Collectif des avocats d’IRA : «Le dossier de nos clients a connu plusieurs violations »

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Le collectif des avocats de défense des détenus leaders d’IRA, Birame Dah Abeid et Brahim Bilal Ramadan a animé le 28 mars 2016 à son siège à l’ilot C à Nouakchott une conférence de presse pour éclairer l’opinion publique sur l’évolution du dossier de leurs clients. Selon les avocats, le président du mouvement antiesclavagiste mauritanien et son adjoint, ont été privés de procès équitables dans leur pays. «Nos clients ont passé quatorze mois d’emprisonnement arbitraire dans une affaire judiciaire entachée d’irrégularités » devait clamer Me Brahim Ould Ebetty.
Pour preuve, soutiennent les avocats, le Parquet d’Aleg a laissé le dossier traîné pendant des mois sans le faire bouger. Une fois transmis à Nouakchott, la juridiction compétente prend elle aussi le loisir de le laisser pourrir sans lever le petit doigt.
Le collectif dit avoir ainsi relevé des violences graves des procédures qui à elles seules justifient selon les avocats, la libération immédiate de Birame Dah Abeid et son adjoint Brahim Bilal Ramadan. «Plus que la santé, les détenus ont besoin de la liberté légitime » dira un avocat membre du collectif.
Selon les avocats, des forces tapies dans l’ombre du régime en place, font tout pour que le dossier judiciaire de Birame Dah Abeid et de Brahim Bilal Ramadan reste en l’état, quitte à violer les procédures et empêcher le recours qu’ils réclament devant la Cour Suprême.
A rappeler que le président d’IRA et son adjoint ont été arrêtés en novembre 2014 suite à une caravane contre l’esclavage foncier dans le Sud. Jugés au cours d’un procès largement décrié au niveau du tribunal de Rosso, relevant de la région du Trarza, les deux leaders ont été transférés aussitôt à la prison d’Aleg dans la région du Brakna. Les avocats avaient vivement dénoncé cette violation de la procédure qui soustrayait leurs clients à leurs juges naturels. Aussi, Birame et Bilal ne reconnaîtront jamais la compétence des juges du Brakna et refuseront toute coopération. A leur procès devant la cour d’Appel d’Aleg, ils refusent de se présenter et en demandent pareil à leurs avocats qui boycotteront eux aussi les assises.
Ce qui n’empêchera pas la cour de siéger et de confirmer les peines de 2 ans retenues contre eux en première instance.
Birame et Bilal qui vivront pendant longtemps dans un régime carcéral qu’ils jugeaient illégal, seront transférés plus tard à Nouakchott, pour des raisons de santé. Depuis, il est question de tractations pour les amener à formuler une demande de liberté provisoire. Les détenus y sont favorables mais à condition que la demande soit adressée à leurs juges naturels. Ce que le pouvoir refuse, leur demandant d’adresser leur demande à la cour d’Aleg, une juridiction qu’ils refusent de reconnaître.

Source crédit : aidara.unblog.fr

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30-03-2016 14:30 – Libre Expression. Jusqu’où la dérive! / Par Amadou Tidjane DIOP, Vice-président IRA-Mauritanie

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Amadou Tidjane Diop – Depuis quelques temps, nous assistons à des rodomontades et déclarations qui ont suscité l’indignation et l’inquiétude de ceux qui se soucient de la République et du respect des principes et idéaux défendus par la Constitution, et susceptibles, par ailleurs de nourrir des ambitions qui compromettront durablement la stabilité de notre pays.

Ce fut d’abord le Ministre de l’Economie et des Finances, M. Moctar Ol Diay, à qui revient l’honneur d’ouvrir le bal lors d’une plénière s’adressant aux députés, de déclarer : « si le président Mohamed O Abdel Aziz sollicite un troisième mandat, les députés ont le devoir l’appuyer ».

Quelques jours plus tard et dans les mêmes circonstances, ce fut le tour du Ministre de la justice M. Brahim O Daddah, d’aborder dans le même sens allant jusqu’à inviter les députés à demander à Mohamed O Abdel Aziz de solliciter un 3ème mandat.

Interpelé par le député Mohamed Ol Ghoula, le ministre s’entête et continue de se refuser derrière son daltonisme intellectuel dicté par sa mauvaise fois. Au lieu de saisir l’opportunité et se rétracter, il réplique par un message codé qui laisse alors libre à toute interprétation équivoque.

Alors! Nous sommes en droit de nous demander dans quelle République sommes-nous? Où se trouvent les vertus de l’homme d’Etat lorsque des ministres peuvent publiquement, et devant les Elus du peuple, appeler à violer la Constitution, notre Loi fondamentale ? Une telle bavure n’est ni plus, ni moins qu’une insulte au peuple mauritanien. Et ne doit pas, en situation normale, demeurer sans suites.

Ainsi, devant cette dérive, nous rappelons aux ministres, de par la gravité de leurs propos le risque qu’ils sont en train d’encourir et leur peuple avec. Nous les tenons coupables de crime pour incitation à la violation de la Loi fondamentale et constitutionnelle.

Ils doivent aussi comparaitre un jour pour répondre de leurs actes. Puisque le peuple Mauritanien dont l’une des aspirations fondamentales s’inscrit aujourd’hui dans l’effort de rétablir la justice, serait loin de garder son indifférence face à tout ce qui serait susceptible de compromettre d’une part cet élan vers la construction d’un Etat de droit et d’autre part d’hypothéquer l’émergence de l’expression de sa liberté.

Amadou Tidjane DIOP, Vice – président IRA – Mauritanie

Source crédit : http://www.cridem.org

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29-03-2016 19:30 – Vidéo. Me Fatimata MBAYE reçoit à Washington un prix des mains de John Kerry [PhotoReportage]

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L’avocate mauritanienne, Me Fatimata MBAYE, a reçu mardi matin à Washington le Prix international Femme de courage 2016 du Département d’État. Le trophée lui a été remis par le Secrétaire d’État américain, John Kerry qui a salué dans son discours l’engagement de ces femmes qui luttent pour les droits de l’Homme dans leurs pays. « Il y’a beaucoup de barrières qui ont été cassées entre les hommes et les femmes et cela a été rendu possible grâce au combat des femme », a rappelé M. Kerry.

« C’est un agréable moment », a déclaré Mme Mbaye lors de la cérémonie de remise du Prix qui s’est déroulé, à Washington, au Département d’État américain. Treize (13) autres femmes ont reçu également le prix, dont une soudanaise.

La cérémonie de remise des prix a été retransmise en direct à Nouakchott en présence de personnalités politiques, de la société civile et activistes dans le domaine des droits de l’Homme.

« C’est une amie que j’apprécie beaucoup pour son courage, sa persévérance dans le domaine des droits de l’Homme. Ce prix nous honore tous. Elle le mérite », a déclaré Me Ebetty, qui a assisté à la retransmission de l’évènement.

Créé en 2007 par la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice, le Prix international Femme de courage est un prix américain décerné chaque année par le Département d’État américain aux femmes du monde entier qui ont fait preuve de leadership, de courage, d’ingéniosité et de volonté de se sacrifier pour les autres, en particulier pour une meilleure promotion des droits des femmes.

Me Fatimata Mbaye devient ainsi l’unique femme mauritanienne à recevoir le Prix international Femme de courage.

Par Babacar Baye NDIAYE
©Cridem 2016

Source crédit : http://www.cridem.org

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28-03-2016 16:33 – Guidimakha/Quatre communes font leurs déclarations publiques d’abandon de MGF à Gouraye

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Essirage – L’excision ou mutilation génitale féminine (MGF) est l’une des formes de violations et d’atteintes aux droits humains qui ruine la santé et le bien-être d’environ de 3 millions de filles chaque année dans le monde

Cette pratique concentrée au moyen orient et dans plusieurs pays d’Afrique rend plus de 70% des femmes victimes en Mauritanie en les faisant subir une forme quelconque.

La localité de Gouraye a été choisie en ce dimanche 27 Mars 2016 pour abriter les festivités marquant les déclarations publiques d’abandon de cette pratique néfaste après deux ans d’intenses activités de sensibilisation menées par l’ONG Actions ,un des partenaires de l’Unicef, du FNUAP et du MASEF dans la région du Guidimakha.

C’est dans ce cadre donc que l’hôtel de ville de Gouraye a servi de cadre aux travaux consacrés à cette déclaration publique marquée par la présence des autorités administratives, des partenaires de l’ONG ACTIONS.

Prenant la parole le chef d’arrondissement de Gouraye a souligné les efforts du gouvernement en matière de protection des couches vulnérables dont les femmes et les petits enfants pour dire que les MGF sont des formes d’atteintes aux droits des femmes et qu’il est de la responsabilité de tous de les combattre.

Dans son mot de bienvenue et de remerciement à l’ONG action et partenaires que sont les acteurs nationaux et internationaux pour le choix de sa commune, Madame Hadji Ba la Maire a souligné la nécessité de mobilisation et de sensibilisation contre cette pratique aux conséquences nuisibles Après ce fut le tour de l’iman de la localité de Gouraye de prendre la parole pour dire que rien ne justifie sur plan religieux l’existence de cette pratique dans nos sociétés. Et de dire il est de la responsabilité de tout le monde de travailler pour éradiquer cette injustice dont souffrent les femmes.

Prenant la parole au nom de l’ONG Actions, grâce a qui cette journée de déclarations est rendue possible, Yakarou soumaré a remercié les populations pour leur mobilisation et les partenaires pour leurs soutiens aux activités visant à endiguer ce phénomène.

Au représentant de l’Unicef parlant au nom des partenaires de souligner que cette pratique est source de complications urinaires, menstruelles et obstétricales et cause d’hémorragies, infections et décès. Et d’ajouter que son organisation salue les efforts du Gouvernement et autres partenaires avant de réitérer le soutien de son organisation aux différents acteurs.

Au nom du MASEF, un des conseillers du ministère a remercié les populations de la commune à la frontière avec le Sénégal et celles qui se sont mobilisées pour prendre part à cette déclaration. En fin des jeunes et d’exciseuses se sont succédé pour déclarer l’abandon de MGF au nom des communautés de Boully, Gouraye, Daffort et Lahraj.

En un mot ACTIONS et partenaires mènent un combat sans merci contre les MGF au Guidimakha.

Amadou Bocar Ba/Gaynaako

Source crédit : http://www.cridem.org

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Le commentateur de Bein Sport présente ses excuses à la Mauritanie après avoir déclaré que la FFRIM « a eu recours à la naturalisation de joueurs sénégalais »

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Le commentateur du match Mauritanie -Gambie pour le compte de la chaîne BeIn Sport, l’Algérien Adel Khalou, a présenté ses excuses à la Mauritanie sur sa page Facebook après avoir déclaré que la FFRIM « a eu recours à la naturalisation de joueurs sénégalais pour renforcer les rangs des Mourabitounes ».

Les déclarations de ce journaliste qui ignore apparemment que la Mauritanie est riche de sa diversité arabe et africaine, ont provoqué une vague d’indignations des mauritaniens, ce qui a poussé Adil Khalou à présenter ses excuses au peuple mauritanien et a révélé qu’il a été induit en erreur par un ami mauritanien « apparemment pas au fait de l’évolution du football dans le pays », précise-t-il dans un post sur sa page Facebook.

Source crédit : elhourriya.net

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26-03-2016 07:45 – Rencontre | Alassane dia de TPMN, entre cohérence et conviction

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Dia Alassane le leader de Touche pas à ma nationalité –TPMN- est un homme au verbe haut et courtois. Cet universitaire, fils de Djèol, est l’une de ces têtes bien faites mais qui la gardent malgré tout sur les épaules.

Cridem a rencontré cet intellectuel profondément républicain, ce travailleur de l’ombre qui dans un calme placide œuvre pour l’avènement d’une Mauritanie une et plurielle, juste et égalitaire. L’efficacité dans la discrétion, Dia est en cohérence avec ses convictions.

Son CV, on ne peut plus élogieux, témoigne de l’épaisseur de l’homme. Ayant obtenu une maîtrise en langue et littérature françaises de l’Université de Nouakchott en 1994, avec rang de major de sa promotion, il bénéficiera d’une bourse de troisième cycle pour poursuivre ses études en Tunisie.

Il restera une quinzaine d’années dans ce pays, devenu son pays d’adoption, dans lequel il décrochera son DEA de linguistique et entamera une carrière d’enseignant chercheur à l’Université de Manouba.

Entre temps la navette entre Tunis où il enseignait, et Strasbourg où il était inscrit sera sanctionnée, en 2007, par une thèse en sciences du langage avec mention très honorable et félicitations du jury. Il décide de rentrer en Mauritanie en 2009 pour mettre ses compétences au service de son pays.

Ce bienpensant qui a aussi joué les pisse-copies dans bien des journaux mauritaniens, pendant qu’il était étudiant à l’Université de Nouakchott, ne pouvait que ramer à contre-courant avec les disparités, pour ne pas dire les inégalités criantes, résultats de privilèges indus liés à l’appartenance raciale, ethnique, tribale ou autres, qui sévissent dans le pays.

Si nul ne peut échapper à son destin, Alassane Dia en est la preuve par mille de par son engagement politique précoce dans le combat pour l’égalité de tous les Mauritaniens, seul gage, à ses yeux, pour le renforcement du sentiment d’appartenance à une même nation.

En effet, suite aux années de braise de l’Histoire nationale et à moult remous, la cohabitation entre noirs et arabes devenait de plus en plus exacerbée, plongeant le pays au cœur d’un tourbillon. Face au manque de volonté patent de l’Etat mauritanien à prendre à bras le corps ces problèmes qui minent la paix sociale et menacent jusqu’à l’existence même du pays, il fallait trouver la parade.

C’est de là que des mouvements ont vu le jour « à l’image de conscience citoyenne, de l’imej, de Kawtal, et de l’Ira qui formeront, dans un premier temps, le FLERE (Front de Lutte contre l’Esclavage, le Racisme et l’Exclusion) convaincus que seule l’union peut servir de barricade face au système raciste et esclavagiste qui gouverne la Mauritanie » souligne le coordonnateur de TPMN.

En décidant de flirter avec la politique Dia, savait qu’il posait les pieds sur un terrain glissant où tous les coups sont permis. « Mais comme c’est le prix à payer pour réaliser notre ambition de travailler à l’amélioration des conditions de vie de nos frères et sœurs, il nous fallait finalement franchir ce pas » note-t-il.

Le mouvement qu’il dirige, comme tous les autres avec lesquels il a cheminé, « n’a pas de récépissé, comme si l’idéal à atteindre par tous les mauritaniens n’était pas le même » s’est questionné Alassane Dia.

Sur la question des deux tendances de TPMN, loin de se draper du manteau du héros devant les médias pour solder un compte, il fera comprendre que « celui qui roule pour Aziz, et qui prétend parler au nom de Touche pas à ma nationalité, s’est dévoilé de lui-même et ne trompe plus personne».
Militant dans l’âme pour les droits de l’homme, tous les droits, convaincu et cohérent avec lui même, Dia ne manque pas de dénoncer toutes les injustices d’om qu’elles viennent.

Il fustige ainsi le féodalisme cultivé et entretenu dans toutes les composantes nationales qui reste un frein pour l’épanouissement des Mauritaniens et des communautés négro-africaines en particulier. La caste pervertit le lien social et crée entre les gens un climat délétère et une dangereuse chaine de permissivité.

ADN

Copyright © 2016 Cridem

Source crédit : http://www.cridem.org

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Conférence de presse IRA : EPU, l’appel devant la Cour Suprême et autres choses…

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Conférence de presse IRA-Mauritanie aujourd’hui mardi 22 mars 2016, au domicile de Birame Dah Abeid, au P.K 10 à Riadh, après que les hôtels et autres places publiques, par peur de représailles, selon ses militants, leur aient fermé leurs portes. Balla Touré et Abidine Ould Maatalla ont abordé quatre points.
Premier point, les résultats de l’EPU 2016 de la Mauritanie devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève le 16 mars 2016. Selon les intervenants, l’Etat mauritanien a enregistré une cuisante défaite lors de l’Examen périodique universel après avoir échoué à empêcher que 200 recommandations soient intégrées dans la liste débattue lors de la session de novembre 2015 et de n’avoir pas pu empêcher lors de la présence session à empêcher que 56 recommandations «très dérangeantes soient incluses dans la liste et ce, après plus de 2 semaines de négociations avec les Etats membres ». Les 56 questions, selon la note diffusée en marge de la conférence de presse, «ne peuvent plus être rejetées, elles restent sur la table et serons suivies par les pays qui les ont adressées et ce, jusqu’à ce que la Mauritanie les satisfasse ». même au-delà des prochaines années.
Ils ont ensuite relevé les inquiétudes formulées par le Rapporteur spécial par rapport au maintien en détention des deux leaders, Birame Dah Abeid et Brahim Bilal Ramadan ainsi que par rapport à l’approbation d’un projet de loi sur les associations, contraires selon lui au droit international.

Deuxième point : la rencontre entre Ban Ki-Moon et Mohamed Abdel Aziz durant la visite du Secrétaire général de l’ONU en Mauritanie, visite durant laquelle il aurait exprimé, selon les intervenants, son incompréhension face à la non reconnaissance d’IRA, qui jouirait d’une reconnaissance internationale et de l’ONU. Il aurait aussi exprimé à Mohamed Abdel Aziz son mécontentement face au maintien arbitraire des leaders du mouvement en prison. Cette entrevue aurait été rapportée dans le compte-rendu officiel de Ban Ki-Moon après sa tournée en Mauritanie et au Sahara.

Troisième point : le dossier d’appel à cassation des leaders d’IRA devant la Cour Suprême. Selon Balla Touré, le dossier est fin prêt et pourrait passer incessamment en audience.
Quatrième point : le cas de Lemrabott Ould Mahmoud, cadre du mouvement IRA membre de la Coordination régionale de Nouadhibou. Sa voiture, qu’il avait mise à la disposition d’IRA pour ses courses, a été brûlé la nuit par des inconnus. Sa maison a même failli prendre feu et ce serait avec miracle que sa famille a été sauvée des flammes, selon Abidine. La police qui aurait un soi-transmis du Parquet de la République après la plainte déposée par l’intéressé aurait refusé, selon Balla Touré, d’ouvrir une enquête sur l’incident.
Ce qui fera dire à Abidine qu’après sa casquette d’Etat esclavagiste et raciste, la Mauritanie vient de se dote d’une autre casquette, celle d’un état terroriste.

Source crédit : aidara.unblog.fr

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Les relations de pouvoir dans la communauté soninké par Cissé-Ibrahima DIALLO.

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Il arrive d’entendre dans notre communauté (Soninké) un discours narcissique estimant que « les soninko sont meilleurs voire plus humanistes  que le reste des communautés ». Ceux  qui tiennent ce genre de discours sont certainement dans une des positions suivantes :
Soit, ils sont dans une insouciance totale et  aberrante  et ne sont pas conscients de la gravité de la maladie ou des maladies qui minent cette société de l’intérieur.
Soit, les injustices ne les dérangent pas outre mesure.
Soit, ils occupent une place et un rang social honorable  dans  cette société soninké  hiérarchisée.
Soit, ils sont enfin partisans d’un conservatisme primaire.
Alors, je dis à ces gens de revenir un peu à l’histoire afin de se rafraichir un peu la mémoire. Qu’ils sachent  que nos ancêtres, je veux dire l’ensemble des noirs  ont tous connu d’une manière ou d’une autre la domination et vécu la situation d’esclavage à travers la traite ou la colonisation. 
A l’époque où l’homme noir (LE DOMINE) épiait le gibier avec sa flèche et sa lance pour l’abattre afin d’aller  nourrir sa famille, l’homme blanc (LE DOMINANT) l’épiait à son tour, avec son fusil et son filet pour le capturer (l’homme Noir) comme un poisson afin d’aller fructifier, développer et faire prospérer son économie en Amérique, en Europe et ailleurs.
Cette importante disproportion quant  à la puissance de frappe donna un avantage considérable au dominant  qui, par sa maitrise du feu a fait du dominé, sa proie, sa chose, l’esclave, le travailleur sans salaires ni droits qui doit juste se soumettre et lui obéir.
Lorsque la situation du dominé a connu une maigre évolution, il a eu toujours face à lui le dominant qui le devance d’une longueur. Tandis que le dominé s’estimait être satisfait de pouvoir désormais manier le  fusil qui avait été l’arme de sa soumission,
Le dominant, lui avait déjà conçu le mirage 2000 et le F-16, bombardiers  pouvant stationner à des dizaines de milliers de  Kilomètres d’altitude et bombarder un bunker avec une précision chirurgicale et des conséquences épouvantables,
Ou encore les B52, Spécialité Américaine basée en Arizona ces appareils de guerre ont la capacité de détruire voire même de faire disparaitre en un clin d’œil l’équivalent d’un grand village et, s’il arrive qu’il y ait  des rescapés, ces derniers vivront le restant de leur  vie avec la terreur si ce n’est des maladies d’une violence inouïe.
Aussi, nous en déduisons que,  si le dominant  décidait aujourd’hui encore de réduire le dominé à l’esclavage, il le ferait sans peine.
Et par pure hypothèse considérons que le dominant  décide d’user de son pouvoir et de nous soumettre à nouveau !
La question que j’adresse à vous, Mr. le noble, est la suivante :
accepteriez-vous  cette situation d’esclavage
J’imagine raisonnablement que la réponse est non !
Alors pourquoi voudriez-vous faire subir à vos propres frères, encore aujourd’hui, cette situation humiliante qu’est l’esclavage sous prétexte qu’il faut préserver notre organisation sociale traditionnelle, soit disant, synonyme de cohésion ou, que nos traditions sont immuables?
Vous le savez sans doute, chers Uléma, vous qui êtes familiers des textes de référence en l’occurrence notre coran sacré et la sunna authentifiée de notre prophète (sas), qu’au septième siècle le Prophète (Psl)  à déjà déconseillé le fait même de nommer les serviteurs par le terme « esclave » qui est une manière d’humilier et d’abaisser la personne qu’Allah a mis Son service.
Qu’en est il alors, d’une organisation sociale qui considère toute  une partie de sa composante comme des esclaves, et interdit par la même, toute relation d’alliance par le mariage ?
Certains disent ouvertement qu’ils préfèrent que leurs progénitures se marient  avec un négateur qu’avec ceux qu’ils appellent « esclaves». Pourrait-on continuer à tenir cette posture fallacieuse de dénégation consistant à affirmer que le phénomène de l’esclavage a disparu, qu’il n’est plus d’actualité alors qu’il est le soubassement même de notre organisation et de nos structures?
Considérons juste toutes les barrières que nous avons érigées devant nos enfants dans leurs projets matrimoniaux dans le seul but de préserver et de perpétuer des coutumes, des pratiques et des traditions d’un autre âge.
Certains parents choisissent de fermer les yeux et préfèrent la fornication de leurs enfants que d’accepter un mariage avec une personne de la caste différente. En effet, dans notre communauté, nous sommes arrivés de manière sournoise à faire prévaloir nos traditions au dessus des principes clairement établis de notre religion, c’est-à-dire : notre mode de vie, notre organisation, notre manière de penser.
Nous les avons érigés en des dogmes intangibles. Allah (swt) nous demande de ne pas nous approcher de la fornication et pourtant, pour protéger notre système hiérarchique,  nos privilèges, notre statut social, nous la considérons comme un mal nécessaire et tolérable :
Pour garder intact notre dogme de ne pas mélanger les castes on est allé jusqu’à interdire  le mariage qu’Allah a pourtant rendu licite entre les personnes croyantes. Donc le mariage est un droit Divin  pour procréer et perpétuer la vie sur une base saine et, ce, jusqu’au terme fixé par Lui, le Tout Puissant (swt).
Certains optent pour la rupture avec leurs progénitures, ce qui est plus supportable à leurs yeux que le déshonneur d’un mariage avec la caste inférieure.
Illustres hommes de science de notre communauté ! Avant de soulever quelques questions dont j’aimerais bien que vous éclairiez ma lanterne ;   je dis à tous ceux qui se pavanent et se prévalent de l’illusion de la supériorité en mettant en avant la noblesse de leur origine,  et se disent fiers de leur héritage : 
Qu’ils ne font que faire subir à leurs frères l’humiliation que leurs ancêtres avaient subi de la part d’autres peuples, l’humiliation de l’esclavage.
Que le rang social honorable, la supériorité réelle est celle que l’on acquiert par la noblesse de son comportement, de sa personnalité, la recherche de la piété et de l’agrément du Créateur.
Pour terminer je vous invite à méditer ce verset 109 oh combien édifiant de la sourate Tawba :
« Bismil lahir rahmanir rahim : AFA MANE ASSASSA BOUN  YANEHOU ALAA TAKHWA MINAL LAHI WA RIDWAA NINE KHAÏROUNE AN MANNE ASSASSA BUN YÂNAHOU, ALAA CHAFA DJOURFINE HAARINE FA NAHAARABIHI, FIN NAARI DJAHANNAMA WAL LAHOU LAA YAH DYL KHAMAN ZAALIMIINA.
« Lequel est plus méritant ? Est-ce celui qui a fondé son édifice sur la piété et l’agrément d’Allah, ou bien celui qui a placé les assises de sa construction sur le bord d’une falaise croulante et qui croula avec lui dans le feu de l’enfer ? Et Allah ne guide pas les gens injustes ». ALLAH NTI  YANGO BOUR GNANGHON KANDANA.

QUESTIONS:
1),L’esclavage est il un ordre, un commandement d’Allah, dans lequel cas, nos hommes de sciences doivent rappeler ceux qui s’opposent à cette pratique à Allah, en leur demandant de cesser de mettre en cause un ordre du Créateur ?
2),Si c’est le cas, c’est-à-dire un commandement d’Allah, il ne vaudrait pas mieux obéir en Allah en condamnant ouvertement et sans réserve les réfractaires pour leur désobéissance à un ordre  d’Allah ?

3),Si au contraire, ça n’est pas un commandement d’Allah, notre communauté d’hommes de sciences ne devraient elle pas au moins appeler à rompre définitivement avec cette pratique ? si non, ne devrait elle pas expliquer à la masse les raisons de son silence et de sa tolérance à l’égard d’une pratique qui met à mal notre cohésion sociale ?

4) Est-ce que le fait de ne pas dénoncer cette  pratique de l’esclavage par la communauté de nos hommes de science  ne vient pas du fait qu’elle ne la considère pas comme une pratique honteuse et humiliante?

5) Pourquoi ces honorables hommes de science que les gens écoutent, imitent, obéissent et respectent continuent d’utiliser encore dans leurs conversation, les expressions telles que : « mon petit esclave » ou encore « un esclave a dit » alors que le Prophète à dit : « que l’un de vous ne dise pas mon esclave mais qu’il utilise d’autres  expressions comme  ‘Fatayii’’ ou ‘’ Amati’’.

6) Allah (swt) n’a-t-il pas dit : «…Prenez ce que le Messager vous donne ; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en ; et craignez Allah car Allah est dur en punition ?… »

7) Convaincus que le Prophète (psl) ne se prononce jamais par passion personnelle mais plutôt par effet de révélation ; nous ne devrions pas obéir à cette recommandation?

8) Ces hommes de science préfèrent-ils imiter le Prophète (psl) à géométrie variable, c’est-à-dire seulement quand il y a absence de risque pour leur notoriété ou leurs intérêts d’ici bas? (I dou nâ dintinou)

9) L’On parle souvent d’esclave de charria ! la question qu’on se pose est la suivante : est ce que la charria est pour instaurer l’esclavage ou veut elle  l’éradiquer ? Si la Charria est pour l’éradiquer, pourquoi dire « un esclave de charria et qui sont ces esclaves de charia d’ailleurs  de nos jours ?
 Nous pensons que la pratique de l’esclavage c’est-à-dire la raison du plus fort qui s’impose au plus faible a précédé la révélation coranique et que dès le début la révélation est allé dans le sens de l’éradication et n’a en aucune manière instauré le système ! COBCO !!!

10) En effet La révélation n’a-t-elle pas condamné l’idéologie qui sous-tend la pratique de l’esclavage en proclamant l’origine commune des hommes et leur égalité en droit et en dignité et n’a-t-elle pas pris toutes les mesures  qui si elles étaient appliquées auraient abouti à faire disparaitre le phénomène ?

11) De nos jours l’esclavage dans notre communauté est fondé sur le patronyme qui, lui, est né d’une volonté politique de domination permanente  car le patronyme est perpétuel donc  son attribut le sera également, malgré ce fondement pervers, l’islam impose t-il une émancipation du subissant pour être un homme libre comme le veut Allah (swt) ?

12) Le verset qui dit « le meilleur d’entre vous est le plus pieux », le dit esclave ne peut il pas atteindre ce degré de piété ?

13) Quelle est la différence entre iblis qui, lorsque l’ordre lui a été intimé de se prosterner  devant Adam a  répliqué « je suis meilleur que lui  car nous ne venons pas de la même source, lui vient de l’argile et moi du feu » ; et un homme qui dit : « tu ne te maries pas avec lui car vous ne venez pas de la même source, toi tu es horé et lui comé c’est-à-dire tu es meilleur que lui parce que nous sommes  nobles et eux  esclaves » ? ces deux déclarations qui sont similaires en tous points, ne méritent elles pas les mêmes conséquences ? et nous connaissons tous la sanction infligée à iblis après sa déclaration !
Si un sabab nouzoul est parabolique, le non repentir de l’auteur de cette assertion orgueilleuse qui est : « Je suis meilleur que lui parce que je suis noble et lui esclave » n’intègre t’il pas ce verset du Saint Coran :
 «Bismil lahir rahmanir rahim.   KHOULIL LEZIINA KAFAROU. IN YANTAHOU  YOUKHFARLEHOUM  MÄ KHAD SALAFA  WA IN YA OÜDOÜ  FAKHAD MADAT SOUNNETOUL AWWALIIIN ?
« Dis à ceux qui ne croient pas que, s’ils cessent, on leur pardonnera ce qui s’est passé. Et s’ils récidivent,(ils seront châtiés), à l’exemple de leurs devanciers »
14) Allah n’a-t-il pas envoyé Moussa (ass) et son frère Harun (ASS) pour libérer les enfants d’Israël de l’esclavage ? Si oui, pourquoi en relatant cette histoire l’on évoque  que le côté Prodige (KAWAFI) de ce grand évènement sans jamais nous s’intéresser  à l’objet du courroux d’Allah (swt) c’est-à-dire le fait que les fils d’Israël ont été injustement réduits à l’esclavage par le pharaon. L’enseignement éternel de cette histoire de Moussa est qu’on ne  peut  pas et on doit jamais soumettre à l’esclavage les êtres humains honorés par Allah. La liberté est un don de Dieu, on ne doit en priver personne. 

15) Si effectivement, la mission confiée à Moussa fut la libération des hébreux, devront-on présumer qu’il n’y a que cette communauté qui est concernée et non pas les autres qui subissent le même sort de par le monde et à travers l’histoire ?

16) Pourquoi les soninko quant ils émancipent un dit esclave, ce dernier ne peut épouser une femme du rang de son ancien dit maître et non plus une femme de sa propre famille ? Et que veut dire ce  statut de Séïralléma, quel est son fondement ? a-t-il peut être une base religieuse que nous ignorons ?

17) Pourquoi lorsqu’un  ou une soninké veut épouser un ou une soninké l’on demande qu’elles sont ses origines mais si l’on est confronté à faire épouser un ou une soninké à une ou un prétendant (e) extérieur (e) l’on ne demande jamais ses origines ? Allah (swt) a régit l’esclavage seulement au niveau de la communauté soninké ?
  
18)  Pourquoi dit-on d’un dit noble ou noblesse qui épouse une ou un dit Esclave, qu’il est dévalorisé (a lokhossé) ? Peut-on savoir en quoi consiste le mérite dudit noble au près d’Allah (swt) pour que l’on considère comme dégradant et humiliant le fait d’avoir contracté une telle alliance?

19) Comment certains peuvent oser affirmer aujourd’hui encore qu’ALLAH (AWJ) s’est tu sur la question de l’esclavage et que ce silence signifie une permission tacite ?

20)  Qui peut dire de nos jours avec ce grand rayon  lumineux de savoir qu’Allah a déversé sur nous, qu’Il (SWT)  n’a rien dit sur l’esclavage, alors même qu’il a proclamé l’égalité des hommes et le fait qu’ils viennent tous d’un même père et d’une même mère et a donné toutes les voies à l’homme qu’il a déclaré honorable,  pour libérer son frère de cette singulière injustice qu’est la domination de l’esclavage et a condamné l’attitude orgueilleuse d’imaginer ou de se croire supérieur à son frère?

21), Je vais vous livrer ici une histoire sur notre Grand Prophète Ibrahim (ass),histoire que j’ai relevée dans l’encyclopédie TABARI ‘’Abou Djafar-Mohammad-Ben Djarir-Ben Yézid ‘’ (5 volumes édités en Français, il existe une compilation en 1 livre mais je conseillerais les 5 tomes). Si vous attestez la véracité de l’histoire, je vous invite à répondre svp aux questions qui suivent et l’on arrêtera là cette fois-ci, inchaAllah.
Alors voici l’Histoire :
Notre grand Prophète Ibrahim(Ass) faisait parti des Oulil azim,
Allah l’a considéré à lui seul comme une communauté, une oumma( inna ibrahima kâna oummatan qânitan li-l-lâhi…)
Allah (swt) l’a qualifié de Son ami
C’est lui qui nous a dénommés Musulmans
Sa première épouse s’appelait Sarah
Sarah avait une servante qui s’appelait Agar ( Hâdjara)
Ibrahim (ass) n’ayant pas eu d’héritier jusqu’à, disons, 80 ans ; et Sarah 70 ans, (Allah en Est Le Savant)
Sara proposa à Ibrahim (ass) d’épouser sa servante Hâdjara, en espérant que par elle, Allah (swt) donnerait un héritier au Prophète Ibrahim (ass)
Ibrahima (ass) accepta la proposition de son épouse Sarah
De ce mariage, naquit le Prophète Ismaïl (ass)
Ismaïl (ass) fut l’ancêtre des arabes
Si vous êtes d’accord sur la véracité de cette chaine, voici mes questions :
22) Comment Sarah a osé dire à un personnage du rang du Prophète d’Ibrahim (ass) d’épouser une servante ?
23) Pourquoi Ibrahim (ass) de par son rang très élevé n’a pas protesté suite à la proposition de son épouse quant à ce mariage, Alors que nous autres, Soninko, à la place du Prophète, appelleraient dégradant la personnalité (dou lokhossondé) ?
24) Pourquoi Allah (swt) S’est tu, sans interdire à son ami de ne pas se dévaloriser (Lokhossé) en épousant une servante ?
25) Ismaïl (ass),fut l’ancêtre des arabes, la meilleure des créatures Mohammad (Psl) fut arabe donc descendrait d’Ismaïl (ass) qui, lui, Ismaïl (ass) descend d’une servante ; comment Allah (swt) n’a pas haït une telle descendance pour la meilleure des créatures ?

26) L’on doit comprendre qu’Allah (swt) veut confirmer par ce silence sa révélation : « Le meilleur d’entre vous est celui qui me craint le plus » ou « J’ai honoré l’homme … » ?

Ainsi se termine cette fois-ci mes questions sur l’esclavage, je sais que vous ne manquez pas de lumière pour nous éclairer sur cette situation. Je répète : S’il s’agit d’un commandement d’Allah, n’hésitez pas à le démontrer : Le croyant suivra le commandement d’Allah (swt) et le réfractaire s’en détournerait et chacun trouvera Allah (swt) en hôte juste.

Mais s’il ne s’agit pas d’un commandement d’Allah (swt), alors dénonçons-le vigoureusement (Comme l’on fait nos Chouyoukh Madjakho Tandjigora, Almamy Baradjy et d’autres encore à l’ombre) afin de ne pas partager  ou diffuser inconsciemment la mauvaise doctrine que nous dénonçons avec force tous les jours chez les ennemis de notre religion.

Ce type de comportement consistant à voir la paille dans l’œil de son prochain et à ne pas voir la poutre  dans son propre œil c’est-à-dire à fermer les yeux sur ses propres défauts et les ouvrir sur ceux des autres pour dénoncer n’est pas digne d’un croyant ; non seulement il risque de ne plus être  crédible en tant que musulman et de surcroit, il induit les faibles en erreur.

Pour conclure, nous pensons d’après tout ce que nous venons de relater en donnant des preuves sommes toutes tangibles à travers l’histoire et les grands principes établis par notre religion, qu’il est indéniable que l’esclavage est une pratique réprouvée, dont on doit éliminer toutes traces de notre communauté à mon humble avis et je pense et espère que nos  hommes de science doivent jouer pleinement leur rôle en clarifiant les choses au commun des mortels.
Qu’Allah fasse triompher la JUSTICE par ses serviteurs Justes !

Incha Allah, je donnerais ma position sur la question « Faut-il l’envoyer  nos enfants au village pou y être élevés ? » sur Souwal wa jewâb.

Subhânak Allahoumma ……..

Cissé-Ibrahima DIALLO

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17-03-2016 16:30 – Hamady Lehbouss, conseiller du président d’IRA, dans une interview exclusive : « Malgré la séquestration honteuse et arbitraire de nos dirigeants, nous continuons à poursuivre nos objectifs, à lutter contre l’esclavage sous toutes ses formes »

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Le Calame : Votre organisation
connaît, depuis quelques temps, une forte crise dont le départ de Saad ould Louleïd serait une des principales manifestations. Qu’est-ce qui a pu réellement motiver ce divorce et quelles en sont les motifs ?

Hamady Lehbouss : Une forte crise ? Je n’ai pas la même appréciation que vous. IRA-Mauritanie est une organisation bâtie sur des principes conformes aux valeurs universelles de droit et de justice, garantes de la dignité humaine.

Notre ex-camarade auquel vous faites allusion tenait, depuis quelques temps, un discours contraire à ces valeurs. Ayant ainsi rompu notre serment, il ne pouvait plus faire partie de notre organisation. C’est aussi simple que cela. Il a été exclu selon les règles prévues par notre règlement intérieur.

– Dans ses dernières interventions, Saad a accusé le président Biram d’utiliser IRA pour des ambitions personnelles. Que répondez-vous à ces graves accusations ?

– Très vieille antienne qui nous a été servie un grand nombre de fois. D’autres avant lui ont essayé de nuire à IRA-Mauritanie, en s’attaquant au président Biram Dah Abeid : vous êtes témoins, comme tous les observateurs, de leur échec lamentable.

Notre organisation a un mode de fonctionnement démocratique, ses instances nationales et locales, à l’intérieur du pays comme à l’étranger, fonctionnent efficacement. Nous réussissons à abattre, sans aucune subvention, un travail colossal que des formations politiques ou de la société civile dotées d’importants moyens ne peuvent réaliser. Notre démocratie en interne est la base de notre réussite.

– Après seize mois d’emprisonnement de ses deux premiers responsables (Biram Dah Abeid et Brahim Bilal Ramdhan), comment fonctionne l’organisation ?

– Comme vous avez pu le constater sur le terrain, nous nous portons bien. Malgré la séquestration honteuse et arbitraire de nos dirigeants, nous continuons à poursuivre nos objectifs, à lutter contre l’esclavage sous toutes ses formes, à exiger que la terre soit octroyée à ceux qui l’ont toujours cultivée.

Nous avons un Bureau Exécutif (BE), formé de secrétariats nationaux qui exécutent notre programme d’activités, conformément à nos orientations et notre objectif de déconstruire le système de domination, basé sur le privilège de naissance en vigueur en Mauritanie.

La coordination de Nouakchott, à l’image de celles des régions de l’intérieur, supervise les activités des sections dont les résultats sont bien visibles. Toutes nos structures fonctionnent correctement, tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger. Non seulement, nous comptons, aujourd’hui, beaucoup plus de militants et de sympathisants qu’il y a seize mois, mais nos soutiens à l’étranger vont, aussi, en croissant, en nombre et en qualité.

Loin d’avoir décapité IRA ou de l’avoir réduite au silence, l’épreuve qu’impose le régime à nos dirigeants ne fait que nous renforcer, en démontrant que les militants de notre organisation, notamment ses plus hauts dirigeants, sont prêts au sacrifice de leur liberté et de leur quiétude, pour atteindre leurs objectifs. C’est assez rare, dans le paysage politique mauritanien, pour être souligné.

– Le prix Tulipe que votre organisation vient de remporter est doté de 100.000 euros. L’organisation reçoit aussi beaucoup de subventions et de dons. Comment gérez-vous ce pactole?

– Nous n’avons jamais eu de pactole à gérer. Nous n’avons jamais été subventionnés, les dons que nous recevons sont ceux des militants et de sympathisants, ils sont maigres.

Toutes ces semaines, quand nous avons des militants blessés, pendant les marches hebdomadaires de protestation que nous organisons contre la poursuite de la détention de nos leaders, nous avons du mal à réunir les quelques sous nécessaires pour leur prise en charge médicale aux urgences de l’Hôpital national. Quant au Prix Tulipe, nous attendons encore de savoir ce qu’il va nous apporter matériellement.

Vos lecteurs ne le savent peut-être pas mais l’utilisation de l’argent de ce genre de prix, parce que c’est à cela que vous faites allusion, est supervisée par les instances officielles du prix. Il ne s’agit pas d’un « pactole » à dépenser. Plus que l’argent, le Prix Tulipe nous apporte visibilité, crédibilité et consistance internationale. Il est le fruit de la diplomatie d’IRA et IRA ne compte pas s’en tenir là.

IRA-Mauritanie n’est pas une histoire d’argent. Ceux qui en veulent pour leurs poches savent la direction à prendre et les portes auxquelles il faut frapper.

IRA-Mauritanie est une idée, une dynamique de résistance contre les segments féodaux, esclavagistes et rétrogrades promoteurs du système raciste qui continue à ne voir de place, pour les Haratines en Mauritanie, que celle d’esclaves réduits à la pauvreté, exclus de tous les cercles de pouvoirs, à l’instar de leurs compatriotes peuls, soninkés, wolofs et bambaras, tout comme des castes marginalisées chez les Maures.

IRA-Mauritanie est un choix, ferme et résolu, d’être aux côtés de toutes les victimes, quelles qu’elles soient, de violations de droits humains. Nous soutenons, surtout, les veuves, les orphelins et toutes les victimes de la tentative de génocide contre les Négro- mauritaniens, les soutenant ainsi dans leur légitime exigence de vérité, de justice et de tous les droits qui en découlent.

Nous continuerons à nous battre pour le droit, inaliénable, à la propriété foncière des esclaves et anciens esclaves, sur des terres qu’ils travaillent aujourd’hui et que leurs ancêtres ont travaillées hier. D’où notre décision d’annoncer l’édition 2016 de la Caravane contre l’esclavage foncier et les expropriations foncières que nous organiserons cet été.

– La Mauritanie passe, dans quelques jours, son examen périodique à Genève. Le pouvoir n’a pas lésiné sur les moyens, en envoyant ses organisations et ses hommes, munis de moyens substantiels, en vue de défendre les politiques et approches officielles en termes de droits de l’Homme, notamment de lutte contre l’esclavage. Comment se prépare la riposte ?

– Nous sommes au courant de la machinerie que les autorités esclavagistes de Mauritanie ont mise en branle, pour la rencontre de Genève, mais, pour la horde des laudateurs, ce sera peine perdue, c’est évident.

Et ce ne sera pas une première : le régime esclavagiste mauritanien a toujours perdu, sur la scène internationale, par rapport aux questions de droits humains, en général, et, en particulier, par rapport à la problématique de l’esclavage. Quoiqu’il s’y s’emploie, avec beaucoup d’efforts et de moyens, il n’a jamais réussi à tromper la Communauté internationale qui exige, tout simplement, qu’on applique, en Mauritanie, les lois contre l’esclavage.

C’est, je le rappelle, la raison d’être d’IRA-Mauritanie : faire appliquer la loi criminalisant l’esclavage et les pratiques esclavagistes. La position des Nations Unies est claire à ce propos. Lors de sa visite, la semaine passée, à Nouakchott, monsieur Ban Ki Moon, secrétaire général de l’ONU, a rappelé que les pratiques esclavagistes n’avaient plus de place, dans notre monde actuel, que la Mauritanie gagnerait beaucoup à appliquer les lois criminalisant l’esclavage, et à impliquer, en ce sens, les défenseurs des droits humains.

N’est-ce-pas, là, un désaveu des autorités mauritaniennes, par la voix la plus autorisée de la Communauté internationale ? C’est bien l’ONU qui a décerné, à Biram, le Prix 2013 des droits de l’homme, prix qu’il partage, dans l’Histoire, avec Nelson Mandela, Benazir Bhutto et Taha Hussein.

– Après le départ de Saad ould Louleïd et quelques autres, peut-on dire que votre organisation est divisée ?

– Pas du tout. IRA a existé avant Saad et, je vous l’assure, elle lui survivra ! IRA en a vu d’autres. Le départ d’un militant, après qu’IRA-Mauritanie ait prouvé sa propre efficacité, tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger, ne peut, en aucun cas, diviser notre organisation. Bien d’autres nous ont quittés, par le passé : les autorités se sont empressées à leur délivrer des récépissés, pour animer des organisations concurrentes à la nôtre.

Où sont ces organisations présentement ? Nous comptons, aujourd’hui, quatre récépissés de ce genre, leur sort est connu. Cela a été, pour nous, de petits incidents de parcours, des épiphénomènes sans importance, le « train IRA » roule, roule et roulera encore, jusqu’à la déconstruction, totale, du système de domination en vigueur en Mauritanie et le recouvrement, complet, de la dignité des Haratines.

– Selon Saad ould Louleïd, IRA est prise en otage par un groupe de négro-africains. Quels commentaires cette déclaration vous inspire-t-elle ?

– « Argumentation » des plus lamentables. IRA-Mauritanie est une organisation équilibrée et sereine. Ce genre d’attaques nous laisse indifférents, notre combat n’est pas contre les individus, mais contre le système ! Nous comptons, dans nos rangs, toutes les composantes du pays et nous restons ouverts à tous.

– Certains accusent IRA de tout instrumentaliser, comme dans la dernière affaire de l’école Nessiba, pour poser des problèmes au pouvoir en place. Ne trouvez-vous pas qu’il est dangereux de trop tirer sur la fibre communautaire ?

– Sur cette affaire de l’école Nessiba, IRA-Mauritanie n’était pas seule, même si elle a été l’organisation la plus visible. Les faits sont malheureusement têtus : les autorités ont refusé aux enfants de participer à une compétition sportive (football) au Golfe, parce qu’ils sont exclusivement noirs et ne sauraient être les dignes représentants du système arabo-berbère. Vous avez suivi les arguments des autorités ? Ils sont vraiment légers.

– Votre organisation considère que la composante harratine subit un véritable racisme d’Etat. Quelles en sont les principales manifestations ?

– Si l’esclavage a existé, par le passé, chez toutes nos communautés nationales, les Haratines restent les seuls à subir, encore aujourd’hui, sa forme traditionnelle (par ascendance), avec son corolaire d’agissements ignobles. Ces pratiques d’un autre âge perdurent, du seul fait de la complicité des autorités du pays, par leur refus de faire appliquer la législation contre l’esclavage.

Les Haratines (esclaves et anciens esclaves) forment près de la moitié de la population nationale. Ils sont pourtant exclus de tous les cercles de pouvoirs (politique, judiciaire, policière, militaire et économique).

Mis en place depuis l’indépendance du pays, l’Etat arabo-berbère a fondé sa légitimité sur une prétendue supériorité numérique de la « composante arabe », utilisant les Haratines pour faire nombre mais, au moment du « partage » des biens et des postes de direction, « on » oublie, sciemment, la prétendue arabité des Haratines. Du racisme d’Etat.

Faites un tour dans les quartiers les plus pauvres des grandes villes de Mauritanie. Allez au Port de l’Amitié. Patrouillez dans les beaux quartiers de Nouakchott et observez ceux qui assurent le gardiennage des chantiers de belles villas en construction. Tournez à l’intérieur du pays et relevez la nature des habitants des villages les plus pauvres… vous trouverez qu’ils sont, tous, des Haratines.

Comment expliquer cette aberration statistique, autrement que par l’esclavage ? Qui sont ces petits garçons, ballotés à longueur de journée sur le dos d’ânes rachitiques, qui distribuent les fûts d’eau ? Qui sont les petites bonnes à tout faire ?

– Quelle est la situation, en Mauritanie, des droits de l’homme, en général, et, en, particulier, de l’esclavage ?

– La situation des Droits humains est catastrophique, au plan général. Tous les rapports produits par les différents rapporteurs spéciaux des Nations Unies font état d’absence de progrès ; les recommandations formulées, à l’issue de l’examen périodique de Décembre 2015, à Genève, sur la Mauritanie, prouvent clairement le manque de volonté des autorités à améliorer la situation.

Les esclavagistes continuent à être tolérés par les autorités qui envoient, à la place des criminels, les défenseurs des Droits humains en prison, avec des peines très sévères. La situation des droits humains est telle que beaucoup ont préféré s’exiler (Wlad Leblad…)

– Selon certaines informations, Biram Dah Abeid et son vice-président Brahim Bilal Ramdhan font l’objet de beaucoup de pressions des autorités mauritaniennes, pour accepter d’introduire une demande de liberté provisoire après seize mois de détention. Qu’en est-il vraiment ?

– La place des présidents Biram Dah Abeid et Brahim Bilal Ramdhan est parmi nous. Ce sont des pères de famille qu’on soustrait à l’éducation de leurs enfants et l’entretien de leur foyer. Leur place est dans leur famille. Ils sont en prison pour leurs convictions, pour avoir dénoncé l’esclavage foncier et les expropriations foncières. Ils en ont apporté la preuve. Nous ne marchanderons jamais sur nos principes, nos leaders sont innocents, ils sont injustement emprisonnés, ce que les autorités doivent faire, c’est les libérer, sans contrepartie ni chichi.

– Considérez-vous, après coup, que la participation de Biram Dah Abeid, à l’élection présidentielle de 2014, fût une erreur de parcours ?

– La participation du président Biram Dah Abeid à l’élection présidentielle passée fut très riche en enseignements pour nous. Cela reste une action humaine, avec des imperfections mineures qui pourraient être améliorées, s’il nous revenait à la rééditer. Aux yeux de l’opinion publique internationale et aussi à nos yeux, Ould Abdel Aziz maintient en prison son principal challenger.

Propos recueillis par Sneiba El Kory

Source crédit : http://www.cridem.org

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Allocution à l’occasion de l’adoption du rapport final de l’examen périodique universel (EPU) de la Mauritanie à la 31 ème Session du conseil des droits de l’homme/ Dieng Cheikh Tidiane

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Bonjour,

Je m’appelle Dieng Ahmadou je suis membre du conseil permanent et du conseil national des Forces progressistes du changement.
Je suis également membre du comité de soutien aux détenus Biram Abeid et Brahim Ramdhane.
La Mauritanie dont a parlé ce matin sans racisme et sans esvlavage est celle de mes rêves mais hélas la réalité est autre.
La Mauritanie mon pays est bien un pays raciste et esclavagiste.
Dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990 vingt huit militaires tous noirs ont été pendus à Inal pour célébrer le trentième anniversaire de l’indépendance de la Mauritanie, tous les assassins et tortionnaires bien qu’ identifiés se promènent en toute impunité si Mawiya avait promulgué une loi d’amnistie en 1992 ,Aziz lui a choisi d’aller faite une prière aux morts a Kaedi un acte que je qualifie d’insulte et de comédie envers les veuves et les orphelins.

La Mauritanie est le seul pays au monde ou les écoles dites de prestige (prytanée militaire,école des mines) sont réservées à plus de quatre vingt pour cent aux arabo berbères.
Toutes les télévisions privées sont réservées aussi à cette communauté.
La représentation nationales(sénat et assemblée)compte 203 parlementaires,150 sont issus de la communauté arabo berbères contre 20 Haratines et 33 negro africains alors que ces deux dernières composantes constituent plus quatre vingt pour cent de la population mauritanienne.
Au niveau du gouvernement sur un total de vingt huit ministres seulement sept sont noirs.
La liberté d’association garantie par la constitution est aussi bafouée par le refus de reconnaissance des Forces patriotiques du changement et du RAG .
La Mauritanie bafoue ses propres lois.
Les partis autorisés par le pouvoir de Aziz donnent ces images monocolores qui font honte à la démocratie(ADN de Yacoub Ould Moine)

La Mauritanie ,le HCR et le Sénégal avaient signé un accord tripartite pour le retour organisé des déportés plus de vingt quatre mille rapatriés ont regagné le bercail malheureusement seul le tiers de ses rapatriés a été recensé, ils n’ont tous ni retrouvé leurs maisons encore moins leurs biens.
Quand ces rapatriés ont marché entre Kaedi et Nouakchott pour réclamer leur droits ils ont été accueilli a coups de grenades lacrymogènes par la police répressive de Ould Abdel Aziz aux portes de Nouakchott.
Le recensement en cours s’est révélé dans son application être un génocide biométrique pour la communauté noire et aujourd’hui beaucoup de nos expatriés sont devenus des sans papiers en France.
Face à ces situations nous aux Forces progressistes du changement nous proposons l’autonomie pour résoudre ce problème de cohabitation.
Nous demandons aussi une conférence nationale sur le problème de cohabitation entre nos différentes communautés

Nous exigeons le jugement de tous les criminelles et tortionnaires.
Demandons la tenue des états généraux sur l’éducation, la justice et l’armée
Exigeons l’indemnisation de toutes les victimes
Exigeons qu’un accord soit trouvé pour le retour des déportés mauritaniens au Mali.
Pour finir je dirais comme Martin Luther King et je le cite « Une injustice où qu’elle soit est une menace pour la justice partout »

Je vous remercie.
Photo de Dieng Cheikh Tidiane.

Source crédit : réseau social FB de l’intervenant

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