● Mauritanie : les villages frontaliers réclament l’accès à internet à partir des opérateurs locaux – [Le360Afrique] vidéo

Vidéo – L’accès au réseau téléphonique continue de se poser dans de nombreux villages situés sur les bords du fleuve, à la frontière avec le Sénégal. En dépit des réclamations remontant à de nombreuses années, l’accès au réseau n’est possible que via les opérateurs du pays voisin.

Dans un continent africain encore largement sous équipé, la couverture par le réseau téléphonique mobile et internet connaît un véritable engouement, mais reste un défi dans de nombreuses régions enclavées, les opérateurs télécoms se concentrant de préférence dans les zones peuplées.

C’est le cas de certaines localités du Sud de la Mauritanie, notamment au niveau de la frontière avec le Sénégal. Une situation vécue par une dizaine de villages d’une population globale d’environ 7.000 habitants, tous situés à l’Ouest de la ville de Boghé, dans la vallée du fleuve Sénégal.

Dans cette région, l’accès au réseau télécom mauritanien est quasi impossible. Les communautés sont obligées de recourir au réseau sénégalais, plus efficient et qui couvre toute la vallée et les régions frontalières du côté mauritanien.

Cheikh Amadou Bass, fonctionnaire habitant le village de NDiol, et vivant à Nouakchott, insiste sur l’importance économique et sociale de l’accès au réseau téléphonique et internet. Il rappelle une revendication des communautés qui remonte à 2010, restée jusqu’à présent sans suite.

Dialtabe Salif, notable, signale que plusieurs villages sont connectés aux réseaux de l’eau potable et de l’électricité. Le gros problème reste l’accès au réseau de téléphonie mobile et internet, qui se fait toujours via le Sénégal, avec l’obligation d’acheter la puce et le crédit au Sénégal ou chez quelques revendeurs mauritaniens en monnaie sénégalaise, le franc CFA, qui n’a pas cours en Mauritanie.

Enfin, Mamoudou Fall, élève, pose le problème lié aux facilités offertes par la connexion dans le cadre des études, et le coût du crédit pour l’accès au réseau du Sénégal.

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)

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● Communiqué d’indignation de l’ONG IRA, suite à la violence policière contre les manifestants pacifiques

Une répression aveugle s’abat sur les militants de IRA

Le mercredi 27 septembre 2023 l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) organisait un sit in à 11 h devant le ministère de la justice après avoir informé les autorités administratives de cette initiative. Un sit in pacifique pour protester contre l’arrestation de Youba Siby dit Youba El Ghaouth (militant anti esclavagiste extradé du Sénégal) et contre la levée de l’immunité parlementaire et l’emprisonnement du député Mohamed Bouya pour avoir exprimé son avis lors d’une session dans l’enceinte de l’Assemblée nationale.
Comme à son habitude la répression était aveugle et disproportionnée et les militants ont subi la « foudre » de la police ce mercredi 27 septembre 2023. Personne n’a échappé à cette furie pas même les femmes enceintes, celles-ci ont été tabassées et piétinées par une police dressée pour casser du « nègre » ; elle n’y est pas allée de main morte c’est ainsi que les militants suivants ont été grièvement blessés et conduits aux :

Urgences de l’hôpital national:
1- Mohamed Samba (corps meurtri par les coups de matraque)
2- Amachi mint Brahim
3- ElHaj Leid (corps meurtri par les coups de matraque et rangers)
4- Alassane Diallo (corps meurtri par les coups de matraque)

Hôpital de traumatologie :
5- Ibrahima Sy (jambe gauche fracturée)
6- Mohamed Lemine Amar Saleh (souffre d’un traumatisme au cou)
7- Abdallahi Homody (fracturé au bras gauche)
8- Bounass H’Meida (bras droit fracturé)
9- Vatimetou Baha (traumatisme au crane)
10- Mohamed Lemine Hassane (fracturé à la jambe droite)


Hôpital « Mères et Enfants »
11- Tarba mint Moussa (enceinte, plusieurs coups reçus au ventre)

Face à cette situation explosive IRA :

1- Appelle les militants et sympathisants à resserrer les rangs et continuer la mobilisation jusqu’à la libération sans conditions des victimes de ce pouvoir bédouin et obscurantiste.
2- Appelle à la mobilisation pour le rétablissement des libertés d’opinion et de manifestation complètement muselées et bafouées.
3- Enfin exprime son indignation et appelle les organisations non-gouvernementales et les organismes gouvernementaux sous régionaux ainsi que les partenaires de la Mauritanie, à observer de près le retour de l’arbitraire dans le pays et l’instrumentalisation des forces de sécurité.

Nouakchott 30/09/2023
La Commission de communication