● Centre Hospitalier de Selibaby : manque de poches de sang, c’est de mal en pire [L’information.net]

Le Guidimagha est marqué par une faible couverture des services essentiels de qualité en matière de santé depuis des années. Malgré une couverture sanitaire relativement existante sur l’étendue du territoire régional, on déplore la qualité des services dans les structures de santé aussi bien à l’intérieur de la région qu’à la capitale régionale Selibaby.
L’Etat a mobilisé des fonds ces dernières années pour l’amélioration des services de santé, mais les conditions restent toujours déplorables.
En effet, les structures de santé manquent de matériel et d’équipements alors que l’on sait que la santé passe tout.
Les populations de la région ne disposent que d’un hôpital régional qui fonctionne à son rythme. Les malades sont souvent évacués dans ce centre pour avoir des meilleurs soins, malheureusement, l’on constate les fondamentaux et le minimum en matière d’accès aux soins de santé n’y sont pas.
Le 06/05/2024, une patiente a été transférée d’une structure de santé de l’intérieur au centre hospitalier de Selibaby pour cause d’anémie sévère. A savoir que l’anémie survient quand il n’y a pas assez d’hémoglobine dans le corps pour transporter l’oxygène vers les organes et tissus.
Malheureusement à son arrivée, et après les premiers soins et analyses, on lui confirme sa situation d’anémie avant de demander de chercher des donneurs de sang. Dans cette situation, les parents du malade ont remué ciel et terre pour trouver quelques donneurs de sang.
Après un appel incessant, quelques bonnes volontés se sont rendues à l’hôpital pour rendre service. C’est ainsi qu’après le passage de deux volontaires, au tour de la troisième personne, on informe qu’il n’y a plus de poches de sang.
Oui, l’information est de taille, il n’y a plus de poches de sang dans un centre hospitalier régional pour les donneurs de sang ces derniers temps, par conséquent, ce qu’on appelait urgence anémiée doit attendre que les poches viennent de quelques parts, peut-être de Nouakchott. Quand ? on ne sait pas. On est en droit de se demander, si le seul centre hospitalier du Guidimagha est  un lieu des soins ou de rafistolage avec les patients.
Si l’on manque de poches de sang qui sont aussi essentiels dans le fonctionnement élémentaire et logique d’une structure régionale, y’a-t-il pas d’autres manquements graves qui mettent en danger la vie des patients.
S’agit –il de négligence, de mauvaise gestion ou de manque véritable de stocks depuis Nouakchott !? Le troisième cas étonnerait.
Il est à noter que dans le cadre de l’amélioration de la qualité des soins, l’Etat a construit un hôpital qui n’est pas encore inauguré. Espérons qu’avec l’ouverture de cet hôpital, les services d’accès aux soins de santé seront plus qu’améliorés. En attendant, les populations ont besoin d’une prise en charge de qualité des patients au sein de l’hôpital. Une réorganisation et un renforcement en équipements et matériel s’imposent pour répondre aux besoins de premier plan en matière sanitaire.


Sneiba

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● Présidentielle 2024 : « les mauritaniens aspirent à un changement systémique », déclare Samba Thiam (FPC)

Le Calame – Les forces patriotiques du changement (FPC), parti non reconnu par les autorités mauritaniennes a officialisé son soutien au candidat, à la présidentielle de juin prochain, M. Biram Dah Abdeid. La cérémonie s’est déroulée, ce mardi midi au siège dudit parti, à Sebkha.

Dans un mot qu’il a prononcé à cette occasion, en présence du candidat, le président des FPC, M. Samba Thiam, après s’être réjoui de la présence de Biram Dah Abeid, du président du parti RAG, M. Oumar Ould Yaly, de leurs militants et sympathisants aux côtés de ceux des FPC, a expliqué que le choix de son parti découle d’une réflexion longuement murie, basée sur des critères de légitimité et de popularité du candidat Biram.

« La Mauritanie est à un tournant historique, les mauritaniens aspirent à un changement systémique et seul le candidat Biram incarne ce changement », dira M. Thiam qui a ensuite indiqué que la décision de son parti a été difficile mais qu’elle demeure juste. « Aucune décision ne peut faire l’unanimité dans une organisation politique ou autre, celle des FPC n’a pas échappé à la règle, mais, la direction du parti a ainsi décidé et assume son choix », selon lui.

Poursuivant son propos, Samba Thiam a tenu à rappeler que le compagnonnage des FPC et de Biram date de 2011, mais que pour des pesanteurs et réticences de tous les côtés et obstacles du pouvoir, il n’a pas pu se concrétiser ; « cette alliance s’impose dans la mesure où les deux partis combattent contre un même système qui marginalise les négro-mauritaniens et les Haratines », a déclaré le président des FPC qui reconnaît qu’il y a « chez des arabo-berbères des hommes honnêtes, patriotes et des victimes de la pauvreté mais qu’ils profitent tous du système en place. »

A la question de savoir pourquoi, les FPC ne soutiennent pas le candidat de l’AJD/MR, le président Thiam explique que « la politique n’est pas une question de sentiment ou d’émotion, que les FPC sont conscients que sans une alliance avec les partis anti système ou avec ceux qui aspirent au changement du-système, on ne réussira pas à débarrasser la Mauritanie des généraux qui usent et abusent du pouvoir depuis des décennies. »

Intervenant à son tour, le candidat Biram s’est félicité du soutien des FPC, il a salué la jonction des victimes du système qui régente le pays et dit espérer qu’elle va créer une dynamique et conduire les autres partis de l’opposition à rejoindre sa candidature. Pour Biram, sa candidature reste la seule capable de sortir le pays de l’impasse actuelle, de le débarrasser des injustices, de l’esclavage et de la pauvreté.

Répondant à la une question relative aux parrainages et aux obstacles dénoncés par les autres prétendants à la présidentielle lors d’une conférence de presse, tenue le 4 mai et à laquelle il était absent, le candidat Biram explique que « les entraves de l’administration sont réelles mais qu’il reste optimiste pour dépasser cette étape, dans le cas échéant, nous aviserons ».

Il a ensuite justifié son absence à ladite conférence de presse pour protester contre l’action de sape des amis de l’ancien président Aziz qui tentent de saborder le travail de la CVE qui avait permis de créer une dynamique visant à fédérer les différents prétendants autour d’un candidat unique.

« Nous ne nous battons pas contre Ghazwani pour réinstaller Ould Abdel Aziz et inversement ; nous avons un autre objectif, à savoir, sortir la Mauritanie des injustices, de l’exclusion et de la pauvreté », dira-t-il. Biram n’exclut pas une reprise rapide de la dynamique mise en place par les prétendants de l’opposition à la présidentielle.

Relativement à une autre peau de banane sur son chemin, suite à une plainte portée contre lui par le président de l’UFP et qui a conduit à la levée de son immunité parlementaire, le candidat Biram affirme que quelqu’un qui mène le combat qu’il mène ne peut pas flancher, « il doit rester debout et fort, je suis dans cette posture », a-t-il conclu.

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