Entretien du président Samba Thiam des FPC avec Ghazouani (flamnet.info)

mardi 13 Avril 2021 sur appel de la Directrice de Cabinet à la Présidence de la République, Le Président a eu l’amabilité de m’accorder un entretien.

Cet échange a tourné autour de généralités portant sur les visions respectives et nos dispositions d’esprit communes à aborder les problèmes dans l’intérêt bien compris de la Nation. A faire de sorte que ‘’ la diversité ne tourne pas en adversité’’, étant entendu que personne n’avait l’apanage du patriotisme.

Des échanges ou la communication autour des défis nationaux entre acteurs politiques constituait, en soi , déjà une amorce de solution ; un problème débattu est à moitié résolu, dit l’adage …

En tout état de cause nous avons renouvelé les dispositions des FPC à accompagner dans la bonne direction.

Bref, cette rencontre a surtout permis de briser la glace entre Mr Ghazouani et moi-même. Quelque peu timide au début elle s’est achevée sur un climat détendu.

Samba Thiam

Pr des FPC

©️ Crédit source : https://flamonline.com/?p=7419

Le conflit est certes un phénomène social « inévitable », mais il est en dehors de la « normalité » | Par l’Anthropologue Yaya SY

Le conflit est certes un phénomène social « inévitable », mais il est en dehors de la « normalité » (déjà difficile à appréhender). Le conflit est en tous les cas une situation de « crise ». On ne peut pas dire que la fièvre est une « situation normale » pour le corps d’un être vivant. Les meilleurs spécialistes de la sociologie du travail surtout (où conflit et négociation sont au centre de la réflexion sociologique) présentent le conflit comme inhérent à tout système social et à tous les systèmes du vivant. La crise selon les spécialistes de la philosophie est une étape nécessaire à la résolution des contradictions de la matière pour passer à un état qualitatif autre (parfois qualifiée de supérieure…) ; en tout cas à une nouvelle réorganisation de ses structures qualitativement différente de la précédente. Certes, nous devons accompagner la résolution d’un conflit social (crise) mais sans aucune ambiguïté, ça doit être dans le sens de nos convictions intimes (ici dans l’intérêt de la majorité des hommes et femmes considérés comme étant au bas de l’échelle sociale…) Dès lors, dans les pays soninkés, nous devons comme dans la conclusion de ce texte dénoncer les vestiges du système féodalo-esclavagiste mais sans faire croire aux gens que rien ne doit changer après la crise. Il faut que tous ceux qui ne comprennent pas bien les enjeux actuels sachent que si l’Afrique n’apprend pas à mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, nous serons toujours dans le peloton de queue de l’humanité. Les menteurs, les corrompus, ceux qui s’assoient sur nos institutions modernes, les féodaux, les racistes sont en grande partie à l’origine de cette crise profonde des sociétés africaines. Ils sont les alliés subjectifs et objectifs indispensables aux forces extérieures qui viennent nous piller et détruire notre environnement et nous avec… si on reste les bras croisés. Cependant, nous devons toujours rester sur une note positive : nous devons toujours élargir nos rangs mais par la pensée critique sans compromission avec les ennemis de l’Afrique.

Yaya SY

✓Note du Blog : Cette contribution a été écrite en commentaire à la réaction de Dr Bakary Tandia sur les évènements violents de Kaédi au sein de la Zawiya Mpaly Kaba , le 5 avril 2021. Le lien média https://soninkideesjose.wordpress.com/2021/04/13/affaire-de-kaedi-le-conflit-est-un-phenomene-social-normal-par-bakary-tandia/