30-04-2016 22:30 – Guidimakha / Saisie par la police de Sélibaby d’une importance quantité de drogue et d’armes blanches

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L’Eveil Hebdo – Ce vendredi 29 Avril 2016 les éléments du commissaire Abdou ould Abass du commissariat de Sélibaby ont procédé à l’arrestation de deux jeunes originaires l’un de Diaguily et l’autre de Boully en leur possession une importante quantité de chanvre indien et d’armes blanches enfouies dans un sac d’arachides.

C’est au cours d’un contrôle effectué sur des passagers au niveau du poste de sortie de la ville de Sélibaby que les limiers ont pu mettre la main la quantité du chanvre indien qu’avaient ces jeunes.

Et une source proche du dossier de préciser que l’un d’entre ces jeunes serait venu à la veille de Nouakchott.

Informé, Mr Diallo Oumar Amadou, le wali du Guidimakha accompagné du Hakem de Sélibaby s’est rendu sur les lieux de l’arrestation où se trouvait le magistrat Mohamed ould Ikbrou, procureur près du Tribunal régional de Sélibaby pour saluer les efforts que déploient les policiers.

Pendant que l’enquête sur cette affaire suit son cours, il importe de noter que cette arrestation fait suite à une série d’autres faisant du Guidimakha, à la frontière avec le Mali à l’Est et au sud -Est, le Sénégal au sud une zone de vente et de passage des produits prohibés et qui menacent la santé et la tranquillité de plus d’un.

Amadou Bocar/Gaynaako

Source crédit : http://www.cridem.org

30-04-2016 19:30 – Pr Toka Diagana : « Je dédie mon prix à la jeunesse mauritanienne»

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«Je suis très reconnaissant et remercie le COAS de Howard University de m’avoir désigné pour recevoir un de ses trois Prix Pour la Recherche. Je suis extrêmement touché par un tel grand honneur. Je dédie mon Prix à la Jeunesse Mauritanienne.»

C’est la réaction du Pr Toka Diagana, Enseignant-Chercheur à Howard University à Washington, qui vient de recevoir le « Faculty Research Award ». Ce prix récompense les performances du Pr Diagana en matière de recherche d’une façon générale (plus de 150 publications en mathématiques dont 6 livres, 8 Thèses de doctorats encadrés).

C’est aussi la récompense d’une année universitaire 2015-2016 au cours de laquelle, il a publié un nouveau livre intitulé : (« Non-Archimedean Operator Theory », Springer, New York) et 9 autres articles de recherche.

En plus des ces publications, le prix est un encouragement pour les activités du Pr : postes de « Visiting professor » (Professeur visiteur) et aussi participation à plusieurs Jurys de Thèses dans plusieurs universités dans le monde.

Il s’agit de : – Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne, Paris, France (Professeur invité + Membre du Jury d’une Habilitation à diriger des recherches) – Université de Versailles, Paris, France (Membre du Jury d’une Habilitation à diriger des recherches) – University of Chile, Santiago, Chili (Professeur invité) – University of Cadi Ayyad, Marrakech, Maroc (Professeur invité + Membre du Jury d’une Thèse de Doctorat) – Université des Antilles et de la Guyane, Guadeloupe, France (Membre du Jury d’une Thèse de Doctorat) – King Fahd University of Petroleum & Minerals (KFUPM), Dhahran, Arabie Saoudite (Professeur Visiteur).

Pr Diagana est Lauréat 2006 du prix Chinguitti, du prix Emerging Scholar Award, « Elu membre » de l’Académie Africaine des Sciences (Novembre 2009). Il faut y ajouter la Médaille de la Reconnaissance nationale (Mauritanie) en 2011.

©Cridem 2016——-

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A Lire —- Portrait Pr: Toka Diagana, Un mathématicien au service du développement

Source crédit : http://www.cridem.org

Invitation : conférence – débat du 7 Mai 2016 à Paris.

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Conférence – débat

L’ARMEPES-FRANCE  (Association des ressortissants mauritaniens pour l’éradication des pratiques esclavagistes et ses séquelles) et le PHARE CITOYEN vous convient à une conférence – débat qui aura le Samedi  7 Mai 2016 entre 12H30 et 17H00.

Lieu : Bourse du Travail, Salle Grande Croizat

3 Rue du château d’eau 75010 Paris

Accès : Métro République, lignes 3, 5, 8, 9 et 11 .
Bus 26, 46, 56 et 75.

LES THÈMES :

~ l’impact de la mouvance abolitionniste et anti-esclavagiste pour l’accomplissement de la citoyenneté .



~ les réalités de l’ordre féodal dans les communautés en Mauritanie.



~ le poids social et politique du système de castes,  l’exemple du milieu soninké.

Cellule organisatrice : contact 06 95 36 62 54 ou 06 67 89 56 97

29-04-2016 16:33 – Libre Expression | De l’or ou du leurre ?

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Cheikhna M’bouh Tandia – Oh qu’il est courageux le peuple de Mauritanie. Et quel gouvernement sans pitié alors.

La logique humaine voudrait que l’on cesse de traire une vache qui n’a plus que du sang dans ses mamelles. Mais à y voir de près, nous avons des vampires chez nous, qui se nourrissent du sang d’un peuple laissé à l’abandon.

Et rassurez-vous, je ne compare pas le peuple de Mauritanie à une vache mais quand même, c’est honteux l’attitude de nos gouvernants à son égard.

De L’or !

Et « tirons notre courage de notre désespoir même » ; et allons-y chercher de l’or. Oui, car il parait que de l’or, il y en a chez nous, quelque part et c’est pour nous. Mais il faut le chercher et on n’est pas sûr d’en trouver. C’est pour cela que notre gouvernement bienveillant nous autorise à en chercher mais à condition de lui payer une quittance. Quittances dont la totalité servira à couvrir ses pertes cumulées du fait de sa gestion insolente de nos ressources, de notre trésor public.

Ah vous ne saviez pas ? Le trésor public traverse une crise sans précédente, parce que ceux qui gèrent notre fond commun, ont appliqué l’adage « tant qu’il y’a la vie, il y’a de l’espoir » ; tant qu’on a la SNIM, il y’a de l’argent ; donc, consommer dans l’irrationalité totale sous l’égide du prince et de ses acolytes, était la logique suivie et continue d’ailleurs.

Il fallait donc trouver une stratégie, un moyen de renflouer les caisses non de l’Etat mais du prince sans que cela ne soit flagrant. Et Ainsi, est née l’histoire de l’or ; l’or de Mauritanie, uniquement pour les citoyens endormis par le désespoir du lendemain meilleur.

Eh oui, pour la première fois de l’histoire de notre pays, une ressource rare, naturelle est accessible au citoyen lambda ; ça interpelle déjà.

D’ailleurs, Citoyen qui n’est plus lambda puisqu’on lui demande d’avoir les moyens quand même ; à peu près trois fois le Smig ; plus le matériel exigé, plus la somme pour la douane, plus le transport, plus le fond de survie sur place ; et tout cela pour quatre mois. De l’or que des sociétés multinationales n’ont pas su fructifier, rentabiliser sur le long terme mais qui a juste servi à enrichir quelques-uns au détriment du peuple dans son écrasante majorité.

Oh qu’ils sont malins nos gouvernants. Des plans de rigueur, avec une hausse des impôts et taxes, les Mauritaniens ne comprendraient certainement pas ; déjà que nous peinons avec ceux existants.

Donc l’idée originale, pour faire porter le chapeau de la gestion catastrophique des ressources au peuple, aura été celle-là ; l’histoire de l’or ; l’or de Mauritanie par le biais de la prospection individuelle.

Autrement, comment comprendre la démarche de l’Etat dans cette histoire ? Et où est la logique de bonne gouvernance ? Devrions-nous penser que l’on gère l’Etat comme une boutique de quartier ?

Du leurre !

La finalité de tout gouvernement en principe, c’est le bien-être de sa population. Et si la nature offre une opportunité pour que ce bien-être se réalise ; l’Etat qui en est garant doit apporter toutes les assurances à sa population ; avant de l’inciter à saisir une opportunité qui peut lui être fatale.

Un gouvernement digne de ce nom, ne doit pas s’inscrire dans une logique de surenchère vis-à-vis de ses gouvernés. La logique entrepreneuriale « investis, soit tu perds, soit tu gagnes », n’est pas normale quand elle émane d’un gouvernement vis-à-vis de ses gouvernés. Surtout que les dits gouvernés sont des mauritaniens, qui Vivent avec moins de mille ouguiyas par jour.

Car c’est un fait, ce ne seront pas des milliardaires ou des millionnaires qui vont se retrouver sur le terrain de la prospection, loin de là. C’est des pauvres, qui ont travaillé à la sueur de leur front pour économiser, et mettre de coté quelques sous ; ce sont ceux-là ou d’autres qui vont s’endetter jusqu’au cou pour tenter la chance artificielle ; orchestrée par l’Etat.

Affirmer qu’il n’y a pas d’or dans la zone concernée, serait une présomption assez simple. Mais y en a-t-il assez pour les 16 000 demandeurs et plus ? Le prix en vaut-elle la chandelle ? Nous pensons que, c’est la transparence tout à fait légitime que des citoyens sont en droit d’exiger de ses gouvernants. Alors, le devoir de citoyen nous interpelle, pour exiger plus de décence du gouvernement à l’égard de pauvres citoyens qui n’ont rien.

L’Eta doit prouver sa bonne foi dans cette histoire, en mettant en place un système de garantie pour ceux qui vont s’y aventurer. Pour que le citoyen qui s’y engagera, s’en sort soit plus riche, soit pas plus pauvre qu’avant de s’y engager : c’est la logique de bonne gouvernance.

Des mesures d’assouplissement s’imposent donc, à la fois sur les modalités quant à l’autorisation, mais également sur le matériel à déployer par les pseudo-orpailleurs. En plus de cela, le gouvernement doit assurer au peuple que cette zone ne sera pas un non-droit ; ou le berceau de l’affrontement entre les damnés de la patrie de Mauritanie.

Autrement ; c’est du leurre ; autrement c’est de l’arnaque institutionnalisée. Et j’ai fini.

Cheikhna M’bouh Tandia
Etudiant en Droit

Source crédit : http://www.cridem.org

[France] Réponse à Laurent JOFFRIN :  »Les Juifs auraient le droit de se regrouper entre eux, mais pas les Arabes, les Noirs ou les Musulmans ? », par Louis-Georges Tin et Rokhaya Diallo

http://afropolitis.com/international/35-societe/702-france-droit-de-reponse-a-laurent-joffrin-les-juifs-auraient-le-droit-de-se-regrouper-entre-eux-mais-pas-les-arabes-les-noirs-ou-les-musulmans-par-louis-georges-tin-et-rokhaya-diallo.html

28-04-2016 09:12 – Libre Expression | De la Bothayanie à l´Azizanie : de qui se moque-t-on?

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Kaaw Touré – On est frappé par la volonté de certains de nos compatriotes à vouloir solder nos souffrances, nos morts et nos droits. Comme certains marchands, ils veulent vider l´abcès comme on vide les stocks.

Ils nous traitent de « rancuniers », de « revanchards », de « méchants » parce que nous exigeons la justice, l´égalité de tous les fils de la Mauritanie, parce que nous refusons l´oubli et l´impunité. On veut nous imposer une omerta, de l´amnésie, de l´amnistie forcée, de l´oubli, de l´impunité sur les années de braise, il faut pardonner et tourner la page sans justice ou autre procès c´est tout ce que souhaite le Système.

La Mauritanie peut tuer, peut violer, violenter et déporter ses propres enfants mais elle ne veut pas qu´on en parle ! Comment parler de l´avenir en commun alors que le passé douloureux du destin en commun hante toujours notre sommeil. Comment nous conduire vers un avenir meilleur en cassant le rétroviseur de notre voiture?

Nos « nouveaux chiens de garde », pour dévaliser le journaliste et essayiste français Serge Halimi, veulent mettre le bourreau et la victime dans le même sac et nous imposer leurs termes du contrat de « la réconciliation ». Comment soigner le mal sans crever l´abcès? Comment tourner la page de la déportation, de l´épuration ethnique sans avoir le courage de diagnostiquer la cause du mal national? « Ko addi ndogen saka ndartoden » ?

Ces fabricants ou partisans du renoncement et de l´oubli veulent nous enseigner leur propre « grammaire de la soumission » ou leur « vocabulaire de la réconciliation ». Pour eux, toute revendication de justice est de l´Extrémisme!

Nous devons prendre nos baluchons, courber l´échine et revenir sans crier gare comme si nos longues années d´exil et de souffrances dans les geôles du tyran n´avaient rien servi! L´exigence de justice est un droit mais aussi un devoir pour tout celui qui se sent lésé dans ses droits .

Qu´un seul déporté, une veuve ou un orphelin exige la justice, minoritaires soient-ils, leurs voix doivent-être écoutées , ce n´est pas parce que tout le monde ait accepté de jouer au troupeau de panurges du Système que toute voix discordante doit être considérée comme celle de l´extrémisme.

La réparation n´est pas que matérielle ou pécunière elle est surtout et avant tout Morale. Les victimes n´ont pas exigé le ciel ou la lune mais la Justice, est-ce un crime? Jugez nos tortionnaires! Jugez nos déporteurs! Jugez nos violeurs! Jugez nos voleurs! Jugez nos assassins ! Discutons de notre fameuse Question Nationale, du racisme et de l´esclavage . Est-ce trop vous demander messieurs les soldeurs des souffrances?

Toutes les revendications peuvent trouver une solution si l´on veut bien se donner la peine. Il ne s´agit pas de récuser toute synthèse, mais une synthèse ne s´obtient pas en soldant ses revendications essentielles. Nous demandons seulement à nos potentiels soldeurs de ne pas céder à la mode sinon les Mauritaniens risquent d´être les sacrifiés.

Car en politique le soldeur est un traitre, un petit traître en ce sens qu´il ne pense qu´à ses intérêts individuels que seule la trahison lui permet de satisfaire.

La lutte continue!
Kaaw Touré dit Elimane Bilbassi

Source : repris sur http://www.cridem.org

Le pacifisme d’IRA, un grand problème pour ses détracteurs acharnés.

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L’IRA (Initiative pour la Résurgence Abolitionniste) mène pacifiquement ses activités militantes depuis sa création en 2008.
Ce mouvement abolitionniste et anti-esclavagiste s’est forgé une doctrine idéale qui fonctionne contre l’ordre injuste concocté par les milieux dominants transcommunautaires en Mauritanie.
La stratégie pacifiste et non-violente qui a permis Gandhi, Luther King et Mandela entre autres, de bousculer les fondements d’ordres injustes et inégalitaires, et chacun en fonction de la nature des réalités locales. Le point commun entre ces différents ordres était sans doute le caractère légal et institutionnel des INJUSTICES  et des TORTS qui relativisaient la Dignité Humaine  des uns au profit des autres très souvent minoritaires .
Notre cas mauritanien présente le même schéma classique en vigueur sous différentes colorations en fonction des strates organisationnelles (tribalo-ethnique ou étatique).
Le communautaire ou le tribal s’est articulé autour d’une légalité primaire sous le référent coutumo-traditionnel et en y ajoutant la caution religieuse. À ce niveau local, la légitimité du règne sur le matériel et l’immatériel revient exclusivement aux dominants historiques au détriment d’un régime de rapport Majorité-Minorité. À l’échelle nationale, on retrouve une certaine  transposition de la primauté de la minorité sur la majorité à travers un dosage d’une entente non écrite entre tribalo-communautaristes. Ce noyautage du pouvoir public favorisant le clientélisme politique gomme la conscience citoyenne et favorise la communautarisation de choix et la courtisanerie.
L’IRA (Initiative pour la Résurgence Abolitionniste) , comme mouvement pacifique qui s’engage fermement pour l’application du Droit , se heurte à ce magma diffus et conservateur qui la qualifie comme le MAL ABSOLU. Le mouvement du président Biram Dah Abeid est reconnu et distingué par son pacifisme à l’international depuis plusieurs années, mais les mêmes milieux dominants à l’intérieur continuent sa diabolisation.

D’aucuns l’accusent de menacer la dite légendaire cohésion sociale, et d’autres admettent avec difficulté qu’il défend des bonnes causes mais ses méthodes seraient mauvaises.
Pour les uns comme les autres, le fait qu’IRA sorte des cases habituelles du déterminisme tribalo-ethnique, est en soi perturbateur et menaçant pour leurs fondements. Le mouvement abolitionniste se singularise par une approche transversale de son activisme en défendant les Droits de toutes les victimes . Il promeut par ailleurs un militantisme de conviction par choix consciencieux du citoyen en dehors la prégnance tribalo-communautaire. Son pacifisme n’est pas à démontrer pour tout observateur sincère, mais ses détracteurs voient de la vengeance quand il demande l’application stricte de la LOI sur ceux qui sont connus et pris pour les violations des droits humains. Aujourd’hui 27 avril 2016 , nous sommes au 4ème anniversaire de l’autodafé symbolique par le leader d’IRA Biram de certains manuels qui codifient l’idéologie esclavagiste en Mauritanie. Par son geste historique il a assaini la compréhension du Vrai Message porté par le prophète Muhammad (psl), qui avait subi une orientation idéologique afin de correspondre aux aspirations matérielles et passionnelles des milieux dominants. Malgré l’hystérie de l’instant de ceux qui s’identifient à une approche idéologique du Divin promue dans ces livres, cet événement-choc a éveillé les consciences de certains damnés par fatalisme et ceux qui ont trop longtemps usurpé l’explication exclusive et orientée du MESSAGE RÉVÉLÉ. 

La meilleure des armes contre ses détracteurs acharnés est le caractère non-violent de son engagement. Ils le veulent autrement, c’est-à-dire bercé dans la violence afin de sauter sur l’occasion en l’écrasant définitivement et sans pitié. De ce fait aujourd’hui, son pacifisme confond les détenteurs de la force qui défendent les milieux dominants et les pousse aux multiples dérapages policiers constatés lors des manifestations et sit-in du mouvement. Cette voie pacifiste sera celle de la VICTOIRE d’un GRAND JOUR contre tous ceux qui utilisent l’État pour échapper à la LOI et défendent des intérêts partisans.

Si on osait décliner la formule de Nelson Mandela de l’ANC dans la lutte anti-apartheid dans l’Afrique du Sud d’antan , ONE MAN, ONE VOTE  (Un Homme, Une Voix), je dirais que chez nous aujourd’hui il faut promouvoir la culture d’UN HOMME, UN CHOIX CITOYEN.
Ainsi les choix tribalo-communautaires en individuel ou en collectif qui sapent l’émergence d’un État-Nation Juste et Égalitaire, relèveront de l’illégalité. Il est connu que nos consciences tribalo-ethniques inhibent nos réflexions citoyennes par un déterminisme qui ne perçoit l’État que sous l’angle partisan. Dans ce cas, le Juste dans l’ensemble importe peu pour l’individu, mais c’est plutôt le gain et la sauvegarde d’un intérêt qui l’animent dans toutes circonstances. À terme, si la LOI triomphe, vaut mieux se fier au CHOIX CITOYEN qui peut rassurer en toute quiétude plus qu’aux  références tribalo-ethniques qui développent mimétisme et suivisme inconséquent de l’écrasante majorité au profit d’une infime minorité.

Pour finir, de jour en jour, nous constatons que l’extrémisme dont est taxé IRA, dévoile le caractère hétéroclite de ceux qui l’accusent. Les communautaristes zélés de tout bord  (Noirs et Blancs) ne peuvent supporter l’idéal d’un engagement trans-communautaire porté par L’IRA contre toutes les INJUSTICES (tribales, ethniques et étatiques).

K.S

La parole de Biram Dah Abeid, président d’IRA-mauritanie emprisonné avec son vice-président Brahim depuis 11 Novembre 2014

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Au nom d’Allah, bon et miséricordieux, et paix soit sur Son prophète,

De Biram Dah Abeid aux femmes, hommes, jeunes et moins jeunes, parmi les abolitionnistes de Mauritanie et, à travers eux, à tous les compatriotes de bonne volonté, aux organisations et gouvernements épris de justice, de liberté et de dignité humaine, de par le vaste monde.
Chères sœurs, chers frères
Après un an et demi derrière les barreaux, me voici qui vous exprime, en nos noms, mon camarade d’infortune et moi, toute ma gratitude, de votre soutien  à nos familles et nous.
Je vous écris pour vous renouveler  mon serment d’honorer les principes et les positions qui m’ont mené dans cette cellule. Soyez sûrs que notre moral et notre détermination ne font que s’affermir, jour après jour et ce, grâce à Allah, grand et miséricordieux. C’est Lui qui nous a donné à vivre suffisamment longtemps pour célébrer le quatrième anniversaire du glorieux autodafé – volontaire et symbolique – des manuels de l’esclavage, du mensonge et de l’hypocrisie. Les livres de la honte, qui constituent une offense à Allah et à Son prophète demeurent, pourtant, le fondement de la référence juridique,  dans mon pays, la Mauritanie. Ils dénaturent le message prophétique, par la légitimation de l’offense à la dignité des humains, l’atteinte à la sacralité du corps d’autrui et l’accaparement de ses biens.
De tels traités de l’exploitation et du racisme excitent à la haine et sèment la discorde, entre frères du même pays et de la même religion. Ils ont été utilisés, par des générations de dominateurs, durant des siècles, pour assouvir des pulsions de jouissance et fructifier des intérêts égoïstes, sur l’échine de leurs semblables.
Oui, de toute délibération,  nous y avons mis le feu, en guise de gifle à l’histoire, trop longtemps assoupie ;  ainsi, le 27 avril 2012, nous dissociâmes l’infamie de la droiture. Nous rehaussions, alors,  le Saint Coran, livre d’Allah et la tolérante Sunna, où l’exemple de notre Saint Prophète enseigne la liberté et l’égalité, de l’espèce humaine et parmi les croyants. Ce fut là, pour nous, le signal d’une profonde révolution, morale et spirituelle, visant à restaurer et restituer l’Islam véritable, déconstruire et dénoncer l’hypocrisie des profiteurs qui tiennent boutique sous son auguste enseigne.
Chères sœurs et frères
L’anniversaire du glorieux autodafé revêt, pour moi, l’occasion de renouveler auprès des damnés de Mauritanie, parmi les Hratin, les forgerons, les Halpular, les Soninké, les Wolofs, les Bambaras et les Arabo-berbères, notre engagement à les soutenir, les  défendre et ce, même depuis le fond d’une cellule carcérale. Ensemble, nous vaincrons ou nous périrons. Aux oppresseurs nous réitérons l’évidence : vous nous retrouverez, toujours, sur votre chemin, tant qu’Allah nous accordera la faculté de respirer.
Mauritaniennes, Mauritaniens
Je vous engage tous, individuellement et collectivement, avec vos organisations, partis, syndicats et toutes autres modes d’associations à surmonter les différends, en cette phase délicate de notre histoire ; la situation s’aggrave, à cause du jeu dangereux auquel se livre un pouvoir sans vergogne qui use de la division, pour entériner, encore et toujours, l’usurpation de  l’autorité et le détournement du butin.
A cette fin, il s’appuie sur le « racialisme » de facto, lorsqu’il il reproduit l’épuration, en douceur, par la mise à l’écart, systématique, des ressortissants de certaines communautés, y compris dans le commandement des  forces armées et de sécurité, l’administration et les finances, le corps de la magistrature, la diplomatie, le capital privé national, l’éducation, la formation et, surtout, le magistère religieux.
Mes frères et mes sœurs, chers Mauritaniens
Le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz étrangle les libertés, sous l’apparence, fort vaine, de leur respect. Il rétrécit le champ d’action des défenseurs des droits de l’homme par les limites, graduelles, aux droits de réunion et de manifestation. Il interdit des organisations de la société civile, embastille pour délit d’opinion, censure les émissions de télévision et de radio, emprisonne les journalistes,  poursuit ses opposants et les met à la diète ; privés de toute activité professionnelle, ils rejoignent la cohorte des hommes d’affaires qui subissent ses tracasseries et en récoltent la ruine, quand ils s’abstiennent de lui prêter allégeance.
Mesdames et Messieurs les Mauritaniens
Aux côtés des victimes de l’esclavage traditionnel et du racisme d’Etat, se retrouvent celles des prisons secrètes, des  simulacres de procès, de la spoliation foncière et des milliers de travailleurs damnés des mines, des usines et des ports.
Toutes les franges de la société mauritanienne ont souffert, d’une façon ou d’une autre, d’un si grave degré de mépris pour les lois ;  tandis que pointe, aujourd’hui, une avidité supplémentaire au parjure, le minimum de lucidité, requiert, de nous tous, le sursaut.
Mes chers frères et sœurs
Fils et filles de la Mauritanie, l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) tend la main de la réconciliation et de la fraternisation, à tous les Mauritaniens, individus, groupes, organisations, partis politiques pour l’élaboration et le respect d’une Charte nationale d’honneur et de paix, sur la base des préceptes du Saint Coran et des standard du droit  international. Le code de conduite et de concorde se reconnaît la priorité du retour à la fraternité islamique véritable, aux principes de la citoyenneté dans un Etat, protecteur et – non détracteur – de ses ressortissants. .
Le premier acte de cette renaissance au devoir et à la dignité, réside dans l’injonction de l’union sacrée, pour défendre la Constitution de la République Islamique de Mauritanie.
M’en remettant à Allah…..

Biram Dah Abeid
26 avril 2016

Source crédit : Repris via réseau de la mouvance abolitionniste.

Encore une distinction internationale pour le combat pacifique d’IRA

مبادرة إنبعـــاث الحــــركة الانعتـــــــاقية
INITIATIVE DE RESURGENCE DU MOUVEMENT ABOLITIONNISTE EN MAURITANIE
IRA – Mauritanie

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Ses principaux leaders séquestrés, militants réprimés et sauvagement torturés à longueur de sit-in et manifestations pacifiques, toujours frappée d’une interdiction administrative d’exercice de la liberté d’expression, IRA vient de remporter le prestigieux Prix Lawson James 2016, pour le combat non-violent, décerné par le Centre International sur la Résolution Non-violente de Conflits, à  Boston (Massachusetts, USA). La distinction, du nom du révérend Lawson James, compagnon de lutte de Martin Luther KING, récompense le mouvement « pour son combat  non-violent et son  action pour libérer les esclaves et  vaincre l’esclavage en Mauritanie ». En 2015, elle avait a été décerné au Palestinien  Iyad Burnat et en 2014 à Jacques Semelin, ancien directeur exécutif de Greenpeace International.
L’exceptionnelle marque de reconnaissance et de respect, dont la cérémonie sera organisée le 22 juin, en présence du Révérend James, arrive quelques mois après la Tulipe (Hollande), le Front-Line (Irlande) et le Prix des droits de l’homme, attribué par l’ONU, à IRA et son président Biram Dah Abeid ainsi que celui de la ville de Weimar en 2011.
En dépit des campagnes réitérées de diabolisation et de calomnies, IRA poursuit son combat, résolu et sans violence, pour arracher les droits des esclaves à se libérer et des anciens esclaves à exiger leur réhabilitation, pour une vie digne en Mauritanie. IRA continuera à dénoncer le racisme et l’exclusion, sous toutes leurs formes et où qu’ils se nichent. Dès à présent, elle en réclamera la réparation – matérielle et symbolique – sur ce qui reste le carburant de la domination, en l’occurrence les ressources de l’Etat.
IRA dédie le prix à l’ensemble des personnes qu’elle a libérés ou aidé à libérer, aux amis de la lutte et surtout, aux militantes et militants, toujours mobilisés malgré l’adversité et le peu de moyens dont ils disposent.
Aux dominateurs de naissance et à leur dispositif d’intimidation, servi par l’Administration qui les protège, IRA réaffirme sa résolution de ne jamais faiblir, jusqu’à atteindre le dernier esclave dissimulé, rendre l’ultime lopin de terre spolié, faire oublier le souvenir même des concubines abusées….
Ni la prison, ni l’assèchement des sources de financement de nos activités, encore moins les infiltrations policières et tentatives de déstabilisation, ne viendront à bout de notre détermination à éradiquer l’esclavage en Mauritanie, pour rebâtir, enfin, l’Etat de droit où seule la citoyenneté dicterait ses devoirs.
IRA remercie les instances du Prix Lawson James, de l’insigne encouragement à persévérer sur la voie de la non-violence, dans l’ornière des grands hommes, tels Martin Luther King et ses disciples.

La Commission de Communication                                                                   Le 25 avril 2016

25-04-2016 15:10 – En prison, Biram Ould Dah plus que jamais déterminé et met en garde le Président Ould Abdel Aziz contre un changement de la Constitution

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Le Rénovateur Quotidien – Depuis sa cellule de prison, le leader du mouvement Abolitionniste, IRA Biram Ould Dah Ould Abeid a délivré un message à l’opinion nationale et internationale pour réaffirmer sa ferme détermination à lutter contre toutes les formes d’injustices en Mauritanie sans distinction d’ordre communautaire ni sociale.

Biram Ould Dah considère que depuis l’incinération des livres théologiques en 2012 et les actions qui ont suivi, le dossier de l’esclavage reste entier et ce, en dépit de l’adoption de lois pénalisant l’esclavage et ses pratiques, mais dont la non application de telles dispositions juridiques par les juges les vident de toute signification.

Les forces esclavagistes et rétrogrades ont encore une forte mainmise sur les leviers de commande pour faire peser de leur poids sur les cercles du pouvoir afin de se dresser contre la marche de libération des victimes.

Ce qui est, selon Biram Ould Dah, loin d’entamer leur détermination à lutter contre l’esclavage et le racisme et d’œuvrer sans relâche en faveur de la justice et l’égalité en Mauritanie, autant d’ idéaux pour lesquels son mouvement se bat depuis des années au prix de la répression sauvage et de l’emprisonnement de ses militants.

Biram s’insurge vivement contre l’esclavage foncier en Mauritanie, une pratique servile qui créé des rapports de vassalité dans l’exploitation des terres de la vallée et qui se traduit par l’accaparement des richesses foncières par des oligarchies traditionnelles.

Biram Ould Dah a, en outre, mis en garde le Président Mohamed Ould Abdel Aziz contre un changement de la constitution à dessein de briguer un troisième mandat, appelant les forces vives à se dresser contre cette propension honteuse à manipuler la loi fondamentale, un outrage à la démocratie et au principe de l’alternance politique et pacifique dans le pays.

Dans une correspondance dont le Rénovateur a reçue une copie, Biram Ould Dah a appelé les hommes épris de paix et de justice à resserrer les rangs en vue de mettre fin à une situation de crise entretenue par le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz, incapable selon lui, de gérer le pays et où la gabegie, le favoritisme et l’incurie politique y sont érigés en mode de gouvernance.

Biram Oud Dah estime que la détention des militants des droits l’homme lors d’une caravane sur l’esclavage foncier en 2015 ayant aboutit à un procès arbitraire n’est que l’expression de la volonté du pouvoir à confisquer les libertés en Mauritanie.

Biram Ould Dah a passé en revue l’ensemble des sujets de l’heure se rapportant notamment au règlement biaisé des dossiers comme le passif humanitaire, la mauvaise gouvernance du président Mohamed Ould Abdel Aziz en passant par la restriction des libertés en général et de la liberté de presse en particulier, quand bien même les autorités utilisent des expédients pour duper l’opinion sur la réalité vécue par le peuple.

Le leader de IRA n’a pas manqué de rappeler que sa détention en prison n’entame en rien sa détermination que lui et ses camarades ainsi que tous les militants des causes justes, portent sans relâche, jusqu’à faire aboutir leurs revendications.

Source crédit : Repris sur http://www.cridem.org