HOMMAGE: L’APPEL DE SIDIOCA, JE ME RAPPELLE!

Le 12 mars 2007 la CENI annoncait pour la première fois la tenue d’un 2ème tour qui opposait le candidat Sidi Ould Cheikh Abdallah (SIDIOCA) à Ahmed Ould Daddah de l´UFD/Ère nouvelle. Deux jours plus tard et plus précisement le 14 mars 2007 qui coincidait avec le 24ème anniversaire de notre mouvement les Flam je recois un appel de la Mauritanie et j’entendais au bout du fil une voix suave et chaleureuse qui ne m’était pas familière. Après les salutations d´usage et amabilités, Je demandai à qui avais- je l´honneur et il me répondit calmement : C´est Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Je réponds en pulaar : « Bismilla ma monsieur le président », entendez au nom de Dieu soyez le bienvenu monsieur le président!

Sans tarder il m´exposa l´objet de son appel et me dit que dans son programme il a un volet prioritaire qui lui tenait à coeur à savoir l´unité nationale et la résolution de l´épineuse question nationale et pour cela il pensait qu´il ne pouvait régler ce probleme sans parler avec les concernés et surtout ceux qui ont fait de cette question leur cheval de bataille. C´est pourquoi il tenait à aborder le problème directement avec les FLAM, qui ont payé cher, par leur engagement, pour la résolution de cette question.

Je saluai l´initiative que je trouvais assez courageuse et patriotique. Je revins largement sur notre lutte, nos revendications tout en soulignant que nous avions des réserves par rapport au processus démocratique entamé par les militaires du CMJD, mais que nous ne pouvions qu´apprécier sa démarche et son honnetêté intellectuelle. Il me dit que son initiative n´était pas pour chercher un soutien électoral mais surtout pour connaitre notre revendication et nos propositions de solution et il promet de nous contacter à nouveau une fois élu pour montrer sa bonne foi. Il m´avoua qu´il était choqué par ce qui s´est passé pendant les années de braise et qu´il ne pouvait cautionner une politique à fondement racial en Mauritanie parce qu´il a dans sa propre famille des frères métisses donc des négro-mauritaniens et en plus il a une relation particulière et séculaire avec la communauté noire de Mauritanie et du Sénégal à travers la confrèrie Niassène dont il est un fervent disciple. Je saluais sa disponibilité à discuter et à trouver des solutions avec nous. Je lui proposais de le mettre en contact avec notre camarade Samba Thiam président de notre mouvement pour continuer l´échange. Ce qu´il accepta volontiers.

Le 26 mars les résultats du 2ème tour du 25 mars 2007 tombent Sidioca est élu président de la Mauritanie avec plus de 53% du suffrage exprimé.
Le 27 mars j´appelle le président élu pour le féliciter de sa victoire. Sidioca me réitère son engagement et me met en contact avec quelques membres de son cabinet, pour leur soumettre notre document et nos propositions avant son investiture qui était prévue le 19 avril 2007. Dans la même journée j´accorde deux interviews aux journalistes Olivier Roger de Rfi et Idrissa Fall de la Voix d´Amérique pour exprimer nos attentes auprès du nouveau régime. Quelques jours après je lui envoie notre plate-forme pour une Mauritanie réconcilée.

Le 29 juin 2007 le président Sidi Ould Cheikh Abdallah adressa un message solennel au peuple mauritanien dans lequel il s´engageait à prendre en charge les problèmes liés à l’Unité nationale et à l´esclavage, à réconcilier les Mauritaniens entre eux, et à panser les plaies ouvertes des douloureux évènements du passé. Ce discours répondait en partie à nos préoccupations consignées dans la ”PLATE-FORME POUR L´UNITÉ NATIONALE” soumise au président de la République.
Nous saluâmes cette disposition d’esprit positive du Chef de l’Etat dans une déclaration de presse publiée le 30 juin 2007, qui, non seulement assume pour la première fois dans notre histoire au nom de l´Etat mauritanien les violations massives des droits humains commises contre une partie de nos populations, mais surtout s’engage à les réparer.

Pour nous, le retour organisé sous l’égide du HCR de nos compatriotes déportés suivi de leur rétablissement dans tous leurs droits, le réglement juste et équitable du génocide ainsi que l’engagement à éradiquer toutes les formes d’esclavage représentent un préalable important à la décrispation du climat social nécessaire pour la réconciliation nationale. C’est une avancée notable vers l’instauration des conditions du dialogue interne, franc et sans exclusive, sur le problème politique de fond devant poser les bases de notre unité. Ainsi donc le dialogue est entamé avec les nouvelles autorités.
Le président Sidi prévoit d´envoyer une mission inter-ministérielle au Sénégal pour préparer le retour organisé des déportés il nous contacte à nouveau, nous les mettons en relation avec nos camarades responsables des réfugiés au Sénégal pour préparer la tournée ministérielle dans les camps des déportés de la vallée.
Ces échanges seront maintenus et couronnés par la rencontre historique à New-York entre le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi président de la république islamique de Mauritanie et le président des Forces de libération africaines de Mauritanie Mr Samba Thiam en compagnie du camarade Mamadou Barry Secrétaire général des Flam-Amérique, en marge du sommet annuel des nations unies le 26 septembre 2007. C´est ainsi qu´il nous invita à un retour au pays après plus de 24 ans d´exil et de bannissement pour aider à poser la question et à mobiliser la classe politique autour de la question nationale et sociale.

Sans tarder il passa à l´acte et organisa le premier retour des déportés à la terre natale. Un espoir renait mais les démons de la division se réveillèrent. Les idéologues du Système ethno-génocidaire et autres partisans de l´idéologie raciste, sortirent la grande batterie avec des articles au vitriol sur la toile contre Sidi et certains n´hésiteront même pas à parler du ”retour organisé des Sénégalais”, de ”l´envahissement et repeuplement de la Mauritanie par des étrangers” et du complot des Flam contre l´angélique Mauritanie! Nous réagissons à cette campagne par un article sur CRIDEM et FLAMNET signé le 16 juillet 2007 intitulé : ”Ces Flam qui dérangent les forces du mal”.
Cette campagne malveillante orchestrée finira par le putsch des généraux et la destitution du président Sidioca au mois d´août 2008. Arrestaion, emprisonnement et mise en résidence surveillée du premier président élu démocratiquement de la Mauritanie à Lemden son village natal.
Le peuple mauritanien s´opposa avec véhémence au putsch à travers le FNDD et les forces politiques en exil. Des manifestations seront sévérement réprimées à l´intérieur et fortes mobilisations à l´extérieur. Le putsch sera malheureusement entériné par les fameux accords de Dakar avec ses pièges et zones d´ombre.
Ainsi donc, retour à la case de départ de juillet 1978, fermeture de la courte page civile et maintien des militaires au pouvoir à travers une élection dont l´issue était connue d´avance.
Avec la pression internationale le président est libéré. Je l´appellai; il me salua chaleureusement avec ces mots qui résonnent toujours en moi : « Kaaw, pendant ce putsch, de tous les soutiens, c´est le vôtre qui m’est le plus allé droit au coeur et que je n´oublierai jamais. Vous pouviez dire que vous n´êtiez pas de mon gouvernement, ni de ma majorité comme certains opposants qui ont soutenu le putsch, mais vous avez défendu des principes et des valeurs de justice. Je
n´oublie pas votre patriotisme, pendant ma présidence, nous étions en contact permanent mais vous ne m´avez jamais posé des problèmes personnels seulement l´intérêt national contrairement à mes parents où chacun essayait de caser un fils ou un parent. Vous-êtes des vrais et dignes patriotes ! ».

En moins de 15 mois Sidi Ould Cheikh Abdallahi qui était considéré par certains comme « le candidat du Système » s´est révélé être comme l´homme anti-Système; il suscita beaucoup d´espoir auprès des exclus et opprimés et essaya de résoudre l´épineuse question de la cohabitation qui demeure toujours actuelle après son éviction. Il a montré qu´avec la volonté on peut réconcilier les Mauritaniens malgré la profonde déchirure.
L´histoire retiendra de cet homme comme étant un homme de paix, pieux, humble, désintéressé, franc, direct et attaché à l´unité du peuple mauritanien. Il fut un homme de Dieu, de foi profonde qui acheve son parcours de président en simple Imam de croyants dans son village, en toute humilité.
Mes condoléances les plus attristées au peuple mauritanien dans son ensemble, à la Oumma islamique, à sa famille, à sa fille adorée – ma complice-, ma soeur de coeur Amal.
Adieu Sidi et paix éternelle à votre âme « mister president », le seul élu démocratiquement et réellement dans l´histoire politique de la Mauritanie.
Sidi est parti mais la lutte continue pour une Mauritanie plus juste, non raciale, égalitaire et réconciliée.

LLC !


Stockholm le 30 novembre 2020


Kaaw Touré

©️ Crédit source: reçu de l’auteur

Mauritanie : Après 60 ans par l’honorable député Ogo Bakary Coulibaly

Voici notre Nation à l’aube de ses 60 ans, l’âge de la raison sûrement et du bilan nécessairement. Voilà 60 ans que nous cherchons à réaliser nos rêves individuels à travers l’effort, l’imagination et l’impératif de travailler ensemble pour un bien commun. Comme tout jeune État, nous avons connus des périodes de grâces et des périodes sombres. Les ramifications sociales et économiques, des processus politiques entamés jusque-là, se sont passés de la volonté des citoyens menant à des situations inextricables. Qui à terme provoquent l’effondrement du processus politique qui à justement engendré cette situation, qui aura pour conséquence l’émergence d’un extrémisme scabreux au détriment du patriotisme et de l’intérêt général. Les résolutions menant à des hostilités ne sont pas des résolutions. Ce sont en réalité des conspirations dans l’unique but de manipuler l’opinion publique à des fins d’intérêts économiques et politiques inavouable. A l’heure du bilan nous nous devons à nous-mêmes une posture citoyenne pour prôner la paix, d’encenser la même compréhension de la réconciliation. A partir de cet instant là et si nous arrivons à définir la réconciliation, de façon, uniforme, communautaire, nous pourrions déjà parler le même langage. La matrice de nos valeurs communes est consubstantielle à l’identité plurielle des éléments composant l’espace de vie commune et que seule l’acceptation d’imbriquer nos identités respectives mettra en exergue le citoyen mauritanien. Aujourd’hui c’est encore possible d’apaiser les tensions et les crépitements qui subsistent, d’illuminer notre avenir, nous attendons peut être l’homme providentiel. Est ce que ça peut exister, oui le Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi le fut, que la terre lui soit légère. Qui va avoir l’ascendance et la transcendance de son propre camp et aller vers les autres, pour expliquer que la diversité, la différence, la contradiction nourrit et grandit. Les gens sont crispés, nous attendons des rapprochements et cela ne pourra se faire qu’en taisant les personnalités qui sont différentes et en sachant même que la diversité est une obligation de vie commune pour nous, afin de briser le mur de méfiance. Le moment est venu de reconnaître publiquement et courageusement chacun des éléments de notre passé, notre histoire ne sera jamais complétée, si nous voulons vraiment être uni, vraiment réconcilier en tant que pays, en tant que nation, en tant que frère et même avec notre conscience alors notre histoire doit être reconnue dans sa totalité. Cependant, Nous avons ce qu’il faut pour faire face aux défis. Nous avons toutes les ressources pour relever les défis, notre jeunesse, notre dynamisme, notre diversité et notre capacité à prendre des risques sont empiriques. La création de notre propre monnaie et la nationalisation de la SNIM, illustrent dès les premières décennies de notre souveraineté, nos aptitudes à nous réinventer! Veut dire que l’avenir est à nous. Nous avons tous besoin de réconciliation. Ce potentiel ne pourra être réalisé que si notre démocratie fonctionne et si seulement nos politiques reflètent mieux la décence de nos valeurs islamiques et humaines inamovibles de probité, de rectitude et de solidarité. Par la volonté populaire, en répondant à l’exigence de la raison , de la responsabilité et à l’observation de l’égalité, pour la mise en place de l’état de droit son Excellence le Président de la République Mohammed Ould Cheikh El Ghazwani nous éloigne avec acuité des mesurettes politiques qui sont tout le temps dans un agenda électoraliste étriqué qui ne permet pas de faire un travail abyssal ,mais aussi du spectre d’une gouvernance politique unilatérale, sans concertation et non inclusive qui se manifeste par la restriction des droits fondamentaux, empêchant toute possibilité de dialogue et d’apaisement qui rend non effective notre démocratie.

Vive l’Unité!

Vive notre Chère Mauritanie Par-dessus tout

©️ Crédit source: http://cridem.org/C_Info.php?article=743153

Réflexion : La lecture, source de liberté, Par Salihina Moussa KONATE

Bien que toute liberté demeure relative. Elle existe quand même. La liberté n’est que le pouvoir d’esquisser sa voie sereinement sans se soucier du regard des autres ; qu’on soit la cible de l’attention ou non, quelles que soient les circonstances. Elle consiste à faire des choix aussi loin que ces derniers ne nuisent pas au mieux-être d’autrui, puisqu’on ne sera jamais libre en privant l’autre de sa liberté. Quoi qu’on fasse, l’absolu reste toujours inaccessible à l’homme même quand il perd sa raison. Quand il devient fou, il obéit aussi à des lois dites instinctives sans savoir ce qu’il fait vraiment. Il peut jouir d’une sorte de liberté, mais qui ne sort jamais du cadre de la relativité restreinte, en l’occurrence, il peut jouir instinctivement d’une liberté d’expression, dire tout ce qui se passe par sa tête sans savoir exactement ce qu’il dit. Cependant, il y a une liberté que tout individu doit goûter, c’est celle de vivre pleinement sa vie en toute quiétude sans se préoccuper des jugements que les autres portent sur lui.

«Le secret de la liberté, c’est la librairie,» affirme un auteur de fiction de nos jours, Bernard Weber dans son livre intitulé « les Thanatonautes. »
La liberté, c’est aussi la lecture des livres comme disait le Toto de Juliette Drouet «tout homme ouvrant un livre y trouve des ailes, et peut planer là-haut où l’âme en liberté se meut » . «La liberté commence où finit l’ignorance», disait-il. Puisque l’ignorant se fait plus de torts qu’on ne lui en fait subir. Alors qui veut voler sans ailes doit ouvrir des livres et s’exposer à la nature pour y lire la sagesse qu’elle nous procure. Lire des livres délivre et aide à gérer sa liberté sans nuire à celle d’autrui. Qui lit, conserve sa liberté, lime son cerveau comme on lime un couteau et s’arme contre toutes formes de violences. Qui lit s’immunise contre les torts de ses congénères. Point de liberté en dehors de livres. Ces manuels qui sauvent l’homme même dans les moments ingrats de la vie et qui donnent vie à toute âme meurtrie et à tout cœur perclus.

Nous vivons dans un monde de silhouette, un monde où l’honnêteté, la justice, somme toute la bonne foi boite en cassure par conséquent faire nos humanités est notre unique voie de salut, aussi le moyen le plus efficace pour conquérir notre liberté et de nous éclairer.

«Diminuer le nombre des ténébreux, augmenter le nombre des lumineux, voilà le but. C’est pourquoi nous crions : enseignement ! Science ! Apprendre à lire, c’est allumer du feu ; toute syllabe épelée étincelle», arguait Toto de Juliette.

Il n’y a pas de connaissance sans la lecture et sans connaissance il n’y a pas de liberté.
L’ignorance fait de l’homme un serf, le maintient en servilité et lui fait accroire qu’il jouit pleinement de sa liberté.
Nous devons recourir aux lettres à tout moment car elles sont indispensables.

« Il n’y a jamais trop de livres ! Il en faut, et encore, et toujours ! C’est par le livre, et non par l’épée, que l’humanité vaincra le mensonge et l’injustice, conquerra la paix finale de la fraternité entre les peuples.»
Sans la connaissance, nous ne saurions faire humanité ensemble.

Qui lit,

S’arme.

La lecture est un sésame
Vers la réussite.
Le livre est une panacée
Qui cure l’esprit,
Et le préserve du mépris.
Qui lit,
S’immunise contre un monde de silhouette,
Parfume sa matière grise de bluette
S’inocule contre les torts de ses congénères,
Se cultive et onques ne se dégénère.

Le livre est un bel ami,
Aussi le meilleur palliatif
Qui berce les troubles cognitifs.
Celui qui veut se consoler et se hisser au rang des élites,
Celui qui cherche à toucher au faîte de la gloire,
Qu’il s’abreuve, se nourrisse des lettres.

©️ Crédit source: Reçu de l’auteur.

Décès de Pape Bouba Diop (Seneweb)

Le monde sportif en deuil. L’ancien footballeur international sénégalais, Pape Bouba Diop est décédé.
Âgé de 42 ans, il a été rappelé à Dieu, ce dimanche 29 octobre 2020 à 14 heures à Lyon (France), des suites d’une longue maladie.
Pape Bouba Diop a marqué à jamais l’histoire de la Coupe du Monde. Premier buteur de la Coupe du Monde 2002, il avait inscrit l’unique but du match d’ouverture qui opposait le 31 mai 2002, dans la poule A, le Sénégal à la France, alors championne du monde en titre.


Seneweb s’associe à cette douleur et présente ses condoléances au monde sportif sénégalais et à la famille éplorée.

©️ Crédit source: https://www.seneweb.com/news/Necrologie/deces-de-pape-bouba-diop_n_334684.html

Les victimes réclament justice: comment laver la fête nationale de la souillure d’Inal

À la veille du 28 novembre 2020, Initiative de Résurgence Abolitionniste de Mauritanie (Ira-M), a souhaité, par la voix de son président, député à l’Assemblée Nationale et deux fois de suite classé deuxième aux élections présidentielles en Mauritanie, lauréat de plusieurs distinctions et prix internationaux prestigieux dont le Prix des Droits de l’Homme des Nations-Unies en 2013, avait pointé du doigt les grandes injustices structurelles qui empoisonnent la vie intercommunautaire, mais aussi les relations entre les gouvernés d’une part et ceux qui gouvernent d’autre part. Il s’agit, entre autres grands thèmes, de la question des assassinats collectifs et à caractère ethnique qui ont endeuillé le pays pendant les années 80-90.
Le président Biram Dah Abeid avait souhaité dans son message pour cette grande occasion du 60ème anniversaire de l’accession de la Mauritanie à la souveraineté, que l’apaisement et l’ouverture inaugurés et en cours depuis l’accession du président Mohamed Cheikh El Ghazouani, puissent englober et prendre en charge cette question primordiale, dangereuse et lancinante, portée par les ayant-droits des victimes, les rescapés, les exilés mauritaniens ou les organisations et courants de revendications. Mais hélas, notre stupéfaction est grande quand les forces de l’ordre ont réprimé les manifestantes et manifestants pacifiques et en ont arrêté et privé de liberté depuis 24h, plus de 28 personnes. Ces graves violations du droit des veuves, orphelins, sœurs et/ou mères des personnes disparues à réclamer la vérité et la justice, s’ajoutent la violation du droit à l’éducation des jeunes bacheliers mauritaniens, privés d’universités, réprimés et embastillés et deux d’entre eux (Izidbih Jaavar et Abdel Ghader)croupissent dans les cachots de police depuis plusieurs jours ;
Ira-M réitère son engagement fort et indéfectible avec tout citoyen et/ou toutes catégories de citoyens, visés ou ostracisés dans un ou plusieurs de ses droits;
Soutien les ayant droits des victimes de la tentative d’épuration ethnique, les rescapés ainsi que les associations civiles et organisations politiques qui militent pour la vérité, la justice, la réparation et la mémoire, concernant cette tragédie nationale à effets encore vivants et traumatisants;
Soutien les revendications des étudiants mauritaniens aspirants à une éducation et à un avenir digne dans leurs actions et manifestations pacifiques visant à faire entendre leurs voix à qui de droit;
Ira-M exige la libération sans conditions de tous les détenus;
Ira-M exige la reconnaissance effective du droit à manifester pour tous les citoyens;
Ira-M exige l’inclusion de toutes les questions structurelles comme celle des disparitions forcées et les questions conjoncturelles comme celle de l’accès de tous les bacheliers à l’université, dans la dynamique de pacification, d’apaisement
et d’ouverture du président de la République Mohamed Cheikh El Ghazouani.

Nouakchott, 29 novembre 2020

La liste des manifestants et manifestantes détenus depuis hier dans les cachots de la police de Nouakchott :

  1. Fama dite Konte
  2. Thierno Yaya Ball
  3. Mamadou Sall
  4. Aboubakry Ba
  5. Abou Sow
  6. Saratou Dia
  7. Yacouba BA
  8. Aissata Dia
  9. Mamy Bass
  10. Samba Sylla
  11. Sall Abdoulaye
  12. Dia Ibrahima
  13. MBODJ Mamadou Aly
  14. Moussa Biram
  15. Oumar Dia
  16. Thiondi Touré
  17. Woppa Dara
  18. Diack Ibrahima
  19. Hamidou Bass
  20. Aly Kane
  21. Ahmed Ched
  22. Taleb hayar Ould Abdoullah
  23. Abdoul Wahab Ould Sidi E Mokhtar
  24. Saidou Yaya Ba
  25. Athia Sall
  26. Haby Bass
  27. Mohamed Cha’ad
  28. Thomas Diallo- Bababé
    Abdoulaye Sall

©️ Crédit source: Réseaux IRA-MAURITANIE

DÉCLARATION



Dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990, à Inal, 28 militaires noirs sont pendus par leurs collègues, au nom de l’Etat, en guise de célébration du 3Oème anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale. Ce faisant, le régime sanguinaire du Colonel Maouwiya Ould Sid’Ahmed Taya qui a entamé un génocide contre la communauté négro- africaine du pays, dès l’année 1986, a voulu marquer l’institution définitive d’un Etat mauritanien exclusivement arabe.
La date du 28 novembre, qui devait être le socle symbolique de l’unité de tous les Mauritaniens, est devenue synonyme de division. En effet, pendant que la Mauritanie officielle et des pans entiers de la population paradent pour célébrer l’anniversaire de l’indépendance, une autre grande partie du peuple se recueille dans le deuil et les prières en commémoration de ces crimes qui marquent le point culminant de la page la plus abjecte de l’histoire de notre pays.
Depuis cette sinistre nuit d’Inal, les veuves, orphelins et ayants-droit des victimes expiatoires des purges ethniques, ainsi que toutes les organisations civiles et politiques engagées pour les causes d’équité et de droits, ne cessent de réclamer justice, mais en vain. Cette épuration ethnique, faut-il le rappeler, ne s’est pas limitée à l’armée, mais a transformé la vallée du fleuve et tous les recoins du pays où habitent et travaillent les négro-mauritaniens, en territoires de non droit, de viols, d’humiliations de toutes sortes et d’exécutions sommaires. Les organisations signataires de la présente déclaration :
– expriment leur soutien sans faille et leur solidarité indéfectible avec le collectif des veuves et orphelins
– condamnent avec la dernière énergie la répression de la marche organisée par le collectif des veuves et orphelins, rappellent que les arrestations et les intimidations n’ébranleront en rien leur détermination et exigent la libération immédiate et sans conditions de tous ceux qui ont été arrêtés ;
– exigent le règlement définitif de cette question qui n’a que trop duré et qui envenime la cohabitation et la paix civile, par les mécanismes de la justice transitionnelle qui passe par les quatre devoirs : la vérité, la justice, la réparation et la mémoire, pour que le 28 novembre retrouve sa signification d’antan.


Les Signataires :

Coalition Vivre Ensemble/Vérité-Réconciliation

IRA – Mauritanie/RAG

Union pour la Cohésion Nationale


Nouakchott le 28 novembre 2020

©️ Crédit source: Réseaux IRA-MAURITANIE/ RAG

Mauritanie 🇲🇷|60 ans d’indépendance ce 28 Novembre 2020

Notre Espoir : Faisons vivre Honneur, Fraternité et Justice

🇲🇷28 NOVEMBRE 1960 – 28 NOVEMBRE 2020🇲🇷 MAURITANIE

OUI, CÉLÉBRATION D’UN DÉPART D’IL Y A 60 ANS QUI NOUS DONNAIT UNE EXISTENCE LÉGALE SUR LA SCÈNE INTERNATIONALE DANS CE MONDE DE L’APRÈS- 2ÈME GUERRE MONDIALE.

OUI, LA POLITIQUE EXTRÉMISTE AU SENS GLAUQUE ET HÉGÉMONIQUE A CAUSÉ DES ÉNORMITÉS ET DES CRIMES DANS NOTRE JEUNE HISTOIRE, ET IL FAUT VRAIMENT D’AUTRES HORIZONS POLITIQUES DE COURAGE ET D’HUMANISME POUR DIRE OFFICIELLEMENT ET RECTIFIER NÉCESSAIREMENT AU NOM DE NOTRE MAURITANIE COMMUNE.

AU NIVEAU DE LA CONSCIENCE, LE STATUT D’UN BOURREAU EST PLUS PERTURBANT QUE CELUI DE VICTIME.

QU’ON S’ENTRAIDE EN TOUTE FRATERNITÉ, C’EST POSSIBLE…!

L’ÉTAT PROFOND PEUT INITIER L’AFFAIRE ET Y MENER HUMAINEMENT CONCORDE SOCIALE ET COHÉSION NATIONALE…!

BONNE FÊTE D’INDÉPENDANCE À TOUS !

– KS pour le BLOG

PARTIR DU 1ER JANVIER, CE QUI VA CHANGER POUR CERTAINS MAURITANIENS : VOICI LES ANNONCES FAITES PAR GHAZOUANI

Lors de son discours vendredi soir, à la Nation, à l’occasion de l’anniversaire du 60e anniversaire de l’indépendance nationale, le président Mohamed Cheikh El Ghazouani a fait 10 annonces. Ces annonces touchent « les secteurs des services de base » à savoir l’éducation, la santé, la retraite. Le président Ghazouani a expliqué que ces annonces ont pour effet d’« assurer une répartition équitable du revenu national et une mise à niveau des ressources humaines ».
Dans son allocation ce vendredi soir, Mohamed Cheikh El Ghazouani s’est exprimé sur les détails de ces 10 annonces inédites.

À partir du 1er janvier, voici ce qui va changer pour certains mauritaniens.

1 : augmenter la pension de base de cent pour cent pour tous les retraités.


2 : doubler la pension des veuves retraitées et leurs prestations d’assurance maladie.


3 : le paiement mensuel des pensions de retraite.


4 : généraliser l’allocation de craie pour inclure tous les directeurs d’écoles primaires et secondaires et l’octroyer sur une période de douze mois au lieu de neuf mois précédemment,


5 : augmenter la prime d’éloignement,


6 : augmenter l’indemnité d’encadrement des inspecteurs de l’enseignement de base, secondaire et technique d’un montant de 10 000 ouguiyas anciennes.


7 : augmenter les salaires des agents de santé de trente pour cent et généraliser la prime de risque à tous les personnels de santé.


8 : augmenter de cinquante pour cent la prise en charge des patients insuffisants rénaux et des personnes vivant avec handicap et l’octroi à leur profit de transferts mensuels en espèces de 15 000 ouguiyas anciennes,


9 : l’assurance maladie pour les personnes vivant avec handicap,


10 : versement de transferts financiers mensuels d’un montant de 20 000 ouguiyas anciennes pour les enfants polyhandicapés.

Rédaction Cridem

©️ Crédit source: RS

Situation de crise profonde en Mauritanie, Par l’honorable députée Coumba Dada Kane

À la douloureuse occasion du décès de l’ex président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, je présente mes condoléances à la nation mauritanienne, à la famille et aux proches du défunt. Qu’Allah lui accorde le paradis. J’ai connu l’homme et sa famille bien longtemps avant qu’il ne préside aux destinées de la Mauritanie, sa disparition est une grande perte pour la Mauritanie.
Imam, guide religieux, patriote, notre ex président a été rappelé à Allah alors que la Mauritanie traverse une crise multiforme.

En effet, investi à la présidence de la république le 1er août 2019, le chef de l’Etat Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani est au pouvoir depuis bientôt seize mois. Pendant la campagne présidentielle, l’on se rappelle «Mes engagements» – son projet de société pour la Mauritanie. L’on se rappelle également, après son installation, l’euphorie suscitée suite aux rencontres qu’il a eues avec les principaux leaders politiques du pays qui ont apprécié chez lui sa «franchise», son «sens de l’écoute  » et, surtout, ses promesses de rupture avec les anciennes pratiques de gouvernance.

Les mauritaniens ont espéré et attendu ; les cents premiers jours sont passés. Les mois se succèdent et les mauritaniens, las d’attendre les changements tant espérés, expriment de plus en plus leur découragement et même leur inquiétude pour l’avenir.
Bien sûr l’on nous rétorquera que la pandémie du coronavirus est passée par là. Justement, pour commencer, revenons sur un aspect de la gestion catastrophique de la pandémie par les autorités nationales.

En effet, par un formidable élan de solidarité, plus de quinze milliards d’anciennes ouguiya ont été collectés pour alimenter le fonds qui était destiné à aider les plus vulnérables à supporter les conséquences des mesures de restriction prises par le gouvernement pour lutter contre la propagation de la pandémie. Pour parler des seules distributions de denrées alimentaires, nous avons été parmi des populations pauvres à Nouakchott et à l’intérieur du pays et nous avons fini par nous demander à qui les aides alimentaires sont parvenues ? Tout le pays a eu les échos des dérives qui ont été signalées dans l’achat des produits désinfectants, des équipements d’hygiène et matériel roulant (tricycles). L’indignation quasi générale a provoqué une réaction des autorités qui ont annoncé l’imminence d’une inspection par l’IGE (inspection générale de l’Etat) de la gestion des fonds par la commission qui en avait la charge. Qui est ce qui est advenu de cette décision d’inspection ? Plus de nouvelles. Les mauritaniens veulent savoir comment près de quinze milliards d’ouguiya ont été dépensés sans que cela laisse de traces.
Le blocage pendant quelques semaines des importations de fruits et de légumes a mis à rude épreuve le panier de la ménagère mauritanienne et nous a éloquemment montré le niveau de vulnérabilité de notre économie nationale mais aussi l’incapacité des autorités compétentes à venir en aide aux populations dans de pareilles situations.

Les tentatives de création d’emplois pour résorber le chômage qui affectent surtout les jeunes sont à l’état de balbutiement. Ce ne sont pas les micro-projets financés au profit de cinq cents jeunes qui viendront à bout du chômage dont le taux avoisine les 31% de la population active, selon l’organisation Internationale du Travail. Le rythme est bien lent au goût des nombreux jeunes que nous rencontrons.
Les mauritaniens ont de plus en plus peur pour leur santé et sont inquiets pour l’éducation de leurs enfants ; ils ne voient pas de prémisses d’amélioration à l’horizon ; aucun signal positif.
Sur la question de l’esclavage, notre déception en tant que abolitionnistes est grande. Rien n’a changé, les abolitionnistes continuent à être réprimés et emprisonnés alors que les magistrats et les responsables de la police judiciaire se complaisent à décharger les personnes poursuivies pour pratiques esclavagistes ou actes associés. Où sont passées les promesses de rupture ?
Au moment où les organisations de rescapés et d’ayant-droits des massacres extra judiciaires des années 89-91 se préparent à commémorer les 27 et 28 novembre pour dire NON à l’oubli des évènements tragiques de cette nuit de 1990 où 28 jeunes vies ont été arrachées sur l’autel du racisme d’Etat, les autorités nationales restent sourdent aux sollicitations de la veuve, de l’orphelin, du rescapé militaires et du peuple mauritanien. La demande d’audience des représentants des collectifs auprès du cabinet du président de la république est restée encore lettre morte. Pourquoi ?
Que dire du dossier sur les présumés malversations dont l’ex président Mohamed Ould Abdel Aziz et ses proches se seraient rendus coupables pendant une décennie de mal gouvernance ? Que dire encore du maintien à de hauts postes de responsabilité de personnes citées pour des faits de malversation très graves dans le rapport de la commission d’enquête parlementaire ? Mais surtout, des nouvelles nominations d’anciens hauts responsables accusés par la commission d’enquête parlementaire de malversations de très grandes dimensions ? Le peuple mauritanien a de sérieux doutes sur cette procédure.
A Son excellence Monsieur le président de la République et à ceux qui pensent que sa politique tient la route, je dirais que seize mois sont passés, cela est peut être peu mais très suffisant pour donner des signaux qui rassurent et alimenteraient notre espoir.
Monsieur le président, s’il vous plait, revenez à «vos engagements», revoyez votre copie avant qu’il ne soit trop tard, je pense sincèrement que vous pouvez mieux faire !

Coumba Dada Kane
Vice – présidente d’IRA Mauritanie
Députée à l’Assemblée nationale

©️ Crédit source: Réseaux IRA-MAURITANIE

Les mauritaniens rendent un dernier hommage au premier président civil élu du pays

Sahara Médias – Les mauritaniens se sont rendus par centaines, dès les premières heures de la matinée à la mosquée Ibn Abass pour prendre part à la prière mortuaire organisée sur le corps de l’ancien président Sidi Mohamed O. Cheikh Abdallahi, décédé dans la nuit de dimanche à lundi, des suites d’un malaise cardiaque. Des centaines de mauritaniens ont afflué des différents quartiers de la capitale pour rendre un dernier hommage à leur premier président civil élu. Dans l’enceinte de la mosquée il y avait également des membres du gouvernement et des personnalités politiques connues, alors que la sécurité présidentielle et la police fermaient les routes menant à la mosquée. La prière a eu lieu en présence du président de la république Mohamed O. Cheikh Ghazouani et des membres de la famille du défunt. L’enterrement doit avoir lieu dans le cimetière de la famille du défunt dans la localité de LEMDEN, wilaya du Brakna, où il était né et a grandi il y a plus de 80 ans. Un deuil de trois jours a été déclaré par la présidence de la république. Le défunt, né en 1938 dans la wilaya du Brakna, dans le sud de la Mauritanie, est titulaire d’un diplôme universitaire de l’université de Grenoble, en France, et avait occupé d’importants postes de responsabilité, dont le ministre d’état, ministre de l’économie, ministre de l’équipement et de l’énergie puis ministre des pêches et de l’économie maritime, et avait également entrepris une expérience internationale comme conseiller au fonds koweitien de développement. Sidi Mohamed O. Cheikh Abdallahi avait annoncé sa candidature aux élections présidentielles en juillet 2006, puis a été élu à la magistrature suprême au deuxième tour de ces élections avec 52,89% des voix exprimées avant d’être investi président de la république le 19 avril 2007. Il sera mis fin à son pouvoir, après un coup d’état le 6 août 2008, à l’issue duquel le pays entrera dans une crise politique aigue, qui connaitra son épilogue avec l’accord conclu à Dakar en juin 2009, mais signé seulement à Nouakchott. Le défunt avait prononcé son dernier discours politique lors de la signature de cet accord, à l’issue duquel il avait annoncé son retrait de la scène politique et choisi de s’installer à LEMDEN, loin des projecteurs de l’actualité. Il ne se manifestera que l’année dernière quand il adressera un message de félicitation au président élu, Mohamed O. Cheikh Ghazouani, le jour de son investiture, et salué les grandes lignes de son programme électoral. Dans une lettre adressée au président Ghazouani, Sidi Mohamed O. Cheikh Abdallahi s’est déclaré convaincu que « les nobles valeurs que porte celui-ci et qu’il a eu l’occasion de découvrir de près, constitueront un appui important sur cette voie ».

©️ Crédit source: http://cridem.org/C_Info.php?article=742940