DECLARATION LIMINAIRE DU PRESIDENT DE L’ASSEPS SEYDOU MOYE SIDIBE LORS DE LA CONFERENCE DE BAMAKO.


Les rapports entre humains sont aujourd’hui régis par les textes internationaux, communautaires er nationaux. L’article 1er de la déclaration universelle des droits de l’homme disposent : « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. » Ainsi, la déclaration met à égalité tous les hommes sans distinction de race, de sexe, d’appartenance ethnique, de profession, de culture, de religion ou pour tout autre motifs. La civilisation humaine a donc atteint un degré qui doit amener chaque individu à refuser les inégalités quel que soit son origine.
Nous saluons les initiateurs de la conférence de Bamako.

La communauté soninké de la sous-région Ouest africaine garde jalousement des coutumes ancestrales aux antipodes de ces textes novateurs dont les prescriptions ont facilité l’équilibre du monde depuis le début de la deuxième moitié du 20ème siècle. Elles conservent certaines coutumes communément appelés « LAADA » dont l’application aboutit à l’instauration de la suprématie d’une race dite supérieure sur une autre inférieure.

Cette société dite supérieure est composée comme suite :
• Les chefs de village
• «Les maudis» marabouts
• «Les mangous» juges
Ce système rétrograde a marqué le fonctionnement de la société depuis des temps très anciens mais la nouvelle génération la supporte de moins en moins et cette conception féodale de la société favorise régulièrement des tensions. Le refus de cette soumission des classes naguère inférieures et ses conséquences ont poussé des membres issus de plusieurs habitants du villages soninkés à mettre en place «l’Association pour l’Egalité et le progrès des Soninkés » (ASSEPS) qui regroupe les soninkés du Sénégal et ceux de la Diaspora. Ce groupement a intégré un mouvement international appelé «GAMBANAKHOU» qui veut dire EGALITE en langue Soninké. Il réussit des membres de la communauté répartis géographiquement entre les Etats suivants : Mali, Mauritanie, Gambie, Guinée Bissau, Guinée Conakry.

C’est dans le cadre de la recherche de solution que l’ASSEPS, la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) le Mouvement pour la Sauvegarde des Droits de l’Homme (MSDH) et le Rassemblement Malien pour la Fraternité et le Progrès (RMFP) décidé d’agir par la sensibilisation afin de trouver des solutions dans la paix et le respect mutuel. Ce point de presse vise donc à alerter et à informer les autorités, la communauté national et internationale sur l’existence de pratiques aux antipodes des normes élémentaires de respect des droits de l’homme. Le quotidien de certains membres de la communauté soninké catalogués «castes» est rythmé par des brimades, des vexations et de privations de droits. A titre d’exemple, dans plusieurs villages, ces derniers sont même interdits de postes de responsabilités au sein de la Société.

Cette vie en communauté est en déphasage avec le progrès de l’humanité, les engagements internationaux et communautaires du Sénégal ainsi que les textes internes garantissant les droits fondamentaux des citoyens Sénégalais. C’est pourquoi l’ASSEPS, la RADDHO, le MSDH et le RMFP :
✓Mettent en garde contre d’éventuels troubles ethniques
✓Demandent aux communautés d’éviter la stigmatisation
✓Invitent l’Etat et la société civile à travailler dans l’information et la sensibilisation des communautés concernées.

Fait à Bamako le 22 Mai 2021.

©️ Crédit source : https://www.facebook.com/102319477828361/posts/629705068423130/

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