IRA – MAURITANIE: COMMUNIQUÉ DE PRESSE 

Torture en public et arrestation de veuves et d’orphelins à Kaédi le 28 novembre 2017
 

Une bonne partie de l’opinion mauritanienne associe désormais la date du 28 novembre au deuil. A cette date anniversaire où, à la veille d’un certain 28 novembre 1990, (28) officiers, sous-officiers et hommes de troupe furent pendus (sacrifiés) sur l’autel du racisme d’Etat pour, en avaient décidé les commanditaires, « célébrer le 30ème anniversaire de l’accession de la Mauritanie à la souveraineté nationale ».

 

N’est-ce pas, c’est par pur cynisme que les autorités ont choisi justement la ville martyre de Kaédi, capitale du Gorgol, dont les fils étaient les plus nombreux parmi les 28 pendus par bêtise et inhumanité. C’est justement ce jour anniversaire où Mesdames Houleye Sall et Maimouna Alpha Sy, mais aussi toutes leurs consœurs veuves, leurs enfants orphelines et orphelins font chaque prière, posent chaque acte et prononcent chaque parole à la mémoire du fils, du mari ou du père arraché injustement, sauvagement et à jamais à leur affection. C’est alors bien juste et bien légitime qu’ils se présentent à Kaédi pour dire tout simplement et pacifiquement que « non, justice n’a pas été faite », « la vérité n’a pas été dite » et « continuerons à y tenir ».

Pour être venus à Kaédi exiger la vérité puis la justice pour ce qui s’est passé pendant cette nuit horrible du 27 au 28 novembre 1990 dans la caserne militaire d’Inal, des femmes âgées et des jeunes ont été sauvagement torturés en pleine place publique par les forces de police. Suite à quoi, les personnes suivantes ont été arrêtées et continuent à croupir au commissariat de police de Kaédi :

 

1. Maïmouna Alpha Sy – Secrétaire Générale du Collectif des veuves

2. Aissata Alassane Diallo – membre du collectif des veuves

3. Salamata Demba Gaye – membre du collectif des veuves

4. Bocar Gueye – membre du Collectif des Victimes Civiles et Militaires (COVICIM)        

5. Moussa Sarr – membre du Collectif des Victimes Civiles et Militaires (COVICIM)        

 

IRA – Mauritanie, solidaire du Collectif des veuves et du COVICIM :

– Soutient les victimes et ayant droits dans leur exigence de vérité et de justice en ce qui concerne la tentative de génocide qui a visé les negro mauritaniens pendant la période 89 – 90.
– Interpelle les autorités mauritaniennes qui doivent se départir de la politique de la fuite en avant pour faire face courageusement à ce dossier qui continue à faire souffrir directement des milliers mauritaniens.
– Et exige la libération sans condition des personnes détenues et l’ouverture d’une enquête sur les actes de torture dont elles ont été victimes.
Nouakchott, le 29 novembre 2017

La Commission de communication

Publication : 《La Société soninké , Hier, aujourd’hui et demain》 de DIALLO Djibril Cheikh Bouye

Cet essai que nous présentons au public a l’ambition de contribuer à faire connaitre la société soninké, sa culture, ses valeurs, son organisation, mais aussi les problèmes, les tensions et les difficultés qu’elle connait. Le lecteur y trouvera une analyse critique de certaines caractéristiques sociologiques et mentales de cette communauté millénaire. En effet, notre essai propose une discussion des idées et aborde les tares de la société soninké en considérant les dimensions historique, sociale et sociétale, religieuse et même philosophique.

Pour accompagner la marche de l’histoire,  la société soninké doit libérer sa mentalité des scories d’un passé mythifié,  elle doit évoluer en s’armant d’une bonne intelligence de son temps et de son environnement. Aussi elle doit apprendre inlassablement de ses échecs et de ses expériences concluantes. C’est de cette  manière qu’elle améliorera son environnement, son mode de vie et le fonctionnement de sa collectivité.

A l’heure où émergent une culture mondiale et une standardisation des valeurs, aucune société ne peut se permettre de vivre en autarcie et se complaire dans l’immobilisme. Il est inutile de continuer à se murer aveuglement dans le passé car les vérités d’hier ne sont plus celles d’aujourd’hui et ces dernières ne seront certainement pas celles de demain. « Mal nommer  les choses c’est ajouter du malheur au monde » disait Camus. Cette citation résume à elle seule la mission que nous nous sommes assignée à travers ce livre. Face aux tensions, aux inquiétudes grandissantes et aux malaises palpables, l’heure n’est plus au silence et à la neutralité.  Ainsi ce  travail doit être perçu comme une nouvelle voix dans le débat qui agite actuellement soninkara. Il offre des pistes de réflexions et jette les bases pour  construire ensemble et parvenir à un avenir plus serein.

           

 Crédit source: Diallo Djibril Cheikh Bouye, l’auteur    

Livre disponible: Les librairies de l’Harmatan et via son site  à partir de la semaine prochaine wwww.editions-harmattan.fr

Ou contact de l’auteur au +33 6 03 60 14 03

COMMUNIQUE D’IRA FRANCE – MAURITANIE 

Aujourd’hui le monde s’offusque de la découverte de la vente d’esclaves en Libye et c’est « heureusement» très fortement relayé par les médias.

Aujourd’hui l’esclavage traditionnel (où l’on peut vendre ou donner en cadeau de mariage son esclave et sa descendance) est toujours présent et réel en Mauritanie.

Pourquoi ce silence? Parce qu’aux yeux du monde, les autorités mauritaniennes se couvrent derrière des lois abolissant, criminalisant et décrétant comme crime contre l’humanité l’esclavage dans le pays qu’elles dirigent d’une main de fer.

Oui, les lois existent MAIS ne sont pas appliquées en Mauritanie.

Au contraire, les mauritaniens antiesclavagistes sont discriminés, réprimés, torturés, voire emprisonnés. Et sont refoulées toute personne ou délégation voulant aborder en Mauritanie la question de l’esclavage.

Qu’attendent les médias pour relayer les alertes d’Amnesty International, Walk Free,Freedom United, Acat, FIDH en soutenant le leader abolitionniste Biram Dah Abeid qui a obtenu en 2013 le Prix ONU des Droits de l’Homme pour justement dénoncer l’esclavage dans son pays?

Nous, IRA France-Mauritanie (Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste), ONG pacifiste se voulant être un relais d’alerte sur les pratiques de l’esclavage en Mauritanie, demandons à être entendus auprès de ces mêmes médias pour qu’enfin la communauté internationale ouvre les yeux et se manifeste.

Nous leur évoquerons non seulement les pratiques de l’esclavage mais aussi le racisme d’état, l’exclusion et l’apartheid qui sévissent en Mauritanie.

Pour information: L’ONG IRA Mauritanie n’a jamais pu obtenir d’existence légale en Mauritanie.

Jean-Marc Pelenc

Président d’IRA France-Mauritanie, ce 27 novembre 2017

La Maison de la Liberté : Mot du PrésidentEl Maaloum Ould Maaloum




En réponse à l’appel de la liberté inhérent à la nature humaine et partant de l’importance de la liberté dans les fondements de la Sharia islamique et de son rôle central dans les conventions et déclarations internationales sur les droits de l’homme et conformément à la Constitution de la République Islamique de Mauritanie et à ses lois et étant donné notre conscience de la réalité sociale lourdement chargée d’élements liberticides, vu les pratiques d’esclavage et leurs sequelles, le racisme et le système ambiant de stratification sociale et étant donné notre aspiration pour une réalité différente où se réalise la justice et où les citoyens vivent égaux, régies par l’État de droit, où la citoyenneté est le fondement des droits et où la justice est la base de la gouvernance.

Sur la base de ce qui précède un groupe de jeunes mauritaniens a décidé de créer une maison de la liberté, notre rêve est qu’il soit une maison pour tous ceux qui ont pour espoir de se libérer de l’esclavage, l’exclusion et le racisme et d’être, avec tous les militants pour la justice le pionniers et les derniers venus sur le terrain, le noyau pour porter notre patrie mauritanienne vers l’accomplissement des valeurs de justice, de liberté, de fraternité, d’égalité et de dignité.

Les composantes de notre vision


-Premièrement : Pourquoi la Maison de liberté



-deuxièmement : la vision de la Maison de liberté



-troisièmement : les valeurs et les politiques



-Quatrièmement : les objectifs



-cinquièmement : les priorités

Premièrement : Pourquoi la maison de liberté ?


*Motif  légal


Notre religion l’Islam est une religion de liberté et de libération, ceci a été illustré par Roubie Ibn Amer quand il a été dépêché au Grand Roi Roustom en lui disant « Nous sommes un peuple envoyé par Allah pour sauver l’humanité  du polythéisme et adorer Allah le Tout Puissant , et pour sauver l’humanité de l’injustice des religions à la justice de l’Islam ,c’est ainsi que Omar AlVarough Ibn Alkhtab Qu’Allah soit satisfait de lui dénonce fermement l’esclavage et la vanité en les condamnant de façon éloquente « Pourquoi asserviez vous les gens alors que leurs mères les accouchèrent libres ? »   


*le motif contextuel



Nous vivons dans un pays qui a connu des siècles de pratiques esclavagistes arbitraires dont a souffert  toutes les couches ,les  ethnies et les régions ,un esclavage qui privé des êtres humains de  leur liberté et de leurs droits à l’éducation et à la propriété en les transformant  juridiquement à des demi-humains .Bien qu’une partie de  ces pratiques connait un recul ,mais elles sont encore pratiquées et leur impact est senti ,car le phénomène de l’esclavage est toujours  monnaie courante ,malgré les tentatives des pouvoirs publiques à l’occulter, et l’on peut observer clairement ses séquelles répercussions sur les conditions misérables de la couche des Haratines qui souffre ,particulièrement d’une pauvreté extrême de l’ignorance et d’une exclusion volontaire ,en particulier dans les cercles du pouvoir politique, économique, culturel ,médiatique et religieux.  Les sequelles de l’esclavage sont explicites et provocatrices dans des couches de Soninké, privées de leurs droits de propriété foncière, de leur droit d’assister à la prière dans les Mosquées et la représentation politique ,les couches des Moushdou  des Halpulaar qui sont  privés, eux aussi, de leurs droits à l’éducation ,de propriété et le leadership dans leur communautés villageoise



*Motif national



La question de l’esclavage et de liberté n’est pas seulement une question de droits humains mais elle est plus tôt une problématique nationale. En effet l’esclavage avec ses séquelles et ses différentes pratiques , est la question fondamentale de la Mauritanie , elle est la question  des victimes de ces pratiques arbitraires  pour venir à leur secours des gouffres de l’injustice et pour les assister à prendre la voie de la liberté



*le motif judiciaire



La République Islamique de Mauritanie a adopté plusieurs accords internationaux et lois nationales qui criminalisent toute forme d’esclavage et ses crimes .malgré cet important arsenal juridique, les pratiques esclavagistes sont toujours en vigueur et les coupables sont impunis. Ceci interpelle la conjugaison des efforts nationaux pour l’application de la loi et instaurer la justice.  

Deuxièmement : la vision de l’ONG



C’est une Organisation nationale pionnière dans la lutte contre l’esclavage et ses séquelles au sein de toutes les couches nationales qui œuvre pour la justice ,la fraternité entre toutes les composantes de ce peuple et met l’accent surtout sur la cause des Haratines dans toutes ses différentes dimensions ,c’est une vision qui vise l’excellence et la globalité de l’approche.

Troisièmement :les valeurs et politiques


les valeurs :     


                                                   

1-la liberté :c’est le fondement et le but car notre organisation travaille pour les valoriser à travers la conviction, la culture et la pratique.



2-la justice : c’est la valeur absolue prêchée par les Messagers et les Prophètes d’Allah ;elle est le pilier fondamental des cieux et des terres , la justice est une valeur principale de notre organisation qui soutient ses programmes ,ses activités, pour l’exaucer sur terre ,nous nous évertuons à l’appliquer ,la justice est le fondement de nos orientations de nos principes de notre législation.



3-la fraternité : c’est une valeur supérieure humaine, islamique et nationale, car nous descendons tous d’Adam qui Adam est crée d’argile ,les croyants sont des frères ,et la patrie est un contrat global de fraternité entre tous les compatriotes de la Mauritanie y compris toutes ses couches Haratines, Beidhanes, Pulaar, Soninké et Wolof.

 Nous sommes engagés aux principes de fraternité sur la base de l’humanisme, en respect à l’humanité entière et à sa liberté  et en préservant les droits des descendants d’Adam , sur la base de la fraternité islamique, on se rappelle des exigences du seul organisme à l’égard de nos frères dans tous les coins du monde dans un pays où chacun est fier de la diversité culturelle ,linguistique, ethnique et sociale.


4-l’égalité : nous sommes tous égaux devant la loi et devant la religion, ni la race, ni l’ethnie ,ni la couleur de la peau ne font distinction mais plus tôt les bonnes œuvres et les bonnes actions au profit de notre pays de nos valeurs humaines.

Sur la base du principe de l’égalité notre organisation s’oppose à la ségrégation prévalant  sous toutes ses formes et nous combattons toute exclusion de la femme et sa privation et œuvrons pour sa protection contre la violence familiale et son droit à l’accès aux cercles de décision

A-les politiques



Notre ONG prend pour principe la lutte contre l’esclavage et le droit à la liberté à travers une série de politiques qui sont :



1-la solidarité avec les opprimés quelque soit leur race, leur couche sociale et leur soutien jusqu’à acquisition de leurs droits entiers.



2- la lutte et le sacrifice pour juguler toute forme d’esclavage de racisme et de ségrégation de notre pays



3-le pacifisme et  le respect des lois dans toutes nos actions, puisque nous que sommes convaincus lutte est celle de la liberté et la justice et s’inspire de la lutte de vertus et la morale, mettre l’accent sur la cause des Haratines , considérés comme la couche la plus touchée des pratiques esclavagistes et ses séquelles dans le passé et le présent  



4-la globalité de l’approche : c’est-à-dire que la question de l’esclavage et le cause des Haratines est une question complexe qui nécessite une solution complexe qui mettra l’accent  sur l’aspect des droits humains sans négliger les aspects éducationnels, de jurisprudence, culturels, et économiques.



2-la coopération avec tous les acteurs de lutte contre l’esclavages et les ONG qui œuvrent pour la liberté car nous apprécions beaucoup les actions des ONG ,réseaux et personnalités ayant inauguré  la voie de la libération et de l’abolition, en particulier ceux qui travaillent dans le domaines de l’égalité ou l’abolition des esclaves ou ceux qui sont actifs dans les domaines de l’éducation des ces couches marginalisées ou leur assistance, une fois encore nous apprécions leurs efforts et nous pensons que le domaine de lutte contre l’esclavage peut nous accueillir tous et qui a besoin des efforts de tous, et l’intérêt national et l’intérêt de cette cause exigent la compréhension de tous dans le but de battre les forces esclavagistes hégémonistes et colonisatrices.


1-la  patience et l’assurance avant de diffuser des cas de pratiques esclavagistes et faire recours aux voies et moyens susceptibles de ne pas porter atteinte à quiconque dans notre processus et de faire prévaloir la justice .


2-la diversité est l’un de nos principes car nous nous évertuons à faire associer des jeunes filles et des jeunes garçons issus de toutes nos couches, qui parlent toutes les langues nationales et qui posent tous les problèmes et violations dont souffrent les populations de ce pays .nous nous évertuons aussi, selon nos possibilités à faire briser l’image négative qui  a prévalu lors de nos réactions aux cas d’injustice.

Notre rêve est de concrétiser le souhait de notre Prophète Paix et Salut soit sur lui (Un seul organisme, quand un organe de cet organisme souffre d’une anomalie l’ensemble de ce corps souffrira par l’insomnie et la fièvre)

Quatrièmement : les objectifs (émane du règlement )


Cinquièmement : les priorités



On peut déduire de la Maison de la liberté la lourdeur de la mission et la diversité des actions qu’elle exige, ainsi nous tentons d’identifier les priorités pour le lancement d’une organisation puissante et solide, capable de réaliser la vision ciblée et  assez outillée pour concrétiser les vertus et les politiques et disponible à exécuter les plans ciblés. 


Les priorités de l’époque sont :



1-l’achèvement des structures administratives et de planification de l’organisation.



2-faire l’etat de lieu de la situation sur le terrain de l’esclavage et la prise des outils susceptibles de transmettre l’image de leurs souffrances aux cercles de pouvoir et de décision.



3-Assistance exhaustive aux victimes de l’esclavage dans le domaine juridique, social, économique.



4-lever toute forme d’abstraction de jurisprudence à l’encontre des pratiques esclavagistes et ségrégationniste et la création de véritables espaces de coopération entre les érudits et les activités des droits humains.



5-créer des réseaux de coordination des ONGs de lutte contre l’esclavage en vue d’une éradication définitive de ce fléau au niveau national



6-contribuer efficacement à l’exigence d’une solution définitive nationale et  juste au passif humanitaire qui garantie la justice, les faits et la protection de la mémoire collective. .

 

  

        

7-Consolider la place de la jeunesse dans toutes les couches dans le domaine de la lutte des droits humains, en particulier la lutte anti-esclavagiste et mettre en œuvre les moyens nécessaires à la réalisation de cet objectif.



8-la lutte acharnée contre toute forme de marginalisation et ségrégation  dans les services publiques , la fonction publique et la promotion dans tous les réseaux médiatiques ou sociaux .



9-le suivi des conditions des prisons pour mieux cerner les violations et  jeter la lumière sur les conditions qui ont fait que la majorité des détenus sont des Haratines ou des autres couches marginalisées



Nouakchott, le 22/11/2017



Crédit source: contact des initiateurs de la structure naissante. 

L’esclavagisme social…intra est une réalité insaisissable…!

Le système des castes qui compte énormément dans les rapports internes au sein des certaines sociétés africaines, est difficilement lisible dans notre monde de 2016 . Pourtant un système de castes est généralement esclavagiste même si le système esclavagiste peut ne pas être forcément composé des castes. À y réfléchir profondément, le système esclavagiste serait une conséquence évidente d’un ordre féodal qui régit hermétiquement le magma sociétal des castes sociales. Un raccourci intellectuel faisant d’une Afrique qui serait saignée et victime par d’impitoyables esclavagistes occidentaux et orientaux, est l’une des thèses (historiques et sociologiques) les plus insultantes à la mémoire de ceux qui ont subi L’ESCLAVAGE et ceux qui continuent de traîner les conséquences sociétales fâcheuses d’un ordre qui survit sous divers couverts. La négritude d’opposition qui a été soutenue par l’idéologisation de la CONDITION NOIRE, considérait facilement L’HOMME NOIR comme la VICTIME LÉGENDAIRE ET INNOCENTE des autres peuples. Le martiniquais feu A. CESAIRE se serait ravisé si on lui expliquait qu’aujourd’hui en 2016, un Homme africain instruit et vivant au coeur de l’Afrique noire,  s’interdit de convoler avec une femme noire dans le même milieu ethnique parcequ’elle est tout simplement d’extraction sociale ESCLAVE donc IMPURE et INDIGNE pour une lignée nobiliaire. Par contre, notre « Homme Noble » qui se soucie de sa lignée en intra, se verrait honoré d’avoir un lien matrimonial avec une femme ayant comme ascendant CESAIRE descendant d’esclaves extra. Apparemment selon cet ordre, l’esclavage extra assainit et annoblit l’Homme africain, et L’esclavagisme intra le maintient dans un état impur irréversible.
Ainsi une interrogation s’impose à nos consciences :
Lequel des 3 esclavagistes suivants l’occidental, l’oriental et l’africain, espériez-vous faire société avec lui dans l’avenir..?
En se basant sur nos réalités de 2016, je pense qu’on a de la matière pour oser une préférence.
K.S

ET L’HISTOIRE SE RÉPÈTE ! L’ESCLAVAGE RENAÎT EN LIBYE… par Mouemine C. Ibrahima DIALLO


Quelque soit l’animosité qu’un être humain puisse nourrir à l’égard de son prochain, elle ne doit pas le mener à lui souhaiter de vivre la condition d’esclave ou lui faire subir l’esclavage. 

Même pour se venger de lui, le réduire à l’esclavage ne devrait pas être une option.  
Les images des migrants subsahariens que la planète entière découvre médusée, éberluée voire même pétrifiée, sur la toile, sont affligeantes. Les âmes sensibles vivent à cet instant une tristesse indescriptible dont les mots manquent pour la qualifier et en rendre compte. 
Mais comme l’on dit souvent, à quelque chose, malheur est bon, je pense personnellement que cette scène stupéfiante et surréaliste pourra peut-être servir d’électrochoc et réveiller certaines consciences de leur sommeil allongé et devenues par la même insensibles au malheur et à la détresse de l’autre, son prochain, son frère, bref à la détresse humaine. Ils nourriront certainement une sorte de remord devant cette réalité sordide.
Pourtant, jusque-là, nous pensions que la période où l’homme était un prédateur pour son prochain était révolue et loin derrière nous. Du moins, qu’il ne restait de l’esclavage, cette pratique humiliante et dégradante qui a traversé l’histoire, que les séquelles dont se plaisent encore à entretenir certaines communautés minoritaires, en rabaissant une de leurs composantes au nom d’une organisation coutumière presque sacralisée. 
Lorsque ceux qui subissent cette triste et abjecte condition s’insurgent et exigent leur réhabilitation dans leurs droits les plus élémentaires, en réclamant au nom de la justice et de la parité entre les enfants d’une même contrée, s’exprimant avec la même langue et ayant partagé à travers l’histoire un récit commun, des voix discordantes et nostalgiques d’un passé truffé de pratiques barbares, s’élèvent pour s’opposer à ceux qui réclament les mêmes droits, les mêmes devoirs, les mêmes chances et les mêmes opportunités qu’eux, au nom d’une certaine idée de la justice sociale, en les traitant de fauteurs de troubles, de séditieux et autres sobriquets du genre.

Aujourd’hui, l’histoire se répète en Libye.  
Imaginons ou posons nous la question un instant, ce que diraient ou feraient ces gens nostalgiques, se considérant, à tort bien sûr, comme les gardiens de la tradition, si cette traite humaine que nous observons actuellement en Libye sévissait cette fois-ci dans leur contrée et au sein de leur propre rang.  
Je pense sans aucun doute, que ces récalcitrants à toute idée de rénovation de notre style traditionnel de vie et tous ceux qui sont imbibés d’esprit de fraternité seront tous d’accord qu’il faut remuer ciel et terre pour mettre fin à cette situation rocambolesque et extirper ce mal, cette pratique honteuse et inhumaine des entrailles de la société des hommes et pour cela, ils s’allieront même au diable, si dernier leur pourrait être d’une utilité quelconque.

Cette réaction, somme toute naturelle, nous amène à cette interrogation légitime : « pourquoi donc, des êtres libres et nobles à leur naissance et qui par la conjonction de circonstances et d’aléas de la vie se sont retrouvés à un moment de leur histoire, privés de leur liberté initiale, devraient-ils à tout jamais, comme l’imaginent certains abrutis de notre communauté, continuer à accepter cette condition ou ce statut inhumain, ce triste sort que leurs arrières grands parents ont dû vivre malgré eux ; une pratique abominable prohibée par toutes les lois humaines, car détestée du Seigneur de la miséricorde ?.
La situation en Libye montre à l’évidence que nul n’est à l’abri des aléas de la vie et de l’injustice des hommes. Chaque individu doit en conséquence comprendre que le malheur résultant des idées néfastes et des agissements injustes peut toucher tout le monde et l’attitude raisonnable et intelligente consiste à assister et à épauler son prochain, son frère en religion ou en humanité par l’amour et la compassion, en d’autres termes, en faisant preuve d’empathie. 

C’est pourquoi, nous remarquons aujourd’hui, à travers le drame des migrants en Libye, dans le monde entier, des mouvements de masse qui protestent contre ceux qui bafouent les droits de leurs frères et appellent à l’arrêt des injustices et à l’édification d’une société humaine plus juste et plus solidaire.

C’est tout le sens de la lutte du mouvement « Ganbanaaxu » ou « Ganbanaaxu féddé ». Tout esprit épris de justice et exempt d’orgueil peut désormais comprendre le sens de ce combat pour l’égalité, la fraternité et l’effectivité des valeurs humaines universelles dans la société soninké. Ainsi, j’en appelle à la conscience de chacune et chacun et à cette fibre humaine qui nous lie tous, de refuser cette hiérarchisation de notre société qui élève les uns et rabaissent les autres. La « castologie », si on me permet le néologisme ne peut pas être acceptable à notre époque. Il s’agit en effet d’une discrimination intolérable, un mur artificiel qu’il faut démolir pour unir nos rangs. Il est donc nécessaire et urgent aujourd’hui de lutter et d’éliminer tous les clivages insensés afin d’harmonier et de pacifier nos relations. Pour le mouvement 

« Ganbanaaxu féddé », c’est l’idéal à atteindre, c’est-a-dire l’unité qui raffermit pour braver ou contourner toutes les embuches. Il s’agit en définitive de la voie de notre salut à tous.

Mouemine C. Ibrahima DIALLO
Crédit source: Mail de l’auteur. 

IRA : le président Biram Dah Abeid assiste à une conférence dans une université française. 

Le 17 novembre 2017, la Clinique de Droit International des droits de l’Homme à l’Université d’Aix-en-Provence en France, a accueilli BiramDah Abeid, président des réseaux IRA, en tant que conférencier dans un emphitheatre qui refusé du monde. Un parterre d’étudiants en droits humanitaires et humains, de professeurs et de membres d’associations de défense et de protection des droits de l’Homme, ont écouté l’épilogue du combat épique de Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie, le thème de la conférence étant:  » Le Difficile Combat des Militants Anti-Esclavagistes en Mauritanie ». Parmi les personnes présentes, le président de IRA-France-MAURITANIE Jean-Marc Pelenc et les membres de son bureau dont Bruno Canivenc, professeur à l’Université d’Aix-en-Provence et secrétaire général de IRA-France-MAURITANIE. Le doyen de la faculté de droit, le professeur Ludovic Hennebel qui a invité le lauréat du prix des Nation-Unies pour dispenser cette conférence, à donner le coup d’envoi à la conférence en présentant le thème et le conférencier. 

Biram Dah Abeid a éclairé son auditoire sur l’engagement de l’État Mauritanien et le bloc ethn-social dominant contre les valeurs des internationales des droits de l’Homme doublé de leur volonté largement certifiée d’éradiquer la volonté anti-esclavagiste des victimes et des défenseurs, par l’interdiction, la violence, la torture, les arrestations arbitraires et procès inéquitables, la diabolisation médiatique et l’excommunuation religieuse. Monsieur Abeid a souligné aussi le rôle du soutien diplomatique et du silence Africains dans la perpétuation de l’esclavage en Mauritanie ainsi que l’aide militaire et économique dont beneficie l’extrême droite obscurantiste et attachée aux pratiques d’esclavage, au pouvoir en Mauritanie. Le débat s’est prolongé jusqu’à 19 h 30 mn et des étudiants ont décidé de titrer leurs mémoires d’études et de recherches, sur la bataille que mène IRA-MAURITANIE en vue d’éradiquer l’esclavage dans ce pays.
Cellule de communication 

Crédit source: Réseaux IRA-FRANCE. 

Regardez « Le discours du président Gaye TRAORÉ » sur YouTube

PAS À NOTRE NOM, CETTE CÉRÉMONIE FÉODALE ET DISCRIMINATOIRE!

Le speech du président d’ARMEPES-FRANCE Gaye TRAORÉ à l’issue de notre sortie protestataire contre la mystérieuse cérémonie dite « intronisation du chef traditionnel DES SONINKÉS DE FRANCE ». Cet événement très ambiguë dans un certain camouflage diffus , s’est tenu au sein de la Mairie de Montreuil. Le public a été au rendez-vous. Nos tracts sont partis comme des petits pains parmi les passants de tte origine sur la Place Jean Jaurès très fréquentée ce samedi après-midi. Le contenu de notre tract a intéressé énormément de Montreuillois qui ne pensaient pas qu’une pareille cérémonie aux relents féodaux et clairement discriminatoires, puisse s’organiser de cette nature en plein 21ème siècle et au sein  d’une enceinte publique dans la République française. Il est à signaler que quelques participants venus (soninkés natifs d’ici) de bonne foi assister à la cérémonie ne savaient pas beaucoup du fond symbolique qui fait désordre selon notre lecture de réalités connues de la communauté soninkée. Nos échanges explicatifs et les tracts sur place pacifiquement, ont donné plus détails sur cette cérémonie qu’on voudrait présenter comme culturelle. 
Le travail de Com effectué par le mouvement GANBANAAXU FEDDE a été d’une grande valeur pour ceux qui connaissent peu nos réalités cachées. 

#Pas_à_notre_Nom 

Crédit source: GF-FRANCE 

NON À LA PERPÉTUATION SYMBOLIQUE  DE L’ORDRE FÉODAL ET DISCRIMINATOIRE  SONINKÉ EN FRANCE !


Ce samedi 18 novembre 2017 à la Mairie de Montreuil  , les milieux féodaux soninkés organisent une mystérieuse  cérémonie dite « intronisation du chef traditionnel DES SONINKÉS DE FRANCE ». La communauté soninkée est parmi les sociétés les plus féodales au monde de ce 21 ème siècle. Basée sur un rigide système des castes, on y trouve toujours des séquelles vivaces  de l’esclavagisme statutaire intracommunautaire. Au sein de cette communauté qui compose une forte minorité en Île-de-France , les HOMMES ne se valent jamais à cause des assignations sociétales sur le référent de la caste de naissance ou du patronyme selon les zones géographiques d’origine dans nos pays. 

Ces temps-ci , un mouvement pacifique de sensibilisation regroupant plusieurs associations déclarées en France et dans nos pays d’origine, s’insurge contre cet ordre féodal-esclavagiste qui sévit en douce dans notre communauté sous couvert du culturel ou du traditionnel. C’est ainsi que le mouvement GANBANAAXU FEDDE* alerte les services publics en France  et en particulier la Mairie de Montreuil sur le caractère troublant et ambiguë de la cérémonie du samedi 18 novembre 2017 qui n’est pas à sa première édition selon des sources concordantes. 

Aujourd’hui , il est inadmissible que dans une enceinte publique qui symbolise la République  dans une grande ville comme Montreuil , des milieux réactionnaires et féodaux dans leur communauté d’origine puissent s’exhiber fièrement par l’apologie d’un certain ordre féodal contraire aux valeurs républicaines. 

Nous dénonçons cette cérémonie qui n’a de culturel que sous l’angle d’une perpétuation festive d’un ordre discriminatoire et ségrégationniste intracommunautaire. Lors de pareilles circonstances, le système féodal se vit ouvertement où la mémoire des ancêtres des uns est saluée et proclamée alors que celle douloureuse de ceux qui vécurent l’ordre esclavagiste intra-africain est oubliée et bafouée. Également, nous suspectons une certaine utilisation voire dilapidation des biens sociaux (caisses communautaires) à des fins partisanes.

Ainsi dans l’avenir  nous nous réservons le droit d’entamer des démarches nécessaires afin d’élucider ce que renferme le monde féodal-esclavagiste soninké d’aujourd’hui même au cœur de la République Française. 

*GANBANAAXU FEDDE : Mouvement pacifique de sensibilisation regroupant plusieurs associations contre les assignations sociétales désuètes (séquelles des pratiques esclavagistes) dans les communautés soninkées. 

   
PAS À NOTRE NOM , CETTE CÉRÉMONIE FÉODALE !

GF-France (ARMEPES, RMFP ET PARTENAIRES)
Montreuil, 18 Novembre 2017
Crédit source: GF-FRANCE 

14-11-2017 21:45 – Festival international soninké : Les préparatifs du 5ème Fiso lancés

Le Quotidien – Le Sénégal accueillera du 21 au 25 février prochain, le Festival international soninké (Fiso). Le lancement de la 5ème édition a eu lieu samedi à l’Ucad 2.  Dakar, capitale de la culture soninké du 21 au 25 février 2018 !
 Le compte à recours a été déclenché, samedi dernier, avec le lancement du Festival international soninké (Fiso). Notables des villages d’origine des résidents dans la capitale, jeunes, association de femmes, tous étaient à l’Ucad 2 pour assister au démarrage des activités de cet événement grandiose. Pour réserver un accueil chaleureux aux invités, plusieurs commissions ont été installées.
 Le comité de pilotage, qui englobe le comité technique et qui est au centre de toutes les activités, est entouré de six commissions chargées de la communication, de l’organisation, du domaine artistique et culturel, des finances et du partenariat, de la mobilisation sociale, le comité de parrainage et la commission scientifique. 
 Alors les festivaliers viendront des pays du Mali, de la Mauritanie, de la Gambie, de la Guinée Conakry, de la Guinée-Bissau, de la Côte d’ivoire, de l’Egypte, du Niger, des pays d’Afrique centrale ainsi que l’ensemble des pays de la diaspora, notamment la France, les Etats-Unis.
 Les Soninkés sont connus comme étant de grands voyageurs depuis la nuit des temps. Et ces émigrés participent de manière considérable à l’économie sénégalaise à travers l’envoi d’argent au pays. Thème ne pouvait être meilleur que celui choisi par le comité de pilotage à savoir : «Langues, communications et développement.»
D’après Idrissa Diabira, président du comité technique, par ailleurs président de l’Asso­ciation Wagadu djiida, «la communauté soninké, qui se caractérise notamment par l’empire de Wagadu, le premier empire ouest-africain, entend justement faire vivre cette culture, la faire découvrir». 
Et de renchérir : «Cet événement qui est un événement qui s’est déroulé au Mali, il y a deux ans, en Mauritanie, il y a quatre ans, encore au Mali il y a six ans, et qui a reçu le soutien des autorités des différents pays respectifs, doit bénéficier du même soutien ici au Sénégal, figurer dans l’agenda culturel du Sénégal. Parce qu’au-delà de la culture soninké, ce sont les retrouvailles du Sénégal avec ses différents fils et filles et donc c’est la diversité qui est célébrée.»
En écho, le représentant du ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, par ailleurs chef de la division des arts vivants de la Direction des arts, a exprimé l’engagement de l’Etat à accompagner les organisateurs. 
Adama Diallo dit : «On va accorder une grande attention à ce festival international. C’est une communauté très organisée, très solidaire qui a démontré plus d’une fois ses capacités d’organisation. Donc, il est de notre devoir d’accompagner ça.
 Dans nos missions, on a des fonds pour appuyer effectivement des manifestations de ce genre. Donc, les instructions du ministre, qui vont suivre dès son retour de Bruxelles, seront appliquées pour la réussite de cet événement qui est un événement de dimension internationale.»
Le président de la République, Macky Sall et son homologue, Adama Barrow de la Gambie, sont respectivement le parrain et l’invité d’honneur de cette 5eme édition. Plusieurs activités sont au programme dont des ateliers culturels sur la teinture, la broderie, les coiffures traditionnelles mais aussi des concerts et rencontres culinaires sont prévus.

Crédit source: http://www.cridem.org