Mauritanie: les Haratines manifestent pour demander l’application de la réforme foncière



RFI Afrique – Plus de 500 personnes ont assisté, jeudi soir, à Nouakchott au meeting commémoratif du 9e anniversaire de la publication du manifeste pour les droits politiques, économiques et sociaux des Haratines ou descendants d’esclaves.

Cette année, les organisateurs ont choisi de se pencher sur le thème de la réforme foncière pour permettre aux descendants d’esclaves de retrouver les terres que leurs ancêtres exploitaient pour leurs anciens maîtres. Une loi existe dans ce cadre, mais elle n’est pas appliquée selon les auteurs du manifeste.

Les auteurs du manifeste pour les droits politiques, économiques et sociaux se sont succédé à la tribune, dans la soirée jeudi 29 avril, pour appeler à une application de la réforme de la loi foncière dans le pays.

«Notre message aujourd’hui : il y a urgence de mener à bien cette réforme foncière et de l’engager de manière effective pour que les victimes, qui sont les Haratines essentiellement, retrouvent accès à la propriété de leurs terres, pour que cette terre, cette propriété puisse être un élément de promotion sociale et économique de ce pays », estime maître el-Aid Ould M’Bareck, avocat au barreau de Nouakchott, président sortant du manifeste, el-Mizar.

La réforme de l’exploitation des terres agricoles, a été adoptée en 1981 à la faveur de l’abolition officielle des pratiques esclavagistes. « Une mesure d’accompagnement de l’abolition de l’esclavage en Mauritanie pour qu’ils garantissent aux anciens esclaves l’accès aux propriétés de la terre, mais malheureusement malgré les règles claires de cette loi, les féodalités ont continué à exercer leur pouvoir sur la terre et sur ceux qui aussi habitent dans ces terres », ajoute maître el-Aid Ould M’Bareck.

Le gouvernement mauritanien ne reconnaît pas l’existence de l’esclavage. Officiellement, les autorités parlent de séquelles qu’elles essayent d’éradiquer.

Avec notre correspondant à Nouakchott,
Salem Mejbour

©️ Crédit source : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210430-mauritanie-les-haratines-manifestent-pour-demander-l-application-de-la-r%C3%A9forme-fonci%C3%A8re

Sur la dernière sortie médiatique de l’ancien président | La réaction de l’avocat et homme politique Lô Gourmo

M. Ould Abdel Aziz en a tellement dit, pour sa personne et contre les autres, lors de sa dernière conférence de presse, que l’on ne sait pas par où commencer pour lui rétorquer.
Sa mémoire, outrancièrement sélective, ne retient que ce qui peut faire vibrer la compassion du public et la sympathie naturelle à l’égard de toute victime. Donc le voilà à fond sur l’autovictimisation. L’idée générale est d’apparaître comme la proie d’une chasse à l’homme implacable de ses adversaires- c’est à dire tout le monde, pouvoir et opposition coalisés. La même fibre que celle qu’il avait cherchée en vain à faire vibrer en se taillant le boubou léger transparent de « Président des pauvres » au dessus de la tenue du pirate qui venait de s’emparer de la Republique.
Aujourd’hui, par exemple, sur ce registre victimaire, M. Ould Abdel Aziz se plaint de n’avoir pas reçu une seule ouguiya de sa pension de retraite depuis des mois, pour preuve du règlement de comptes dont il serait l’objet. Si c’est vrai il doit les réclamer haut et fort et en justice. Mais lui, qu’a t’il fait des salaires du Président Feu Sidi Ould Cheikh Abdallah qu’il renversa et tint en otage pendant des mois, et à qui il a interdit jusqu’à son départ, de les percevoir? A t’on entendu une seule fois, l’ancien Président (jusqu’à son décès) ou l’un quelconque des membres de sa famille s’en plaindre ? Cela fait 12 ans que ça dure…
Il dit être victime de persécution lui qui n’hésita pas à mettre fin à un match de foot qui l’ennuyait apparemment, au risque de faire rire le monde entier à nos dépens? Se souvient-il de la fameuse conférence de presse à laquelle il mit fin, en direct, à cause des questions gênantes de l’excellent Oudi’a– qu’il mettra en taule d’ailleurs…? Il insiste lourdement sur l’augmentation du « budget de la Présidence » et sur la hausse des émoluments des députés. Certes. Mais il oublie que lui même avait fait de son salaire de President, l’un des 10 plus élevés du monde! Que dire après ça de la bonne foi?

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Mauritanie : Esclavage, ethnicité, coercition et spoliation

• Note d’alerte, Nouakchott, avril 2021

I. Rkiz

Le dimanche 18 avril 2021, dans la région de Rosso, département de Rkiz, à Gweylidj, localité de Adala, les anciens maîtres et nomades, à bord de 12 véhicules surchargés de nervis, débarquent au village 12/12, que peuplent les hratin, descendants d’esclaves et paysans. Le lendemain, ces derniers découvrent leurs potagers détruits et la motopompe confisquée puis remise à la gendarmerie ; les auteurs du dégât s’étaient assuré la connivence des agents de l’Etat, avant d’entreprendre l’expédition punitive. Ils appartiennent à la féodalité locale de la tribu berbère Idab Lehssen.

Aussitôt, les cultivateurs repartent, à Rkiz, en vue de récupérer le matériel saisi et dénoncer les destructions de plants et de récoltes; les forces de l’ordre s’empressent d’en arrêter 6. Après 3 jours de cachot, voici 4 d’entre eux, déportés à Rosso, chef-lieu de la région où le juge d’instruction leur impose le contrôle judiciaire, avec obligation de se présenter, à intervalle de 24 heures. La plupart n’ont pas de connaissances sur place, de moyens de substance ni d’hébergement, loin de chez eux. Parmi les personnes interpelées, nous avons pu identifier la famille Alioune Ould Mkheitir : El Bou, Tiyib Ahmed, Abdallahi, Yacoub Saleck, Salem Dah, tous en âge de travailler la terre, leur unique source de subsistance.

Ayant exclu de céder les champs, les parents restés dans la localité reprirent l’exploitation des parcelles en contestation. Face à leur détermination, la gendarmerie commit une violente charge, sur les civils, avec usage de grenades lacrymogène et de molestations, sous les ordres de Mohamed Maatalla chef de brigade et de ses adjoints Abdallah et Babah, soldats de 4ème échelon. Le procureur de Rosso continue de répéter, aux anciens esclaves : « je vous invite à rejoindre vos « parents (synonyme pudique de féodal ou suzerain, en dialecte hassaniya) afin de parvenir à un règlement amiable ».

La liste non-exhaustive des auteurs de l’agression tribale et suprématiste comprend Mohamdi Ould El Cheikh, Mokhtar Ould El Cheikh, Mohamedou Ould El Moualla, Mohamed Salem Ould Abdel Kader et Dellahi Ould Ahmedou Haiballa, tous maures arabo-berbères sans expérience de l’agriculture.

Dès le 19 avril, Ira-M maintient une mission d’assistance sous la conduite de la vice-présidente, Kadiata Ba. Ses membres ont élu domicile dans une tente qui abrite les manifestants quotidiens, devant la brigade de gendarmerie, devenue centre de rétention préventive.

II. Lexeiba

Le 03/04/2021, un tracteur appartenant au nommé Abdallahi Ould Saleck débutait les travaux d’aménagement d’un périmètre exploité par des hratin, depuis la colonisation française, à Lexeiba, arrondissement du département de R’kiz, région du Rosso.

Les propriétaires demandent, au chauffeur de l’engin de cesser son activité ; il en informe le commanditaire des travaux de terrassement, lequel arrive pour convaincre, les récalcitrants, que le domaine lui a été vendu par le dénommé Mohamed Yacoub Ould Said.

Le même jour, les propriétaires reçoivent, de la brigade de gendarmerie de Dar Elbarka, une convocation du chef d’arrondissement, au 08/04/2021. Le rendez-vous échu, ce dernier leur précise le motif de l’assignation : « je ne vous parle pas en ma qualité de fonctionnaire ; je suis l’un des vôtres et souhaite trouver un consensus avec Yacoub Ould Moussa Cheikh Sidiya », le maire de la commune de Lexeiba 2. Au constat de la réponse négative à l’offre, l’officier commandant de la brigade de gendarmerie les fait quérir à son bureau et leur apprend la plainte, contre eux, du sieur Abdallahi Ould Saleck, auprès du parquet du tribunal de première instance d’Aleg, région d’Aleg. Le plaignant allègue des dommages, dus à l’arrêt du tracteur, qu’il prétend avoir chèrement loué, grâce à la sueur de son front. Or, Yacoub Ould Moussa Ould Cheikh Sidiya nie toute implication. La requête en justice est libellée aux noms des sieurs Abdallahi Saleck et Yacoub Ould Mohemd Said; néanmoins, les victimes Hratin continuent à clamer devant les juges que la source de leurs déboires n’est autre que le maire Yacoub ould Moussa Cheikh Sidiya.

En conséquence, les agriculteurs se retrouvent devant le magistrat d’Aleg, le 12/04/2021. Après avoir entendu les parties, il soumet, l’affaire, à un examen approfondi et fixe la date de la prochaine audition, 48 heures après. A la suite de l’interrogatoire de 3 d’entre eux, les 4 hratine sont mis aux arrêts.

Les prévenus partagent la cellule de 2 prisonniers de droit commun, parqués dans une pièce exiguë. Ils ne disposent d’aliments à la rupture du jeûne et subissent la privation de visite, des leurs et des organisations de défense des droits de la personne. La délégation de soutien d’Ira- Mauritanie leur offrait, alors, le montant symbolique de 60.000 ouguiyas anciennes, en guise de secours d’urgence.

III. Personnes en cause à Lexeiba

a. Autorités : Taleb, chef de brigade de gendarmerie de Dar Elbarka, région du Brakna, Cheikh Baye, procureur d’Aleg, Said Ould Mohamed Elhacen, juge d’instruction, et Isselkou Ould Med Sghair, préfet de Rkiz, fonctionnaires.

b. Victimes, famille Ehl Mkehitir: El Bou 41 ans, Tiyib 40 ans, Ahmed 36 ans, Abdallahi 27 ans, Yacoub Saleck 27 ans, Salem Dah 27 ans, cultivateurs.

c. Usurpateurs présumés : Mohamdi Ould El Cheikh, Mokhtar Ould El Cheikh, Mohamedou Ould El Moualla, Mohamed Salem Ould Abdel Kader, Dellahi Ould Ahmedou Haiballa, hommes d’affaires.

d. Responsabilités connexes : Abdallahi Ould Salek, propriétaire du tracteur, Mohamed Yacoub Ould Said, conducteur de l’engin, Yacoub Ould Moussa Cheikh Sidiya, maire et plaignant potentiel, sous réserve de confirmation.

IV. Conclusion

Le contentieux foncier court, depuis des années et tend à se généraliser, sur la totalité du territoire. En 2021, le dissentiment oppose plusieurs notabilités maures et les agriculteurs noirs, d’ascendance soudanienne ; les deux groupes sont liés par l’usage commun du dialecte hassaniya, fruit de siècles de servilité, au double motif de la race et de la religion.

Les élites traditionnelles assurent, aux pouvoirs successifs de Nouakchott, la loyauté d’une clientèle achetable, lors des scrutins au suffrage universel direct. Cette circonstance n’a rien de spécifique à Rkiz et Lexeiba. Elle constitue le mode de légitimation privilégié de la domination aussi bien chez les maures qu’au sein des ethnies noires du sud. En retour, le gouvernement central, les forces de sécurité, la justice et l’administration territoriale veillent à maintenir les privilèges de la minorité dominante. Sans discontinuer et peu importe le gouvernement de l’instant, les autorités violent, ainsi, la Constitution et l’ordonnance 83-127 du 5 juin 1983 portant réorganisation foncière et domaniale ; jusqu’ici, le texte est appliqué seulement quand il s’agit d’exproprier le paysannat non arabophone, en l’occurrence les locuteurs du Pulaar, du Soninké, du Wolof et du Bambara. Pourtant, la norme, explicite, ne comporte aucune exception :

Article Premier : La terre appartient à la nation et tout Mauritanien, sans discrimination d’aucune sorte, peut, en se conformant à la loi, en devenir propriétaire, pour partie.
Article 2 : L’Etat reconnaît et garantit la propriété foncière privée qui doit, conformément à la Chariâa, contribuer au développement économique et social du pays.
Article 3 : Le système de la tenure traditionnelle du sol est aboli.
Article 4 : Tout droit de propriété qui ne se rattache pas directement à une personne physique ou morale et qui ne résulte pas d’une mise en valeur juridiquement protégée est inexistante.

Cliquer pour accéder à Mauritanie-Ordonnance-1983-127-reorganisation-fonciere-et-domaniale.pdf

V. Recommandations

Aussi, Ira-M :

  • appelle les magistrats, les députés et le gouvernement de la Mauritanie, à favoriser, d’urgence, une législation plus en conformité aux droits universels. Le foncier rural continue de privilégier des groupes et castes peu familiers de l’agriculture mais qui détiennent les titres, au nom de leur supériorité de naissance. Les autochtones, en particulier les natifs issus de groupes serviles et/ou les afrodescendants, se retrouvent, de facto, étrangers sur le sol de leurs ancêtres. Dès la moindre protestation, le bloc conservateur leur oppose la violence et la rigueur des prétoires, dont la composition et les arrêts préservent et confortent les tribus, au détriment de l’intérêt général.
  • propose de confier la gestion neutre des dossiers du genre, à une agence nationale de prévention et de réparation du préjudice raciste, tant les abus de discrimination n’épargnent plus aucun secteur de la société; le retard au traitement équitable des litiges accentue le délitement de la communauté de destin et élargit la faille entre citoyens de première et de seconde zone. Au fil du temps, il devient peu probable que la Mauritanie puisse sortir, indemne, de l’épreuve du moment. Pourtant, 3 décennies d’alarmes et d’avertissements récurrents auraient dû guider les décisions au sommet de l’Etat.

Nouakchott le 26/04/2021
La commission de communication

Liens connexes :

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©️ Crédit source : Réseaux IRA-Mauritanie

Ils ont pris mes maisons et les biens de ma famille et de mes proches, déclare l’ancien président Aziz

Mourassiloun – Les persécutions ne réussiront pas à faire taire la vérité, a affirmé l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz au cours d’une conférence de presse, organisée le mercredi 28 avril courant dans la soirée à Nouakchott.

Les autorités ont saisi tous mes biens, y compris le bail de mes maisons, de celles de ma famille et de mes proches, a-t-il ajouté, affirmant que son ciblage est même allé plus loin, en coupant sa pension « que je dois percevoir en ma qualité d’ancien président », a-t-il ajouté.

Ould Abdel Aziz a attaqué l’actuel président Ould Ghazouani, qualifiant la politique du consensus d’inutile pour le pays et la situation de s’empirer depuis l’accession au pouvoir des actuelles autorités.

L’ancien Chef d’Etat a illustré ses propos par ce qu’il a appelé la recrudescence de l’insécurité et la flambée des prix, exprimant son étonnement vis-à-vis des augmentations du budget de la présidence de la république de 1,2 à plus de 3 milliards.

Traduit de l’Arabe par Cridem

https://mourassiloun.com/node/18459

©️ Crédit source : https://cridem.org/C_Info.php?article=744545

Économie-Social | Plainte contre le Ministre de la fonction publique

IOD – Plusieurs associations qui défendent le contenu local et le principe de la priorité aux Mauritaniens dans le domaine des mines s’apprêtent à déposer une plainte contre le Ministre de la fonction publique pour organisation et protection du travail illégal des étrangers en Mauritanie, ces associations affirment que Monsieur Camara use et abuse de son autorité pour autoriser les étrangers à travailler sans permis de travail en violation des dispositions de l’article 1 du décret 25/2018 qui stipule qu’une entreprise ne peut recruter un étranger que s’il a obtenu au préalable un permis de Travail.

Le même décret (25/2018) stipule qu’un étranger ne peut obtenir un permis de travail s’il y’a un Mauritanien ayant le même profil à la recherche d’emploi ! cette disposition existe dans tous les pays du Monde et a pour but d’inciter les entreprises à recruter en priorité les chômeurs Nationaux.

Cette priorité aux nationaux doit être défendu avec force et ce pour plusieurs raisons :

– le chômage frappe une grande partie des Mauritaniens y compris ceux qui sont diplômés et experimentés.

– Dans le secteur des mines plus de Mille Mauritaniens perdront leurs emplois cette année avec la fin de la carrière de EIFFAGE ainsi que la mine de MCM , ces mille sont à ajouter au 350 licenciés par MCM l’année dernière . Pour ces 1350 Mauritaniens la seul possibilité de reconversion est la mine actuelle de Tasiast ainsi que les deux blocs de Kinross (SETSA et SENISA)

C’est dans ce même domaine miniers que le Ministre de la fonction publique agit le plus pour protéger les étrangers qui travaillent de manière illégale car ils n’ont pas de permis de travail, il autorise leurs accès aux sites miniers sans permis de travail et les couvrent ensuite en empêchant ses services d’appliquer la règlementation sur le travail des étrangers en Mauritanie.

A titre d’exemple la société Sénégalaise de forage IDC a fait venir des travailleurs sénégalais sans permis qui sont restés sur le site de Tasiast pendant plus de trois mois de Novembre 2020 à Février 2021 , au mois de février l’inspection du travail a adressé des correspondances à TASIAST pour les informer que l’accès au site minier ne doit être permis qu’aux étrangers ayant un permis de travail et que les employés de IDC n’ayant pas de permis doivent sortir du site. L’inspection régional du travail a établi conformément à la règlementation un Procès-verbal d’infraction et l’a transmis à Tasiast (voir document ci-dessous).

Quelques jours plus tard le Directeur General de IDC est venu en Mauritanie et il a été reçu par le Ministre de la fonction publique , nous devons au passage saluer la grande capacité de persuasion de ce Directeur car après sont entrevu avec le Ministre celui-ci qui n’a jamais accompli la moindre action en faveur des Mauritaniens a envoyé une Mission Dirigée par son proche collaborateur BA Tijane avec un mots d’ordre il faut faire annuler le PV de l’inspection quitte à Piétiner la règlementation (qui interdit l’accès du lieu du travail aux étrangers sans permis ) et au passage de saboter les engagements politique du Président de la république dont l’emploi des nationaux est la pierre angulaire.

Il est établi que plusieurs travailleurs sénégalais de IDC sont restés sur le site de Tasiast pendant plus de 3 mois et ceci est confirmé par Tasiast elle-même à travers les rapports de ses services de sécurité.

Il est aussi établi que ces travailleurs étrangers n’ont jamais eu de permis de travail, des lors le Procès-verbal d’infraction devient implacable. Il y’a lieu de constater que la commission que le ministre a envoyée pour sauver les employés de IDC s’est tout simplement ridiculisée car elle a soutenu que ces étrangers avaient le droit d’être sur le site de Tasiast car il ne travaillait pas. Ils étaient probablement en vacances et ce pendant 3 mois sur un site minier, heureusement que le ridicule ne tue pas !

Si Le ministre fait annuler le PV par une action illégal, il se salira les mains !

Le procès-verbal d’infraction est un acte d’officier de police judiciaire il ne peut être annuler par l’administration centrale du ministère de la fonction publique ni par l’inspection régionale et c’est pour cette raison que plusieurs associations ont déjà préparées un dossier de plainte contre le Ministre qu’elles vont déposer auprès du tribunal administratif avec pour motifs : abus d’autorité , violation de la règlementation notamment le décret 25/2018 ,organisation d’un réseau de travail illégal des étrangers en Mauritanie.

Il y’a lieu de préciser que le Ministre est en train de récidiver car cette faiblesse devant les sociétés étrangères qui violent la règlementation ne date pas d’aujourd’hui, en effet le 8 octobre 2020 la société Espagnole EPSA a eu un procès-verbal d’infraction car ses employés étrangers travaillaient sans permis et elle n’employait pas un seul Mauritanien et ce depuis 3 ans !

Le Ministre Camara après avoir rencontrer ladite société a aussitôt ordonné à l’inspecteur régional de l’époque Monsieur Ahmed Sidi d’annuler le PV celui-ci a dit qu’il n’en avait pas les compétences quelques jours plus tard il l’a muté au Hodh Gharbi.

Plusieurs Mauritaniens licenciés par MCM l’année dernière s’apprêtent à organiser une parodie de renoncement à la nationalité Mauritanienne dans le but de bénéficiers de l’attention du Ministre des Étrangers en Mauritanie …suivez mon regard…tout le monde a deviné de qui on parle !

Nous ne pouvons terminer cet article sans poser deux questions :

1) Pourquoi le Ministre Camara vole au secours des étrangers qui violent la règlementation Mauritanienne ?

2) Pourquoi est-il si insensible aux problèmes des chômeurs Mauritaniens ?

©️ Crédit source : https://cridem.org/C_Info.php?article=744511

Droits Humains | 9ème anniversaire de « l’autodafé de Riadh », hommage à Abidine Maatala et Yacoub Diarra

L’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) du député Birame Dah Abeid a célébré mardi 27 avril 2021 à Nouakchott, le 9ème anniversaire de l’incinération de livres théologiques, connu sous le nom de « autodafé de Riadh ». Il s’agit d’une référence au quartier Riadh de Nouakchott où des ouvrages religieux ont été publiquement incinérés en 2012.

La commémoration de la journée du 27 avril 2021, rappelant le geste symbolique perpétré par le mouvement IRA en 2012 dans le département de Riadh à Nouakchott, a été consacrée cette année à l’hommage rendu à deux militants, Abidine Maatalla et Yacoub Diarra. En l’absence du président du mouvement, Birame Dah Abeid, c’est la vice-présidente, Kadiata Bâ, qui a présidé cette année au 9ème anniversaire de ce geste symbolisant l’incinération de livres religieux. Un geste qui avait créé un véritable séisme socioreligieux en Mauritanie.

En effet, l’incinération publique d’un lot d’ouvrages théologiques consacrés comme livres religieux de référence dans le pays avait provoqué l’arrestation musclée dans le quartier Riadh du président Birame Dah Abeid et plusieurs de ses militants. Cette arrestation a été suivie par une vague de manifestations menées par des guides religieux. Tout le monde se rappelle sans doute de cette horde vociférante réclamant la tête de Birame et qui a été accueillie aux portes de la présidence de la République par un Mohamed Abdel Aziz coiffé ce jour d’un turban salafiste et promettant aux marcheurs une sanction exemplaire. Pendant plusieurs jours, les appels à l’exécution des « profanateurs du sacré » se sont succédé sur différentes chaînes de télévision.  Au niveau national plusieurs acteurs politiques avaient condamné l’acte et sur le plan international, quelques chancelleries arabes s’étaient également joints à ce mouvement de protestation.

Après quelques mois de prison, Birame et ses compagnons seront libérés sans procès. Un défilé monstre sera à cet effet organisé par le mouvement IRA entre la prison civile de Nouakchott et son domicile à Riadh, provoquant un rassemblement d’une ampleur démesurée.

Les livres qui ont été incinérés dans un geste symbolique sont considérés par le mouvement IRA comme le « code négrier » par lequel les esclavagistes ont maintenu pendant des siècles des milliers d’hommes et de femmes sous le joug de la soumission et de l’exploitation. Ces livres justifiaient selon le mouvement, un système esclavagiste bâti sur la justification divine de l’esclavage.

La commémoration cette année de ce 9ème anniversaire de l’autodafé de Riadh a été marquée par l’hommage rendu à Abidine Maatalla et Yacoub Diarra. Il s’agit, selon les discours prononcés à cet effet, de « deux militants qui se sont distingués depuis plus d’une décennie de militantisme par leur engagement, leur courage et leur goût du sacrifice ». Selon l’hommage qui leur a été rendu, « malgré les brimades, les emprisonnements et les exactions qu’ils ont subis, ils n’ont jamais renoncé à leur conviction et leur attachement à la lutte contre l’esclavage et l’oppression ». Ils furent ainsi, selon les témoignages qui leur ont été rendus « parmi les héros de l’autodafé de Riadh et parmi les militants qui ont goûté aux affres de la torture policière et de l’emprisonnement ».

Dans le discours en français de Kadiata Bâ, traduit dans les langues nationales et lu par un des militant d’IRA lors de la journée du 27 avril 2021, la vice-présidente du mouvement souligne que l’anniversaire de l’autodafé de Riadh « marque la rupture du mouvement avec une théologie qui entache notre religion et prostitue le Message de notre Prophète, Mohamed (PSL) qui était venu pour parachever les nobles valeurs et préserver la dignité de l’Homme qu’Allah a élu comme son Vicaire sur Terre ».

Elle a salué l’adoption du régime déclaratif qui consacre la reconnaissance d’associations et de mouvements jusque-là frappés d’interdit comme IRA, ainsi que le climat de concertation qui prévaut aujourd’hui. « Nous saluons les recommandations et les suggestions des personnalités nationales, dont le député EL Khalil Ould Enahwi qui appellent à la nécessité de la révision de notre patrimoine théologique et islamique pour son adaptation au Coran et à la pure Sunna ». C’est selon elle, la somme de notre vision lors de notre autodafé symbolique. Celui-ci est intervenu, dira-t-elle en substance, après plusieurs appels pour la révision qui consistait à débarrasser notre religion d’interprétations équivoques qui justifiaient le maintien dans les fers de l’oppression d’une bonne partie de notre population.

Mohamed Ould Breik, un des cadres d’IRA, avait auparavant prononcé un discours dans lequel il avait rappelé ce qui s’était passé il y a 9 ans.

La cérémonie s’est achevée sur une note musicale et poétique, animée par la cantatrice, Kehle Mint Abeid.

Cheikh Aidara

©️ Crédit source : https://aidara.mondoblog.org/2021/04/28/9eme-anniversaire-de-lautodafe-de-riadh-hommage-a-abidine-maatala-et-yacoub-diarra/

Sécurité : L’Intérieur créé des comités de surveillance à travers le pays

Essahraa – Le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation a annoncé la création de comités régionaux et départementaux chargés des aspects relatifs à la gestion et à la surveillance en matière de sécurité, au niveau des toutes les circonscriptions territoriales du pays.

Ces entités prendront toutes les mesures sécuritaires préventives, instaureront la sécurité sur toute l’étendue de la circonscription administrative, préserveront et protègeront l’ordre public.

Ces comités régionaux sont dirigés par le wali et incluent dans leur composition le hakem et les chefs des services de sécurité régionaux, tandis que les hakems dirigent les comités départementaux, formés quant à eux des chefs des services de sécurité locaux.

Ces comités se réunissent toutes les semaines ou en cas de besoin, à l’invitation de leurs présidents. Les rapports sur les problèmes de travail sont adressés au ministre de l’Intérieur.

Le président du comité peut, pour des fins d’exécution de sa mission, tirer profit de n’importe quelle personne dont la l’apport dans le domaine est utile, selon la décision rendue publique par le ministre de l’Intérieur.

https://essahraa.net/node/24302

©️ Crédit source : https://cridem.org/C_Info.php?article=744506

La parution d’un ouvrage d’une portée intellectuelle monumentale en milieux Soninkés | Le Saint Coran traduit en langue Soninké par le professeur Muhammad Diakho Tandjigora .



Ce 24 Avril 2021 qui correspond au 12 Ramadan 1442 AH est marqué par la sortie publique d’un Livre écrit par un lettré intellectuel soninké en sciences islamiques, cheikh Muhammad Diakho Tandjigora connu Abu Alyas. Il est originaire du Sénégal , du village de Kougneny en pays soninke. Cet ouvrage est la traduction intégrale du sens des versets du Saint Coran de l’arabe vers la langue soninké (en alphabet latin). Ainsi les 114 Sourates (petits chapitres) faisant 6 236 versets ou signes, qui composent le Livre Saint de l’Islam, la religion de plus d’un milliard d’individus à travers le monde, sont fixés intelligiblement dans l’idiome soninké académique en vigueur de nos jours. Le Coran ou le Qur’ân, la Source originelle et originale de la Dernière Révélation Divine descendue sur le Prophète Muhammad (psl) il y a 14 siècles en Arabie. Cette production colossale réalisée par Monsieur Tandjigora peut être comparée en portée symbolique, littéraire et intellectuelle à une œuvre pionnière en la matière de l’universitaire chercheur et théologien d’origine indienne Muhammad Hamidullah* (1908 – 2002). Ce dernier fut le premier traducteur musulman du Coran en français en 1959. Par ailleurs l’ouvrage du professeur Muhammad Diakho peut être un stimulant Miracle pour booster l’apprentissage de la langue soninké et permettra dans l’avenir une fine vulgarisation du texte coranique pour les masses lettrées. Dans notre monde actuel il n’y a pas d’idéale promotion pour une langue de modeste statut communautaire, comme ce travail littéraire éminemment dense qui la relève et l’enrichit dans le fond et dans la forme.

•Avec l’auteur, 3 février 2018 en région parisienne

Nos félicitations renouvelées à l’auteur et à l’ensemble de ses partenaires ayant contribué de différentes manières à cette prodigieuse réalisation. L’Histoire avec un grand H la retiendra pour la postérité et elle fera office de socle-référence pour d’autres vocations à coup sûr. Que la Récompense Divine vous soit amplement garantie, cher oncle. Ameen

√Principaux contacts pour l’acquisition du Livre



*https://www.saphirnews.com/Muhammad-Hamidullah-homme-de-foi-de-science-et-du-vivre-ensemble_a24776.html

Paris, 28 avril 2021

-KS pour le BLOG

Aiguiser notre Esprit Critique | Par Bakary Tandia


Suite aux réactions à mon posting en date du 13 Avril 2021 , je voudrais prendre un moment pour remercier toutes les personnes qui ont pris le temps de le lire, de l’apprécier et de le commenter. Je suis parfaitement conscient qu’un texte ne peut être lu qu’à travers– différents prismes, à savoir la sensibilité et l’expérience personnelles d’une part et le background académique des lecteurs d’autre part. Ce faisant, il est tout à fait logique que les intervenants arrivent à des conclusions différentes, peut être même contradictoires. D’où la nécessité de faire usage de notre intelligence sociale pour aplanir nos différences.

Pour ma part, en tant qu’acteur des droits de l’homme qui adhère á la philosophie de non violence de Dr Martin Luther King, je ne peux que prôner le règlement pacifique de nos différends, et rejeter toute forme de violence, car source d’instabilité sociale.

Sur cette note, il est impératif que nous élevions notre seuil de tolérance pour booster notre maitrise de soi, développions notre capacité d’atteindre le consensus, aiguisions notre esprit critique pour mieux discerner les faits et cultivions la compréhension mutuelle pour prévenir les préjugés afin de résoudre de façon constructive les défis sociaux auxquels nous sommes confrontés. C’est qui peut nous conduire sur le chemin de la Paix qui est condition nécessaire de notre épanouissement collectif.
En résumé, forger notre caractère et élargir notre champ de vision nous permettent de naviguer sereinement dans un monde de plus en plus complexe et rapidement changeant.

Bon ramadan à tout le monde
Bakary Tandia, Human Rights Advocate
New York

Notre note : la contribution du 13 avril 2021 https://soninkideesjose.wordpress.com/2021/04/13/affaire-de-kaedi-le-conflit-est-un-phenomene-social-normal-par-bakary-tandia/

©️ Crédit source : Post FB de l’auteur https://www.facebook.com/100000871283017/posts/4016536685052001/

Mauritanie – Justice | Aziz « a répondu aux questions » du juge, l’interrogatoire a duré « près de deux heures » , Par le journaliste BBN

Ce lundi 26 avril, l’ancien président de la République, Mohamed ould Abdel Aziz, comparaissait devant le juge d’instruction.

Il est poursuivi pour, entre autres, blanchiment d’argent, enrichissement illicite et trafic d’influence.

« Il a répondu aux questions qui ont généralement porté sur les rumeurs», a affirmé l’un de ses avocats, Maitre Taleb Khyar qui a indiqué que la confrontation de l’ancien président Mohamed ould Abdel Aziz avec le juge d’instruction a duré « près de deux heures ».

Puis, Aziz est reparti chez lui. Le juge d’instruction n’a pas fixé une nouvelle audience en vue.

Plusieurs médias mauritaniens ont annoncé ce lundi que l’ancien président mauritanien Mohamed ould Abdel Aziz organisait ce mardi 27 avril une conférence de presse pour faire la lumière sur les différents aspects de l’enquête dont il fait l’objet.

Mardi 20 avril, l’ex-président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, se retrouvait devant la justice depuis son inculpation en mars.

L’interrogatoire a finalement été reporté au lundi 26 avril, en raison du refus de Mohamed Ould Abdel Aziz de répondre aux questions du juge d’instruction.

@babacarbayendiaye
Nouakchott – 26/04/2021

©️ Crédit source : https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=4695527043799116&id=100000256018105