MAURITANIE : A QUOI SERVAIT-IL DE BRULER LES LIVRES DE L’INFAMIE ?

Piqûre de rappel aux oublieux

Le 27 Avril 2012, moi-même Biram Dah Abeid et quelques rares compagnons de lutte exécutions, à Nouakchott, l’incinération publique d’opuscules dits de « droit musulman » qui légitiment et organisent dans le détail, les règles d’usage de l’institution esclavagiste. Grâce à la solennité symbolique de la transgression, l’acte, consubstantiel de l’engagement à défendre la dignité des gens, voulait lever le tort, multiséculaire, aux multitudes des descendants de forçats.

I. L’enjeu

Cette littérature, à la fois empreinte de piété sélective et de racisme, explique au fil des siècles, comment jouir du travail d’un humain hérité ou acheté, le transmettre par succession, le vendre et abuser sexuellement de femmes acquises sous un tel statut. Les manuels, transmis d’une génération de bourreaux à la suivante, façonnent, encore, la formation juridique de magistrats, d’auxiliaires de justice, de gendarmes, de policiers et de fonctionnaires de l’administration territoriale. Le corpus ainsi dupliqué à l’infini cimente l’idéologie de la supériorité ethnique, derrière le bouclier de la référence sacrée à l’Islam. En 2018, l’Etat mauritanien autorise et subventionne la promotion de cette prose du mépris, pendant les cycles de formation de certaines catégories de ses agents. Les établissements d’éducation à vocation confessionnelle continuent à endoctriner des milliers de jeunes à l’inégalité par ascendance, violant alors l’esprit et la lettre du Coran.

Dès la commission de l’acte subversif du 27 avril, d’ailleurs sans précédent dans l’histoire de la Mauritanie, la mouvance des tenants de la conservation, du privilège et de la naissance hiérarchique se mit à différer ses contradictions, pour exiger la mise à mort des contrevenants. Excommunication et appels au meurtre résonnaient dans les mosquées, les écoles religieuses, des états-major des partis politiques, la rue et jusqu’à l’intérieur des édifices sous l’autorité du gouvernement. Particulièrement virulente, la société maure, par delà ses clivages et discordes tribales et politiques, se mobilisa en manifestations plus ou moins spontanées, avec la certitude d’obtenir l’éradication de la dissidence. Tous les arguments, depuis archivés, exigeaient une leçon exemplaire contre les « ennemis de la foi », fossoyeurs de présumés commandement du Ciel, dont le caractère immuable ne souffrirait de contestation, sous peine de précipiter l’Apocalypse. Il s’en trouva même, y compris parmi les officiels, à déclarer, ces ouvrages d’imposture, partie intégrante de la Charia et, partant, supérieurs aux instruments de droit international, dûment ratifiés.

II. Les conséquences

Il fallait porter un coup décisif à la compacité de l’idéologie essentialiste, la déstabiliser au noyau de sa reproduction, en somme la stériliser à la source de son délire. Ainsi fut fait, en plein jour, devant des centaines de témoins, à la sortie de la prière du vendredi. Nous agissions en musulmans certes mais, d’abord, sous la dictée de notre appartenance à l’espèce humaine. Dès lors, l’ébréchure occasionnée à l’intérieur du système de domination, ne cesse de s’amplifier ; elle devient béance, désarroi et panne de riposte, devant la détermination des abolitionnistes à multiplier les assauts au cœur de la matrice où l’esclavage s’élabore comme norme et imaginaire social. Aujourd’hui, la résignation des parias et des cadets sociaux mue en audace, que porte l’enthousiasme d’une espérance, à portée de réalisation. La tromperie de l’instrumentalisation religieuse ayant cédé, le bloc hégémonique ne mène plus qu’une bataille de tranchées – perdue d’avance – quand il s’obstine à défendre son intégrité dans le déni, la falsification et l’esquive. Peu importe le temps dilapidé chez l’oppresseur avant la conscience de sa défaite, les Hratin et autres noirs de Mauritanie s’émancipent de son emprise mentale. Ils ont appris combien la dénomination « République islamique » et les slogans dérivés servaient de liant à une imposture multidimensionnelle ; la fabrique de mensonges, en cours de péremption, prive les mauritaniens de filiation subsaharienne, et autres cadets sociaux, de leur droits naturels, les marginalise du projet de construction nationale et les maintient dans la posture de spectateurs, à la diète de l’économie générale de la prébende ; depuis toujours affamés, sous-éduqués et subalternes perpétuels, ils désertent désormais les géographies de seconde zone et revendiquent leur part à la citoyenneté pratique, point celle du credo lénifiant sur la fraternité entre les fidèles. Hier nous avons été humiliés et blessés au prétexte erroné de la religion et aujourd’hui l’on prétend anesthésier, par le même instrument, notre aspiration à exiger l’équité, le respect, le partage et la fin de l’apartheid économique, social et matrimonial. Une autre victoire consécutive se vérifie dans le nombre croissants de Maures, à présent en phase avec la lutte, du moins dubitatifs sur la viabilité de l’ordre forgé par les strates de la discrimination. Leur concours, que sa rareté valorise d’autant, renforce l’hypothèse d’une conclusion apaisée au contentieux.

Je ne pourrai finir cette adresse sans souhaiter la bienvenue à mes collègues africaines et africains mais aussi défenseuses et défenseurs de droits humains de toutes nationalités réunis à Nouakchott pour la 62è session de la Commission Africaine des droits de l’Homme et des Peuples. Nous prenons à témoins les membres et affiliés à cette prestigieuse institution qui ont observé de loin et pendant plusieurs décennies la perpétuation de la traite des Noirs, de l’esclavage par la naissance, les perpétrations de tentatives d’épuration ethniques et d’oppressions systématiques contre les autochtones et personnes d’ascendance africaine. Je vous interpelle pour vous dire qu’il est temps de dénoncer l’apartheid non-écrit implanté en Mauritanie

III. La perspective

C’est cet anniversaire que nous célébrons, le 27 avril 2018, forts de sa justesse et résolus à repousser les limites de l’avantage non-violent, pour une Mauritanie de la modernité et de l’ouverture au monde, loin des mirages de l’extrémisme, de la haine de l’Autre et de la défiance envers les droits universels de la personne.

Sans l’égalité, nous ne vivrons jamais en paix, au risque d’un génocide, hélas possible dans les deux sens.

Paris 27/04/2018

Biram Dah Abeid

Président d’IRA – Mauritanie

IRA-MAURITANIE : DÉCLARATION

Le BASEP empêche des militants d’accéder à la 62ème Session de la Commission Africaine des Droits humains et des Peuples à Nouakchott (Mauritanie)

Ce mercredi 25 avril 2018 s’est ouverte à Nouakchott (Mauritanie) la 62ème Session de la Commission Africaine des Droits humains et des Peuples au Palais des congrès où l’accès est contrôlé par le BASEP (Bataillon de la Sécurité Présidentielle) depuis le coup d’Etat militaire de 2008 conduit par le Général Mohamed Ould Abdel Aziz, encore au pouvoir à Nouakchott.
A la grande surprise, les dirigeants d’IRA – Mauritanie Balla Touré et Dah Boushab, bien munis de cartes d’invitation remises par la commission d’organisation de la session, ont été interdits d’accès au Palais des congrès par des éléments du BASEP. Cela a été le cas de madame Aminetou Mint El Mokhtar, présidente de l’Association mauritanienne des Femmes Chefs de Familles (AFCF), mais aussi de l’ex Colonel Oumar Ould Beibacar.
IRA – Mauritanie, rejetant la tentative de la hiérarchie militaire mauritanienne de mettre au pas le mécanisme africain des Droits humains :
– Proteste vigoureusement contre l’exclusion dont les militants des Droits humains ont été victimes,
– Appelle l’ensemble des représentants africains et mauritaniens de la société civile présents à la 62ème session à se solidariser avec les militants exclus et qu’à l’issue de la session à produire des résolutions fermes sur la République Islamique de Mauritanie où les violations de Droits humains (esclavage, racisme d’Etat, exclusion, torture et spoliation des libertés individuelles et collectives) sont devenues, malheureusement banalisées,
– Et réitère sa position ferme de continuer la lutte pour les Droits humains en Mauritanie et cela, pacifiquement mais sans concession.

Fait à Nouakchott, le 25 avril 2018

La Commission de communication

6ème anniversaire d’un acte historique: le président des Réseaux IRA, BDA s’explique.

Ci-dessous la communication du président BIRAM DAH ABEID des Réseaux IRA-MAURITANIE. Le prix Onusien 2013 pour son engagement antiesclavagise et abolitionniste revient sur son acte inédit de fin avril 2012 en incinérant certains manuels de fiqh qui codifient la chosification de l’être humain comme esclave. Cet événement symbolique avait secoué et mis à nu l’idéologie du clergé féodaloesclavagiste en Mauritanie.

Communiqué de presse: l’apologie, force à la Loi contre l’esclavage et ses séquelles en Mauritanie.

Par un verdict de première instance devant le tribunal (spécialisé sur les cas d’esclavage) d’Arafat à Nouakchott, monsieur Tapa Coulibaly a été condamné à 1 an d’emprisonnement ferme et une amende salée d’environ 460 milles ouguiyas. Lancé dans une campagne injurieuse et incendiaire faisant l’apologie de l’esclavage et ses séquelles sur les réseaux sociaux (au sein d’un groupe des féodaux réactionnaires soninkés appelé abusivement democratia islamique), cet individu a été rattrapé par son comportement provocateur répétitif ce lundi 23 Avril 2018 à la suite d’une plainte introduite par les milieux abolitionnistes notamment l’ONG contre les discours extrémistes depuis quelques temps. Pour rappel, depuis plusieurs mois par nos différents communiqués, nous avions alerté les autorités mauritaniennes sur les discours apologistes récurrents de l’esclavagisme statutaire en milieux soninkés. Longtemps entouré et protégé par des féodaux extrémistes qui défient les dispositions de la Loi antiesclavagiste (Loi 2015-031 , article 19) en vigueur en Mauritanie, il se croyait inatteignable. On apprend qu’il a fait appel du verdict et nous suivons de près l’évolution de son cas judiciaire et l’identification du monde féodaloesclavagiste qui l’instrumentalise. Aujourd’hui l’ordre féodal intracommunautaire soninké se radicalise de plus en plus. Des citoyens paisibles sont harcelés et provoqués parce qu’ils osent refuser le statut social d’esclave dans la communauté surtout dans les localités rurales .
Par ailleurs nous saluons ce verdict qui dénote une prise en compte de la menace que représente la féodalité aujourd’hui dans certaines communautés noires en Mauritanie. La rigueur de la Loi saura contenir certains comportements et discours qui portent atteinte à la mémoire ancestrale de certains parmi nous et à leur DIGNITÉ HUMAINE.

Pour la communication ARMEPES-FRANCE et GANBANAAXU FEDDE

24 Avril 2018

L’édito : Le lada soninké, ce système féodal de plus en plus agressif qui défie LA LOI Mauritanienne dans nos localités rurales !

Les communautaristes soninké le reconnaissent avec zèle à qui veut l’entendre, le soninkaxu (le Vivre soninké) ce sont les ladani. Cet ensemble de coutumes primitives et foncièrement ségrégationnistes est servi au monde extérieur comme « une culture de solidarité et de fraternité » en toute discrétion. D’une certaine suffisance puérile et inconsciente, d’aucuns diront que les soninkés sont enviés par d’autres communautés pour ce qu’ils sont ou ce qu’ils ont. L’ordre féodal soninké qui se structure autour des ladani est un régime esclavagiste dans l’esprit et très frustré face aux réalités d’aujourd’hui. Un esprit féodal soninké, qu’il soit doctorant en x ou y , fonctionnaire d’état ou qu’il soit cultivateur austère , est un potentiel pourfendeur de lois nationales dans nos localités rurales. Au sein de la société féodale soninké, seuls les intérêts matériels et immatériels de l’ordre dominant comptent véritablement. Traditionnellement, le système a généré un parasitisme courtisan qui inhibe et déresponsabilise l’écrasante majorité (esclaves statutaires et d’autres obligés courtisans) pour garantir la pérennité des privilèges exclusifs. Ainsi le clientéliste politique à l’échelle nationale vient camoufler sournoisement cet état de fait quasi princier. Il suffit de parler de CITOYENNETÉ, de DROITS et DEVOIRS, pour subir l’anathème d’une intelligentsia sectaire et communautariste. Nous constatons aujourd’hui des manœuvres lâches et mensongères de certains éléments défenseurs extrémistes du système, ourdies auprès des administrations publiques dans le but de salir ceux qui ne demandent qu’à vivre en citoyens à égale DIGNITÉ avec TOUS. Ces dignes citoyens qui revendiquent ni plus ni moins leur qualité entière de CITOYENS en dehors de la nocive emprise du système discriminatoire des ladani, se trouvent soumis à des divers chantages (tentatives de mise en quarantaine sociétale par exemple) et d’autres accusations fallacieuses et haineuses. Aujourd’hui dans le Guidimagha mauritanien, ceux qui osent refuser le statut social d’esclave en milieu soninké, sont victimes des pratiques inadmissibles pour un esprit sensé. S’autonomiser par rapport au régime hiérarchisant de ladani demande beaucoup de courage et d’abnégation face aux réactionnaires féodaux locaux soutenus par leurs proches bien introduits au sein du pouvoir. Ainsi pour un énième rappel, l’administration publique à divers niveaux doit réaffirmer l’ordre régalien de l’Etat qui ne se soumet pas aux caprices d’ego nuisible d’une minorité agissante dans les communautés villageoises. Nous faisons une référence au cas symbolique de la commune de Daffor fraîchement rattachée à l’arrondissement de Lahraj. Dans ce village soninké d’où sont originaires d’innombrables cadres historiquement, un modeste hangar au sein d’une concession privée a été suspendu depuis le 5 septembre 2017 par des gendarmes mobiles. Aux dernières nouvelles, l’administration régionale admet que les ordres seraient venues du ministère de l’intérieur. Il s’est trouvé que cet hangar est dans la maison du représentant local d’une association reconnue par l’Etat qui lutte contre l’esclavage et ses séquelles. C’est évident que les ladani font véhiculer des séquelles esclavagistes dans la communauté soninkée. Aujourd’hui le fond discursif du système discriminatoire des ladani est alimenté et truffé d’une parole libérée de l’apologie de l’esclavage et ses séquelles. Ainsi le défi assumé face la loi antiesclavagiste en vigueur en Mauritanie est patent dans les milieux soninkés. Concernant le foncier dans les zones rurales du Guidimagha, pour les ladani, la tenure traditionnelle pourtant abolie par la loi, serait la seule valable. Dans la plupart des litiges fonciers sont liés à ce régime rétrograde et agressif basé sur une hiérarchisation sociale qui dénie toute responsabilité et toute propriété à l’esclave statutaire. Pour dire crûment, l’esclave ou l’esclave statutaire ne peut hériter un patrimoine foncier dans des parcelles pourtant exploitées historiquement par son ancêtre soumis à l’ordre esclavagiste . Ici encore les entorses aux lois de la RÉPUBLIQUE sont évidentes dans ces contrées rurales où les premiers lettrés proches de l’administration représentaient et présentaient la communauté comme une « seule personne imagée » qui compte, le CLAN FÉODAL DOMINANT et ses intérêts mêmes ILLÉGAUX.

K.S

Exclusif: le jeune activiste mauritanien Abdel Nasser Beibe répond à nos questions.

Le jeune mauritanien qui s’est confié gentillement en répondant à nos 10 questions, n’est pas un inconnu au sein de la jeunesse militante mauritanienne. Activiste à l’esprit ouvert et aux multiples casquettes, l’homme est un habitué des rencontres internationales sur différents domaines. Très actif sur les réseaux sociaux, Abdel Nasser Beibe ne passe pas inaperçu sur la scène nationale et internationale et a l’étoffe d’une personnalité publique d’envergure qui pèsera davantage dans l’avenir.

SONINKIDEES-J’OSE ▪Question 1 : Qui êtes-vous ? Pouvez-vous vous présenter brièvement à vos lecteurs ?

Abdel Nasser Beibe : Abdel Nasser Beibe est un citoyen du monde avec un passeport Mauritanien, activiste, syndicaliste, journaliste et acteur de la société civile .

Question 2 : vous êtes un activiste aux multiples casquettes sur la scène nationale et internationale , comment vous vous définiriez, homme politique ou militant de la société civile?

ANB : L’homme politique est celui qui pratique la politique autrement dit l’art du possible, par contre le militant de la société civile est celui qui sert et non se sert .

Question 3 : Quelle lecture faites-vous de la vie politique de notre pays actuellement?

ANB : Notre pays est actuellement devant une crise politique très compliquée et qui a besoin d’un sacrifice par le régime et l’opposition afin de sauver le pays, et la seule solution c’est un dialogue urgent et sérieux .

Question 4 : Vous suivez le cas de l’ex sénateur Ould Ghadda emprisonné , quel est l’état de son dossier aujourd’hui?

ANB : Le sénateur Ould Ghadda a été arrêté pour des raisons politiques à cause de son opposition et sa campagne contre les amendements constitutionnels au niveau des conseils des … , et il suffit de savoir qu’il est en prison depuis plus de 250 jours sans être jugé car il parait que le régime est incapable de présenter des preuves en cas de jugement, et c’est qui peut ouvrir d’autres dossiers politiques .

Question 5 : Quelle est votre analyse sur les problématiques liées aux pratiques esclavagistes d’une manière générale en RIM?

ANB : L’esclavage existe toujours en Mauritanie, il y’a eu une amélioration à cause des efforts des différents militants depuis le mouvement de El Hour jusqu’au IRA, mais le phénomène continue à exister car les lois ne sont pas appliquées réellement sur le terrain, aussi les différents régimes depuis l’indépendance n’ont pas fait les efforts nécessaires pour arrêter l’esclavage et punir les esclavagistes.

Question 6 : il y’a quelques années, vous aviez été refusé d’entrée aux USA, pouvez-vous nous en dire sur la suite de cette mesure?

ANB : Aout 2016, j’ai été expulsé par les autorités Américaines à l’aéroport de détroit après avoir découvrir la photo d’un roman qui s’appelle mon amoureux de Daech dans mon téléphone portable, et pendant les enquêtes, qui ont duré plus de six heures de temps, je les ai expliqué que le roman n’est qu’une histoire qui critique le groupe terroriste, mais les policiers ont pris la décision de l’expulsion en me donnant le choix de reprendre le visa après mon retour, mais après mon retour l’ambassade m’a dit qu’elle ne pourrait pas réagir que avant l’expulsion à l’aéroport .
Apres quelques semaines, j’ai consulté des avocats Americains qui m’ont confirmé que mon nom ne peut pas être sur une liste noire ou bloqué d’entrée aux Etats-Unis au futur .

Question 7 : si vous devenez président de la république aujourd’hui en RIM, quelles seraient vos 3 premières décisions phares ?

■ANB : Si je deviens un président de la république de la Mauritanie, mes premières trois décisions seront :
• L’expulsion des militaires de la scène politique et les faire retourner à leur camps.
• Le jugement de tous les criminels de l’histoire du pays, y compris les politiciens corrompus
• La résolution de l’affaire des soldats noirs pendant années 89 et 90

Question 8 : Pour que la RIM soit un trait d’union idéale entre le monde arabe maghrébin et l’Afrique Noire, que faudrait-il faire concrètement en matière politique, culturelle et économique ?

ANB : La Mauritanie est un pays arabe maghrébin et Africain, c’est une réalité, et c’est un acquis pour nous donc on doit profiter de notre position géographique, en sachant que la relation avec la zone arabe ou la zone de l’Afrique noire, surtout l’Afrique de l’ouest, est intouchable .

Question 9 : vous êtes un habitué des événements mondiaux réunissant la jeunesse internationale, quels enseignements faites-vous de ces rencontres pour la jeunesse mauritanienne ?

ANB : Les événements mondiaux qui réunissent la jeunesse sont une occasion de présenter le pays, sa jeunesse, sa culture et sa diversité, et d’habitude lors de ma participation dans chaque événement je partage cette expérience avec tous les jeunes par les réseaux sociaux et même parfois au terrain en transférant leur messages et recommandations.

Question 10 : Quelles projections avez-vous concernant d’agenda politique de notre pays, notamment les échéances électorales 2018 et 2019 ?

ANB : Notre pays est devant une période historique pour arriver à l’état d’égalité et de justice, donc on a besoin de sacrifice par les militants, la situation jusqu’au maintenant confirme que ces élections ne seront pas différentes des précédentes et continueront à garder les militaires au pouvoir, donc j’espère qu’il y’aura plus de militantisme et sacrifices par nos militants .

Entretien soumis par K.S pour SONINKIDEES-J’OSE LE BLOG

L’ecrivaine Italo-greco-arménienne Maria Tsatos, publie son ouvrage sur la vie militante de Biram Dah Abeid.

Au cours d’une cérémonie solennelle, dans la capitale italienne, Rome, le public est convié le 9 mai 2018 à assister au lancement de la distribution de l’ouvrage que Maria Tsatos à consacré à la pensée, l’action et les méthodes militantes du leader abolitionniste mauritanien. Le livre vient de paraître en Italien un livre , l’ouvrage et représente la moisson de deux années de recherches sur la trajectoire de lutte du président des réseaux IRA-MAURITANIE dans le monde .Le livre est préfacé par Riccardo Noury porte parole Amnesty international Italie, soutien et ami de BDA depuis 2009 et la contribution en poste-face de Guiseppe Maimoine, chercheur et professeur d’université, spécialisé dans l’esclavage, intervieweur de BDA et analyste de l’impact de IRA sur la société mauritanienne, depuis plusieurs années.

Le titre de l’ouvrage « Plus jamais de l’esclavage  » puis sous titré « Biram Dah Abeid et sa lutte pacifique en faveur des droits humains « . Il ressort du livre que le président Biram Dah Abeid est l’homme qui a donné le courage aux militants abolitionnistes de continuer à se battre contre l’esclavage et le racisme en Mauritanie, en bravant les dangers, en surmontant les coups et grâce à la dissemination et la preservation de l’originalite et de l’identite militante d’IRA-MAURITANIE. Selon Maria Tatsos, l’un des apports fondamentaux de BDA, est qu’il a fait renaître l’espoir rageur chez les esclaves et leurs descendants de pouvoir concéder des sacrifices et libérer, pacifiquement . Le livre a été publié, disponible dans les librairies et sera présenté au grand public bientôt ce 9 mai 2018.

Source crédit: Sources proches du président BDA de réseaux IRA

Communiqué de presse Le combat de Biram Dah Abeid inspire l’artiste peintre néerlandaise Ruth Bebschop

L’artiste peintre néerlandaise Ruth Bebschop, qui a lu un article sur le combat de Biram Dah Abeid, président d’IRA-Mauritanie, dans le journal de Amnesty International Pays-Bas, déclare avoir été vivement inspirée par la trajectoire militante du leader abolitionniste mauritanien. Cette inspiration a poussé madame Bebschop à user de son art de peintre, pour dessiner plusieurs portraits de l’activiste mauritanien, récipiendaire de plusieurs distinctions internationales dont le prix des Nations-Unies pour la cause des droits de l’Homme en 2013. Ruth Bebschop a remis des exemplaires de son œuvre à Biram Dah Abeid, au cours d’une rencontre à l’hôtel Marriot dans le cœur de la ville de Rotterdam, le 14 avril 2018.
Notons que depuis la fondation par un groupe de hollandais et de mauritaniens basés au Pays-Bas, dirigés par l’avocat hollandais d’origine mauritanienne, Harouna Sy, de la section néerlandaise d’IRA-Mauritanie, la presse et la société civile et politique des Pays-Bas, se sont intéressées de manière de plus en plus vive à la lutte que mène Biram Dah Abeid et IRA-Mauritanie contre l’esclavage et le racisme.

Ruth Bebschop a écrit :
Quand j’ai lu l’article sur la Mauritanie et Biram Dah Abeid dans la magazine d’Amnesty International d’Hollande, j’étais profondément touchée. Je suis consciente que la Hollande a une histoire cruelle liée à l’esclavage. J’ai honte pour cela.
J’étais vraiment choquée d’entendre qu’il y a toujours un pays où l’esclavage est toujours en vigueur. Bien-sûr je sais qu’il y a des pays où des gens travaillent pour presque rien, et que nous en Europe achetons les vêtements et les marchandises trop bon marché car fabriqués dans des pays où les normes de travail ne sont pas respectées.
Alors, nous pouvons dire que ce sont des situations d’esclavage.
Mais je ne savais pas qu’en Mauritanie il y a vraiment l’esclavage ancestrale et par ascendance. Que des hommes et des femmes, peuvent naître possédés comme esclaves.
Ça me choque très fort que des femmes peuvent être violées parce qu’elles sont la propriété d’un propriétaire d’esclaves. Et que des hommes doivent faire les travaux qui sont physiquement trop lourds et harassants. Qu’ils n’ont pas la possibilité de refuser.
C’est trop bizarre et inimaginable qu’une personne est la propriété d’une autre personne.
Le fait que Biram Dah Abeid s’insurge pour les esclaves et contre l’esclavage, malgré le danger pour sa propre vie, malgré l’emprisonnement, malgré la torture, m’a profondément marqué, émue et forcé mon estime.
Et en conséquence, je voulais le dessiner. Alors j’ai fais des dessins inspirés des photos de Biram Dah Abeid, publiés dans le magazine d’Amnesty International Pays-Bas.
Et après avoir terminé les dessins, je me suis dis que Biram devait savoir qu’il m’avait inspirée et touchée. Je comptais lui envoyer les dessins par Whatsapp où email, et, à ma grande joie, la section de IRA-Mauritanie-Netherland organisa cette rencontre impressionnante avec le président d’IRA-Mauritanie, rencontre qui a enrichi ma vie. Et j’appréhende beaucoup mieux encore, dans quelle horreur l’esclavage a plongé la vie des mauritaniens.

Nouakchott le 16/04/2018
La commission communication