● Hommage à Yero Malal Sarr, disparu il y’a quatre ans jour pour jour. | Par Tidiane Diarra

Vers toi Yéro Malal Sarr, mon héros que vont mes pensées. Cela fait deux ans que tu as fermé les yeux à la lumière de ce monde, en répondant l’appel du Seigneur des mondes.
Tu as été retiré de notre affection 05/06/2019, jour de la fête de Aid El fitr (korite), une journée de joie qui s’est conclue par la tristesse.
Tu es une motte dotée d’une belle âme et d’une ineffable grâce. Si la bonté, la croyance et la disponibilité étaient des remparts contre la grande faucheuse, affable Yero Sarr, tu ne t’endormiras point du sommeil de la mort. En effet, tu avais coutume de répéter sans cesse ce passage du Livre Sacré :  » كُلُّ نَفْسٍ ذَآئِقَةُ ٱلْمَوْتِ » qui signifie  » Toute âme goûtera la mort. » Aucune âme n’y échappera.
Le deuxième jour de cette fête, jour de ton inhumation, restera gravé de manière sempiternelle en tous ceux qui t’ont connu ou assisté à la levée de ton corps, cela montre la nécessité de travailler ardemment dans la foi, la consolidation des liens familiaux et la cohésion sociale.
Dévastée de tristesse certes, et avec une vague d’empathie exprimée par le peuple mauritanien de tout bord confondu, ta famille s’est préoccupée plus de la sécurité des visiteurs que le deuil.
Ton absence physique nous a laissé un vide sidéral. Un vide que seul la croyance en Allah peut combler. Physique ! Puisque tu demeureras gravé à jamais dans nos cœurs. Ceux et celles qui t’ont connu et t’ont côtoyé regrettent et regretteront fort ton absence. Allah, Seul, sait à quel point ta présence fut d’une grande utilité pour beaucoup. Tu étais cet arbre fruitier dont on mangeait les fruits. Tu étais cet arbre à l’ombre drue sous lequel on s’y réfugiait contre le soleil ardent. Partir à la rescousse de tes semblables, tu en faisais un sacerdoce.
Tu étais cet homme qui a préféré Dieu et son prophète Mohamed (spl) au délice d’ici-bas. Tu as préféré la sagesse, la science à la gloire mondaine et à la possession des biens matériels. Car tu fus un fervent défenseur de la justice et pourfendeur de toutes les formes d’injustices. En ce sens, tu disais : « Dieu est juste, alors nous les humains, nous ne devrions pas commettre de l’injustice les uns envers les autres. »
En plus de ton combat pour la justice et l’égalité, tu consacras ta vie durant à l’apprentissage, à la lutte contre l’obscurantisme et à la construction du pays (la Mauritanie).
Patriote ! C’est avec un cœur chiffonné, une mémoire cabossée et un refus catégorique que tu avais revendiqué ta “ mauritanité” lorsque le colon t’a imposé la nationalité sénégalaise.
Tu as eu à sillonner des villages pour acquérir de la science ; tu avais compris que la facilité est synonyme de fatalité. Raison pour laquelle, tu as pris la résolution de marcher sur des braises pour faire tes humanités.
Tu es un bel exemple pour la jeunesse mauritanienne qui se cherche dans les méandres ; si elle en prend la moindre graine de ton histoire.
Yéro, l’héros, ton vécu mérite d’être marqué pour que les générations futures puissent s’en souvenir jusqu’à la fin des temps.
Aujourd’hui, il est plus qu’urgent que ton héritage soit instauré et vulgarisé.
À mon sens, il est du devoir de cette jeunesse d’apprendre qui tu étais, comment tu t’es construit et dans quel milieu social ; afin qu’elle puisse t’emboîter le pas.

Tidiane Diarra / Facebook

©️ Crédit source : reçu de l’auteur.

Laisser un commentaire