● Diogou Sidibé ou les “esclaves par ascendance” au Mali

A l’occasion de la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition, retour sur un assassinat en lien avec l’esclavage, en juillet dernier, au Mali.

A l’occasion de la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition, nous revenons sur un drame qui s’est déroulé au Mali.

L’assassinat, fin juillet, de Diogo Sidibé à Lany Mody dans la région de Kayes, dans l’ouest du pays, est venu en effet rappeler la condition de ceux qu’on nomme encore “esclaves par ascendance”.

Cette dame âgée de 71 ans a en effet été tuée dans des conditions sordides car elle était en conflit avec des femmes de son village qui se considéraient comme ses maîtresses. Celles-ci, avec le soutien de leurs époux, lui avaient interdit de cultiver son champ compte tenu “de son rang d’esclave“.

Diogou Sidibé, la victime

Lassana Diaguely Konaté est le 3e fils de Diogou Sidibé. Celui-ci raconte les circonstances dans lesquelles sa mère est passée de vie à trépas.

“Ma mère Diogou Sidibé a quitté la ville de Kayes pour rejoindre notre village de Lany Mody le 27 juillet dernier. Elle s’est reposée le lendemain. Elle est retournée dans son champ le 29 juillet. Elle n’y est plus revenue. Le 30 juillet, nous avons retrouvé le corps de notre mère dans un sac. C’est ainsi que nous avons contacté les autorités qui ont ordonné son inhumation. Voilà ce qu’on peut dire sur la disparition de Diogou Sidibé.”

A quand une loi contre l’esclavage par ascendance ?


Ces faits, Saloum Traoré, vice-président du réseau des défenseurs des droits de l’homme, les confirme. Ce militant des droits humains réclame qu’une loi spéciale criminalisant l’esclavage par ascendance soit adoptée par les autorités judiciaires :

“[Diogou Sidibé] a d’abord été attaquée par 4 femmes qui l’ont tabassée. Nous avons vu les images avec son visage boursouflé qui a fait le tour des réseaux sociaux”, raconte Saloum Traoré.

“Comme si cela ne suffisait pas, il y a eu des gens qui s’en sont pris à elle qui vont la tuer, la découper en morceaux puis la mettre dans un sac pour aller la jeter en brousse. Dans quel pays, cela est acceptable ? Ce n’est pas acceptable!”, s’exclame le défenseur des droits humains, qui poursuit : “Nous avions déjà demandé qu’une enquête sérieuse soit menée. Mais il faudrait vraiment que toutes les personnes impliquées soient arrêtées, punies et condamnées. On ne peut vraiment pas concevoir cela dans notre pays. ”

Des réformes en cours

Selon Mamoudou Kassogué, ministre de la Justice et des droits de l’homme, des dispositions sont prises concernant les articles de la loi spéciale criminalisant l’esclavage par ascendance qui seront inscrits dans le code pénal malien qui est en révision actuellement :

“Je peux vous donner un exemple précis dans le cadre de la lutte contre l’esclavage par ascendance”, déclare le ministre, qui poursuit : “Dans la région de Kayes, il y a eu des cas de violations qui ont entraîné la mise sous mandat de dépôt de 57 personnes à travers les différentes juridictions de la localité. Nous avons donné des instructions fermes pour que ces dossiers soient instruits correctement, rapidement afin qu’une cour d’assises spéciale puisse être organisée.”

Dans le cadre de l’enquête concernant l’assassinat de Diogou Sidibé, une vingtaine de personnes, dont le chef de village qui est aussi l’imam de Lany mody ou encore l’ancien maire de la localité sont désormais en prison.

©️ Via http://maliactu.info/societe/diogou-sidibe-ou-les-esclaves-par-ascendance-au-mali

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● Quand la police veut, elle peut : au Guidimakha la bande de malfrats démantelée

C’est peut-être le début d’une nouvelle ère pour les habitants de Sélibaby dans le domaine de la sécurité urbaine. La cavale et la planque des brigands auteurs de plusieurs vols et agressions ont pris fin : la bande a été démasquée grâce à un travail de filature conduite ingénieusement par le Directeur Régional de la sûreté.

Ce vendredi, neuf jeunes garçons tous natifs de Sélibaby ont été présentés au procureur de la république : ils sont accusés d’appartenir à la bande de délinquants qui crée la psychose au sein plusieurs quartiers de Sélibaby ; en s’attaquant aux personnes et à leurs biens.

Selon nos sources, l’affaire est prise au sérieux : la tolérance zéro serait de mise. Le directeur régional de la sûreté entend appliquer la loi dans toute sa rigueur : certains dont les enfants sont impliqués dans cette affaire ont été convoqués par la police et sommés d’aller emmener les enfants, alors que ces derniers sentant l’étau de l’enquête et la traque se resserrer autour d’eux avaient déjà pris la fuite : ils seraient hors de la ville de Sélibaby.

Au total, la bande de malfaiteurs serait composée d’une vingtaine de jeunes qui sèment impitoyablement la terreur à sélibaby, où ces épisodes d’agressions et de vols défraient la chronique mais finissent souvent sans suite à cause de ce qu’on appelle chez nous « les interventions ».

De nombreux citoyens qui avaient perdu des objets de valeurs et qui avaient eu la présence d’esprit de porter plainte, ont été appelés par la police pour récupérer leurs dus.

Les arrestations continuent. En effet, les jeunes arrêtés sont passés aux aveux. Mais souvent, chez nous, les « arrangements » volent la vedette à la force de loi ; ce qui prédisposent les voyous à récidiver mais surtout à être des éternels protégés.

Seyré SIDIBE

©️ Via OndeInfo https://ondeinfo.com/quand-la-police-veut-elle-peut-au-guidimakha-la-bande-de-malfrats-demantelee/

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● Esclavage : le Commissariat et la Commission aux DH indirectement épinglés par l’ONU

Senalioune – Le rapporteur spécial sur les nouvelles formes de l’esclavage Tomoya Obokata vient de confirmer devant l’assemblée générale des Nations unies l’existence de l’esclavage en Mauritanie.

Des affirmations qui réconfortent du coup les incessantes voix intérieures et extérieures qui s’élèvent pour dénoncer avec vigueur la persistance de ces pratiques primitives

Des aveux qui désavouent et épinglent en même temps les coquilles vides que représentent les organismes parapublics au pays qui jouent sur les fibres de la désinformation pour cacher ces vilainetés et se glorifier à toutes les occasions, sur les tribunes internationales de présumés progrès réalisés par le pouvoir de Nouakchott à travers leurs actions pour éradiquer ces pratiques.

Il s’agit évidement du Commissariat aux Droits de l’homme et de la Commission nationale aux Droits de l’homme dont l’échec cuisant dans l’exécution de leur mission vient d’être mis à nu par le Rapporteur onusien, au moment où ces deux institutions se prévalent d’acquis véritables totalement déconnectés de la réalité du terrain

Comme quoi le Commissariat et la Commission aux Droits de l’home , qui coutent à l’Etat de fonds énormes doivent changer de stratégie d’action et de communication, appeler les maux par leur vrai nom et éviter cette volonté aveugle et déguisée à s’aligner éternellement et sans tenir compte de leur fiascos aux gouvernements en présentant les cruelles vérités humaines sous des faux portraits, pour la seule fin de se maintenir.

La lecture du communiqué suivant de SOS esclaves illustre à bien des égards cet échec des deux institutions et de leur patrons et qu’il est temps de nommer des cadres plus engagés dans la lutte antiesclavagiste que leurs actuels responsables obnubilés par le luxe pour avoir le temps de regarder l’amère vérité qui se déroule quotidien sous leurs yeux et même au sein de leur bureau où des humains, se croyant des fonctionnaires intègres et dignes, sont traités comme des esclaves

SOS Esclaves : « Le Rapporteur Tomoya Obokata confirme l’existence de l’esclavage en Mauritanie »

Une fois encore, le rapporteur spécial sur les nouvelles formes de l’esclavage Tomoya Obokata vient de confirmer devant l’assemblée générale des Nations unies l’existence de l’esclavage en Mauritanie.

Le rapporteur spécial a présenté devant l’assemblée les recommandations adressées à la Mauritanie à l’issue de sa dernière visite en mai dernier.

Parmi ces recommandations il y’a la création d’un fonds spécial pour la prise en charge des victimes, la facilitation à leur accès à l’état civil, l’application correcte de la loi 031/2015 criminalisant l’esclavage et de tout l’arsenal juridique dédié à combattre le trafic des personnes, l’exploitation des enfants, le travail forcé et la violence basée sur le genre.

La position aujourd’hui exprimée par le rapporteur spécial devant l’assemblée nationale sur l’existence de l’esclavage a toujours été celle de SOS Esclaves qui n’a de cesse interpellé les autorités sur la nécessité de prendre des actes forts visant à combattre l’esclavage et sur l’urgence de l’application effective de la loi et l’amélioration des conditions d’existence des victimes loin de la surenchère et de la manipulation entreprises par certains segments comme stratégie basée sur la dénégation , la fuite en avant et la diabolisation des militants des droits de l’homme.

SOS Esclaves note avec satisfaction la reconnaissance officielle que les approches jusque la adoptées par les régimes successifs étaient fausses. Aussi, nous nous félicitons de la conformité de notre position sur l’esclavage avec celle du rapporteur spécial des Nations unies.

SOS Esclaves demande à tous les acteurs administratifs et judiciaires de concrétiser effectivement la volonté exprimée à travers l’application sérieuse et rigoureuse de la loi pour plus d’équité en faveur des victimes de l’esclavage.

SOS Esclaves rappelle l’urgence de la création rapide d’un fonds spécial dédié à la prise en charge des victimes de l’esclavage. Enfin , SOS Esclaves confirme la justesse de son approche d’identification, de documentation des cas d’esclavage et de toute autre forme d’exploitation ou d’humiliation de l’homme par l’homme.

Nouakchott, le 22 /8/2022

Bureau Exécutif

Par Oumlbenina Mint Bamba

©️ Via cridem https://cridem.org/C_Info.php?article=758898

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● Guidimakha : possible parution de la rage

Le wali du Guidimakha, M. Ahmed Ould Dieh, a présidé, lundi, une réunion de la Commission régionale de lutte contre les épidémies consacrée à l’étude de la possible parution d’un cas de rage, après avoir observé les symptômes de la maladie chez un âne mordu par un chien.

Dans un mot prononcé pour la circonstance, le wali a indiqué que la tenue de la réunion fait suite à la circulaire rendue publique tout récemment par le ministre de la Santé, M. Mokhtar Ould Dahi, des informations fournies par la Délégation régionale de l’élevage et la direction régionale de la santé, faisant état de signes de la rage dans la moughataa de Wempou et leur transmission à un âne suite à une morsure d’un chien.

Le wali a ajouté que la réunion est convoquée après la réception du procès-verbal envoyé par les autorités sanitaires à Wempou afin de prendre les mesures nécessaires pour contrecarrer cette épidémie dangereuse avant sa propagation.

De son côté, le directeur régional de l’élevage, M. Mohamed El Mokhtar Ould Mohamed, a indiqué que son département a pris toutes les dispositions qui s’imposent à travers la vaccination des troupeaux contre les épidémies, ajoutant qu’il suit de près la situation, en collaboration avec la direction régionale de la santé, pour confirmer ou infirmer la parution du cas de rage.

A son tour, le délégué régional de la santé, M. Mohamed Ould Deddé, a affirmé que les services régionaux de la santé ont informé les autorités administratives dès la réception de l’information, insistant sur l’importance de sensibiliser les populations autour du danger que constitue la propagation de l’épidémie.

La réunion s’est déroulée en présence du hakem de Sélibabi, de son maire, des autorités militaires et sécuritaires et du président du forum régional de la société civile, M. Sidi Ould Awane.

©️ Via ami.mr https://ami.mr/fr/index.php/2022/08/22/guidimakha-possible-parution-de-la-rage/

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