Urgent : Mauritanie/Politique, le leader abolitionniste Biram Dah Abeid reçu par le président Ghazouani à Nouakchott

©️Crédit photo Tawatur

[Flash – info Mauritanie – politique]

Le président Biram Dah Abeid, député national au parlement et candidat indépendant lors de l’élection présidentielle du 22/6/19, est reçu par le président Ghazouani au palais présidentiel ce lundi 30/9/19 à Nouakchott. Pour rappel le leader abolitionniste mauritanien a annoncé une conférence de presse prévue demain mardi 1/10/19 à son ex QG de campagne. Le président des Réseaux- IRA est arrivé deuxième selon les résultats contestés du scrutin présidentiel de juin dernier. Depuis quelques jours, plusieurs personnalités politiques ont été reçues par le président mauritanien qui selon diverses sources, vise à « normaliser » l’atmosphère politique du pays d’une manière générale par la concertation. Et aujourd’hui cette entrevue avec le Prix Onusien 2013 pour son engagement pacifique en faveur des Droits humains, sera très suivie, décortiquée et commentée dans le pays et ailleurs.

🔹️KS pour le BLOG

AFFAIRE DE L’ENFANT « GHAYA MAIGA »

AFFAIRE DE L’ENFANT « GHAYA MAIGA « HISTOIRE DE PERSISTENCE DE FAIRE FI A LA LOIÀ un moment où le gouvernement mauritanien se vante auprès de ses partenaires internationaux de ses accomplissements fictifs dans la lutte contre l’esclavage, et à un stade où certains recherchent une nouvelle phase au cours de laquelle le régime en place lance des slogans de donner une attention aux personnes vulnérables et de leur rendre justice, vient la question de la jeune fille asservie pour exposer à nouveau le régime et le système, et dévoiler le faux caractère de ses slogans principalement destinés à la consommation externe.Le cas de l’esclave « ghaya » a commencé lorsque le comité des droits de l’homme de l’initiative de résurgence du mouvement abolitionniste « ira » a été informé de la présence d’une mineure sans abri dans un district Du carrefour, dans la moughataa de strict d’Arafat, dans la wilaya de Nouakchott sud, après avoir été insultée et maltraitée par son employeur, Mme Lalla Mint Cheikh Ould Jiddou.Conformément à la loi, l’IRA et les organisations de défense des droits ont informé aux autorités compétentes; mais ils ont vite fait face au même comportement avec lequel les régimes mauritaniens successifs ont confronté les dossiers d’esclavage. Ces parties connues pour falsification ont eu recours à l’attrait de la famille de la victime afin d’induire l’opinion publique en erreur et contourner l’affaire par le biais des déclarations de la famille de la victime, et l’exploitation du beau-père de celle-ci, convoqué par le procureur pour approfondir l’enquête.
La fermeté et la cohésion des organisations et des personnalités portant soutien à « Ghaya » ont joué un rôle crucial pour contrecarrer la tentation pratiquée par les forces féodales; ce qui a fait que le Parquet a conclu a l’accusation formelle des esclavagistes et leurs complices de ce qui suit:- Accusations d’asservissement, d’employer un mineur, de traitement inhumain. Le ministère public a requis à cet égard le placement en prison de Mme Lalla Mint Cheikh Jiddou et du mari de la mère de la victime, qui a menti en prétendant être son propre père, pour induire la justice en erreur, participant ainsi à la falsification des preuves. Le Parquet a également ordonnée de faire amener la mère de la victime de Bassiknou et de la mettre sous contrôle judiciaireDans une démarche étroitement liée au processus de contournement de la loi et à l’impunité des criminels, le juge d’instruction Outhmane Ould Mohamed Mahmoud a refusé de déposer les accusés de ces crimes graves. Il s’agit d’un acte étrange incompatible avec la gravité des accusations, et contredit l’esprit de la Constitution qui a érigée contournement de ces crimes odieux a été couronné en envoyant la victime à Bassiknou en l’éloignant du lieu des violations dans le cadre d’une nouvelle série d’efforts visant à contredire la réalité.Les organisations de défense des droits de l’homme, les partis politiques, les mouvements de jeunesse et les personnalités nationales formant cette alliance de défense de l’enfant asservie Ghaya, en mettant l’opinion publique nationale et internationale devant la réalité de ce crime, tiennent à annoncer ce qui suit:

1- s’engager dans un vaste effort de mobilisation nationale et internationale qui ne s’arrêtera pas avant de rétablir la fille « Ghaya » dans sa dignité, l’accomplissement de la justice contre ses esclavagistes et l’application de la loi de manière à obtenir le droit et dissuader les personnes impliquées dans des cas similaires qui se trouvent malheureusement dans le pays et dans toutes ses composantes.

2- Demander une enquête exhaustive sur les circonstances de manipulation de l’application de la loi dans le cas de Ghata et d’autres cas d’esclavage et punir les personnes impliquées;

3- Inviter les forces politiques nationales à surmonter leurs disparités politiques et intellectuelles et à adopter une position unifiée imposant au gouvernement et à l’ensemble du système politique de rompre avec les mesures visant à protéger les criminels esclavagistes et à favoriser l’impunité.

Nouakchott 24/09/2019

Signataires:

1- Association des femmes chefs de famille

2- IRA

3- Organisation Maison de la Liberté pour la défense des droits de l’homme et la lutte contre l’esclavage et ses séquelles

4- La tendance des Mauritaniens séculiers

5- Manifeste des droits politiques, économiques et sociaux du Haratines (REFONDATION)

6- Parti SAWAB

7- Sénatrice Maalouma Mint El-Meidah, présidente de la Fondation Maalouma pour le patrimoine et les arts

8- Dr. Avocat Aicha Salama Moustapha

9- Ahmed O/Ely, avocat

10- -Mouvement « Non au changement de la Constitution »

11- Union des Forces de Changement

12- Touche pas ma nationalité

13- SOS esclaves

14- mohammed lemin mahmoudi

15- Association mauritanienne des droits de l’homme

16- Forum des organisations nationales de défense des droits de l’homme (FONADH)

17- l’institution de l’opposition démocratique.

18- l’Union des forces du progrès

19- Rassemblement des forces démocratiques

20- Samoury Bey

Mauritanie/Diaspora- Europe : la rencontre avec le président Biram Dah Abeid à Paris.

Ce samedi 21 septembre 2019, le leader abolitionniste mauritanien et Prix Onusien 2013 pour son engagement pacifique pour les Droits Humains, le président Biram Dah Abeid avait rendez-vous à Paris avec la diaspora mauritanienne. L’occasion a été pour le célèbre militant antiesclavagiste devenu une figure incontournable de la scène politique mauritanienne depuis une décennie, de remercier vivement la diaspora militante et ses soutiens, et d’exprimer ses salutations citoyennes l’ensemble de la communauté mauritanienne d’Europe. Arrivé deuxième à l’élection présidentielle du 22 juin 2019, le député Dah Abeid accaccompagné de son épouse la brave Leila, s’est exprimé en donnant quelques éléments édifiants sur le scrutin passé et sa suite qui avait été dangereusement tendue et piégée selon lui. L’homme de l’année Time Magazine 2017 dans la cacatégorie Droit de l’hommiste, admet que selon le comptage de sa commission technique lors du scrutin, son pourcentage véritable est situé vers les 26% malgré les fraudes organisées par le pouvoir dans certaines zones bien identifiées. Par ailleurs il a révélé que certains opposants lors cette échéance électorale s’opposaient à lui prioritairement plus qu’au camp politique du pouvoir. Lors de la rencontre, 2 responsables de l’organe politique du candidat en Europe ont pris la parole , Mr Fall Elhadj et Mr Moulaye Elhassen, pour remercier vivement tous les engagés de tous les bords au sein de la diaspora lors de la campagne et expliciter ce que représente la voie politique incarnée la personnalité de Biram aujourd’hui. Par la suite, Monsieur Biram Dah Abeid s’est dit résolu à poursuivre plus que jamais pour l’instauration d’un véritable état de droit en donnant rendez-vous en 2024. Cet événement de retrouvailles entre le président Biram et la diaspora, a été brillamment animé par Mr Magassa Diabé dit Thomas.

Pour rappel, lors du scrutin présidentiel côté Diaspora – Europe, le candidat BDA est arrivé largement en tête avec environs 1630 voix sur un électorat de 4115 inscrits .

👇Trouvez ci-dessous sa communication destinée à la diaspora, diffusée aux médias :

✅Biram Dah Abeid : NOS ENGAGEMENTS POUR LA DIASPORA

Chers concitoyennes et concitoyens établis à l’étranger, ma conviction, chevillé au corps, est que votre potentiel sur les différents domaine de la vie sociale, économique, politique est culturelle n’est pas exploité à sa juste valeur.

Je constate malheureusement que les autorités mauritaniennes ont mis les braves concitoyens que vous êtes dans des situations administratives et juridiques déplorables. L’absence d’une politique incitative claire, proactive a des conséquences sans précédent sur vos vies emplies de bravoures.

Les Mauritaniennes et Mauritaniens établis au sein de la diaspora sont nos véritables ambassadeurs, nous leur devons respect, protection et une attention bienveillante.

La diaspora est caractérisée par un dynamisme notoire, une productivité, un sens aigu de l’innovation mais également par des liens humains et économiques et sociaux au service de la communauté.
C’est dans ce sens que je me suis engagé lors de la présidentielle du 22 juin 2019 à porter vos revendications sur la place publique. De la question de la double nationalité, en passant par des services consulaires de proximité, sans oublier la promotion de l’investissement de la diaspora, je vousexpose ici les priorités qui vous préoccupent.

L’accés automatique à la double nationalité est un impératif juridique qu’il faut adopter rapidement. Cette reconnaissance doit se faire de façon automatique.

Notre engagement était par ailleurs de mettre en place un solide réseau de services consulaires de proximité qui s’occupera de l’état civil dans son ensemble.

Je porte le projet de création d’un centre de production, dit de proximité, des passeports et cartes d’identité.
La nationalité mauritanienne se transmettra directement par filiation. Il suffit qu’un des parents soit de nationalité mauritanienne afin que ses enfants en disposent de façon automatique même si l’autre parent est de nationalité étrangére.

Afin que l’argent de la diaspora et sa force productive servent au developpement nous proposons la création d’une banques de la diaspora qui financera le developpement local en garantissant des prêts attractifs avec un taux incitatif.

🔹️ Promouvoir l’investissement agricole

🔹️Promouvoir l’investissement immobilier

🔹️ Promouvoir l’investissement dans les équipements
touristiques

🔹️Faciliter le transfert d’argent de la diaspora

🔹️Mettre en place une politique incitative d’investissement dans les différents secteurs de l’économie

Les besoins de la diaspora touchant l’ensemble des secteurs de la vie, je partage avec vous ici nos engagements relatifs à l’implication de la diaspora.

Renforcer la qualité d’accueil dans services consulaires et diplomatiques

Renforcement service état civil dans représentations diplomatiques

■Assurer via la compagnie nationale de transport aérien des rotations hebdomadaire avec des billet moins cher et plus attractif

■Faire de l’immigré un acteur de développement

■Promouvoir l’épargne des immigrés au service du développement du pays

■Création d’une banque de la diaspora

■Faciliter l’accès à la propriété

■Avoir un conseil consultatif des Mauritaniens d’étranger

■Elire le député via la diaspora : élection directe

■Création d un secrétariat d’état du Mauritanien de l’étranger : pour faciliter le retour et création d’entreprise

■Mettre ne place un fonds de solidarité en paralléle des bourses d’études pour l’ensemble des étudiants.

■Baisser les taxes pour les immigrés : faire entrer une voiture, etc……

■Mettre fin aux tracasseries administratives/Faire sauter la limite d’âge pour

■Faire sauter la limite d’âge pour l’accés à la fonction publique afin de profiter de l’expertise de nos ressortissants de l’étranger.

■Signer des accords bilatéraux de transferts des points de retraites à la caisse nationale de sécurité sociale de Mauritanie

■Appui à la mise en place d’accords de coopération bilatérale pour protéger, sécuriser les mauritaniens résidents à l’étranger.

BIRAM DAH ABEID

🔹️Un bref photoreportage :

©️Réalisé par KS pour le BLOG

Note d’information sur la situation chaotique de la Justice au Guidimagha

Nous avons eu connaissance d’une note adressée aux hautes autorités Mauritaniennes, note rédigée par Dicko Hanoune depuis la France. Un natif pur produit du Guidimakha, Secrétaire General de l’Association des Haratine de Mauritanie en Europe. Elle dénonce les abus judiciaires qu’exerce le président du tribunal régional de Selibabi sur les populations noires. Personne n’ignore dans la région les abus judiciaires indexés, le cas de Boundaouda Ali Sidibé qui a été cité dans sa note, nous avons eu la preuve d’un abus judiciaire incontestable. Cet homme a été accusé gratuitement, jeté en prison alors qu’il n’a rien fait.

Il était venu se plaindre des pratiques esclavagistes coutumières dans son village et il s’est retrouvé en prison du jour au lendemain pour le faire taire. Mieux, lorsqu’il a été acquitté par la Cour d’Appel de Kiffa, le lendemain, ces adversaires partent voir le président du tribunal de Selibabi pour déposer une nouvelle plainte sur la même affaire. Comment une accusation déjà jugée peut recevoir plusieurs plaintes ? Pour rappel, la première plainte de ces adversaires avait été classée sans suite dès le début par le procureur, cela n’a pas empêché le président du tribunal à le jeter en prison. Beaucoup de villages sont victimes de ces pratiques du tribunal de Selibabi, à l’exemple de: Diaguily, Diogountro,Artoumo, Dafort, Bouanze, Tachott, Coumbandao etc… la liste est longue. Jamais la vérité ne sort de ce tribunal, c’est la loi du plus offrant.

Bonne réception.

France le 17 septembre 2019

Objet : Note d’information sur la situation chaotique de la justice au Guidimakha.

A l’attention du président de la République, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani,
Du ministre de la justice, DR Haimoud Ramdan,
Du président de la Cour suprême,
Du président de la Haute Cour de Justice,

Par cette présente note, je vous informe sur les agissements contraires à l’esprit de tout système judiciaire, du président du tribunal de Selibaby, qui s’appelle El Vadil Baba Ahmed dans la région du Guidimakha. Il remplace le juge d’instruction et fait des ravages dans la région. Cet homme est tout sauf un magistrat à qui on doit confier la gestion d’un tribunal. Il a sous sa main, un nommé Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine. Il organise de faux procès sans l’avis du procureur ni les greffiers et condamne de pauvres citoyens innocents. C’est un corrompu qui reçoit de l’argent, condamne sans la moindre preuve à charge. Le tribunal de Selibaby est devenu une boutique d’argent sale pour blanchir les criminels et condamne des innocents ignorants citoyens à la place de vrais délinquants.

« Le président d’un tribunal ou d’une cour est le juge qui préside l’audience, c’est-à-dire qu’il gère le déroulement du procès et les débats. En fonction de la juridiction, le juge peut siéger seul ou être assisté par deux assesseurs. »

A cause de son super pouvoir sans contrôle ni compte à rendre, El Vadil Baba Ahmed organise des procès expéditifs tout seul sans le procureur, ni juge d’instruction, greffier où un avocat. Il est tout à fois. Il a recruté son rabatteur (Sam-sara) qui organise son vaste réseau de corruption, l’obscur individu s’appelle Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine, récolte l’argent illicite sur le dos de pauvres. Les victimes se comptent en centaine voire milliers dans la région.

Je vous cite quelques cas : Boundaouda Ali Sidibé alias Samba Ali Sidibé, un homme d’une soixantaine d’années, ressortissant du village Agoïnitt, c’est la Cour d’Appel de Kiffa qui l’a innocenté le 21 Aout 2019 alors que El Vadil Baba Ahmed l’avait jeté en prison à Selibaby sur des fausses accusations. Un certain Yely TRAORE de Tachott est déféré en prison sans raison sur une simple convocation le 24 décembre 2018, personne ne sait pourquoi ? Depuis le 06 Août 2019, il a jeté en prison à Selibaby, un mauritanien immigré en Espagne, venu passé ses vacances au pays qui s’appelle Camara Souleymane, ressortissant village de Tachott Bérané. Il y a de gens qui quittent l’Espagne, la France, l’Europe pour solliciter les services occultes du président du tribunal de Selibaby contre de l’argent pour emprisonner leurs rivaux. C’est un vaste réseau d’une mafia judiciaire qui ne dit pas son nom.

Seul à Selibaby, le président du tribunal s’autosaisit de dossiers qu’un procureur a classés sans suite pour emprisonner gratuitement. Un président d’un tribunal qui refuse le classement sans suite d’un dossier par le procureur, qui juge des affaires qui se passent en dehors de la Mauritanie, mais où va-t-on ? Mr El Vadil Baba Ahmed instrumentalise la justice pour s’enrichir illicitement et emprisonne ces victimes illégalement. La situation judiciaire est catastrophique dans le Guidimakha. Nous demandons qu’il soit banni de l’appareil judiciaire avec son complice cité ci-dessus.

Diko Hanoune/ Secrataire général de l’Association des Haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E)

©️Crédit source : http://guidumakha.com/index.php/14-sample-data-articles/289-mauritanie-note-d-information-sur-la-situation-chaotique-de-la-justice-au-guidimakha

الموضوع: مذكرة اعلامية حول الوضعية الكارثية للعدالة في ولاية غيديماغا

فرنسا بتاريخ 17 سبتمبر 2019
الموضوع: مذكرة اعلامية حول الوضعية الكارثية للعدالة في ولاية غيديماغا
موجهة إلى:
رئيس الجمهورية، محمد ولد الشيخ الغزواني
وزير العدل د/حيمود رمضان
رئيس المحكمة العليا
رئيس محكمة العدل العليا

أردت من خلال هذه الوثيقة اطلاعكم على التصرفات المناهضة لكل نظم العدالة التي يمارسها رئيس المحكمة في سيليبابي ولاية غيديماغا، المسمى الفاضل باب أحمد. فهو يعطل ويحل محل قاضي التحقيق ليعيث فسادا في الولاية، مستعينا بالمسمى محمد محمود ولد محمد الأمين. إن تصرفات هذا السيد لا تشبه في أي شيء تصرفات القاضي المؤتمن الذي يمكن أن تسند إليه مهمة رئاسة محكمة. فهو يعقد محاكمات صورية، دون استشارة قاضي التحقيق أو كتاب الضبط، ويصدر أحكامه على مواطنين أبرياء مغلوبين على أمرهم. إنه مرتش يصدر الأحكام الجزافية دون أي دليل لصالح من يدفع أكثر.. لقد تحولت محكمة سيليبابي إلى دكان قذر تُبرأ فيه ساحة المجرمين ويحكم على الأبرياء الجهلة مكان المنحرفين الحقيقيين.

« إن رئيس المحكمة هو قاض يترأس الجلسات، أي أنه يشرف على سير المحاكمة والمداولات، على ضوء القوانين المعمول بها، ويحق له النظر في القضية منفردا أو الاستعانة بمستشارين اثنين »

واعتمادا على صلاحياته غير المحدودة، ولكونه لا يخشى رقابة ولا يستشير أحدا، أصبح الفاضل باب أحمد يعقد المحاكمات الاستعراضية منفردا من دون وكيل الجمهورية أو قاضي التحقيق أو كاتب ضبط أو محام، فهو الكل في الكل. وقد اكتتب لنفسه سمسارا يشرف على شبكة للفساد واسعة الانتشار، وذلك في شخص المسمى محمد محمود ولد محمد الأمين، المكلف بجباية المال الحرام على كاهل الفقراء. وقد أصبح الضحايا يعدون بالمئين بل بالآلف داخل الولاية.
وسأذكر لكم فيما يلي بعض الحالات: بونا داوودا عالي سيدي بي، المعروف بــ: صمب عالي سيدي بي، رجل في الستين من عمره من سكان قرية آغوينيت، تمت تبرئته من طرف محكمة الاستئناف في كيفه بتاريخ 21 أغشت 2019، وكان الفاضل باب أحمد قد رمى به في السجن في سيليبابي بناء على ادعاءات واهية. وشخص آخر يدعى يلي تراووري من سكان التاشوط يتم حجزه في السجن بدون أي مبرر بعد أن وجهت إليه دعوة بتاريخ 24 دجنبر 2018، ولا أحد يعرف السبب؟ وفي يوم 06 أغشت 2019 رمى في سجن سيليبابي مواطنا موريتانيا آخر مقيما في اسبانيا جاء لقضاء عطلته في وطنه، وهو من سكان التاشوط بيرني، ويدعى كامارا سليمان. هنالك من يأتون من اسبانيا وفرنسا وكل أوروبا، لطلب خدمات رئيس محكمة سيليبابي غير الشرعية ويدفعون له المال مقابل الانتقام من خصومهم. إنها شبكة مافيوية غير معلنة تعشعش في النظام القضائي.
وحده رئيس محكمة سيليبابي يعطي لنفسه حق استئناف قضية أغلقت من طرف النيابة، ثم يصدر أحكاما بالسجن جزافا. رئيس محكمة يتدخل في عمل النيابة ويصدر الأحكام في أمور وقعت خارج موريتانيا، إلى أين يذهب بنا هؤلاء؟ إن الفاضل باب أحمد يتلاعب بالعدالة لجني الأرباح اللامشروعة، يزج بضحاياه في غياهب السجن ظلما وعدوانا. لقد أصبحت وضعية العدالة في ولاية غيديماغا كارثية. ونطالب بفصله نهائيا من الجهاز القضائي هو وشريكه آنف الذكر.
جيكو حانون/الأمين العام لرابطة حراطين موريتايا في أوربا.

Mauritanie : La Présidence de la République annonce la nomination d’un conseiller et de chargés de missions

La Présidence de la République a annoncé mardi en début d’après- midi en date de ce jour (mercredi, 18 septembre 2019) sont nommés :

1) Conseiller chargé des affaires diplomatiques à la Présidence de la République: M. Izidbih Ould Mohamed Mahmoud;

2) Chargés de mission à la Présidence de la République MM :

Mohamed Lemine Ould Aboyé Ould Cheikh El Hadrami;

– Mohamed Mahmoud Ould Emmatt ;

– Sidi Ould Domane ;

– Habib Ould Hemmet ;

– Yahya Ould Kebd ;

– Haroune Traoré ;

– El Hacen Ould Zein ;

– Oumar Gueye ;

– Ahmed Salem Ould Mohamed Vadel ;

– Sidi Mohamed Ould Jaavar et

– Saleh Ould Dehmach.

©️ crédit source : AMI.MR (agence mauritanienne d’information)

LA MAURITANITÉ NE DOIT PAS RIMER AVEC MAURITUDE.

La Mauritanie, voilà un pays où certains ont réussi à usurper à leur propre profit notre bien commun, « LA MAURITANIÉ », et à partir de leur position de simples citoyens « bien nés », dictent pourtant aujourd´hui celui qui est Mauritanien et celui qui ne l´est pas. Ils définissent pour leurs propres concitoyens Noirs ce que veut dire la « Mauritanité ». La particularité de cette singulière dictée est dans sa manifestation concrète pendant les années de braise avec la déportation manu militari de plusieurs dizaines de milliers de leurs propres concitoyens au Sénégal et au Mali et l´exil forcé de centaines d´autres en Europe, en Afrique et en Amérique. L´enrôlement biométrique du Général-putschiste Mohamed ould Abdel Aziz vient de boucler la boucle de l´extermination civile et civique ou l’exclusion définitive des Négro-mauritaniens dans leur « Mauritanité » qui rime plus avec mauritude.
N´avons-nous pas le droit de dénoncer ces injustices flagrantes sans être accusés injustement de « séparatistes » ou  » de rebelles à l´unité nationale »!
N´avons-nous pas le droit de penser la Mauritanie autrement, autre que cette politique raciste, assimilationniste, ethno-génocidaires et aventuriste qui a montré ses limites?

Si tous les Mauritaniens sont officiellement musulmans, ils ne sont pas tous arabes. Le droit d´exister et de vivre en tant que Mauritaniens ne peut passer avant celui d´être Soninké, Wolof, Haratine, Haal-pulaar, Arabe, Berbère, Bambara. Et tout ce qui concerne cette question doit-être constitutionnellement reconnu.
La Mauritanie n´est pas un Etat arabe à moins qu’elle ne veuille être un Etat raciste. La Mauritanie est arabo-berbère et négro-africaine voilà la réalité historique, politique, géographique et sociologique du pays. Que ceux qui ont une mémoire courte sachent que La Mauritanie actuelle se situe sur les ruines du berceau impérial du Ghana et du Tekrour. Nos adeptes tropicaux de l´excroissance moyen-orientale du national socialisme nazi (baathisme) doivent réviser leurs doctrines et tirer des leçons sur la défaite de leur héros Sadolf Hutssein.

La Mauritanie de nos rêves c´est ce pays arc en ciel. La Mauritanie de nos rêves est cette cohabitation du « noir et du blanc de l´oeil » comme le disait bien le sage Deyloul. La Mauritanie de nos rêves, on ne le dira jamais assez , est un pays où le fait d´être arabe, noir, haratine, znega ne serait ipso-facto une condition rédhibitoire. C´est ce combat qui est le sens de notre lutte de toujours pour une cohabitation pacifique et juste.

Nous voulons d’une unité qui respecte la dignité de chaque Mauritanien et garantisse l’équilibre entre les grandes composantes nationales. En effet, la Mauritanie est condamnée à s´unir sans s´unifier en lieu et place de l´étouffante uniformisation assimilée à l´unité.
Pour nous, sauver la Mauritanie ne passe pas forcément par l’imposition d’une langue, d’une unité coûte que coûte mais par la mise en place de fondements inébranlables parce que intrinsèquement justes et égalitaires. L’unité, en soi, n’est pas une fin mais un moyen pour construire » le mieux vivre ensemble », dans une Mauritanie viable parce que réconciliée avec elle même.

LA LUTTE CONTINUE.
Kaaw Touré-

©️ Crédit source: Post Facebook de l’auteur du 15/9/19

《L’arabe ne devrait pas être une langue officielle en Mauritanie…》10 raisons par Moulaye El Hassene

L’arabe ne devrait pas être une langue officielle en Mauritanie, et ne doit même pas être une langue nationale, pour les raisons suivantes :

1– 99% des mauritaniens ne maîtrisent pas cette langue, et 100% des mauritaniens ne parlent pas du tout cette langue à la maison. Elle n’est la langue maternelle d’aucun citoyen.

2– la langue privilégiée pour la communication entre les différentes composantes ethniques du pays est le Français, et non l’arabe. Un peul, un wolof, un soninke, un hartani et un maure, assis autour d’une table, parleront tout pour s’entendre, sauf l’arabe.

3– La majorité des présidents qui ont dirigé le pays, avaient un niveau en arabe de l’école primaire, notemment du CP, et un niveau beaucoup meilleur en français.

4– Cette langue, a toujours été utilisée par les racistes et supprematistes Maures, pour exclure les composantes negromauritaniennes de tous les secteurs vitaux…

5– Notre contexte géographique, est francophone. Nos échanges avec nos voisins, notre diplomatie régionale, 99% de nos échanges commerciaux se font avec des pays francophones, ou à travers le Français.

6– l’Arabe est la langue des colonisateurs bédouins et ignorants qui avaient envahi de la manière la plus barbare possible, cette région, massacrant et réduisant à l’esclavage une bonne partie des habitants autochtones. Donc sur le plan « langue du colonisateur » l’Arabe n’a rien à reprocher au Français.

7– L’arnaque « langue de l’islam, ou langue du coran », ne marche pas, vu que tous les pays du monde arabophone, tous réunis, tous je dis bien, ne représentent même pas 20% des musulmans dans le monde. Rien que ces deux pays, Pakistan et Indonésie, qui sont tout sauf arabophones, dépassent à eux deux seulement, en nombre de musulmans, la totalité des tous les musulmans arabophones sur terre. Même pas besoin de citer le Nigeria, le Sénégal, le Mali, la Turquie, L’Iran etc. Donc il n’est pas du tout indispensable d’être arabophone pour être un bon musulman.

8– Sur le plan scientifique, l’arabe est encore aux découvertes du moyen-âge. Tellement périmé et en retard. Même le hindi, le bengali et autres langues asiatiques sont plus en avance.

9– Sur le plan « projection dans l’avenir », aucune chance pour cette langue, dont le berceau universitaire, La Syrie, est aujourd’hui anéanti; l’Arabie Saoudite en décadence morale, le Yémen n’en parlons pas, la Libye « laisse tomber », l’Irak pareil etc.
Même nos voisins maghrébins, Maroc et Algérie, lui ont tourné le dos, et privilégient aujourd’hui le Français dans l’enseignement supérieur.

10– L’école Française de Nouakchott, les écoles « Petit Centre », Sahel, Mehares, Cadres, etc. qui enseignent
le programme français depuis des décennies, sont les écoles privilégiées par l’élite Maure elle même, et produisent chaque année les plus forts taux de réussite au BAC. L’avenir du pays est entre les mains des nouvelles générations de jeunes, « FRANCOPHONES », toutes ethnies confondues.

©️ Crédit source: Post Facebook de l’auteur (ce jour 15/9/19) https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=675042366312367&id=100014198280265

Mauritanie/Droits humains : le commissariat aux droits de l’Homme appelle au respect des conventions internationales ratifiées par la la Mauritanie

AMI – Le Commissariat aux Droits de l’Homme, à l’Action Humanitaire et aux relations avec la Société Civile (CDHAHRSC) appelle, jeudi dans un communiqué, tous les acteurs juridiques et de la société civile, concernés par une affaire dans laquelle les acteurs présumés ont été déférés par le Procureur de la République pour pratiques esclavagistes et violences sur mineure, à veiller au respect des conventions internationales ratifiées par la République Islamique de Mauritanie et la législation en vigueur en matière de droits de l’Homme et de lutte contre les pratiques esclavagistes.

Le commissariat indique, dans ce communiqué dont une copie est parvenue à l’AMI, que dans le cadre de ses attributions relatives au suivi et à la vérification des violations des droits de l’Homme, et sa prospection des solutions appropriées, qu’il suit avec intérêt l’évolution du dossier RP 459/2019 S.

Le communiqué souligne que l’effort de tous doit se concentrer pour faire connaître la vérité et respecter les droits de chacun, en particulier ceux de la victime, sans surenchère ni dénaturation des faits.

©️ crédit source : repris via cridem.org

Voilà ce que vivent les mauritaniens !

Partout et ailleurs, avec nos plumes, nous défendons les principes de la modernité politique et de leur application. Le respect de la dignité humaine, le respect de l’expression populaire, le respect de nos différences. Voilà les valeurs que nous défendons! Dans des spéculations politiques vides de sens, ces valeurs, justes et légitimes, se noient dans un flot de mots choisis pour anesthésier le peuple. Les mots ne sont guère innocents. Ils donnent sens à nos pensées et véhiculent notre raisonnement. La répression politique, l’instrumentalisation du fait religieux à des fins politiques, la corruption, la violation systématique de nos droits :

Voilà ce que nous vivons!

La logique voudrait que, quand on traite un sujet aussi sensible, d’identifier les véritables racines du mal. Devant le silence assourdissant de nos journalistes et de nos hommes de lettres, de nos hommes de sciences et de nos hommes religieux, une question se positionne comme une évidence. Qu’est ce qui est à l’origine de cette société maladive qui réprime et violente ses fils et filles?
Nous avons la volonté et la détermination de vaincre le mal. Notre confiance en la révolte populaire est impénétrable. Notre foi en la démocratie et ses principes est inébranlable. Nous avons un but, une ligne de conduite et un avenir prometteur pour les générations présentes et futures. Bakounine, dans Dieu et État commençait par ces mots : « Trois éléments où, si vous voulez, trois principes fondamentaux constituent les conditions essentielles de tout développement humain, tant collectif qu’individuel dans l’histoire : 1) l’animalité humaine, 2) la pensée, 3) la révolte. A la première correspond proprement à l’économie sociale et privée; à la seconde; la science; à la troisième; la liberté. »
C’est dans la substance de cette volonté de se libérer et de choisir ses propres chaînes pour reprendre Kery James, que nous appelons à une révolution sociale, à une réforme radicale des mentalités et des pratiques. La fin de la dictature militaro-politique et de cette corruption ravageuse qui affament et tuent des milliers d’enfants dans notre pays. Dans chaque lutte sociale et populaire, il est coutume d’affronter des adversaires coriaces et déterminés. Les conservateurs de la droite mauritanienne arabo-berbère, biberonnée dans la haine et le mépris, s’éternisent dans le déni et continuent d’alimenter le racisme et l’exclusion des noirs. Mais nous, de la gauche réactionnaire mauritanienne, avons foi en la force du peuple et sont confiants de l’avenir de notre pays. Nos plumes et celles de ceux qui nous ont précédé dans cette lutte évoquent la même problématique et appellent au peuple à se rebeller contre les religieux truands, les politiques véreux et les racistes de tout bord. Nous appelons à une Révolution sociale qui va donner naissance à une nouvelle Mauritanie, fière, juste et égalitaire.
L’histoire nous enseigne sur la cruauté de l’Homme et la nocivité de son animalité. Quoi qu’on dise, l’Homme, dans le sens le plus noble du terme, n’est rien d’autre qu’un animal. Plus proche des singes qu’aux fabuleux acteurs du Grand mythe du jardin d’Éden. C’est cette animalité ravageuse animée par la violence et la cupidité qui est à l’origine de tous nos maux. C’est cette dangereuse facette de l’homme qui a conduit aux massacres des peuls et des officiers noirs mauritaniens à la fin des années quatre-vingt. C’est cette bestialité de l’homme qui continue de maintenir des femmes, des hommes, des enfants et des vieillards dans un asservissement infernal et inhumain. Après « l’esclavage humain », l’humain, dans toute sa splendeur, invente « l’esclavage divin ». C’est cette instrumentalisation de la religion qui maintient des milliers de mauritaniens dans l’esclavage et dans la dépendance. C’est pour la mémoire des victimes des camps de l’humiliation et de la mort ( J’reida, Ouallata, Inal, Sorimalé…), pour la fin de la dictature militaire, pour le respect de nos libertés et pour la fin de l’esclavage que nous nous battons.
Quelque soit notre bord politique et notre religion, nous devons, pour notre intelligence et notre Humanité, s’insurger contre la violence des puissants, le terrorisme, le suprématisme, la corruption, le népotisme et le piétinement de nos droits et libertés. Les blessures infligées au peuple mauritanien sont encore béantes. Le collectif des veufs et orphelins des victimes de la barbarie du gouvernement Taya demande justice et réparation. Cette partie de notre histoire est la Nôtre. Nous devons restaurer la dignités de nos écrivains, la bravoure de nos soldats. Cette sombre page de notre passé est notre mémoire collective, un événement désastreux qui devrait être jugé et réparé. La justice est la mère de tout réconfort. Sans elle, nous serons toujours des complices devant la violence et la barbarie de nos dirigeants.
Il faut quand même souligner la présence encore très profonde des responsables de ce massacre dans les sphères gouvernementales de notre pays. Pour la préservation de leurs privilèges et avec le soutien des intellectuels de la droite extrémiste arabo-berbére, ces néo-nazis, dans la souffrance des familles des victimes, se retrouvent à l’abri de tout jugement.
Pour la stabilité et pour la sécurité de nos concitoyens, une chose est sûre: Il faut faire disparaître le mal, arracher ses racines et brûler ses feuilles. Nous aspirons tous à la justice, à la justice sociale, à la justice économique, à la liberté ( la liberté de s’exprimer, la liberté des Esclaves), au respect de nos choix politiques et de nos choix religieux.
Quelques soient les lieux et les temps, l’homme, dans son génie et sa cruauté, reste le produit d’une construction sociale. On aurait pu dire « les constructions sociales ». Elles sont issues d’une base sociale unique mais avec des expériences et des ambitions différentes. C’est que l’on appelle conviction. Elle est le résultat d’une transmission intense et progressive des normes et des valeurs sociales. Ces normes et valeurs, appliquées et transmises différemment, sont les sources de nos idéologies politiques, religieuses et philosophiques. Nous, humanistes et tolérants, aspirons à une société humaine régie par des principes de liberté, d’égalité, d’équité et de justice. C’est cette idéologie anarcho-gauchiste qui fonde l’ossature de notre engagement. Celui-ci est né dans des environnements différents avec des normes et des valeurs sociales humanistes et tolérantes.
Dans la misère et la répression, les opprimés et les miséreux, essayeront toujours de se libérer et de rester maître et possesseur de leur territoire. L’homme est un être libre. Un être humain qui se nourrit dans une liberté sans aucune contrainte ni restriction. Enchaînés par des chaînes capitalistes et par la dictature, les peuples, las et impuissants, acceptent honteusement leur condition. Conditionnés à se soumettre aux lois injustes, dans la peur et dans l’impuissance, ils deviennent des machines de production et des Esclaves à la solde de la Grande bourgeoisie mondiale. Cependant, les puissants ignorent complètement la puissance de la force populaire. Protégés par des milices armées devenues forces républicaines, les méchants loups de la grande bergerie humaine ne se doutent guère que la grande tempête est sur le point de ravager tout sur son passage. Ici, il est question d’une révolte sociale très bien structurée, avec un projet cohérent et une volonté de faire naître un autre modèle politique avec une vision d’avenir très prometteuse.
Nous avons remarqué dans la pensée des anarchistes cette forte envie de se libérer de tout. De Dieu et de L’État, de la dépendance à la soumission. Quoi qu’on spécule sur la nature humaine, le désir de se révolter constitue le socle de son existence. Il est fait pour être libre et non pour se soumettre aux gourous de tout horizon qui véhiculent des contre-vérités et des idéologies nauséabondes. Ils sont dans nos manuels scolaires, dans les livres religieux, dans des textes philosophiques, sur une affiche dans un bus, dans nos médias. Cette classe d’hommes et de femmes qui nous gouvernent ne veulent qu’une chose, que nous restions dans cet asservissement. Ils détruisent nos écoles, vendent nos établissements d’enseignement, ruinent notre système éducatif et sanitaire. Les enfants du bas peuple mauritanien n’arrivent point à avoir un enseignement de qualité qui formera un jour des ingénieurs, des médecins, des mathématiciens, des hommes de lettres, des musiciens. Ils se retrouvent piégés dans des réformes éducatives à caractère communautaire au détriment de l’intérêt général. L’arabisation de l’enseignement en Mauritanie est une très grave erreur qui, dans les décennies à venir, plongera notre pays dans le chaos. La pression des chefs de tribus maures et la droite extrémiste mauritanienne sont les racines du mal que vit le peuple mauritanien. De la corruption à la violence psychologique, de la pratique esclavagiste à la répression des libertés, de la discrimination au racisme, le peuple mauritanien, dépouillé de toute humanité, se retrouve dans la gueule de la grande bourgeoisie mauresque.
Le peuple mauritanien meurt à petit feu. Devant la misère qui sévit dans notre pays, un coeur sincère et sain ne pourrait ignorer ces cris d’enfants affamés dans les rues de toutes nos villes. Cette misère est profonde. Elle nous dépouille de notre dignité; de notre humanité. Elle nous maintient dans une dépendance mortifère qui nous écrase tous les jours.
Il est inconcevable qu’un territoire aussi riche que le notre, abrite des hommes, des femmes et des enfants qui meurent de la famine. Nous sommes devant une horreur sans nom. Notre volonté ne se résume pas uniquement à démolir la gouvernance militaire mais de donner naissance à une Mauritanie solidaire, instruite, tolérante et démocratique. La lâcheté et la peur ne doivent en aucune raison orchestrer nos intentions et nos actions. Nous avons le droit d’être libre et de participer activement à l’affranchissement de ce mur de la résilience et de la résignation qui nous étouffe. Nous n’allons aucunement laisser sombrer notre pays dans le désordre le plus total et dans les mains des fanatiques religieux qui répriment les libertés du peuple et qui volent les plus faibles et les plus démunis d’entre nous. Devant l’horreur, le bon sens devrait véhiculer nos actions et non de se camoufler dans un humanisme de comptoir qui est en réalité qu’une somme sordide des pensées opportunistes. Revenons à la misère!
Génération après génération, dans une servitude et une répression ravageuse, le peuple mauritanien reste impuissant face à l’arsenal de propagande idéologique des régimes politiques qui se sont succédés à la tête de notre État. Cette impuissance de plus en plus profonde trouve ses racines dans le clientélisme politique, le népotisme et dans la gestion calamiteuse de nos richesses. Analyser la misère du peuple mauritanien revient à mettre des mots sur des cris nocturnes d’enfants qui souffrent de la famine, sur cette impuissance dans les yeux de cet homme qui vient de perdre sa femme au cours d’un accouchement parce que les médecins refusaient de la prendre en charge sans assurance-maladie, sur cette famille qui, dans la chaleur cuisante de notre désert, séjourne honteusement dans la rue. Devant l’impuissance des puissances publiques, de nos institutions religieuses et de nos responsables politiques, les miséreux et les oubliés de la République se plongent de plus en plus dans les tréfonds de la plus grande des souffrances.
Cette monstruosité est le fruit des années de laxisme et de laisser-faire permanent. Les biens publics se confondent aux bien privés et des milliards d’Ouguiya se retrouvent dans des banques étrangères alors que nos concitoyens périssent de faim, meurent d’accidents de la route faute d’infrastructures adéquates, des jeunes filles meurent en accouchant par manque de personnels et de soins, des établissements d’enseignement totalement délabrés dans lesquels s’abritent des ânes, des chiens et des sans-abris terrassés par vos politiques destructrices et votre cupidité mortifère.
Gouverner c’est répondre aux aspirations du peuple. Gouverner c’est donner un avenir meilleur à nos filles et fils. Gouverner c’est organiser efficacement nos directions, nos institutions et notre administration. Gouverner c’est respecter les droits du peuple. Gouverner c’est de servir le peuple et non de se servir dans les tirelires du peuple. Gouverner c’est respecter le choix de chacun et de faire régner la volonté de la majorité. Gouverner c’est de savoir respecter nos différences et de faire la promotion de notre diversité pour éveiller les racines de notre unité. Gouverner c’est donner la chance à chaque citoyen quelque soit son ethnie, sa couleur de peau, sa religion, ses convictions. Gouverner c’est garder son calme devant la résistance populaire sans pour autant chercher des chicanes aux pays voisins. Enfin, gouverner c’est aussi séparer les pouvoirs ( politique et religieux) pour se prémunir de toute pression ou influence étrangère qui pourrait nuire à la stabilité de notre pays.
Nos dirigeants, au lieu de suivre à la lettre les volontés du peuple, font totalement l’inverse de ce que réclament les citoyens. Dans cette trahison de la confiance du peuple, les gouvernants, encore plus cupides et violents, violent sans cesse les droits et libertés individuelles. Leur mode de gouvernance ressemble à une organisation de malfaiteurs qui fait régner la peur et la misère dans les favelas. Ils se partagent les richesses du pays, se soignent dans les hôpitaux étrangers, inscrivent leurs enfants dans des écoles privées les plus prestigieuses, s’accaparent les biens du peuple pour se construire des fortunes dans des métropoles occidentales, utilisent la religion pour tondre et anesthésier le peuple. Pour arriver à toutes ces fins, ils utilisent des instruments légaux pour légitimer des actes illégaux.
Le monopole légitime de la violence est un concept politico-sociologique très juste et très cohérent pour le rétablissement de l’ordre républicain. En Mauritanie, nous avons dépassé ce cadre raisonnable et nécessaire. Nous sommes au niveau des assassinats arbitraires pour justifier le vol de nos biens publics. La répression policière mauritanienne est brutale tout à l’image de son patron. Pour légitimer toute cette violence infligée au peuple, ils enclenchent leur incroyable machine de propagande: les dignitaires du Sud, les notables du Nord, les journalistes, les chefs religieux, la police politique et la petite caste d’opportunistes de noirs de service vient fermer la marche. Voila les racines de notre misère, de notre exclusion et du racisme d’État mauritanien.

KIDE BABA GALLE