✓COMMUNIQUE DE LA COORDINATION DES ORGANISATIONS AFRICAINES DE LUTTE CONTRE L’ESCLAVAGE MODERNE

🔴 MALI : ARRESTATIONS DES ABOLITIONNISTES DE L’ESCLAVAGE ET DEFENDEURS DES DROITS DE
L’HOMME

Notre coordination ,née de la volonté des Organisations Africaines engagées dans la lutte contre l’esclavage moderne de mener ensemble sur l’étendue du continent africain et dans le monde des actions de sensibilisation , d’information sur les conséquences de ces crimes sur le rapport entre les êtres humains et judiciaires pour faire condamner , sur la base des instruments juridiques internationaux, les auteurs de ces crimes contre l’humanité et leurs complices.
C’est à ce titre que notre coordination a été interpellée et saisie du cas des arrestations et placement en détention provisoire des militants de l’association Gambana Mali, abolitionnistes de
l’esclavage et défendeurs des droits de l’homme en vertu de la décision de Monsieur le Procureur de la République Près du Tribunal de grande instance de la commune 4 du district de Bamako pour incitation à la violence et injures dans le milieu Soninké.

L’incarcération des militants abolitionnistes membres de l’association Gambana est excessive , disproportionnée voire abusive en ce sens que cette association membre de notre coordination milite contre la traite et les nouvelles formes d’esclavage qui sont des injustices structurelles en ce qu’elles imposent une forme de relations d’oppression qui dénient la dignité humaine. Par le présent communiqué, nos organisations Panafricaines abolitionnistes rappellent respectueusement aux autorités maliennes qui leur incombe l’obligation de protéger les militants abolitionnistes, d’interdire l’esclavage et les pratiques analogues à l’esclavage.
Malheureusement et tristement , l’actualité immédiate nous interpelle et nous rappelle que la traite et l’esclavage colonial ne sont pas des crimes qui appartiennent a un passe révolu en Afrique.
Au regard des agissements des pratiques encore présentes et imputables à certaines entreprises,
des groupes de personnes qui volontairement font en permanence et toute impunité de l’apologie
de l’esclavage , l’arrestation et l’emprisonnement des militants engagés contre ces crimes contre l’humanité est assimilé à un encouragement à ceux qui entretiennent et encouragent les structures sociales inégalitaires et discriminatoires . Il convient de mettre fin à la répression judiciaire dont sont victimes Monsieur Cheick Oumar Yara et ses amis. 
Si les organisations Panafricaines abolitionnistes membres de la Coordination des Organisations
Africaines engagées dans la lutte contre l’esclavage ne sont pas coupables de la traite et l’esclavage colonial, elles ont une obligation morale d’agir pour mettre fin à la persistance et la tolérance des nouvelles formes d’asservissements en Afrique .

L’exigence, l’obligation de solidarité et d’humanité nous astreint à apporter secours et assistance aux victimes de ces crimes contre l’humanité qui sont vulnérables donc impuissantes à faire face à la puissance des lobbyings des esclavagistes et leurs soutiens faute de quoi ces faits qui ont marqué notre passé continueront encore à influer notre présent et auront sans des conséquences pour les générations futures d’africains.

Paris ,17 Avril 2021

Pour la Coordination, Me Saïd LARIFOU, Président de l’ONG Waraba Afrique

ORGANISATIONS MEMBRES DE LA COORDINATION :

– WARABA AFRIQUE (Maitre Said LARIFOU )

– Kane d’Afrique (Doro Traore)

– Mouvement pour la sauvegarde des Droits de l’homme (Boubacar NDJIM)

– Association des Ressortissants Mauritaniens pour l’éradication de la pratique de l’esclavage et
se séquelles- France (Gaye Traore)

– Association des Haratine de Mauritanie en Europe (Diko Hanoune)

– Rassemblement Malien pour la fraternité et le Progrès (Salif Ladji Camara)

– ASSEP – Sénégal (Issa Mamado Sidibe)

– Ganbana International (Malal Camara)

– C.S.P/ A.C.D.E (Mahamadi Kanoute)

– Initiative pour la résurgence du Mouvement abolitionniste ( IRA ) Brahim Ali

– G5 Sahel (Ali Bouzou)

Nouakchott | Sebkha en proie à des bandes de jeunes armés qui sèment la terreur , Par BBN



Soirée cauchemardesque, ce vendredi 16 avril, à Sebkha, dans l’une des 9 moughataas de Nouakchott.

Des agresseurs en bandes armées y sèment la terreur. Ces bandes de jeunes commettent des agressions à la machette, s’en prennent aux passants en leur piquant téléphones portables et porte-monnaie.

Fatima, une des victimes, témoigne :

« Je revenais du sport. Il était 22h. J’en ai profité pour voir une de mes copines. On était dans la rue, devant chez elle, en train de discuter. Subitement, des groupes de jeunes se sont dirigés vers nous et nous ont agressés, avant de prendre nos téléphones. Ils étaient plus de 30 personnes. Je n’ai pas dormi toute la nuit. Je porte toujours les stigmates de leurs agressions sous la gorge. A chaque fois que j’y repense, la peur m’envahit ».

Dans un enregistrement audio qui circule sur WhatsApp, un témoin raconte que des groupes de jeunes munis de couteaux, de machettes et de bâtons circulent dans les rues de Sebkha pour agresser tous ceux qu’ils croisent.

« Une dame qui a un commerce devant le cinéma Saada a été agressée par ces jeunes qui lui ont pris une valeur de 60.000 d’anciennes ouguiyas », raconte ce témoin.

@babacarbayendiaye
Nouakchott – 18/04/2021

©️ Crédit source : https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=4670000516351769&id=100000256018105

Nouakchott de nuit | « Impératifs sécuritaires et discrimination géographique » Par le journaliste Diallo Saidou



En quittant chez mes parents à la cité concorde vers la route de Nouadhibou j’ai rencontré stupéfait plusieurs patrouilles de police intimant les jeunes sportifs qui font du footing de ne pas courir en direction de la commune de Tevragh Zeina.
La patrouille composée de 2 pickup de police obligeait ceux qui avait pris la direction des avenues éclairées ( avenue d’El Qods vers la Case et l’ambassade des USA) de la capitale en trottinant de rebrousser chemin vers leurs communes Sebkha.
La recrudescence d’agression à l’arme blanche depuis le début du ramadan, dans différents quartiers, perpétrées par de petites bandes de jeunes garçons ne peut justifier une telle attitude de la police. L’impératif sécuritaire ne peut justifier une telle pratique.
Cette forme « d’assignation communale » des masses populaires qui ne peuvent jouir de leur liberté de circulation est d’autant plus frustrant qu’elle illustre à dessein les disparités sociales.

Ainsi la ligne de démarcation entre ceux d’en haut et ceux qui habitent de « l’autre côté du goudron » devient une réalité que matérialise ce genre de pratiques.

Je suis conscient que notre sécurité a un prix et que nos autorités ont une obligation de résultat sur ce point, mais cela ne peut se faire de façon stigmatisante.

©️ Crédit source : Post FB de l’auteur https://www.facebook.com/100001207753513/posts/4229740743742809/