« Peul-Arabe » : mythe ou réalité? 

Avant de développer cette très courte réflexion, j’aimerai préciser que je ne suis ni contre les Arabes ni pour les Peul. Mais je ne peux rester muet face à la falsification de l’histoire.  Je vais être simple et bref car Facebook est une arène où les longues réflexions sont souvent ignorées. 
Pour ce qui est de l’origine des Peul, il existe dans l’univers peul mauritanien, deux écoles de pensée : les tenants de l’origine arabe des Peul  et les défenseurs de l’origine nilotique, africaine et nègre de ce groupe. Je suis de cette dernière école et mes positions épousent les contours des réflexions, très connues, des Professeurs  Aboubacry Moussa Lam et Cheikh Anta Diop. Donc je vous fais économie de ma position.
Pour les tenants de la notion de « Peul-Arabe » (Fulɓe Aarabeeɓe), les Peul seraient originaires du Moyen Orient. Cette école de pensée a vu le jour avec le retour en masse de la première vague d’étudiants noirs arabisants partis approfondir leurs études dans le monde arabe, notamment en Egypte. Pour ces gens, le teint plus ou moins clair des Peul et les autres indices physiques indiqueraient l’origine arabe des Peul. 
Mais il faut dire que cette réflexion n’est pas tout à fait nouvelle même si l’objectif visé est un peu diffèrent. En effet, il s’agit là d’une prolongation de cette même pensée née après l’introduction de l’Islam en Afrique, pensée qui a poussé certaines familles peules à s’inventer des ramifications généalogiques jusqu’en Arabie, ramifications ponctuées de narrations imaginaires. 
Les nouvelles familles religieuses du Fuuta voulaient ainsi se rattacher à l’Arabie et à la famille du prophète (PSL) et faire ainsi de cette connexion imaginaire le socle d’un pouvoir religieux  à la recherche d’une mainmise sur le pouvoir  temporel.  C’est cette école qui fait des « Sy » des descendants de Shamsiddiin, de Yahya Al Kabiir etc…Vous comprenez alors pourquoi les Sy sont les fondateurs de la première théocratie musulmane en Afrique de l’Ouest et les inspirateurs de la Révolution de Fuuta des années plus tard. 
Malheureusement pour les tenants de cette école de pensée, cet « ancêtre originel peul d’origine arabe » auquel ils associent Ilo Yaladi n’a jamais mis les pieds en Afrique. Sa partenaire imaginaire n’a jamais mis les pieds en Orient. Et puisque les humains ne conçoivent pas des bébés par télépathie, l’homme de l’Orient ne peut être le père de l’enfant de la dame de la terre de Fari. De ce fait, la réalité tangible peule ne peut descendre de l’univers fictif arabe. Je dois préciser aussi qu’à  l’époque il n’y avait ni Facebook ni E-Harmony ni Viber et ni WhatsApp. 
L’autre argument est chronologique. Les Peuls sont présents sur le continent africain des millénaires avant l’arrivée du premier Arabe sur la terre de Fari. De ce fait, gynécologiquement, chronologiquement, mathématiquement, arithmétiquement, géographiquement et génétiquement, les Peuls ne peuvent descendre des Arabes. 
Bien sûr ces deux groupes ont par la suite créé des ponts matrimoniaux comme du reste cela a été le cas pour plusieurs autres groupes humains de cet espace saharien et africain. 
Je comprends très bien ce désir ardent, en Mauritanie, de se rattacher aux Arabes et surtout dans un pays où tout le monde cherche à « s’arabiser » pour avoir sa place au soleil. Mais de grâce, et comme le disait un ami, ne laisser point votre envie de boire du lait vous pousser à appeler une chèvre de votre enclos, MAMAN ! E

Siikam Sy

Source crédit: Post Facebook Mawdo Maalik

Communiqué de presse :Journée de travail pour Biram Dah Abeid et IRA-Pays-Bas

Le 20 décembre 2017, le président des réseaux IRA, Biram Dah Abeid, accompagné du président de IRA-Mauritanie-Pays-Bas, l’avocat au barreau d’Amsterdam Harouna Sy,  ainsi que trois membres de son bureau (Leida Florijn, Mamadou Kelly et Bocar Kante), ont  rencontré dans une séance de travail le directeur de Amnesty-Pays-Bas et ancien député hollandais Efuard Nazarski et le chercheur Melhem Mansour, membre du bureau Amnesty-Pays-Bas. Les discussions étaient centrées sur la coopération entre les deux organisations de défense des droits humains et sur l’expulsion de Melhem Mansour par les autorités mauritaniennes lorsqu’il était venu en Mauritanie pour dispenser une formation de Amnesty aux activistes Mauritaniens de la société civile.

En suite, dans la même journée et la même ville, Biram Dah Abeid et l’équipe dirigeante de IRA-Mauritanie-Pays-Bas, ont rencontré la présidente de la fondation des journalistes ZAM madame Conny Braam, fondatrice et animatrice du mouvement hollandais de soutien à la lutte anti-apartheid; madame Braam était en compagnie des journalistes Barth Luierink et Mr Gilbert. Les discussions des deux parties s’étaient axées  sur la contribution éventuelle de la plateforme et la fondation à la lutte contre l’esclavage et le racisme, que mène IRA en République Islamique de Mauritanie.

Dans la troisième rencontre qui s’est déroulée à Den Haag (La Haye) Biram Dah Abeid et l’équipe de IRA-Pays-Bas étaient reçus au parlement hollandais par l’honorable députée madame Sadet Karabulit présidente de la commission des affaires étrangères du parlement du Royaume de Hollande. Et au cours de cette rencontre, la discussion entre les deux parties a traité la question de la persistance de l’esclavage en Mauritanie, les passifs et actifs lourds de l’État Mauritanien en ce qui concerne la discrimination raciale, les déportations, les assassinats collectifs, les confiscations des libertés démocratiques, les détentions arbitraires et instrumentalisation de la justice, le viol des règles constitutionnelles..ect

Enfin les échanges ont été conclus par la situation grave et insupportable des détenus de IRA – Mauritanie  à Birmogrein,  Abdallahi Matalla Saleck et Moussa Bilal Biram, celle du sénateur Mohamed Ould Ghada et son codétenu le sergent Mohamed Ould Mohamd Mbareck, les détenus du 16 décembre 2017 et la disparition de Mohamed Cheikh ould Mkhaitir après  la sentence rendu à sont sujet par la cours d’appel de Nouadhibou en novembre 2017.












Nouakchott le 21/12/2017          





La commission de communication