Cri osé : libérez les journalistes…!!!

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« Diffamer » ceux qui nous affament…. »un droit » de fait..!!

Deux journalistes mauritaniens sont arrêtés depuis (7 avril 2016) hier à la suite d’un dossier judiciaire bouclé à la vitesse Grand V par un appareil judiciaire qui s’est exécuté étrangement. Nos deux compatriotes de journalistes sont tombés dans un tourbillon venant d’un des fils du Raïs mauritanien qui a urgé les autorités judiciaires sous ordres d’agir. Leur tort, semble t-il c’est avoir repris une information sur leurs sites Internet que le fils du boss en l’occurrence Bedr Ould Abdel Aziz serait l’auteur de la blessure par balle d’un berger de la famille Aziz. Cette information rapportée au conditionnel nous rappelle que la famille du président a une certaine faiblesse pour les balles. Il n’y a pas longtemps, ce Bedr avait tiré sur une fille en pleine ville et sans faire une seconde de garde à vue. Leurs réseaux puissants ont joué l’affaire à l’amiable et sans suite judiciaire . Merci pour l’exemplarité de la part d’un fils d’un homme que tous ses partisans le qualifient comme le président le plus juste de l’histoire de la Mauritanie. Ce qu’on peut dire c’est que la justice est à son ordre et certainement ses proches sont protégés plus que les autres citoyens.

Dans ce cas du berger blessé par balle, le fiston du Raïs a porté plainte pour diffamation contre les journalistes, et l’ordre judiciaire silencieux lors du blessé avéré à Nouakchott, s’est activé pour emprisonner expressément les deux journalistes. Apparemment les réseaux qui règlent à l’amiable le cas d’une blessure par balle n’ont pas eu le temps de manoeuver pour nos citoyens journalistes. Et notre berger blessé affamé comme nous autres, symbolise ce pays dans lequel les citoyens ne se valent jamais. Un citoyen affamé perd la plénitude de sa citoyenneté. Chez nous, le système de pouvoir a un fonctionnement de conditionnement de l’individu à une dépendance totale aux sources de ses revenus. Ainsi le berger blessé et le juge d’instruction ont le point commun de ne pas compter sur la LOI pour les protéger mais plutôt sur les personnes de pouvoir qui sont au dessus de la LOI.
Cette caste de hors atteinte de la LOI détient le vrai pouvoir qui s’exerce sur le petit peuple par un clientélisme à toutes les échelles. L’ordre judiciaire qui laisse moissir depuis plusieurs mois le dossier des leaders abolitionnistes emprisonnés injustement, a su traiter en temps record le cas de nos journalistes emprisonnés depuis hier.

Il faut libérer les journalistes de #cridem et #mauriweb.

La justice est malade en Mauritanie. #criosé

07-04-2016 19:33 – Urgent/ Deux journalistes déposés en prison suite à une plainte de Bedr Ould Abdel Aziz

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Le procureur de la République de
Nouakchott a délivré un mandat de dépôt contre Jedna Deida, directeur du site Mauriweb.info et Babacar Baye N’diaye, webmaster du site Cridem.org en fin d’après midi du jeudi 07 avril.

Ils ont été conduits à la prison centrale de Nouakchott. Ce mandat de dépôt fait suite a une plainte en diffamation déposé par Bedr Ould Abdel Aziz (fils du président de la République) mercredi 06 avril contre les sites Mauriweb et cridem.

L’objet de la plainte est un article de Mauriweb titré « urgent : Bedr Ould Abdel Aziz aurait-il tiré sur un berger ? » Dans cet article repris par cridem, il est cité « une source fiable selon laquelle Bedr aurait tiré à balle réelle sur un berger dans un ranch du chef de l’Etat en Inchiri. »

Source crédit : http://www.cridem.org