​LETTRE OUVERTE A L’ATTENTION DES MES COMPATRIOTES : Par Mariame Kane Présidente AFMAF (Association des Femmes Mauritaniennes du Fleuve)

Chers compatriotes, permettez-moi de vous exprimer ma compassion devant le malheur que vive tout mauritanien dans son quotidien. Cette misère causée par la politique démagogique et prétentieuse de nos dirigeants. Une politique assoiffée de toute logique cartésienne et menant vers « l’impasse économique et socioculturelle ». Car elle est véhiculée par un discours théoriquement fertile, mais pragmatiquement pauvre et stérile. Une telle politique est indigne de quelqu’un qui a partagé, expérimentalement, le vécu quotidien des mauritaniens. Qui, parmi nos dirigeants, prétendrait-il ne pas connaître le boutiquier du coin ? Pensent-ils pouvoir nous tromper ? Alors qu’on est tous témoins de la misère des mauritaniens de Daddah à Maouyya en passant par Aziz. Et pour masquer leur incapacité, ils nous tympanisent avec des théories surchargées de slogans ridicules, oubliant ainsi la parole de leur maître qui disait : « les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde, il s’agit désormais de le transformer. »
Chers compatriotes, permettez-moi de décrier notre ras-le-bol, notre intransigeance, notre inclémence envers tous les monstres qui nous dirigent. Auraient-ils une pierre à la place du cœur ? Ou bien seraient-ils réellement des mauritaniens? Ce pays a toujours loué les valeurs de noblesse dont ils prônent, aujourd’hui, le contraire ::. Pourquoi accepteraient-ils d’être maîtres d’œuvres pour autant de destructions de notre chère patrie ?
Sur le plan de l’Education, l’Etat sabote. Il ne se soucie pas du niveau des enseignants qui ne cesse de dégringoler. La majeure partie ne sait même pas formuler une demande manuscrite correcte, sans compter des élèves et étudiants d’un niveau médiocre. On se pose la question : comment font-ils pour réussir leurs examens. Nos gouvernants savent-ils réellement que cette école a le rôle exclusif de former les futures élites chargées de prendre la relève.
Sur le plan sanitaire, la quasi-totalité de nos gouvernants prennent l’avion pour aller se soigner. Ceci est une preuve très nette de leur mauvaise politique de Santé. Chaque jour, on rencontre des cas dignes du moyen âge : des gens qui meurent dans la rue parce qu’ils n’ont pas d’argent pour payer le ticket d’hôpital ou parce qu’ils n’ont pas de quoi acheter les ordonnances prescrites après consultation. Et pourtant c’est sur le dos de ces misérables contribuables que nos dirigeants se payent les hôpitaux les plus chers d’Europe et d’Amérique pour leur santé et celle de leur famille.
Sur le plan social, les grèves récurrentes et sans solution des militants des droits de l’homme et de la société civile et autres montrent les limites du pouvoir. Une déclaration récemment faite par le le Ministre de la Culture et porte-parole du gouvernement prouve encore que notre pays a un problème de leadership ; Quand ce dernier se permet de dire des données des informations mensongères dont il est le Seul  à en détenir le secret. C’est évident, une telle allégation est synonyme de fuite de responsabilité prouvant que le ridicule ne tue plus dans le pays des milles poètes. 
Sur le plan économique, les mots me manquent pour qualifier ce qui se passe en Mauritanie. Cependant des démonstrations, d’une rare pertinence, effectuées par nos valeureux compatriotes et autres devraient suffire. Et devant une telle pertinence, les terroristes financiers, ces pilleurs sans scrupule sont priés de se taire au lieu de se ridiculiser dans de faux chiffres et de slogans stériles et vides de contenus.
Sur le plan judiciaire, c’est comme si nos institutions sont réduites au pouvoir judico-exécutif qui est entre les mains du chef suprême. Du fait de cet imbroglio, certains sont en prison parce que le Président le veut, comme d’autres présumés délinquants sont libres sous ses ordres. En outre la carte de l’UPR semble éloignée de la prison certains d’entre eux. Dans une telle situation, on voudrait bien connaître le rôle des magistrats dans notre justice. Le juge bénéficie-t-il toujours de son droit de faire appliquer la Loi sur Tout citoyen ? De même, les parquetiers, connus sous la dénomination de maîtres des poursuites, ont-ils toujours le droit de poursuivre Tout présumé hors la loi ? Si la réponse à ces deux questions est « non ! », nous nous permettons de juger, sans parti pris : notre justice n’est pas indépendante. Et à ce point de vue, notre Président deviendrait dangereusement un vrai dictateur des temps anciens 

Chers compatriotes, disons non à tous ces dérives dont nous serons les seuls à subir les conséquences désastreuses. Car ces bourreaux quitteront la Mauritanie dès la fin de leur mission.  Dites-moi où est parti Maouyya  après son départ du pouvoir ? 

Chers compatriotes, œuvrons ensemble pour l’indépendance totale de notre patrie. Ne soyons pas divisés. N’acceptons pas d’être corrompus. Sachons que nous demeurons les seuls piliers aptes pour développer la Mauritanie. Un pays très riche et prospère qu’on ne saurait laisser entre les mains de leaders peu ambitieux et corrompus. Dans un tel contexte, il serait très judicieux de rappeler les propos suivants : « Frères et sœurs mauritaniens, nous ne sommes pas pauvres, on nous appauvrit. »
Il nous faut une autre politique pour faire renaître une force de l’espoir. La force de l’espoir qui signifie un espoir pour tous et toutes sans distinction de couleurs, de langue ni d’appartenance d’orientation politique. Ainsi vous verrez que seul un don de soi pour la patrie peut faire naître ou renaître la force de l’espoir. Cependant pour des besoins de l’heure, nous sommes dans l’obligation de nous unir au nom de la patrie, notre chère patrie que nous aimons tant. 

Avec l’espoir du vivre ensemble dans une Mauritanie apaisée, les slogans ne seront pas seulement des mots vidés de leurs contenus, qu’on crie seulement haut et fort. Ils seront aussi un mode de vie pour un bien être de notre patrie : la Mauritanie.

Source crédit : Mail de Mariame Kane

​Abdallahi Matalla Saleck : « un homme avenant, jovial »


Par : THIAM MAMADOU

Grâce à son abnégation et à sa persévérance, la section IRA de Sebkha citée plusieurs fois en exemple, est l’une des plus dynamiques du mouvement abolitionniste. Son président Abdallahi Matalla Saleck ne se donne pas un temps de répit. «Vieux », pour les intimes, est un homme jovial. Il ne se départit  jamais de son sourire même lors des pires moments. Le public venu assister au procès des responsables de l’IRA a pu s’en rendre compte. 
Superbement habillé d’une chemise blanche assortie d’une cravate noire et d’un pantalon noir, en dépit de l’interdiction de cette tenue par les autorités,  Abdallahi déambulait dans le box des accusés  souriant et détendu, en dépit de la solennité du moment. « C’est son fort », déclare un de ses amis. « Abdallahi dispose d’une capacité de persuasion et sait atteindre son cible », renchérit le jeune Babou. « C’est un gentleman accompli».
Né le 31 août 1971 à Nouakchott,  Abdallahi Matala Saleck, chef garagiste, est porté sur la mécanique. Chaudronnier, tôlier, mécanicien, Vieux est aussi conducteur de gros engins. Pouvant aussi effectuer cinq soudure différente, son garage au cinquième ne désemplit. La clientèle satisfaite du fin travail afflue de partout. La rudesse du métier n’a pas affecté l’homme.
Vieux est aussi un sportif accompli. Il est à la fois ceinture noire 2 e dan de Karaté et ceinture marron de judo polyvalent taulier

« C’est un militant engagé, brave, modeste et sympathique », dit de lui le jeune Babou. «Malgré notre différence d’âge, Vieux et Pape m’ont adopté comme leur frère, leur neveu, leur ami et confident », ajoute-t-il. «C’est un homme sans problème», renchérit  Kaw Lo, membre de la section de Sebkha.
Papa Poule, Vieux est aujourd’hui l’absent le plus présent dans la concession familiale. Ses sept filles comptaient sur un père généreux, courtois et avenant pour solutionner leurs multiples besoins. Elles ont du  passer malgré elle  pour la première fois de leur vie la Tabaski sans ce père poule qui ne ménageait aucun effort pour satisfaire sa famille. Condamné à 15 ans de réclusion pour avoir exécuté avec Pape le plan ourdi par Diop Amadou Tidjane, selon l’accusation du parquet, Abdallahi est loin d’être affecté par une sentence qu’il considère «injuste» et «taillée sur mesure».
Les limiers de la police auraient vite fait le rapprochement entre la disparition du moteur du bus de la compagnie de police brûlé lors des affrontements à la «Gazra Bouamatou» avec le garage de Vieux, la boutique de vente de pièces détachées de Jemal Bleil  et la salle de peinture du cinquième. Mais cette thèse n’a jamais été prouvée.

Un Cri Osé : le blog Chezvlane ou le VERBE trompeur..!?


Mon avis concernant le fond idéologique du VERBE du blogueur « encarté maurisé » Chezvlane..!!

La dernière publication du blogueur :« http://www.chezvlane.com/2016/09/voila-ce-qui-arrive-quand-un-hartani_13.html?m=1 »



Une lecture entre les lignes de cette contribution du blogueur chezvlane, laisse apparaître un encrage de fond très  communautariste de son analyse. Par ailleurs, notre blogueur ne porte pas dans son coeur, la ligne idéologique du mouvement abolitionniste IRA sur le diagnostic du « Mal mauritanien » et les contours d’identification et d’appartenance de la composante haratine. Pour lui, le discours de IRA par le vocabulaire de son président, serait « excessif ou faux » . Ainsi il suit ouvertement la lecture des milieux dominants qui sont allergiques au langage de vérité que tient le mouvement abolitionniste du président Biram Dah Abeid. Pourtant Chezvlane semble admettre que le jeune compatriote  qui a interpellé les enturbannés de la « noblesse tribalo-musulmaniste » sur les injustices sociales , a dit des vérités. Notre blogueur préférerait peut-être cette sortie personnelle et spontanée contre le système  de domination qu’une entité organisée qui développe une vraie idéologie d’engagement pour défaire l’ordre qui sévit.  Il fait mention d’une société maure qui comprend (les blancs et les noirs) et explique que le pouvoir du général aurait favorisé les communautés noires hors haratine , dans les promotions au sein de l’armée. On lit une certaine ambiguïté concernant l’identité de la composante haratine, pour lui ils sont maures noirs alors que les maures blancs fuient cette identité maure pour « s’arabiser » suivant une politique exclusiviste . On en déduit que les haratines seraient « arabes » mais arabes de qui..? 

Une velléité sournoise de vouloir opposer le bloc haratine au bloc Noir hors haratine, est aussi insinuée par notre blogueur qui croit certainement à une Mauritanie de communautés et moins à celle des citoyens. Son approche est axée sur le vieux schéma consistant à mettre en compétition les couches lésées et démunies du « Gâteau National », est un service rendu aux dominants qui s’y connaissent déjà très bien. 

Il serait satisfait du même cadre général de la Mauritanie au format actuel protégé par les tenants racistes d’un système qui considère le pays comme un pays à l’écrasante majorité maure (blancs et noirs) avec quelques intrus négro-mauritaniens. S’il est haratine, mon blogueur essaie d’échapper à sa négritude en se mettant au service de l’ordre tribal.

K S

Hamady Ould Lebhous , chargé de communication de IRA :  » Ma première fête sans Papa »

La maison de Hamady Ould Lebhous, sise au Poteau 17 d’Arafat à Nouakchott, est triste en ce jour d’avant-fête d’El Id. La petite Mama, 4 ans, dernière née de la famille, est encore inconsciente du drame dans lequel est plongée la famille. En l’absence du père, la mère de famille, Mâame Mint Saleck, épouse de Hamady, tente d’égailler sa petite maisonnée. Malgré une joie feinte qu’elle tente de plaquer sur son visage, la tristesse se lit dans ses yeux. Son homme du moment, son aîné Lehbouss, 25 ans, «Papis » pour les intimes, lui sert en attendant de rempart contre l’angoisse qui l’étreigne. Pour Mama, la toute dernière, «c’est la première fête sans Papa ! ». Sa grande soeur, Oumoulkheïry dite Mamy, 22 ans, et son autre grand-frère, Birame, 18 ans, sont parfaitement au courant du sort qui a été réservé à leur père. Ils pensent qu’il est en prison pour une noble cause, «défendre les droits de l’homme en Mauritanie et libérer les esclaves encore sous le joug des maitres ».
Paradoxalement, c’est à la sortie d’une conférence de presse organisée par IRA pour demander la libération de leurs amis emprisonnés dans ce qu’il est convenu d’appeler «Affaire Gazra Ould Bouamatou » que Hamady Ould Lehbouss a été arrêté dans la rue par des policiers en civil. C’était le 3 juillet 2016. Soit six jours après les évènements qui avaient opposé des populations d’un squat à une force de police venue les déguerpir par la force.
La première arrestation
Hamady Ould Lehbouss a été arrêté en même temps que Mohamed Ould Ahamdy, Trésorier de l’organisation, ainsi que Mohamed Jar. Le trio fut conduit au Commissariat de la Police Judiciaire (CSPJ) de Nouakchott. Jusqu’au 12 juillet, Hamady déclare avoir vécu le pire moment de sa vie. «Je ne pensais jamais qu’on pouvait nous traiter comme des criminels et nous faire dormir pendant des jours et des nuits dans des cellules nauséabondes, à même le sol, avec un trou comme toilettes à côté ! » témoigne-t-il. Il croît que ce traitement s’inscrit dans la même logique que celle que l’Etat mauritanien a toujours adopté vis-à-vis des militants et cadres de l’IRA. «Nous rappeler constamment qu’en luttant contre l’esclavage, nous devenons pire que le commun des criminels, assassins, violeurs et autres malfrats, qui sont souvent mieux traités que nous » renchérit-il.
Comme Diop Amadou Tijane dans son témoignage, Hamady a dit toute son émotion, lorsqu’aux environs de 4 heures du matin du 12 juillet 2016, ils furent conduits au tribunal pour leur première audition. Ils y découvrirent leurs avocats, qu’ils rencontraient pour la première fois. «Pourtant, la législation mauritanienne, notamment la loi sur la torture, exige la présence de l’avocat et d’un membre de la famille dès les premiers instants de l’arrestation » indique-t-il. Une présence qui les a fortement réconfortés, dira-t-il en substance. Celle d’un groupe de défenseurs en robe noire, bénévolement engagés à défendre leur cause et celle du droit, et qui n’ont pas hésité à interrompre leur sommeil à l’appel du devoir.
C’est surtout le comportement des policiers, lors de leur arrestation et tout au long de leur séjour en garde-à-vue, d’ailleurs prolongé bien au-delà du délai légal, qui a frappé Hamady, selon sa déclaration. «Ils nous insultaient, nous traitaient de toutes les insanités, comme si nous avions commis un crime abominable alors qu’au début de notre arrestation, nous ne savions même pas ce qui nous était reproché » témoigne-t-il.
Les souvenirs de l’interrogatoire lui semblent encore plus surréalistes. «Ils m’ont posé des questions sur les évènements de la gazra Bouamatou que je n’ai appris d’ailleurs que le soir en rentrant chez moi après le travail » a-t-il souligné. «Je suis écoeuré par tout ce faux et cette manipulation des faits pour nous faire porter le chapeau comme si enfin, l’heure de nous liquider en tant qu’organisation avait sonné » soupire-t-il.
Selon lui, malgré la perquisition opérée chez lui et dans son bureau, la saisie de ses trois ordinateurs, et de son téléphone portable, la fouille dans sa page facebook, son watsap et dans ses mails, la police n’a trouvé le moindre élément de compromission. «Alors, ils ont déclaré que je m’étais réuni la veille avec Balla Touré pour planifier les évènements du 29 juin 2016 ayant conduit aux terribles évènements, alors que je n’avais pas vu Balla depuis au moins une semaine » martèle-t-il. «Et quand je leur ai demandé de me donner la moindre preuve de leurs allégations, ils m’ont dit, que c’était comme ça et c’est tout ».
Il étai devenu clair pour Hamady et ses compagnons, que la police voulait coûte que coûte fabriquer un scénario pour les impliquer et leur faire porter la responsabilité de ce qui s’était passé dans ce squat du quartier Leksar à Nouakchott ;
«Au CSPJ, j’ai vu beaucoup de jeunes de la Gazra. Ceux qui acceptaient de coopérer avec la police et qui déclarent que c’est IRA qui a fomenté le coup était relâché et ceux qui refusaient de cautionner le faux était emprisonné, torturé et bastonné » a-t-il ajouté.
Pourtant, fait remarquer Hamady, les jeunes de la Gazra qui avaient assisté aux évènements, qui avaient lancé des pierres, participé au lynchage des policiers et brûlé le bus de la police, ont été acquittés. Une plainte a été même déposée contre la plupart d’entre eux par les propriétaires de la Gazra. Mais un arrangement a eu lieu entre leurs familles et les plaignants et ils ont été relâchés. «Par contre nous, contre qui aucune plainte d’un tiers n’a été déposée et qui n’étions même pas présents sur les lieux, on nous colle des condamnations de 3 ans, 5 ans et 15 ans de prison ! »
Très amer, Hamady soutient que ses camarades et lui continueront à maintenir le moral au beau fixe, persuadés qu’ils sont qu’ils ont été emprisonnés pour la simple raison que leur mouvement dérange le pouvoir esclavagiste et raciste en place. «Ce qui nous réconforte davantage, c’est que nous ne nous sentons pas seuls, beaucoup de personnes de bonne volonté, des amis, des proches, tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur, des organisations nationales et internationales, des institutions, nous soutiennent dans notre combat».
Hamady Lehbouss s’est dit encore plus révolté quant au septième jour de sa détention, il a vue certains de ses amis, comme Moussa Birame et Abou Sow, portant encore les stigmates des tortures qui leur ont été infligées. «J’ai vu leurs corps zébrés, leur visage ravagé, et j’ai eu du mal à concevoir que malgré la ratification de la Convention contre la torture, cette pratique est encore récurrente en Mauritanie ».
L’enfant de Jidrel Mohguen
C’est à Rosso, capitale du Trarza, que Hamady Ould Lehbouss a vu le jour, en 1964. Mais c’est à Jidrel Mohguen, là où se trouvent ses véritables racines et le jardin de sa première enfance, qu’il grandira. Son père, Lehbouss, était commerçant dans la ville sénégalaise de Dagana, là où deux de ses filles fonderont plus tard leur foyer. Dernier né d’une fratrie de six enfants, quatre filles et deux garçons, Hamady perdra son unique frangin, mort à bas âge. Depuis, il était le seul garçon de la famille.
C’est dans ce fief reculé du Trarza, que Hamady et Birame Dah Abeid, celui qui deviendra plus tard son compagnon de lutte, grandiront ensemble. Ils avaient le même âge et partageaient déjà une profonde amitié et une indescriptible complicité. Même parcours scolaire, école primaire et collège de Jidrel Mohguen, puis Lycée de Rosso.
En 1984, Hamady opte pour l’enseignement. Après une formation à l’Ecole des Instituteurs de Nouakchott, en 1987, il sert comme instituteur à Ouadane, puis dans plusieurs établissements scolaires à Nouakchott. En 1999, il est affecté à l’Institut Pédagogique National (IPN) où il sert jusqu’aujourd’hui.
Un farouche opposant
Hamady Ould Lehbouss a adhéré très jeune aux mouvements politiques, mais toujours du côté de l’opposition avec laquelle il a partagé la plupart des combats, depuis la liste beige de Messaoud lors des municipales de 1986, en passant par le FDUC, l’ancêtre de l’UFD qui sera la première force de l’opposition réunie qui se battra contre Ould Taya lors de la première présidentielle de l’ère démocratique en 1992. Plus tard, Hamady, militera au sein du parti AC (Action pour le Changement) que Messaoud Ould Boulkheir fondera après la dissolution de l’UFD, longtemps tiraillé entre UFD/A et UFD/B. Et enfin le mouvement IRA en 2008.

IRA, un rêve de changer le monde
Membre fondateur de l’Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) et chargé de sa communication, Hamady Ould Lehbouss raconte que l’idée de créer un mouvement pour la lutte contre l’esclavage est née de longues discussions entre plusieurs cadres haratines. «A l’époque, moi je servais à l’IPN et Birame était à la Commission nationale des droits de l’homme » se rappelle-t-il. «Entre Birame et moi, c’était vraiment une convergence absolue de point de vue, quant à l’urgence de créer une organisation dont l’objectif principal est de déconstruire le système inique qui gouverne le pays » ajoute-t-il.
«J’ai vu naître, puis grandir IRA et j’ai vu beaucoup de personnalités le rejoindre, à l’image de Brahim Bilal Ramadan, Mohamed Jar, puis plus tard, Mohamed Amou Moustapha et bien d’autres » énumère-t-il. Par la suite, poursuit-il en substance, IRA est devenue cette grande tentacule populaire qui attire de plus en plus de masses, mais aussi une des forces qui fait l’actualité nationale et internationale depuis plusieurs années, par ses coups d’éclats, ses dénonciations, ses sit-in et marches, l’emprisonnement courant et permanent de ses militants et de ses leaders. Bref, selon Hamady «IRA est aujourd’hui la seule force qui inquiète les tenants de l’ordre établi et qui sait faire bouger la rue et les lignes ».
Hamady Ould Lehbouss est décrit comme un homme affable, très peu porté vers l’ostentatoire, un homme qui n’aime pas s’afficher, dont la discrétion n’a d’égale que son efficacité dans la communication médiatique des activités du mouvement. Très effacé et peu bavard, il fait l’unanimité au sein de l’IRA. «Il s’entend avec tout le monde, surtout les jeunes, même les ennemis d’IRA, les dissidents en particulier continuent à lui vouer un grand respect. S’il y a des faucons à IRA, Hamady est la Colombe du mouvement » témoigne Alioune Sow, son compagnon de lutte.
«Le toutou de Birame »
Beaucoup reproche à Hamady Lehbouss son alignement quasi légendaire sur tous les faits et gestes de Birame. C’est la critique que lui adressent souvent ses détracteurs. Ces derniers n’hésitent pas d’ailleurs à le désigner comme le «toutou de Birame ». Hamady se défend énergiquement de cette accusation. Il reconnaît avoir une convergence totale de point de vue avec Birame sur la lutte que mène IRA. «Je discute beaucoup avec Birame et je n’y peux rien, si nos idées se recoupent » se rebiffe-t-il.
Mais le plus virulent adversaire de l’IRA, Dr.Saad Ould Louleid est allé plus loin dans son attaque personnelle contre Birame et son entourage. N’a-t-il pas qualifié Hamady Ould Lehbouss de «coursier fidèle de Birame », l’accusant de trafics illicites de migrants ?
Une accusation que beaucoup de personnes très proches de Hamady Ould Lehbouss ont repoussé d’un revers de main, soutenant qu’IRA n’a jamais trempé dans un quelconque trafic de quelque genre qu’il soit. « Saad est-il plus intelligent ou plus renseigné que la Sûreté d’Etat mauritanienne ou les chancelleries occidentales ? Si ce trafic existait, l’Etat mauritanien qui n’a cessé de fouiller et de farfouiller dans les affaires des militants d’IRA et de ses cadres n’auraient eu la moindre peine de le dévoiler puis de le brandir comme un trophée, ce qui lui aurait permis de décapiter en toute légalité le mouvement qui lui cause le plus de problèmes au monde » confie-t-on.
Hamady Ould Lehbouss est père de six enfants, quatre filles et deux garçons. Lui-même est issu d’une famille de six enfants, quatre filles et deux garçons. Quelle coïncidence attend encore Hamady dans sa longue quête d’une Mauritanie juste, où tous les enfants naîtront dans l’égalité ?
Crédit Source : aidara.mondoblog.org 

Détournement du montant du transfert d’Aly Abeid et El Id : la preuve du virement espagnol

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  • Voici la preuve du virement bancaire de la somme de 75000€ effectué le 24 Février 2016 par le Club espagnol LEVANTE sur un compte ouvert par la Fédération mauritanienne de football, suite au transfert d’El Hacen El ID et Aly Abeid de l’ASAC Concorde à Levante en Espagne. Fédération mauritanienne de Football (FFRIM) a t-il le droit de recevoir le montant du transfert de Hacen et Aly sur son compte ?.Selon nos informations , la FFRIM aurait produits des fausses factures , ouvert un compte bancaire de façon opaque avec la complicité d’un membre influent exclu par la direction de Concorde pour ouvrir ce compte bancaire auprès de la banque marocaine « Attijariwafa Bank » afin de détourner les fonds. Le club de Concorde demande son argent auprès du club espagnol après plusieurs relances auprès de la fédération mauritanienne de foot , Levante aurait porté plainte auprès du tribunal de Valence contre le président de la FFRIM, Ahmed Ould Yahya et la FFRIM pour détournement de fonds,trafic d’influence et corruption….



    Crédit source : http://www.mauritaniefootball.com

    ​Il y a 15 ans… un certain 11/09/2001 : la bascule dans une nouvelle ère. 

    J’étais où…?
    Mardi 11 septembre 2001, saison hivernale dans une brousse du guidimagha profond, vers 13H30 GMT lors de la pause repas, mon fidèle compagnon RFI ( Radio France Internationale) était en plein régime sur cet événement qui bousculera un certain ordre mondial. D’un avion qui serait écrasé par « accident » sur l’une des tours jumelles au coeur de New York, les informations diffusées par le seul canal accessible sont évoluées vers une série de détournements d’avions qui serait une attaque terroriste contre les USA de George W Bush élu quelques mois plutôt. D’après les dires de certains « spécialistes » , des nationalistes nippons revanchards de bombes atomiques utilisées contre le Japon à la fin de 2 ème guerre mondiale, seraient derrière. D’autres indiquaient que ce seraient les milieux islamistes anti-occidentaux dont le mouvement Alqaeda pouvant être le porte étendard, qui pourraient être derrière. Ces attaques ont tué plusieurs milliers d’HOMMES INNOCENTS et après eux, d’autres hommes  se sont mis à tuer d’autes HOMMES dans un monde où le concept de L’HUMANITÉ est devenu DOUTEUX au point qu’on pourrait être tenté de préférer et honorer  l’innocence « animalière » que la dite conscience humaine. L’Homme s’est marié peu à peu  avec la violence meurtrière par laquelle l’ultra scientificité prend une dimension inconsidérée et illimitée nous faisant penser que si SATAN « existe » vraiment , il serait incarné en NOUS depuis longtemps et que le concept imaginé d’un DÉMON invisible n’est qu’une fausse contribution de notre imaginaire échappatoire. Au final, ON EST MÉCHANTS POUR NOUS ET CONTRE NOUS en attendant que DIEU nous dévoilera un Grand Jour des Comptes qui paraît inéluctable dans la logique par essence qu’on soit Croyant ou pas . Les premiers d’entre notre ESPÈCE auront certainement les NOUVELLES des derniers qui finiront le Grand Film de ce Mystère qui est le MONDE.  
    K.S

    09-09-2016 15:10 – Esclavage en Mauritanie: ce silence coupable qui déshonore l’Afrique


    Journal du Cameroun – Nous ne pouvons pas dire que nous ne savions pas. L’information a fait la une des journaux à travers la planète.

    La période estivale qui s’achève et les jeux olympiques au Brésil ne sauraient expliquer le silence des intellectuels africains et de leurs dirigeants face au destin scellé de la population noire martyrisée depuis des millénaires par la caste esclavagiste au pouvoir en Mauritanie. Ces combattants de la liberté croupissent dans les geôles chaudes, humides et infestées de moustiques de la prison de Nouakchott dans l’indifférence totale du monde extérieur.

    Un silence lourd de conséquence a couvert la condamnation, au mois d’Aout, de treize militants de l’ONG anti-esclavagiste mauritanienne IRA. Ses membres dont le combat est juste, sont accusés de violence. La parodie de justice de cet état renégat est intolérable, injustifiée et immorale. Trois à quinze ans de prison ont été requis contre des hommes d’honneur.

    Une honte que nous ne saurions couvrir

    Le tort des combattants anti-esclavagiste est de poursuivre une lutte pour la liberté qui est droit fondamental des êtres humains. L’Onu qui garantit la souveraineté des états a toujours occulté la pratique étatique de l’esclavage en Mauritanie. Mais, que dire de l’Union Africaine qui condamne dans sa charte l’esclavage ? L’Union Africaine pourrait-elle se soumettre à l’expertise et à la critique sur l’esclavage des noirs en Mauritanie ? Une récurrence qui devrait interpeller l’Afrique toute entière mais dont les échos ne résonnent nulle part. Nous abandonnons à leur sort des enfants, des femmes et des hommes qui ont le tort d’être noirs dans un état islamiste et ségrégationniste. Tout cela se passe en Afrique. Un continent qui a lutté pour son indépendance et qui n’a pas conscience que ses enfants continuent à porter un joug au coup.

    Nous croyons toujours révolues ces histoires qui se racontaient au coin du feu et qui diabolisaient les européens sur la traite des noirs. Aujourd’hui encore, les jeunes filles sont violées par des maîtres maures qui jouissent du droit d’en faire des esclaves sexuelles, des maitresses de l’ombre. Ces actes sont perpétrés devant leurs parents depuis des millénaires. La liberté si chère que nous revendiquons n’a jamais traversé les murs souillés de sueur des esclavagistes en Mauritanie.

    Il serait illusoire d’ignorer le martyr séculaire des populations noires de ce pays. Cette vérité est évidente. Nous n’osons pas en parler. La honte n’est pas du côté de ces malheureux. La honte est dans notre camp.

    En effet, les millions de dollars déversés par les pays arabes en Afrique pour la construction des mosquées, des écoles coraniques et pour l’enseignement de l’arabe font taire nos consciences stérilisées.
    Par Michel Lobe, journaliste


    Crédit source : http://www.cridem.org 

    Un Cri Osé : un progressiste maure qui « mord » ses incohérences. 


    Quand un proclamé progressiste maure se découvre peu à peu.

    Mon ex professeur d’anglais (matière ABS- American British Studies) , Ely Ould Sneiba dit Bacar se distingue depuis quelques temps par des posts très acerbes à l’endroit de la mouvance abolitionniste et tout ce qui a trait aux identités en Mauritanie. L’homme qui soutenait le candidat Mohamed khouna Ould Haidalla en 2003 , et soupçonné un temps de connivence avec les cavaliers du changement, symbolise un certain type d’opposants très particuliers à double face . Être opposant à un pouvoir politique en place au nom de la politique politicienne, élitiste et clanique, mais tout en défendant foncièrement par une réthorique ambiguë l’ordre établi d’une manière générale du système de domination qui sévit dans le pays. Par exemple, l’ex exilé de Dakar, trouve du bien à tous les « éléments dissidents » du mouvement abolitionniste IRA, qui se sont soumis aux « normes » de l’ordre établi pour vomir sur leurs anciens camarades de lutte. Pour lui, l’évidente traîtrise d’un Saad Louleid qui honnit les Noirs non Haratines,  serait du patriotisme honorable. Un autre ex-IRaniste qui se qualifie comme arabe parmi les ARABES , devient un sage doué car fidèle aux cases préétablies qui rassurent l’ordre dominant. Notre professeur broie du rouge quant à l’éventualité d’une communauté indépendante haratine qui exprime sa négritude ouvertement et osant revoir son identité culturelle particulière ne pouvant être AUTHENTIQUEMENT ARABE au sens arabe de l’identité. Certainement conditionné par les convenances tribales comme tout petit maure et politisé par l’idéologie panarabe, Mr Sneiba raisonne en peuple maure homogène  (blancs et noirs) majoritaire dans le pays, qui serait menacé par des extrémistes kworis (Noirs hors Haratines) soutenus par quelques Haratines « égarés ». Tout est bon pour  lui, même la fiction romanesque, pour insinuer que les Haratines ne doivent se définir qu’en étant dans la sphère maure car ils seraient rejetés ou lésés par les communautés kworis qui hiérarchisent entre eux déjà . Tellement obsédé par cette référence identitaire, l’auto-proclamé pourfendeur du régime du général Ould abdelziz, fait semblant d’ignorer les injustices vécues par les militants engagés pour la défense des Droits Humains d’une manière générale, de la part du même régime. La dernière machination de services étatiques pour sévir contre les responsables abolitionnistes , rentre dans une logique qui compte pour ceux qui croient en primauté à la tribu et à la communauté avant la CITOYENNETÉ PLEINE ET ENTIÈRE. Si notre professeur arrivait à la place de l’actuel président, rien de sensible ne changerait sans doute à l’ordre établi de fond qui est la source de tous les déséquilibres troublant l’émergence d’une NATION digne de ce nom. Au final, mon cher prof d’anglais porte le marqueur bien connu chez certain personnel militant et politique qui navigue dans les incohérences d’une échelle à une autre. Ainsi vouloir concilier le révolutionnaire ici avec le réactionnaire là bas dans une même conscience, la question de la BONNE FOI ou VOI(E)X des vraies motivations des uns et des autres, se posera inéluctablement. Bon…on dirait du classique en « Mauritanien ».

    K.S

    ​Moussa Bilal Biram dit Pape : «Affable et généreux dans l’effort ! » Par : THIAM Mamadou Thiam

    Du haut de ses 2 mètres, Moussa Ould Bilal Ould Biram (Pape pour les intimes, Senseï, selon ses disciples) ne laisse personne insensible. Sportif accompli, Moussa est d’un tempérament plutôt calme et posé, affable et généreux dans l’effort, et profondément religieux. Né en 1967 à Keur Macène, Moussa est ceinture noire 4ème dan. Ce père de famille (cinq enfants  – 4 filles et un garçon) qu’il prenait en charge, ne cessait aussi de régler, par-ci et par-là, discrètement, quelques petits problèmes dans son fief, à Sebkha. « Il s’est toujours rangé du coté des faibles  et n’a cessé de ‘casser’ les classes d’âges», indique Babou, jeune militant de IRA et membre de la section de Sebkha.
    Apprécié aussi bien par les jeunes, les femmes que les vieux, Pape a su tisser dans les différents quartiers de la Sebkha, de relations fécondes bâties sur une amitié sincère, un respect mutuel. « C’est un homme pacifique, engagé et fin stratège », souligne Kaw, son compagnon de lutte.
    Des années glorieuses où ses affaires faisaient florès, Pape aura été l’un des distributeurs automatiques  du mouvement IRA qui finira au bout du compte par tomber en faillite. La politique coûte cher et fait couler des initiatives privées. La grande salle de peinture du cinquième et dojo de karaté la nuit, symbole de réussite, lui fileront entre les doigts. Le dojo, fréquenté par de nombreux sportifs de la Sebkha, finira par fermer. Il sera combattu par les dirigeants de la Fédération mauritanienne de karaté qui entendaient lui faire payer son « orientation politique ». 
    Des policiers et même un préfet du département lui notifieront les décisions de fermeture de son dojo non affilié à la fédé avant de se raviser. Les rares fois qu’il aura accompagné la délégation officielle de budoka mauritanien, senseï Moussa n’en garda pas de bons souvenirs. En 2014 aux championnats d’Afrique, à Dakar, les athlètes mauritaniens ont du passer deux nuits à la belle étoile faute d’arriérés de cotisations. Pour avoir dénoncé cette situation, Moussa sera de nouveau combattu par ses propres congénères. Il sera mis encore sous embargo par la fédé de karaté. Mais, il n’en a cure ! 
    Que de souvenirs chagrinant ses anciens adeptes. Croyant au bien-fondé de la lutte pour l’émancipation de sa communauté et de la défense des opprimés, Moussa Ould Biram, loin d’être ébranlé par cette faillite, dépense sans compter. Lors de la présidentielle de juin 2014, il n’hésitera pas une seconde à vendre sa voiture, une Mercedes 190 acquise sur fonds propres, pour financer la campagne de son candidat Biram Dah Abeïd, dans le département de Sebkha. Loin d’être ébranlé par cette perte et la défaite de son candidat, Moussa continue son militantisme en prenant part à toutes les manifestations initiées pour la libération des leaders du mouvement et contre l’enrôlement sélectif des populations noires.
    Connu pour son dévouement au travail, le vice président de la section IRA de Sebkha, deviendra plus tard taximan, activité qu’il mènera jusqu’à son arrestation.  « Persévérant, Pape ne se laisse pas abattre », renchérissent ses camarades. « Moussa a été forgé par la nature et a connu toutes les épreuves de la vie », font-ils remarquer. « C’est Moussa qui est le concepteur de nos slogans. Il a de l’imagination  », révèlent Kaw et Babou. Lors des tournées de précampagne et de campagne, Moussa sera un renfort de taille pour la garde rapprochée du candidat Biram Dah Abeïd.
    Ayant pris l’habitude de s’enchainer symboliquement à chaque manifestation de IRA, Moussa Biram a, se félicitent ses camarades, marqué les esprits et surtout celui du  Président de la République.

    Lors de son  discours à Néma, Mohamed Ould Abdel Aziz avait laissé entendre que : « L’esclavage en tant que tel n’existe pas. Mais, il y a des gens qui s’enchainent qui se font passer comme esclaves et postent ça sur le net  et les télévisions. Et on ne peut rien contre ces gens ».
    Accusé d’avoir pris part activement aux affrontements du 29 juin et d’avoir incendié le bus de la police, Moussa a été condamné, le 18 aout dernier, à 15 ans de réclusion criminelle. Acculé aussi bien  par le président de la cour criminelle que le procureur de la République, Moussa est resté flegmatique. Pape était dans la ligne de mire des autorités depuis un certain temps en attestent les conditions atroces de sa détention et les traitements cruels et dégradants dont il a été victime. 
    On le soupçonne de former des combattants du mouvement abolitionniste aux techniques de combat dans l’optique de la mise en place d’une milice. « Il fallait qu’il en paie le tribut », souffle-t-on. Et ce fut cruel. A la barre, le budoka plaide non coupable et réfute les faits qui lui sont reprochés.
    Relatant les conditions de son arrestation et de détention marquées, dit-il, par 72 heures de tortures affligeantes avec privation de nourriture et de possibilité d’aller aux toilettes.

    Il avait nommément  cité  ses tortionnaires et évoqué non seulement le refus du procureur de la République de prendre en compte sa plainte contre ses bourreaux et de le faire bénéficier d’une réquisition, de manière à lui permettre d’être ausculté  par  un médecin.
    Source : aidara.mondoblog.org

    ​Le régime mauritanien nous préoccupe davantage.

    Le 18 août passé, 13 responsables et militants de l’initiative de la résurgence  abolitionniste “IRA” sont condamnés de 3 à 15 ans de prison ferme par la cour criminelle de Nouakchott.

    Ces militants anti-esclavagiste sont déclarés coupables de rébellion, de violence et voies de fait sur des éléments de la force publique alors qu’aucun d’eux n’était présent sur les lieux des affrontements.
    J’estime  qu’il est temps de dire stop au régime pour ses arrestations arbitraires et racistes,  ainsi que toutes les pratiques esclavagistes. On en a assez de son double discours vendu à l’international alors que les réalités sont autre chose à l’intérieur. Le cas judiciaire concernant les abolitionnistes d’IRA ces derniers temps, révèle un manque de sérieux du pouvoir en place sur le terrain du Respect des Droits Humains. Et la communauté internationale en est témoin. 

    L’ancien putschiste du 06 août 2008 continue sa logique qui est de diriger le pays avec une main de fer en bafouant les libertés individuelles et en rendant la Justice soumise aux humeurs revanchardes de son entourage. 
    Ses promesses électorales lors de son premier quinquennat, en priorité, étaient  la lutte contre la corruption, pauvreté et le terrorisme pour gagner la confiance des alliés occidentaux et tromper le petit peuple. 

    En réalité sur le terrain, le despotisme et les violations répétées des droits de l’homme , sont les les faits marquants de son règne. 

     À l’heure actuelle où j’écris ces lignes, les 13 abolitionnistes sont derrière les barreaux depuis bientôt 3 mois pour des accusations infondées. Après la fête de ramadan passé dans les geôles de la honte, ces engagés courageux seront privés injustement de leurs familles et proches à l’occasion de la grande fête musulmane de Tabaski prévue pour la semaine prochaine. Tous les épris de Justice doivent être interpellés par ce dossier judiciaire monté sur du Faux et par le Faux au nom de l’Etat mauritanien. C’est Triste et Regrettable à la fois.

    Signé  Boubou Soumaré