atout, mais mal exploité.

De mémoire de personne, aucun leader d’origine PEULH n’a pu faire l’unanimité comme Cellou Dallen Diallo. Deux facteurs y ont beaucoup contribué. Le rôle joué par l’association Halipoular et les douloureux événements du 28 septembre 2009.

L’association Halipoular, avant la mort du général Lansana Conté en 2008, a mené un combat souterrain. Elle est parvenu à convaincre la quintessence de l’ethnie PEULH notamment les religieux et les commerçants afin que tout le monde fasse bloc derrière Dallen.

La stratégie consistait à éviter d’émietter les voix des électeurs du FOUTAH. Une bonne stratégie politiquement parlant.

Le deuxième facteur qui a soudé l’électorat PEULH derrière Dallen, ce sont les tragiques événements du 28 septembre 2009 au stade du même nom à Conakry où plus de 150 personnes ont été tuées selon un rapport de l’ONU.

Après ces douloureux événements, Dallen a fait une communication sur plusieurs médias locaux et étrangers dans laquelle il explique que son ethnie était purement et simplement la cible des bourreaux. Il s’est alors présenté comme le défenseur de l’ethnie PEULH.

Le repli identitaire aidant, plusieurs Guinéens de l’ethnie PEULH, ont donc vu en lui le messie, celui qui allait défendre leur cause.

Mais après avoir conquis le cœur des potentiels électeurs PEULH, Dallen n’a pas su ouvrir la main aux autres ethnies du pays. Se présenter comme le défenseur de son ethnie dans un pays où il y a plusieurs autres ethnies, peut être un couteau à double tranchant.

Alpha Condé l’a su à temps en 2010 et a trouvé la stratégie idéale pour braquer les autres ethnies contre Dallen.

Durant tout son quinquennat, Alpha Condé a usé de stratagèmes axés sur l’ethno-stratégie pour présenter Dallen comme le leader du Foutah et non des Guinéens. Une posture qui plait d’ailleurs au principal intéressé.

Toutes les manifestations de rues étaient perçues comme une révolte de l’ethnie PEULH comme le régime d’Alpha Condé.
Pendant la campagne présidentielle de 2015, une erreur gigantesque a filé entre les mains de la cellule de communication de l’UFDG.

Au cours de son tout premier discours, Cellou Dallen Diallo, débute ses propos en ces termes : « Je m’appelle Cellou Dallen Diallo, je suis PEULH et je suis fier de l’être (..) ».
Celui qui aspire diriger une nation de plus de 10 millions de personnes d’ethnies diverses, a-t-il besoin de prévaloir son ethnie d’origine ?

A-t-il besoin à chaque occasion de victimiser son ethnie au détriment des autres ?
La Guinée a 4 régions naturelles et aucune d’entre elle ne pourra élire un chef d’Etat sans le vote des trois autres.
Les PEULH, même s’ils représentaient par exemple les 30% de la population guinéenne, ne pourront jamais élire à eux seuls le président de la république.

Partant de cette évidence, Dallen ou tout autre leader PEULH qui s’appuie sur cette stratégie, est voué à l’échec.
Tant que Cellou Dallen Diallo ne revoit pas sa stratégie politique qui est fondé uniquement sur le repli identitaire, il ne dépassera jamais le rang de 2e à l’élection présidentielle.

Crédit source: Guinéeinfomonde

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MORT DE LY JIBRIL HAMET : LES AUTORITÉS SANITAIRES CANADIENNES SUR LE QUI-VIVE !

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Kassataya – (Paris) – Depuis deux jours, la Mauritanie pleure M. Ly Jibril Hamet, un grand homme de culture disparu lors d’une courte visite au Canada. Mais cette disparition ne mobilise pas que les Mauritaniens. Selon des témoignages de première main et des documents exclusifs dont dispose KASSATAYA, les médecins qui ont pris en charge feu Jibril Hamet Ly s’interrogent sur l’origine des complications qui ont eu raison de l’homme de culture alors qu’il ne s’agissait que d’une intervention chirurgicale banale.

Un témoin a confié à KASSATAYA que les médecins explorent des pistes pouvant remonter jusqu’en Mauritanie, pays d’origine du défunt.

M. Ly Jibril Hamet n’est arrivé au Canada que le lundi 12 octobre 2015 pour une manifestation culturelle. Après avoir fait sa prière du crépuscule, il avait commencé à sentir des douleurs abdominales. Ses voisins (dont un écrivain Malien) l’auraient alors conduit aux urgences de l’hôpital Hôtel Dieu de Québec City. Une intervention avait alors été réalisée pour une crise d’appendicite. Mais les médecins constatèrent une série d’hémorragies mystérieuses.

Les interrogations des médecins de l’hôpital Hôtel Dieu de Québec City sont d’autant plus épaisses que depuis plusieurs mois sévissent en Mauritanie des épidémies mystérieuses sur lesquelles les autorités mauritaniennes ont maintenu le plus grand secret. Des appellations barbares comme Fièvre de la vallée du Rift, fièvre de Tayarett ou de Toujounine font leur apparition. Elles cacheraient en réalité des maladies graves à déclaration obligatoire selon les protocoles de l’OMS auxquels la Mauritanie est partie : Dengue, Crimée Congo…

De jeunes manifestants ont dénoncé cette semaine l’omerta qui règne sur ces épidémies mystérieuses. Après avoir grimé la voiture du ministre de la santé, quelques manifestants ont été arrêtés. Ils seront présentés devant le juge demain lundi.

Kassataya reviendra plus longuement sur les circonstances de la mort de M. Ly Jibril Hamet.

KASSATAYA

Crédit source: http://www.kassataya.com

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PhotoReportage/Finale:Diaguily, vainqueur de la finale contre Dafort.

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Le trophée au capitaine de Diaguily

Comme attendu, la première édition du tournoi foot inter-villageois des Mauritaniens de France ferme les rideaux par la finale Dafort – Diaguily. En ce dimanche 18 octobre 2015, au stade Auguste Delaune à Aubervilliers, les équipes se sont affrontées dans un match quasi équilibrée, tout en notant une légère maîtrise technique du côté de l’équipe de Diaguily. La première période s’est soldée par un 0-0 sec et à l’entame de la seconde, Dafort ouvre vaillamment le score par Diadie Maya Kamara. Dans l’évolution du match, les joueurs de Diaguily redoublent leur pression pour revenir dans la partie, et leurs efforts ont été récompensés par une égalisation dans les arrêts de jeu. Il faut noter que 2 cartons rouges ont été brandis par l’arbitre Djimé Cissé de Tachott-Barané, un à chaque équipe. La gestion du temps de la rencontre vers la fin fait débat, car les minutes des arrêts de jeu paraissant interminables selon les sources de Dafort, d’où l’égalisation de Diaguily.

Après le coup de sifflet final, les équipes étant à l’égalité, la loterie de tirs au but a été favorable aux joueurs de Diaguily qui remportent le trophée de la première édition du tournoi organisé par les Boullyens de France.

Comme du déjà vécu amer pour Dafort… !!!

La finale 2014 du tournoi inter-villageois à Nouakchott, avait la même affiche Dafort-Diaguily, avec Diaguily sorti vainqueur au final. Il est à noter que les deux finales ont eu plusieurs similitudes, Dafort qui mène en premier et Diaguily égalise et gagne à la séance des tirs au but. Diaguily étant le village le plus auréolé du Guidimakha au football, ses joueurs ont certainement une avance psychologique et une assurance décomplexée pour aborder les rendez-vous clés. Dafort apprendra à travers ces deux échecs au bout afin de rectifier le tir la prochaine fois inch’Allah. Qui vivra verra…

Mention honorable aux Boullyens…!!!

Les initiateurs de cette manifestation sportive ont réussi leur coup de maître. En effet, les Boullyens de France ont réuni l’international Soninkara du Guidimakha via ce tournoi inter-villageois. Les ressortissants du Guidimakha se sont vus dans la fraternité, la courtoisie et l’échange, il faut rendre l’honneur à ceux qui sont à l’origine de cela. Un Grand Merci et Chapeau aux gens de Boully.

Rendez-vous à l’édition prochaine 2016 inch’Allah .

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Dimanche 18 Octobre 2015 à 10h c’est la finale du tournoi de football des mauritaniens de France organisé à Aubervilliers

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Diaguily contre Dafort, c’est l’affiche de la finale de « l’Edition 2015 » du tournoi de football des mauritaniens de France qui aura lieu ce dimanche 18 octobre 2015 à 10h Stade Auguste Delaune (Fort d’Aubervilliers) au 35 rue Hélène Cochennec 93300 Aubervilliers.

Le coup d’envoi sera donné par l’Ambassadeur de Mauritanie en France et le Maire d’Aubervilliers en présence de plusieurs responsables des villes et villages qui ont participé à cette compétition.

La rencontre amicale mauritanienne de France du football, est une première pour les mauritaniens de France. Une compétition qui a débuté le 25 Juillet 2015 à Aubervilliers réunissant pour cette « édition 2015 » les ressortissants de seize villes et villages de la Mauritanie et deux villages du Mali. Une innovation sportive à l’initiative des jeunes de Boully en France.
Cette compétition a pour but de créer un élan de fraternité et de cohésion entre les ressortissants des villes et villages de Mauritanie en France autour d’un évènement sportif. Ce tournoi, qui se veut un moyen de communication et d’échange entre les ressortissants mauritaniens, permet aussi d’enraciner une amitié et une solidarité partagées.

Les valeurs traditionnelles sportives, du respect de soi de l’adversaire, des règles du jeu, de la solidarité, de l’esprit d’équipe, du goût de l’effort…, ont été parfaitement respectées par l’ensemble des participants à cette compétition. Les organisateurs félicitent sans exception les joueurs, représentants, responsables, publics….pour leurs sens des responsabilités et du respect.

L’événement 2016 est déjà en préparation.
Les candidatures de vos villes et villages sont à adresser à :

Monsieur Yassa Diawara
Par mail : abcd.boully@gmail.com

Une grande journée sera organisée dans les prochains jours pour fêter la fin du tournoi. A cette occasion et en présence des représentants de villes et villages, de notre représentation diplomatique à Paris, de la municipalité d’Aubervilliers et nos partenaires, il y ‘aura la cérémonie de remise des récompenses individuelles et collectives. Un échange –débat sera organisé autour de l’organisation de l’édition 2016 suivi d’un concert animé par des artistes internationaux.

Waly Diawara

Source crédit: lecalame.info

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Un important rendez-vous footballistique pour Dafort ce week-end en France.

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La première édition du tournoi inter-villageois de mauritaniens de France, connaît son épilogue ce dimanche 18 octobre 2015. Cette compétition organisée par l’association des Boullyens de France, s’est donnée une finale de rêve car opposant les deux gros villages du Guidimakha DAFORT et DIAGUILY , exception faite à Sélibaby ville.

le responsable de l’équipe de Dafort de football ⚽ en France, Aly Samba Camara vous convie à la finale que va disputer Dafort face à l’équipe de Diaguily. Le match se jouera le dimanche matin à 9h au stade Auguste Delaune à Aubervilliers. Inch’Allah. Il est dit que les autorités de la ville d’Aubervilliers et la représentation diplomatique de la Mauritanie seraient représentées à l’événement. L’appel est lancé à tous les ressortissants de Dafort en Ile-de-France de sortir massivement avec fair-play et respect  pour soutenir nos joueurs et l’équipe encadrante.

Lieu: stade Auguste Delaune à Aubervilliers

Moyens d’accès: ligne 7 direction, La Courneuve 8 Mai 1945, arrêt Fort d’Aubervilliers.
Bus: 250, 173 ou 152, arrêt Fort d’Aubervilliers.

Veuillez partager le posting sur vos murs Facebook et autres réseaux sociaux pour atteindre large. Merci d’avance.

Source: le responsable de l’équipe encadrante Aly Samba Camara

Que le meilleur gagne… !!!

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Jomo Kenyatta, l’éveil kikuyu et père du Kenya.

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Le Kenya, pays important situé en Afrique australe fut une colonie anglaise à partir de la fin des années 1880. En effet, les premiers occupants européens seraient venus en 1887, et après les comptoirs commerciaux sur le littoral, ils s’étaient installés sur les vastes plateaux face au mont Kenya. Profitant de la fertilité des terres propice à la vie fermière, l’administration coloniale permit l’aliénation des terres des autochtones (tribus kikuyu en majorité) au profit des fermiers blancs qui, même étant très minoritaires occupèrent l’écrasante majorité des terres utiles. Le rapport suivant illustre cet ordre foncièrement injuste entre les colons blancs et les autochtones ; 3000 fermiers blancs détenaient 40000 km2 alors que plus d’un million de kikuyus étaient parqués dans une réserve de 10000 km2. En effet, pour le peuple kikuyu ayant une relation mystique avec leurs terres ancestrales, cette donne inégalitaire instaurée par l’administration coloniale, s’apparentait à une grave violation de leur dignité. Par conséquent, la prise de conscience et la rébellion ne sont qu’attendues à moyen ou long terme.
Il est bon de rappeler que l’administration coloniale distinguait trois groupes d’habitants au Kenya, les blancs, les indiens et les africains qui sont au bas de l’échelle.

La phrase qui défait l’esprit malsain de la domination coloniale: « lorsque les blancs sont venus en Afrique, nous avions les terres et ils avaient la bible. Ils nous ont appris à prier les yeux fermés: lorsque nous les avons ouverts, les blancs avaient les terres et nous la bible.»  Jomo Kenyatta né en 1891 ou 1894 selon différentes sources.

Jomo Kenyatta, de son vrai nom Kamau Wa Ngengi, était un jeune kikuyu ayant fréquenté l’école occidentale auprès des missionnaires écossais, et avait développé une conscience politique très tôt à Nairobi aux contacts de milieux revendicatifs kikuyus. Il s’était surnommé Jomo Kenyatta voulant dire en langue kikuyu « Le Javelot Flamboyant du Kenya », et militait au sein du KCA (kikuyu central association). C’est au nom de cette association qui défend les droits des kikuyus, qu’il fut envoyé à Londres en 1929 pour plaider la cause kikuyu. Pendant son séjour londonien, il avait écrit plusieurs articles sur les conditions vécues par les autochtones au pays sous l’ordre colonial. Par ailleurs, Il avait côtoyé plusieurs panafricanistes à Londres.
En 1946, il était devenu secrétaire général de la KANU ( Kenyan African National Union) qui militait ouvertement pour l’indépendance du pays.
Fin des années 40 et courant 50, celui qui est surnommé par l’administration coloniale et les fermiers blancs, comme le « guide vers les ténèbres et la mort », tenait de plus en plus un discours anticolonial en appelant à la conscientisation des africains. Parmi ces derniers, beaucoup des mobilisés pendant la seconde guerre mondiale commencèrent à s’interroger sur leur condition dans cet ordre colonial faisant d’eux des habitants de seconde zone, c’est-à-dire des indigènes ayant des devoirs peu enviables mais peu de droits.

Ainsi surgit l’épreuve inévitable de la lutte armée contre ces humiliations multiformes incarnées par les fermiers blancs qui détiennent TOUT et certains collaborateurs locaux corrompus par les privilèges exclusifs au détriment de l’écrasante majorité des noirs. À partir de 1952, une association d’action pour la liberté s’était créée en parallèle de l’activisme politique, pour mener la lutte armée contre les chefs de tribus loyaux à l’administration coloniale et les fermiers blancs. Ce mouvement armé dénommé Mau-Mau par les autorités coloniales qui voulaient le discréditer en le taxant de « secte démoniaque », s’était constitué autour d’un rituel d’initiation acté par une prestation de serment quasi-mystique. Selon le témoignage d’anciens membres du groupe, le but était de s’encourager mutuellement pour tenir vaillamment face à la répression des forces coloniales soutenues par les supplétifs recrutés parmi les africains.
Jomo Kenyatta, toujours en verve avec son discours ultra-nationaliste contre l’ordre colonial, fut suspecté d’être la tête pensante du mouvement Mau-Mau, arrêté et jugé. Il fut réduit à un simple numéro de prisonnier comme d’autres.

N’arrivant pas à mater définitivement l’insurrection Mau-Mau qui hantait les colons blancs et leurs complices locaux, les autorités coloniales décidèrent la voie douce en libérant Kenyatta en 1961. L’ancien apprenti charpentier et journaliste qui haranguait les foules par sa formule magique en langue Swahili « Haraambee » signifiant Agir ensemble, était devenu l’interlocuteur incontournable et crédible de la puissance coloniale pour négocier l’indépendance. Ainsi, il était nommé premier ministre en 1963, et devenu premier président du Kenya en 1964 jusqu’à sa mort le 22 Août 1978. Son règne fut marqué par une réforme agraire en douceur pour rassurer les fermiers blancs, acteurs importants de l’économie du pays tout en mettant plus d’équité pour les autochtones.

Il est à noter que son règne avait été marqué par quelques zones d’ombres :

– La mutinerie d’éléments militaires issus du mouvement Mau-Mau, qui ne supportaient pas la présence d’officiers anglais au sein de la nouvelle armée kenyanne. Ces mutins furent durement réprimés avec l’aide de l’armée britannique.

– La mise en place d’un pouvoir central autour de sa personne en refusant un vrai pluralisme politique. Cette tendance personnifiée de son régime avait fini par réveiller les démons des affrontements inter-tribaux. En effet, les kikuyus desquels il est issu, dominaient la « chose publique » au détriment des autres ethnies.

– Avec son âge avancé frôlant la sénilité , certains de ses proches auraient largement abusé de son influence sur certaines décisions importantes.

Quelques enseignements pour les activistes mauritaniens engagés pour l’éradication des tares sociales, politiques et sociétales qui sapent l’émergence d’un État-Nation:

– Ne pas laisser son « cerveau » naïvement à la guise des tenants dominants du système sous couvert de la religion ou du religieux pour asservir.

– Être diabolisé par un ordre social, sociétal ou étatique inique et injuste, doit être un signe d’encouragement motivant pour plus de persévérance.

– Rester unis sur l’Essence pour bousculer le joug à toutes les échelles, se méfier des Essentiels partisans pouvant masquer l’Essence du TOUT.

– Être convaincu que l’effet minoritaire est une Grandeur, quand on s’engage pour le Bien et le Juste.

– les accusations d’extrémisme venant de la part des milieux dominants, sont un passage obligé, donc il faut garder le cap car l’édifice des injustices est certes fragile.

– Au final, les zélés de l’ordre injuste seront face à leurs consciences et feront plus confiance aux courageux qui auront osé lutter dignement, que les complices double-face et autres agents de service.

– Être vigilant à l’après défaite d’un ordre injuste afin d’éviter d’agir comme lui à l’envers.

Source des éléments biographiques tirés de l’emblématique émission d’Alain FOKA sur RFI, Archives d’Afrique.

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L’effet Noir, l’ethnie ou la tribu avant la Nation… !!!

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La présidentielle guinéenne du jour, après la campagne tendue entre les partisans de deux principaux candidats, le sortant Condé, le malinké affilié aux soussous en partie et Diallo, le peul confiant de ses accords politiciens plus ou moins inhabituels, il y’a beaucoup à craindre.
À suivre de près dans le pays de Sekou Touré, l’homme qui avait dit Non à De Gaulle.
#Guinée15

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08-10-2015 23:15 – Intervention de Abidine Merzough lors de la pré-session de l’Examen périodique universel sur la Mauritanie, au nom de l’UNPO et IRA-Mauritanie

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IRA-Mauritanie – Introduction: Je suis Mauritanien, un Hartani, descendant d’anciens esclaves. Je représente l’Initiative pour la Résurgence du Mouvement Abolitionniste, (IRA-Mauritanie) qui lutte contre l’esclavage dans le siège mondial de l’esclavage, en l’occurrence la Mauritanie

Etant moi-même témoin, de première heure, des terribles pratiques esclavagistes que subit la communauté ethnique des Haratin, j’ai été impliqué durant toute ma vie dans les campagnes anti-esclavagistes. J’ai grandi dans un village Haratin appelé Chogar Gadel ; quand les membres de cette communauté, dont beaucoup ont été soumis á l’esclavage, se soulevèrent contre leurs maîtres en 1976, j’avais joué un rôle important dans la rédaction des correspondances avec les autorités, parce que, malgré mon jeune âge, j’étais la seule personne alphabétisée dans la communauté.

Cet épisode démontre l’ampleur des problèmes que rencontrent les Haratines aujourd’hui même, 40 ans plus tard, tels l’esclavage, le non accès à l’éducation, et le manque de représentation politique. Mon discours portera sur trois points principaux: Qui sont les Haratines? Quelle est leur situation actuelle? Que pouvons-nous faire pour l’améliorer?

A-Qui sont les Haratines

Malgré le défaut international de notoriété autour de leur condition, les Haratines constituent, en fait, le plus grand groupe ethnique en Mauritanie. Ils représentent plus de la moitié de la population du pays. Ils sont originaires d’Afrique noire, et sont plus connus sous le nom de « Maures noirs », en opposition aux Beydhanes ou «Maures blancs», descendant des ethnies Arabo-berbères. Historiquement, les Haratines ont souffert des siècles d’esclavage pratiqué, sur eux, par les «Maures blancs», qui ne dépasseraient le quart de démographie.

B- Quelle est leur situation actuelle

1. Les Haratines sont majoritairement touchés par la pratique de l’esclavage, qui prend souvent la forme de caste ou de discrimination fondée sur l’ascendance.

-Le statut d’esclave est considéré héréditaire en ce sens qu’il se transmet de la mère aux enfants; de nombreuses familles Haratines héritent ainsi de l’esclavage, de génération à la suivante.

-En effet, dans son rapport en Août 2010, l’ancien Rapporteur spécial des Nations Unies sur les formes contemporaines d’esclavage, Mme Gulnara Shahinian, avait souligné que, « les Haratines…ont été identifiés comme le groupe ethnique qui subit le plus le risque de l’esclavage et les multiples formes de discrimination résultant de la pratique esclavagiste ».

2. Les Haratines sont profondément défavorisés dans la société, une situation qui rend beaucoup plus difficile la faculté, pour eux, d’échapper à l’état d’esclaves et aux autres formes d’exploitation de travail. – Il y a un accès limité á l’éducation: La plupart des Haratines fréquentent l’école seulement 2 á 5 ans, voire pas du tout. Le taux d’analphabétisme est encore très élevé, en particulier dans les zones rurales et éloignées habitées majoritairement par la communauté haratine.

Aussi, leur condition comporte-t-elle deux conséquences durables:

a) L’absence de moyens de survie oblige, beaucoup, aux travaux forcés, comme seul moyen disponible pour soutenir leurs familles.

b) L’ignorance empêche et limite, chez la plupart, la connaissance et l’apprentissage des principes d’égalité, les droits juridiques et humains, ou la législation existante en Mauritanie, qui interdit l’esclavage.

– Les Haratines sont également sous-représentés dans les missions diplomatiques de la Mauritanie, les postes clefs de l’administration, le haut commandement des forces de sécurité: l’armée, la police, la garde nationale et la gendarmerie. Ils sont ultra-minoritaires dans les universités et sont rarement bénéficiaires de bourses d’étude. Ils sont sous-représentés dans les médias, notamment la télévision, la radio et la presse écrite, ainsi que dans le domaine des affaires.

-Les Haratines sont très peu représentés dans la politique:

a) Malgré leur important poids démographique de 40-50% de la population, seulement 10% des parlementaires sont Haratines. En revanche, les «Maures blancs» qui ne représentent qu’environ le quart de la population, occupent pourtant plus de 75% des sièges au parlement.

En 2012, à peu près 78% des nominations aux postes de haut niveau dans l’administration bénéficiaient aux «Maures blancs», contre 8% seulement aux cadres Haratines. Il en résulte, donc, une différence entretenue de pouvoir et de représentation.

b) Un recensement de la population a été introduit en mai 2011, afin de créer un nouveau registre civil sécurisé pour la confection et le renouvellement des cartes d’identité. Mais seulement quatre groupes ethniques y sont reconnus: les Maures, les Soninké, les Peuls et les Wolof. Quant aux Haratines, le groupe majoritaire, ils ne sont pas mentionnés en tant que groupe ethnique mauritanien à part entière, entrainant de fait l’apparition d’un sentiment grandissant sein de la communauté de peur de se voir retirer la nationalité mauritanienne.

3. Les maîtres utilisent plusieurs méthodes supplémentaires pour maintenir le contrôle sur les esclaves:

a) L’utilisation de la religion: Beaucoup de maîtres exploitent abusivement l’Islam, pour menacer les esclaves d’être privé du Paradis s’il n’obéit pas.

b) Les membres de familles réduites à l’esclavage sont souvent séparés, laissant ainsi les individus sans soutien.

Ces méthodes, en combinaison avec un manque d’éducation et de sources autonomes de revenus, ont souvent abouti à un enracinement de l’état de l’esclavage qui, devenu héréditaire, débouche souvent sur une impasse sociale.

4. Le gouvernement mauritanien s’acharne activement contre les mouvements anti-esclavagistes, ce qui affecte de manière disproportionnée la communauté haratine.

a) Le maintien apathique de la loi: une seule personne a été poursuivie, pour pratique esclavagiste, depuis la promulgation en 2007 de la législation criminalisant l’esclavage, malgré le fait qu’environ 4% de la population sont touchés par la pratique originelle de l’esclavage. Le procès, qui a eu lieu en 2011, a condamné l’esclavagiste, qui gardait deux jeunes garçons en esclaves, à seulement 4 mois de prison.

b) Les pouvoirs qui se succèdent ont toujours nié que l’esclavage existe encore comme un phénomène répandu en Mauritanie.

c) Le gouvernement a continuellement persécuté les militants anti-esclavagistes Haratines et refusé la reconnaissance de leurs organisations. L’exemple le plus notable est ma propre organisation, IRA-Mauritanie, dont le président et le vice-président, Biram Dah Abeid et Brahim Bilal Ramdane, sont actuellement emprisonnés afin de purger leur peine de deux ans de réclusion prononcée par la Cour d’Aleg pour avoir manifesté contre l’esclavage.

Recommandations: Comment aider efficacement les Haratines?

1. L’émancipation est impossible sans des mesures concrètes pour appliquer les lois anti-esclavagistes et fournir les moyens, aux anciens esclaves, pour accéder à l’indépendance économique.

– Des programmes communautaires pour améliorer la connaissance du fléau de l’esclavage et de la législation existante en Mauritanie luttant contre ce crime afin de mieux protéger les victimes.

– L’accès á l’éducation et á la formation professionnelle pour doter les victimes des moyens de subsistance alternatifs.

Ces programmes sont essentiels pour permettre aux Haratines de se libérer, en particulier ceux vivant dans les zones reculées.

2. Améliorer l’efficacité de la législation anti-esclavagiste:

– Après les élections de mars 2007, une nouvelle loi criminalisant l’esclavage en Mauritanie a été rapidement adoptée par le parlement. Cependant, ce ne fut pas une mesure efficace parce que le régime n’a pas voulu l’appliquer, et continue à nier la pratique de l’esclavage en Mauritanie. Le gouvernement doit prendre au sérieux l’application de la législation anti-esclavagiste.

– D’autres mesures juridiques telles que la réforme agraire et la possibilité de poursuivre en justice les anciens maîtres sont essentielles à l’émancipation des esclaves et doivent être introduites rapidement.

– Le blocage et la manipulation à l’œuvre dans les tribunaux présentent également l’un des plus grands obstacles à l’obtention d’une décision finale et à l’indemnisation des victimes.

3. La loi interdisant l’enregistrement légal de IRA-Mauritanie devrait être révisée, de sorte que cette organisation, qui n’a jamais envisagé l’usage de la violence, puisse poursuivre son important travail sans crainte de persécution de la part des autorités.

4. Le gouvernement devrait permettre une mission impartiale, de préférence étrangère, dont la mission est de quantifier précisément deux choses:

a) Le nombre d’esclaves en Mauritanie.

b) Le poids et la démographie de la communauté haratine, y compris leur représentation dans les institutions d’Etat, l’administration, le commandement militaire et d’autres positions d’influence, notamment le secteur privé.

Le pouvoir actuel nie l’existence de l’esclavage et ne reconnaît pas les Haratines comme un groupe ethnique distinct, malgré les estimations de leurs poids démographique respectifs. L’existence de données précises à ce sujet, même juste pour des régions spécifiques, serait très utile dans les efforts de plaidoyer contre le fléau. Nous serions ainsi en mesure de prouver que la surreprésentation des esclaves est d’ascendance haratine.

5. Des mesures urgentes doivent être prises afin de promouvoir une plus forte représentation de l’ethnie haratine marginalisés, y compris les femmes, dans le gouvernement, le Parlement, la justice et d’autres institutions publiques.

6. Les pays étrangers, ainsi que l’UE et les Nations Unies, devraient condamner conjointement, unies et concertées, l’inertie du pouvoir mauritanien en ce qui concerne l’esclavage, en particulier:

– L’apathie dont le gouvernement fait preuve à l’égard des propriétaires d’esclaves en dépit de mécanismes juridiques contraignants en apparence: à l’heure d’aujourd’hui un esclavagiste seulement a été jugé dans le pays.

– La persécution de ceux de la communauté haratine qui luttent pacifiquement contre l’esclavage, notamment Biram Dah Abeid, Brahim Ramdane Bilal, et d’autres militants de l’IRA-Mauritanie, régulièrement persécutés, du fait de leur engagement pour l’égalité de des droits civiques.

Je vous remercie

Crédit source: IRA-Mauritanie

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NOS CASTES ÉTOUFFÉES.. PARLONS-EN /EL WELY SIDI HAIBA

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Écrit par El Wely Sidi Haiba

Il est affligeant qu’au 21e siècle et après 56 années d’indépendance l’on continue à observer, dans ce pays, obstinément et maladivement des modes désuets et ignominieux de rapports entre ses citoyens que tout devrait normalement unir face aux menaces internes de toutes natures et externes en tous temps et circonstances;

Rapports tenant à une stratification injuste et injurieuse érigée depuis les pires périodes de son histoire en système de castes règlementant son organisation sociale à l’instar de beaucoup de sociétés médiévales aujourd’hui disparues elles à la faveur des grands éveils qui ont chassé les ténèbres.

Le mot caste est utilisé, dans la meilleure de ses définitions, pour désigner, avec un sens péjoratif, une classe fermée de la société qui, par cette fermeture, notamment par son mode d’accès, cherche à préserver ses privilèges et ses caractères.

Parler en Mauritanie de prétentions de caste, d’esprit de caste, de préjugés de caste ne relève pas de l’extraordinaire. Le tout tient sur son sol et dans ses structures sociales et n’étonne pas. La société mauritanienne toutes composantes ethniques confondues est structurée en castes pyramidales graduées. Celles qui se trouvent par la force des armes ou du savoir au sommet de la pyramide se partagent, depuis la lointaine période de leur formation, les deux pouvoirs exécutif et juridique. Elles ont par ce positionnement au sommet réussi assujettir et avilir les plus faibles, les répartissant en castes sans âmes ni grandeur et les vouant à les servir en maîtres, et cela à travers des occupations qui deviendraient par après des cachets et marques indélébiles, esclaves, bergers, forgerons, griots, pour certains, cordonniers, pêcheurs, tisserands, etc… pour d’autres.

Et malgré l’instauration de l’école occidentale et les valeurs de la République qu’elle a véhiculé combattant les stratifications, ne plaise à certains, les prétentions, l’esprit, et les préjugés de caste n’ont pas bougé d’un iota entretenant un climat délétère d’injustice sociale destructeur et porteur du germe de la dislocation si rien ne change.

Après les abolitionnistes et les antis esclavagistes qui ont haussé le ton et pu se faire entendre, on constate la montée en force d’autres couches longtemps stigmatisées, victimes de leurs positions au bas de la pyramide de la honteuse stratification sociale de leurs groupes ethniques. La plus en vogue est à l’heure de ces revendications d’égalité et de recouvrement de la dignité humaine, la couche ou caste des forgerons longtemps porteuse d’attributs dégradants et victimes d’une ségrégation méprisable qui lui ôte en plus de sa dignité ses droits sociaux, matériels et intellectuels. Et il ne serait pas donc étonnant de voir toutes autres castes, qui pour des raisons multiples baissent encore l’échine, sortir de leur torpeur et revendiquer justice et dignité.

Or ce n’est que lorsque la dignité humaine aura été unique dans ce pays et confortée dans son entendement que la Mauritanie entreprendrait sereinement la voie de la réconciliation. Mais c’est aussi en ce moment précis que ces richesses incommensurables cesseraient d’être la propriété privée ou la chasse gardée des nantis et des privilégiés au détriment d’un peuple tout entier et d’un pays qui ne réclame qu’en être un, indépendant, juste et prospère.

El Wely Sidi Haiba

Crédit source: kassataya.com

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