
Déclaration
Au moment où s’intensifie la lutte contre la persistance des pratiques, de la culture et du discours esclavagistes au sein de la communauté sooninke de Mauritanie et dans sa diaspora un groupe de « gnakhamala » (ñaxamala) nostalgiques et thuriféraires ont invité l’ancien sénateur gambien Idrissa Mangassy qui réside en France. Il est venu poursuivre sa campagne d’apologie de l’esclavage à Nouakchott. Tout au long de son séjour il était l’hôte d’honneur adulé par certains hauts responsables de l’état de la communauté sooninké connus pour leur attachement à la perpétuation de la culture, des rapports de l’esclavage et de ses séquelles en particulier au Guidimakha.
Au moment où l’opinion publique dans son écrasante majorité suivait avec indignation les péripéties de ce séjour les mêmes hautes responsables vont jusqu’à tenter d’organiser une audience en faveur de leur hôte avec le Chef de l’Etat.
Les réactions et protestations de l’opinion démocratique se sont alors élevées et cette demande d’audience a été rejetée et le visiteur provocateur immédiatement congédié avec le groupe de ses accompagnateurs.
– L’AMEES qui lutte pacifiquement mais fermement contre les pratiques, les séquelles et la culture de l’esclavage est pour l’application sincère de la loi 2015-031 ;
– L’AMEES avait réagi et condamné cette campagne ;
– L’AMEES se félicite que la plus haute autorité de l’Etat ait mis en terme à une telle campagne ;
– Appelle les démocrates de la communauté, tous les militants politiques et acteurs de la société civile attachés aux droits de l’Homme de Mauritanie à s’élever avec nous pour combattre l’esclavage, ses séquelles et sa culture rétrograde.
Nouakchott, le 05/11/2017
Le Bureau Exécutif
Crédit source: Membre Bureau AMEES
