Tolérance ou Respect : quelle différence ? Tentative de réflexion


Ne dit-on pas que le respect est une véritable rencontre de la différence de l’autre, une expérience authentique de l’altérité et pas simplement un pacte de non-agression tolérante, d’abord, qu’est-ce que le respect ?

Il s’agit d’un sentiment d’égard envers soi-même ou envers quelqu’un d’autre qui se manifeste par une attitude pleine de considération. Et ce respect peut, par la suite, ouvrir la voie au dialogue, au pardon et jouer un rôle important dans l’amélioration de notre quotidien.

Respecter, c’est aussi s’appuyer sur sa capacité d’aimer l’autre avec suffisamment de confiance pour pouvoir se définir, s’affirmer et se différencier face aux attentes et demandes de l’autre, surtout si celles-ci nous paraissent différentes de nos valeurs ou de nos choix de vie. Ainsi chacun aura à se confronter à ses zones d’intolérance, en particulier quand la demande de l’autre ne correspond pas à son ressenti ou à ses sentiments du moment.

Alors que la tolérance n’est pas le respect, elle peut être le sens du respect dans certaines substitutions. Plus que de la tolérance qu’il nous faut impérativement retrouver.

Pour comprendre la différence entre tolérances et respect, commençons tout d’abord par écouter le sens des mots.

La tolérance c’est simplement supporter, ce n’est pas pour rien qu’on parle de « Seuil de tolérance ». Tolérer l’autre, sa différence, ses croyances, ses habitudes, ou pratiques qui ne sont les nôtres. Ce n’est donc pas aller vers lui, rencontrer vraiment son altérité, c’est plutôt en supporter l’existence. Mais le respect, lui implique, une véritable rencontre de la différence de l’autre, une expérience authentique de l’altérité. Un intérêt réel pour ce qui n’est pas moi et non simplement un pacte de non-agression « tolérance ». La tolérance est une valeur passive, là où le respect demande une démarche active. La tolérance ne me changera pas, là où la véritable rencontre de l’autre, si je la respecte au sens fort peut faire de moi un être nouveau. Vous voulez vraiment savoir si vous avez rencontré quelqu’un ? Un autre avec sa culture et sa vision du monde ? Alors regardez-vous : si vous avez changé, c’est qu’il y a eu rencontre. Si rien n’a changé de votre rapport au monde, vous avez peut-être toléré la différence de l’autre à vos côtés, mais vous ne l’avez pas respectée. La respecter vraiment, ce serait l’accueillir comme quelque chose qui pourrait vous changer et vous enrichir. Ceci est valable tant au niveau des individus qu’à celui des nations, tant dans la vie professionnelle que dans la vie privée. En accueillant la possibilité même de devenir l’autre et si c’était cela la véritable « identité » : une capacité d’ouverture à l’autre, d’accueil de respect ? On ne serait alors jamais nous-mêmes que lorsqu’on accueille l’autre….

La confrontation face à l’altérité, c’est-à-dire face à celui qui est différent de nous, nous place naturellement (au sens d’instinctivement) dans une situation d’intolérance car reconnaître qu’autrui a raison serait vécu comme une sorte d’humiliation puisque cela signifierait que j’ai tort. Pourtant, il nous apparaît par ailleurs «naturel» (au sens d’évident) de défendre la tolérance en raison des erreurs produites par les guerres de religion.

La religion en général est un phénomène qui vise à relier les hommes entre eux par l’adhésion à certains dogmes rattachés à certaines pratiques. En pratique, nous pouvons constater une pluralité de religions particulières. Elles ont chacune leurs particularités, elles ne sont pas similaires, on peut donc dire qu’elles diffèrent les unes des autres. Ces différences justifient qu’elles soient un objet de la tolérance. Puisque nous n’avons pas ici de définition précise de la tolérance, on peut se demander si elle consiste dans le fait de ne pas interdire alors qu’on le pourrait ou bien si elle suppose une reconnaissance de la différence.

La tolérance est une «nécessité». La notion de nécessité s’oppose à celle de la contingence, cela signifie qu’on ne peut pas se passer de la tolérance, on en a un besoin impératif. De plus, elle présente un «avantage», cela signifie que ses conséquences vont porter un fruit positif, en l’occurrence celui de la paix civile

Le point de départ de Voltaire était le bon : puisque nous ne sommes que des fourmis dans l’univers, ne nous entretuons-pas ! Il parlait que Dieu « ne nous a point donné le cœur pour nous haïr et des mains pour nous égorger » et le texte reprenait le grand principe pédagogique de l’histoire de l’humanité qui est basée sur la phrase suivante « Ne fais pas à l’autre ce que tu ne voudrais pas qu’on te fit ». C’est un point de départ, assurément c’est même le fondement de la société. Mais ce principe de Tolérance peut-être dépassé par un principe de respect que nous pourrions annoncer ainsi «Fais à autrui ce que tu estimes bien de lui faire », ou « Respecte autrui non simplement parce que tu exiges la réciproque mais parce qu’autrui est en lui-même respectable ». On le voit : il s’agit de remplacer un principe d’intérêt bien compris par un principe moral. Passer de la tolérance au respect, c’est donc franchir un pas vers la considération de l’autre. Mais en sommes-nous capables ? Ne devrions-nous pas nous contenter de viser la tolérance, cette vertu plus accessible ? Difficile de répondre. Si nous commençons par la tolérance, le risque est que nous ne parvenions jamais au respect. Peut-être faut-il viser alors le respect pour parvenir au moins à la tolérance ?

Une chose est claire, la tolérance est une valeur qui se nie elle-même puisqu’il n’est pas possible de « tolérer l’intolérable ». Le respect de l’autre en revanche est une valeur qui ne se nie pas elle-même. Même le fautif doit être respecté selon les principes universels. Il peut être puni tout en étant respecté. Finalement la tolérance est une valeur peut-être d’un autre temps. Ce n’est seulement pas en tolérant les différences que nous ferons société, mais surtout en respectant cette chance qu’elle représente pour notre commune aventure.

Sao Ousmane


Source crédit : Mail de l’auteur. 

​QUI EST BALLA Balla Touré ?      Par : I.BADIAN


L’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA-Mauritanie) vient d’être frappée par la condamnation, le 18 août dernier, de 13 de ses membres et non des moindres accusés d’appartenance à  une organisation non reconnue, incitation à la violence et attaque d’autorités publiques dans l’exercice de leurs fonctions. Parmi ces 13 détenus, figure Balla Touré, un ingénieur agro-environnementaliste, considéré comme l’un des éléments le plus important, un activiste de première heure d’IRA. Une force tranquille du mouvement abolitionniste. On dit de lui qu’il est l’antidote de tous les virus  dévastateurs d’IRA Mauritanie. Portrait.
Il y a des hommes qui ont la conviction de leur action dans le cœur et la révolution dans leurs veines. Ceux-là ne reculent devant rien, pour rien au monde. La justesse de leur combat est un sacerdoce. Balla Touré, puisque c’est de lui qu’il s’agit, fait partie de ces hommes. Fils d’une famille soninké de Gorgol, le père – paix à son âme – fut un grand commerçant qui a sillonné l’Afrique centrale et l’Asie. Balla Touré, né en 1970 à Djéol, un village situé à quelques kilomètres de Kaédi, est  un leader et fervent militant du mouvement IRA -Mauritanie dès sa création.

Cet enfant de Djéol a fait ses études primaires dans ce village, et le secondaire à Kaédi. Après le Baccalauréat en 1988, il franchit les portes de l’Université de Nouakchott. Un an après, précisément en 1989, Balla Touré prend le chemin de la Russie pour étudier l’agronomie. Après quatre ans d’études, il obtint son Bachelor, puis son Master en agronomie, avant de faire des études  en environnement.

Après avoir obtenu de hauts diplômes et fait deux années de stages dans un centre de recherches, cet agro-environnementaliste quitte la Russie en 1995 pour rejoindre sa Mauritanie natale. Sans tarder, il intègre, de Juin 1997 à fin 1999, le Programme d’insertion des agronomes à Foum Gleita. Dans la même année 99, Balla Touré retourne à Nouakchott pour  travailler comme consultant sur des questions de développement et des programmes agropastoraux (production agropastorale, énergie et hydraulique principalement). Mais aussi il travaille sur l’environnement avec la gestion des ressources naturelles et des questions de changement climatique. 
En Juin 2000, avec un groupe d’amis ingénieurs, Balla Touré crée une ONG d’appui au développement dénommée « Population et Développement (POPDEV) ». Ce n’est pas tout, Balla Touré a initié et conduit des projets de développement rural avec l’appui des organisations communautaires de base (Associations villageoises, coopératives, GIE de développement); une activité que cet ingénieur agro-environnementaliste exerçait jusqu’à son arrestation le 1er Juillet 2016 alors qu’il était sur le chemin de son bureau. Balla Touré, marié, père de deux filles dont l’une porte le nom de la vice-présidente de l’IRA, Coumba Dada Kane, a, depuis 2008, adhéré à IRA où, avec quelques personnes, il s’est attelé à faire de ce mouvement anti-esclavagiste un moyen de combattre l’esclavage pour son éradication totale. 
Les objectifs de déconstruction du système de domination, le discours de vérité et la démarche pacifique l’ont incité à militer dans cette association. Dès sont entrée dans ce mouvement, Balla a été désigné pour assurer le poste de Secrétaire aux Relations Extérieures. Poste qu’il occupe jusqu’à présent. Doué dans l’organisation associative, compétent, déterminé et connu pour son sens inné de justice et d’équité, Balla Touré a contribué activement à la mise en place d’une vraie structure d’IRA qui fonctionnait auparavant avec un comité provisoire. On dit de lui et de son ami et compagnon de prison Hamady Lehbouss, qu’ils sont la base de données du Mouvement IRA-Mauritanie. 
Faut-il souligner au passage que cet  homme calme, intelligent, ce gentleman a milité aux FLAM (Forces de Libération des Africains de Mauritanie) bien avant de venir à IRA, entre 89 et 94 et au parti Action pour le Changement (AC) auprès de son oncle Touré Mamadou. Mais aussi, il fut militant et dirigeant de Conscience et Résistance avec son ami Jemal Ould Yessa. Aujourd’hui condamné à 5 ans de prison ferme pour les chefs d’inculpation cités ci-haut, Balla Touré, purge cette peine depuis le 18 août dernier. Une sentence qualifiée de lourde pour « des gens qui n’ont fait que défendre une juste cause », selon le collectif des avocats de la défense qui tenait une conférence de presse au moment de la délibération.
Pourtant, Balla n’en est pas à son premier séjour carcéral. En décembre 2010, il a été arrêté avec son compagnon de lutte Biram Dah Abeid dans l’affaire d’Arafat lorsque les leaders d’IRA avaient engagé une opération de libération de deux filles considérées comme esclaves d’une famille. C’est dire que ce fils de Djéol était déjà dans le viseur du système qui a fini par l’avoir dans son escarcelle.
Ce jeune homme de taille moyenne aime le sport, la lecture orientée sur la littérature engagée, les romans d’espionnage mais aussi la nature. Il aime s’entourer de sa famille ou des amis. Toutefois, il le faisait quand il avait le temps. Aujourd’hui, selon les amis du Djéolois  « quelque soit le jugement ou la condamnation, Balla ne baissera jamais les bras. Il continuera le combat pour une Mauritanie libre, juste et démocratique ».  Le journaliste-éditorialiste, Camara Seydi Moussa, qui est l’un de ses meilleurs amis, déclare : «Balla, c’est comme le soleil. Il brille pour tout le monde sans exception. Et ne change jamais de mouvement d’Est en Ouest ». Et d’ajouter «le Papa de Coumba et de M’Ma est un homme de paix et de sagesse qui frise l’exagération. Les valeurs des mots et des gestes envers les inconnus sont d’importance pour cet homme, ami de tout le monde. Balla, c’est l’anti-vulgaire dans les propos mais tenace dans ses convictions, parfois même têtu».
Source : Cheikh Aidara 

​Photo-Reportage : la deuxième édition (2016) de la semaine citoyenne de l’AJDD, suite et fin.


L’association des Jeunes de Dafort pour le Développement (AJDD), par son antenne Nouakchottoise, vient de clôturer sa Semaine Citoyenne ce 02 août 2016 à Dafort. La délégation conduite par le président en exercice du mouvement associatif, Cheikh Ali Camara, est rentrée à Nouakchott après une semaine d’intenses activités bénévoles au sein de notre terroir chéri. Ci après , nous citerons sommairement quelques actes réalisés sur place en collaboration avec les associations féminines du village et quelques éléments locaux de la jeunesse :
Journée santé : les infirmiers bénévoles de la délégation et le personnel soignant local, se sont lancés dans une journée marathon de consultations. Quelques 300 patients ont pu bénéficier d’une visite expresse suivi d’un traitement médicamenteux en fonction des cas et des médicaments disponibles. Cette journée phare a été très appréciée par les populations locales. 
Journée éducation (prix aux meilleurs admis et contacts parents d’élèves) : Des cadeaux ont été distribués aux meilleurs parmi les nouveaux admis vers le collège. Un échange constructif et riche en conseils, s’est fait entre les membres de la délégation et les représentants des parents. L’accent a été mis sur la nécessité d’un suivi des élèves par leurs parents après les cours dispensés à l’école. 
Journée reboisement et nettoyage urbain : un état des lieux a été effectué sur les arbres qui avaient été plantés lors de la première édition (2013) et après préparation technique, d’autres arbres ont été plantés cette fois dans divers endroits identifiés et susceptibles d’être bien entretenus. Un partage des conseils s’est effectué avec les associations et les coopératives féminines qui s’activent déjà sur le terrain. 
Journée Sport et Culture : Un marathon doté des récompenses a été organisé pour des jeunes gens divisés en deux catégories. Une séance théâtrale a été assurée par une troupe locale. Il faut noter l’arrivée de quelques artistes invités pour une soirée de divertissement. 
D’après une source proche de l’équipe organisationnelle, l’implication de la gent féminine par leurs associations très actives, est à saluer. Leur présence a été remarquée et utile tout au long du déroulement des activités de la Semaine Citoyenne. Nous tenons à remercier l’ensemble de l’équipe ayant participé à l’événement de près comme de loin et de toutes les formes. Le bilan de cette édition semble être utile aux populations et valorisant pour les membres très actifs de L’AJDD et ses collaborateurs. 

Cette modeste contribution est un résumé reprenant certains faits saillants de ce rendez-vous HONORABLE portant un projet de développement inédit. Ces actions sont à soutenir et à promouvoir dans le futur , et nous comptons sur tous les ressortissants de Dafort de par le monde pour une synergie des efforts multiformes afin qu’un développement local émerge VÉRITABLEMENT et d’une manière pérenne. 

Source : Suivi des événements par l’auteur. 
K.S

​Voilà bien des années que l’Ecole mauritanienne est malade, secouée par des crises récurrentes.

 

Au lieu de procéder à un diagnostique approfondi, sans complaisance du corps malade, l’on s’est contenté, à chaque fois, d’une auscultation superficielle pour lui administrer un traitement symptomatique. Six réformes successives qui ont toutes échoué ! Notre Ecole est malade, notre système éducatif en crise depuis 56 ans, tout le monde en convient !
Plus que des raisons de surface ( effectif pléthorique, manuels scolaires insuffisants ou désuets, mobilier brinquebalant, locaux vétustes et inéquipés ) nous nous attarderons plutôt sur les raisons de fond. 
*Quel est le mal ?
Des élèves, des étudiants, des Enseignants sans niveau aucun, des élites francisantes ou arabisantes en extinction progressive, un produit inadapté…Un observateur, averti, ramassait la situation par cette formule : « En voulant rendre notre Enseignement authentique nous avons sacrifié l’essentiel: aucune considération pour la qualité, aucune pour la perspective d’emploi, aucune pour le développement ».
* Quelle est la cause du mal ou quelles en sont les raisons ?
– Raison d’ordre psychologique, affectant le corps enseignant :
L’Enseignant a perdu son statut d’antan, par contagion du milieu social dans lequel il baigne, où les valeurs universelles de référence habituelle, telle l’honnêteté, le respect du travail –du travail bien fait-, la moralité, l’admiration pour le détenteur du Savoir, ont cédé la place à la course effrénée pour l’argent ; l’enrichissement à tout prix, tout de suite, a pris le pas sur la conscience professionnelle, d’où cette flopée d’Enseignants-boutiquiers ! 
Le terme « garraaye », devenu fortement connoté, négativement, suscite un demi-sourire pincé chez l’autre, au point qu’il devient gênant de se présenter comme tel…On est désormais Instituteur ou professeur à défaut de mieux, mais certainement pas par vocation .On est là, pour un temps provisoire, transitoire, en attendant de trouver mieux , de « monter » sa boutique, ou de partir pour des cieux plus cléments.
Cette dévalorisation du métier d’enseignant s’explique (ou s’accompagne) aussi par la dépréciation du Savoir et/ou de la Culture, censé être un des attributs majeurs de l’Enseignant. Aller à l’école, accumuler des diplômes, lire, simplement, est perçu aujourd’hui dans la société mauritanienne au mieux, comme une perte de temps, au pire comme une absurdité ; avoir de l’argent c’est mieux ! 
Pour corriger cet état des choses il faudra rendre à l’Enseignant sa dignité et son auréole d’antan par la revalorisation du métier, et restituer au Savoir l’admiration qui lui était attachée.
*Notre Ecole souffre, par ailleurs, d’une crise d’orientation. Au lieu d’une orientation technique et pragmatique on a opté pour l’élitisme. A la place d’une Ecole qui produit des plombiers, des électriciens, des frigoristes, des maçons, des mécaniciens, des menuisiers, des agriculteurs modernes, on a préféré celle qui fabrique des littéraires, des philosophes, c’est –à-dire des fonctionnaires aux mains propres, des « cols blancs »…
Il faut changer cet état de chose, en orientant les 60 % des cohortes vers la formation professionnelle et technique des cols bleus, et les 40% vers la formation de l’élite…
*Autre cause non moins importante, l’administration et la gestion chaotique du corps Enseignant, où l’on constate l’absence de rigueur dans la sélection et le recrutement des maîtres d’école, l’absence de contrôle sérieux et de suivi qui fait le lit du laxisme et de l’affairisme, l’absence d’émulation, de sanction et de récompense systématiques, l’absence d’ordre en un mot, qui ne se trouve pas, hélas, que dans l’Enseignement ! 
*Mais de toutes les causes à l’origine des crises de notre système éducatif, la plus fondamentale – entre toutes – d’ordre idéologique – demeure l’Arabisation à outrance, genèse véritable des problèmes ! 
Dès les années 50 les réformes débutèrent, en série, toutes à caractère linguistique ! Toutes les réformes opérées des années 50 aux années 80 portèrent sur la langue …l’objectif déclaré, hier et aujourd’hui, était et demeure de rendre notre enseignement « national » , « authentique »…l’élite arabo-berbère ne pouvait accepter, disait-on, que son identité culturelle –dont la langue est un élément essentiel- fusse occultée au profit d’une langue et culture étrangère, de surcroît héritée du colonisateur…C’était l’argument de surface, classique… Si, en soi , cette aspiration semble juste et légitime, elle cesse cependant de l’être dès lors que cette même élite imposa, paradoxalement, sa langue et sa culture à des non arabes. N’était-ce pas reproduire à l’identique le comportement du colon ?
En réalité cette revendication, nationaliste en apparence, était un écran de fumée, une supercherie visant d’abord et surtout à renverser le rapport de force, hérité du legs colonial, entre arabo-berbères et Négro-africains. Sous le couvert de « l’indépendance culturelle », on cherchait, en réalité, à créer un autre « équilibre » …
L’argument « authenticité ou repersonnalisation » ayant servi -pour masquer les choses- est fallacieux. Nous avions tous résisté au colon, nous nous sommes tous opposés à sa langue, à l’entrée. Elle nous a été imposée à tous … Dès lors qu’il s’est agi de réhabiliter langues et cultures pourquoi le fit-on de manière sélective ? Pourquoi n’avoir pas réhabilité et promu également les langues et culture négro-africaines ? 
Repersonnalisation contre repersonnalisation, Identité contre Identité, pourquoi une réhabilitation pour les uns et pas pour les autres, étant entendu que chacun reste fier de ses racines et de sa culture, et si tant est, comme le soutientMohamed M. Abdalhaye, « chaque individu est porteur d’une dignité inaliénable » ?
Non, la motivation n’était pas que toute culturelle…
Je me permets ici une petite digression ; La thèse selon laquelle les Négro-africains seraient plus attachés à la langue française est spécieuse et de mauvaise foi. Ils ne sont, ni plus ni moins, attachés à cette langue que l’élite arabo-berbère francisante, qui joue et gagne sur les deux tableaux ! En effet, n’est-ce pas cette même élite qui envoyait en cachette ses enfants dans la filière bilingue des années 80, et continue de le faire à l’Ecole Française, à nos jours ?
Non, encore une fois, la motivation n’était pas que toute culturelle…l’Arabe ne devait servir, hier comme aujourd’hui, de moyen de promotion et d’épanouissement pour tous, comme proclamé, mais de gangue protectrice, de garantie pour la préservation et la perpétuation du Système, dicté par des peurs enfouies et des complexes Aryens… Dans « crise mauritano-sénégalaise : la rupture d’une alliance inter- ethnique » de Marion Fresia, M. Ould Bédredineconfessait ceci : « les Negro- africains représentaient 80% des cadres de l’Etat mauritanien naissant. Alors les maures ont voulu rétablir les rapports de force en leur faveur en utilisant deux instruments : la langue et l’Ecole ». 
C’est on ne peut plus clair !
La langue arabe a été, bel et bien, instrumentalisée à cette fin, et uniquement à cette fin. Un rééquilibrage des rapports de force, normal et légitime certes, mais qui versa hélas, dans l’excès, aboutissant, aujourd’hui à la liquidation totale de la communauté non arabe…
Notre système éducatif est donc à genoux. Des générations d’écoliers issus des milieux défavorisés ont été sacrifiées sous l’autel du slogan de la « repersonnalisation » factice et démagogique. 
Pour changer les choses il nous faut, si nous sommes sincères, procéder à une véritable réforme structurelle qui conduise à une Ecole moderne, efficiente, avec comme préalable le renoncement à toute idée, à tout projet assimilationniste et hégémonique, sous-jacent.
*Il nous faudra , après cela, articuler certains facteurs :
-Adaptation de l’output aux besoins nationaux et du marché en général ( adéquation formation /emploi ) 
-Association des communautés villageoises à la prise en charge partagée de l’Ecole, 
-Instauration d’une continuité entre formation initiale et formation continue, en paliers
-Adoption de certaines mesures d’accompagnement : (régulation du mouvement des Enseignants du public vers le privé à réorganiser et responsabiliser ; lutte ferme contre le désordre général qui prévaut – à supposer qu’on puisse le faire dans une Administration générale où le désordre et l’absence quasi systématique de suivi sont érigés en norme – , respect de la hiérarchie, de l’ancienneté, restauration de la promotion et du contrôle rigoureux des Enseignants, régulation des détachements abusifs et anarchiques, sanction sévère des absences fantaisistes, rationalisation des moyens etc ).
-Vigilance sur le corps de contrôle ( contrôle, fiche de suivi , formation du personnel , identification des Enseignants fictifs … ) 
-Mais surtout, procéder au rétablissement des bases de justice à l’école en supprimant l’iniquité actuellement en cours entre enfants dans l’acquisition du Savoir ; les Psycho-pédagogues s’accordent unanimement pour dire qu’un enfant qui commence par une langue étrangère accuse six (6) années de retard de scolarité. Les Ecoliers négro-africains faisant face à deux langues étrangères, au sens pédagogique terme, subissent donc un double handicap qui équivaut, logiquement, à 12 années de retard.
Il faut corriger ça !
*-Il nous faut, par ailleurs, clarifier le statut et le rôle attendu de chaque langue dans notre Ecole, à court, moyen et long terme. Pour ma part, je suis pour une Ecole qui parle plusieurs langues, comme la nation mauritanienne – pour un Etat multi-nations fédérateur des langues et cultures- . Les langues maternelles, toutes les langues maternelles, comme facteur d’apaisement des frustrations et tensions, et aussi comme facteur de développement ; le Français ou/et l’Anglais – comme porteur de pensée scientifique –( à un certain niveau), le chinois… Mohamed ould Abdalhaye disait que « la langue maternelle constitue pour tout un chacun l’outil irremplaçable de toute production scientifique effective et le socle de tout esprit créatif ».
-Je suis de ceux qui proposent que chaque enfant commence sa scolarité dans sa langue maternelle, pour aborder dans un 2eme temps une langue nationale seconde, qui serait enseignée comme langue de communication tout court ; L’arabe pour les Ecoliers Negro-africains, le wolof ou le pulaar, ou le soninke, le bambara pour l’arabo- berbère. Cette seconde langue serait affectée d’un coefficient faible de manière à ne pas gêner ou compromettre la progression de l’enfant.
L’instruction civique, morale ou religieuse, l’histoire, seraient enseignées en langues nationales. La philosophie, apte à former la pensée critique, serait enseignée en Français ; Il ne serait pas sain, ni judicieux au regard de l’évolution actuelle des choses, de faire porter l’enseignement de cette discipline par la langue Arabe –tant que celle -ci « n’est pas réformée », et parce qu’elle est en ce moment « récupérée par le courant dogmatique et conservateur en Islam qui rejette la pensée critique et privilégie la répétition à l’identique », selon le linguiste Algérien A Dourari. En effet, ce qui se passe autour de nous et dans le monde actuellement, n’est pas pour rassurer et n’incline pas à la pensée libre, telle que nous la connaissons chez Al Kindi, Averroes, Mohamed Abdou, Mohamed Iqbal… 
Il y aurait lieu de procéder également à des réaménagements pratiques, en supprimant certaines anomalies aberrantes qui ne répondent à aucune logique objective : qu’est-ce que, par exemple, l’instruction civique, morale et religieuse en arabe (coeff 4 ) vient chercher, objectivement, en classe terminale série D ou C, si ce n’est pour pénaliser les uns et constituer un bonus pour les autres ?
Si la baisse de niveau est un phénomène général, elle est davantage plus accusée chez nous, à cause de nos pesanteurs propres ; ce phénomène est davantage accentué, ces dernières années, à cause en particulier, de la dernière réforme porteuse de tous les maux et de toutes les anomalies, sur laquelle il nous faut revenir … 
Sous le couvert d’uniformisation de l’Ecole mauritanienne « qui divise » disait-on ( système à filière -Arabe/bilingue -) , cette réforme fut conçue et mise en œuvre en 2000. Son objectif déclaré était « d’unir » les Ecoliers en leur faisant suivre une seule et même filière ; plus de filière arabe où se retrouvaient quasiment tous les écoliers arabo- berbères, plus de filière bilingue, fréquentée exclusivement par les enfants négro-africains …
Autre attente exprimée à travers cette réforme, la nouvelle Ecole favoriserait la rencontre d’enfants issus de milieu social ou ethnique différent, qui déboucherait sur l’esprit de solidarité, de camaraderie retrouvée, de gestation de la citoyenneté ou du sentiment d’appartenance commune à un même pays, comme par le passé … 
Derrière ces ambitions nobles, mais combien trompeuses, se cachaient, en réalité, des considérations et préoccupations bassement partisanes et claniques. Le souci n’était pas de s’attaquer aux dysfonctionnements du Système en général, mais essentiellement, de trouver une solution, à l’impasse de la filière arabe : Il fallait sauver les Ecoliers, naufragés, de la filière arabe, sans issue ! Filière qui consacrait un échec massif des enfants, sans réels débouchés ni perspectives de réinsertion dans le tissu économique. 
En effet, chez nous la langue française – à la vie dure- était loin d’être morte et ailleurs l’anglais et le Français étaient de rigueur. Pour un étudiant formé donc uniquement en arabe, l’horizon interne et externe était assez rétréci, le champ des possibilités fortement restreint…
Cet échec de la filière arabe – le seul à l’origine de la réforme scolaire actuelle-, s’est illustré, on s’en souvient, par le renvoi dans les années 2000 d’un bon nombre de Professeurs de Sciences et de Mathématique, arabophones, reversés dans la diplomatie, ou affectés à d’autres tâches et fonctions administratives. Soit donc le corps arabophone, soit le médium était mis en cause dans l’enseignement des sciences, soit dit en passant …
La solution choisie fut donc de revenir à l’enseignement de certaines matières de base en Français (sciences et Mathématique ), qui était, jusque- là, réservé à la filière bilingue où se retrouvaient les écoliers négro- africains. D’un coté on levait un écueil – retour du français -, de l’autre on en créait, délibérément, par l’imposition de la langue arabe aux écoliers non arabes, avec de surcroît une langue éclatée en matières multiples affectées de coefficients accrus, accentuant ainsi leur handicap et leur échec massif, à travers une série littéraire totalement arabisée ! L’histoire, la géographie, la philosophie, la langue, l’instruction civique, l’instruction morale religieuse sont dispensées en arabe ! Appliquée brutalement, cette réforme allait pousser des milliers d’enfants négro-africains, pris de court et désorientés, à abandonner massivement l’Ecole.
On a donc réformé, mais en veillant à préserver soigneusement la nature discriminatoire du système qui opérait comme un filtre…Faisant déjà face à deux langues étrangères, -double handicap à surmonter- voilà qu’on multipliait de nouveau les obstacles sur leur chemin, ce qui, nécessairement, affecte négativement, fortement et durablement leur réussite scolaire. Voilà pourquoi , à titre d’exemple, au baccalauréat 2016, niveau national, série C, sur 100 admis on compte deux (2) Négro –africains ! A Kaédi sur 1061 candidats au bac toutes séries confondues il y a 37 admis négro -africains …Djeol compte zéro admis ! Voilà pourquoi dans les examens et concours d’accès à l’emploi les enfants et jeunes négro-africains sont recalés. De 2000 à 2016 les résultats sont tous les ans plus catastrophiques que jamais. L’Equité a déserté notre Ecole dès notre accession à l’indépendance … 
Enseigner nos langues négro- africaines -gage de l’équité et de l’égalité des chances à l’Ecole et en société – n’a jamais, réellement, effleuré l’esprit des réformateurs. Ce fut –et ça le demeure – le cadet des soucis de nos gouvernants ; Il ne le fallait surtout pas, car ce serait « ouvrir la boite à Pandore, affaiblir la suprématie consacrée de la langue arabe, remettre en cause l’arabité de la Mauritanie », compromettre le « rééquilibrage » du rapport de force, en voie de parachèvement …
Tel est l’esprit qui nous gouverne toujours !
Cette actuelle réforme, sabordant au passage l’Institut –performant – des langues nationales, n’a pas moins divisé et l’Ecole et la société mauritanienne. Par ses conséquences directes, des Profs de fac francophones, négro- africains, sont entrain d’être poussés vers la sortie, en voie de chômage technique…Les Profs de Droit, et d’histoire sont actuellement touchés, demain ce sera au tour des Profs de lettres. On devine la suite logique du processus sur l’Université… (et lorsque je parle de l’autre Elite- qui a choisi , pour l’essentiel, de se coucher, je note des grincements de dents !!!
En conclusion, l’uniformisation du Système scolaire actuel, à travers cette réforme dernière, s’est faite au détriment des enfants négro africains, au détriment de l’Unité nationale. En lieu et place de la réconciliation, elle a reconduit et accentué la fracture entre Ecoliers et entre communautés, par ses inégalités. Peut –il, du reste, y avoir réconciliation, restauration de l’esprit de camaraderie sur le socle de l’injustice ?
La baisse de niveau est, il est vrai, à l’échelle régionale, africaine et mondiale, mais elle est particulièrement aiguë chez nous à cause de la série de réformes à caractère idéologique et partisan… 
« Notre pays dont l’unité s’est forgée dans l’épreuve entend sauvegarder cette unité comme son patrimoine le plus précieux. La diversité est une source d’enrichissement, elle ne doit jamais devenir une source de division. Unité dans la diversité, sans doute, unité dans une stricte égalité, des droits de chacun, sans discrimination d’aucune sorte. C’est ce que nous commande une vision de la réalité, une analyse sans complaisance des faits ». 
Ce sont là des propos que tenait M. ould Daddah, mais quel usage en fit-il ? Nous pouvons réussir si nous abordons notre problématique dans un esprit exempt de tout calcul, de tout esprit partisan ou hégémoniste. Nous réussirons à condition d’être mus par le seul désir de construire, une fois pour toute, un système éducatif performant, fonctionnel, efficient , qui servirait l’égalité des chances , offrirait les mêmes opportunités et assurerait au peuple , dans toute sa diversité, développement, bien-être, et harmonie.
Crédit source : Page officielle Facebook de Samba Thiam. 

Un Cri Osé : L’Homme qui s’engage…


Son opinion, sa « vérité scientifique » est son arme unique..!? 


Il faut toujours garder l’encrage analytique de son cadre de référence qui, quoique subjectif , permet de garder une certaine autonomie « intellectuelle » et d’éviter le suivisme trop tentant mais très inhibiteur au fond . À force de ressasser l’appel à un ESSENTIEL aux contours flous sur la VÉRITABLE SOURCE de nos MAUX multidimensionnels, on risque de taire L’ESSENCE qui prévaut dans nos contrées et prédispose irrémédiablement à des « ESSENTIELS PARTISANS ET ÉGOCENTRIQUES ». Par évidence, on soupçonnerait une TROMPERIE, si aucune réorganisation de notre régime coutumier et sociétal qui régit nos « rapports primaires » , n’est entreprise et qu’on s’évertue d’avoir une VOI(E)X UNIQUE sur le champ revendicatif national. Le joug inadmissible à défaire sur l’échelle nationale, s’est inspiré d’autres segments « régaliens » qui composent nos sociétés respectives. L’activisme pressant et honorable pour le DROIT à l’expression sans entraves de nos différences à l’échelle étatique, ne doit pas s’accompagner d’une indifférence « voulue » aux tares produites INTRA par ces mêmes différences défendues vaillamment. Sachant que les opinions révolutionnaires des uns ici sont mal vues par des réactionnaires assumés alors qu’en même temps ces derniers s’activent auprès des autres pour une unité révolutionnaire ailleurs, on ne peut naïvement confier l’expression de son opinion au premier arrivé auréolé de son supposé backgroud révolutionnaire. Quand on veut porter la casquette révolutionnaire tout en restant réac ailleurs, toute velléité de prioriser s’apparente amèrement à des incohérences qui feront désordre menant à la CASE DÉPART.

K.S

IRA-Mali une association régie par la loi malienne, Note d’information

Vendredi 2 septembre 2016 au siège de la Coordination Nationale de Veille Stratégique et Citoyenne du Réseau Joko Ni Maaya du Mali a été tenu l’assemblée général du bureau provisoire pour la fondation de l’Initiative de la Résurgence du

Mouvement Abolitionniste (IRA-Mali) était présent autour du Président de Réseau d’IRA Biram Dah Abeid :

PRENOMS & NOMS PROFESSIONS

Intazoumé Moussa Dicko Politologue

Maitre Dicko Aminata Traoré Juriste

Daouda Doumbia Membre de JOKO NI MAAYA

Mamadou Tambadou Membre de JOKO NI MAAYA

Méguelé Diallo Enseignant

Pérignama Sylla Professeur

Inamoud Ibmy Yattara Professeur

Moussa Bamba Juriste

Honorable Idrissa Sankaré Député

Cheick Oumar Dembélé Fonctionnaire Parlementaire

Mouaz Cissé Érudit Prêcheur

Messaoud Mohamed lahbib Ancien Ministre

Biram Dah Abeid Juriste

Ousmane Tandia Ambassadeur

Sbeyti Ag Akado Professeur

Dr Hadawa Yattara Universitaire

Dr Almoubade Azoum Universitaire

Mamadou Sangaré Manager Culturel

Alassane Cissé Attaché d’Administration

Kéka koné Chercheur Anthropologie Culturel

Hamada Touré Journaliste

Bocary Katioumbé Enseignant Animateur

Cheick Oumar Tidiani Diallo Membre de JOKO NI MAAYA

Madou Diallo Enseignant

A l’issu de l’assemblée a été décidé :
1. Création d’une Association d’IRA-MALI conformément au droit malien dont le Mandat et la lutte par les voies légales conforme au droit malien et au droit international contre l’esclavage, le racisme, l’oppression des personnes d’ascendance africaine et de toute autre violation de droit ou de la dignité humaine notamment en Mauritanie et Mali.


2. Création d’une commission technique dirigée par l’Honorable Idrissa Sankaré député au parlement Malien qui se chargera de la préparation du Statut et Règlement Intérieur de l’Organisation.

3. La désignation d’un Coordinateur provisoire El Hadj Tandina

– Un Responsable des affaires administratives Sbeyti Ag Akado

– un Responsable de la Communication Maître Dicko Aminata Traoré
Source crédit : Mouvance abolitionniste IRA. 

​Bélinabé, chronique d’une spoliation

Kassataya – Le village de Bélinabé, situé à 7 km de Kaëdi dont il est partie intégrante de la commune, se débat depuis quelques semaines dans un de ces conflits fonciers désormais typiques de cette vallée du fleuve Sénégal soumise aux assauts des agrobusinessmen chasseurs de terres. 
L’histoire, aux dires des villageois rencontrés par Mody CISSE, Secrétaire général de l’Ajd-mr en séjour dans la région, remonte à 2014. Un bon jour, les villageois constatent que leurs anciens champs de culture se situant dans le Dieri proche (zone de culture sous pluie non inondable) sont désormais quadrillés par un grillage. Il s’agit d’un terrain d’une vingtaine d’hectares entre le poste de police de Bélinabé et le village de PimpaYel. 
Renseignement pris, il s’avère que c’est la richissime famille Ould Veten qui occupe les lieux. En 2015, une délégation du village composée notamment de Mamadou Demba Diallo (conseiller municipal) Mamadou Diouni SY plus d’autres notabilités se rendent à Kaëdi auprès de monsieur Coulibaly responsable des Travaux Publics, en vue de se renseigner sur les raisons de cette occupation. Celui-ci affirme ne pas être informé de la situation.
Il leur signifie par ailleurs, qu’à sa connaissance, depuis 2007 aucun titre foncier n’est attribué. Dans le courant du mois de ramadan dernier, les jeunes du village jugeant les anciens un peu timorés, décident de prendre la situation en main. Ils enlèvent le grillage qui entourait les champs et le gardent. Les autorités locales réagissent énergiquement. 
Des policiers sont envoyés sur place. Le fils de l’imam du village est mis aux arrêts et conduit à Kaëdi. Les jeunes se réunissent et prennent la décision de se rendre à Kaëdi pour réclamer la libération de leur camarade. Après la mobilisation des notables du village, le jeune est libéré. 
Les jeunes villageois se réunissent avec les anciens et leur demandent de prendre leurs responsabilités par rapport à la situation. Ayant eu vent de cette rencontre, le préfet Isselkou Ould Mohamed Sghaïr convoque les notabilités du village.
Une délégation composée entre autres du chef du village, Racine Anne, de l’imam Kalidou Dahirou Anne et du conseiller municipal de Bélinabé monsieur Diallo se rend à Kaëdi. 
Sont également présents à cette rencontre, Monsieur Coulibaly responsable des TP, le chef de brigade et le commissaire de police. Après avoir entendu l’exposé des représentants du village, le préfet informe la délégation de l’existence d’une commission chargée de régler les litiges fonciers dans le département présidée par lui-même. 
Il reproche aux villageois d’avoir agi sans en référer à l’administration et leur intime l’ordre de restituer le grillage qui avait été enlevé du terrain occupé par la famille Ould Veten. 
Lorsque les notables insistent sur le fait que le terrain en question se situe sur leurs terres de culture, le préfet leur demande de fournir un document attestant de ce fait, expliquant par ailleurs que le document en possession des villageois datant de 1911 ne concernait que les terres du Walo (zone inondable). 
C’est alors que les notables rappellent au préfet que de toute façon ce terrain se situe dans le rayon de 5km autour du village, normalement non attribuable car reconnue comme espace vital des villages par la loi. Mais rien n’y fit, monsieur Isselkou Ould Mohamed Sghaïr réitère son ordre de voir le grillage restitué à la famille Veten. 
De retour au village, la délégation rend compte de son entretien avec les autorités. Le vendredi 12 juillet 2016, les jeunes, remontés par cette décision qu’ils jugent injuste, décident alors de se rendre sur les lieux pour cultiver ce qu’ils considèrent toujours être leurs champs de Dieri.. 
Une fois sur place, ils constatent que la famille Ould Veten a remis à nouveau un grillage et des piquets autour du terrain. Ils décident de protester. Certains jeunes commencent à enlever les piquets. 
Informé de la situation, le préfet envoie sur place la police. Cette fois-ci les forces de l’ordre viennent en nombre suffisant pour encercler le village de Bélinabé qui est bombardé de grenades lacrymogène. 7 personnes sont arrêtées. Le samedi 13 juillet le préfet Isselkou Oul Mohamed Sghaïr, au lieu de chercher à tempérer la situation, demande à la famille Veten de continuer les travaux sur le terrain. 
Comble d’arrogance, chaque matin, il se déplace en personne en superviseur pour s’assurer que rien n’empêche l’occupation de se dérouler comme prévue. Face à cette situation, et en l’absence de tout soutien, même pas de la part des élus locaux, tous inscrits aux abonnés absents (mis à part le maire de Kaëdi Thiombé et son conseiller municipal Diallo originaire du village), les villageois décident de déposer une plainte pour spoliation. 
Entre temps les 7 personnes arrêtées ont été relâchées, mais la famille Veten continue d’occuper le terrain sous la protection active de monsieur le préfet monsieur Isselkou ould ohamed Sghair. 
Affaire à suivre… 
Bocar Oumar BA
Crédit source : http://www.kassataya.com

Série ​des biographies des 13 détenus d’IRA : Diop Amadou Tijane, Vice-président de IRA

«Au-delà de l’horreur de la discrimination, se cache ma volonté d’aspiration à l’humanisme qui s’impose dans le cadre de mon combat »
Le dicton dit qu’un «con qui marche va plus loin qu’un intellectuel assis». L’évolution du monde s’est bâtie à coups de sacrifices pour un idéal qui transcende l’humain. Diop Amadou Tijane est, d’après ses amis et proches, «de la trame de ses intellectuels qui ont fait de la lutte pour les droits humains un sacerdoce, troquant la tranquillité d’une chaire d’Université aux rudesses d’une cellule de prison à Dar Naïm ». Condamné à 15 ans de prison le 18 août 2016 pour son implication présumée dans des troubles sociaux à Nouakchott (Affaire de la Gazra Bouamatou), Diop Amadou Tijane, qui est vice-président d’une organisation antiesclavagiste IRA,  «rejoint ainsi le Panthéon des grands combattants de la liberté et des causes justes » selon ses partisans. Mais pour le ministère public et la justice mauritanienne, «sa condamnation est amplement justifiée par son implication en tant que planificateur des violences dans l’affaire Bouamatou ». Parmi ses anciens amis d’IRA qui ont fait défection, notamment Dr.Saad Ould Louleid, «il fait partit de l’aile flamiste qui s’est emparée d’IRA pour déstabiliser la Mauritanie». 
Professeur à l’Institut Supérieur de Comptabilité et d’Administration des Entreprises (ISCAE) et au Sup Management ISIKOUMINIK de Nouakchott et ISI de Dakar, cadre auditeur de plusieurs institutions financières mauritaniennes et sénégalaises, Diop Amadou Tijane est membre de plusieurs ordres d’experts fiscaux, doctorant à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et détenteur de plusieurs diplômes supérieurs, dont un DEA en droits des affaires économiques, un diplôme spécialisé en Ressources Humaines, un DESS en Audit comptable fiscal et financier et un DESS en gestion option Finances, après une maîtrise en Analyse économique décroché à l’Université de Nouakchott.

Le combat politique



Diop Amadou Tijane a entamé le combat politique sur les bancs des universités pour avoir été plusieurs fois délégués des étudiants, puis vice-président de l’AMESE (Amicale des étudiants en Sciences économiques en 1996), président de l’association JEUN (Junior entreprise université de Nouakchott en 1997) et puis, président de la Commission d’organisation de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar en 2000.

C’est en 2003, que Diop Amadou Tijane se lancera dans la politique informelle, en présidant le Collectif pour le Changement et l’Alternance (CCA), un mouvement de cadres mauritaniens pour le soutien de la candidature de Mohamed Khouna Ould Haïdalla. Durant cette présidentielle de 2003, il fera partie du directoire de la campagne de la jeunesse du candidat. En 2007, il co-préside en tant que vice-président, le Mouvement pour la Réconciliation Nationale (MRN) pour le soutien du candidat Ibrahima Moctar Sarr à la présidentielle de la première transition démocratique en Mauritanie.

C’est d’ailleurs au cours de la même année qu’il entrera d’une manière plus formelle dans le combat politique, en devenant vice-président de l’Alliance pour la Justice et la Démocratie-Mouvement pour la Rénovation (AJD/MR) que Sarr Ibrahima venait de créer, lors de son 1er congrès des 17 et 18 août 2007. L’année suivante, il est élu président de la Commission nationale d’implantation du parti.

Du combat politique aux droits sociaux



Délaissant le terrain de la lutte politicienne, Diop Amadou Tijane s’engage dans le combat pour les droits sociaux. Il rejoint le mouvement IRA (Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste) un peu après sa création, en 2009, en intégrant le premier bureau exécutif du mouvement en tant que Secrétaire chargé des relations avec la diaspora. 

«Au moment de la création de l’IRA, j’étais vice-président de l’AJD/MR » raconte-t-il, soulignant avoir adhéré à ce mouvement par conviction. «C’était l’organisation qui me paraissait à l’époque la seule à répondre à mes exigences de lutte contre toute forme de discrimination et qui de surcroît véhicule le message de mon idéal pour la Mauritanie, un pays débarrassé de toute forme d’injustice et d’exclusion » fait-il remarquer. En plus, Diop Amadou Tijane ajoute que IRA «recoupait une de mes vertus car j’ai l’habitude de dire que j’ai trois vertus : je crois en Allah, je crois en l’amitié et aux valeurs humaines, j’ai horreur de l’injustice et de la discrimination». Ainsi, pour lui, «au-delà de l’horreur de la discrimination, se cache ma volonté d’aspiration à l’humanisme qui s’impose dans le cadre de mon combat».

Ce n’est qu’en 2014, que l’opinion publique nationale découvre Diop Amadou Tijane. Il avait pris en main la Direction nationale de la campagne du candidat Birame Dah Abeid à la présidentielle boycottée à l’époque par l’opposition. Il termina en 2ème position, juste derrière le Chef de l’Etat sortant, créant la surprise.

Depuis lors, Diop Amadou Tijane est à l’avant-garde du combat mené par le mouvement IRA contre l’esclavage, les discriminations et les injustices sociales. Invité plusieurs fois sur les plateaux des télévisions privées, «il a su déployer un talent d’orateur hors pair, avec la modération et la retenue propre à l’intellectuel qu’il est » reconnaît ses amis d’IRA.

Lors de l’emprisonnement et la condamnation de Birame Dah Abeid et de son vice-président Brahim Bilal Ramadan le 15 janvier 2015, suite à la «Caravane contre l’esclavage foncier », il participa sans ménagement au combat pour leur libération, animant toutes les conférences de presse à côté du collectif des avocats de la défense. Il fut l’un des rares cadres du mouvement IRA qui n’a jamais intéressé les limiers du pouvoir, jusqu’à ce fatidique 29 juin 2016.

Son arrestation telle qu’il la raconte



«La journée du 29 juin, j’étais en train de travailler dans mon bureau jusqu’à ce qu’on m’apprenne par un coup de fil d’un ami, Thierno Barro, que quelque chose se passait en face de l’hôpital ophtalmologique Bouamatou. Je suis resté dans mon bureau jusqu’à 16 h 30 mn avant d’aller donner mon cours à ISIKOUMINIK. Je n’étais pas véritablement informé des événements dont m’avait parlé mon ami Barro. Le lendemain à 8 h sans mandat, six personnes vêtues en civils font irruption dans ma maison et me demandent de les suivre puisque je suis en état d’arrestation. Avant de me conduire vers une prison secrète conçue spécialement pour des terroristes. Une fois dans ma cellule, mes pieds étaient ligotés par des chaines et cadenas et 3 portes blindés se refermèrent derrière moi ».

«Plus magistral fut son intervention devant la Cour, pendant ces deux semaines de procès au cours desquelles, tant de procédures furent bafouées et tant de compromission furent dévoilées » fera remarquer son ami Wane. Le verdict du 18 août 2016 était pour lui bien clair. «Il est dicté par l’Exécutif qui commande le judiciaire dans tous les procès politiques ». Ce verdict, selon lui, vise «à entraver la liberté d’action du mouvement IRA et limiter la portée de sa légitimité politique ». Peine perdue, relève-t-il en substance, «car lui et ses camarades de cellule, sont déterminés à poursuivre leur combat et que rien ne saurait compromettre notre détermination à le poursuivre» dira-t-il.
Ce Rossossois d’origine Maghaméen



C’est le 16 février 1969 que Diop Amadou Tijane a vu le jour à Rosso. Son père, Diop Abou Demba, y servait comme instructeur au centre de formation militaire. Après sa retraite en 1974, la famille rejoignit son terroir d’origine, Maghama à l’autre bout du Fleuve Sénégal, pour s’y établir définitivement. Le petit Diop Amadou Tijane, comme tout bon Foutanké devait suivre l’apprentissage du Coran dans l’école de Thierno Saidou Ourdougal (Paix à son âme).

L’année suivante, il fit son entrée à l’école primaire de la ville tout en continuant ses études coraniques pendant sept ans, jusqu’à son entrée en 1ère année de collège. Dans la filière technique du lycée de Maghama, il sort major de tout le département.

Diop Amadou Tijane a toujours été fier de son père, Diop Abou Demba qui avait servi avec loyauté et abnégation son pays, la Mauritanie. Né en 1930 à Maghama, Diop Abou Demba s’était engagé à l’âge de 20 ans dans l’armée française. Après sa formation à Dakar Bango à Saint-Louis du Sénégal, il sera embarqué vers la France et participa à la campagne du Vietnam dans les années 1954. De retour en Mauritanie, il servit au sein de l’armée nationale, à Bir-Moghreïn puis à l’Etat-major des forces armées, surtout au centre de formation militaire de Rosso comme instructeur spécialisé en artillerie lourde. Plusieurs générations d’officiers et de sous-officiers sont ainsi passés entre ses mains, à l’image du colonel Cheikh Sid’Ahmed Babamine qui le remplacera plus tard dans son poste.

L’adjudant-chef Diop Abou Demba sera brutalement frappé de cécité et sort des rangs alors qu’il n’avait que 44 ans. Il fut admis d’office à la retraite. Parmi ses promotionnaires de l’armée nationale, le colonel Anne Amadou Babaly, dont Diop Amadou Tijane porte d’ailleurs le nom, mais aussi Yall Abdoulaye, Souedatt, Niang Ibrahima…D’autres parmi ses promotionnaires ont trouvé la mort durant la guerre du Sahara. Au niveau africain, Diop Abou Demba a eu comme promotionnaires de futurs Chefs d’Etat, comme Moussa Traoré du Mali, Aly Seybou et Seyni Kountché du Niger, André Collimba et Jean Bedel Bokassa de Centre Afrique ou encore Mathieu Kerekou du Bénin. 

Diop Amadou Tijane est décrit par ses amis et ses collègues comme un patriote qui aime son pays, d’où son refus de succomber aux sirènes de l’expatriation alors que son back-ground lui offre grandes ouvertes les portes des universités à l’étranger. Ce père de deux enfants, a toujours été écartelé entre son idéalisme politique et son rigorisme scientifique. Du haut de ses 1,80 mètre, «ce grand garçon à l’air toujours jovial est plus présent sur le terrain de la réflexion et du management que sur celui de l’action » selon ses proches. «C’est un ouvrier de l’ordre social qui ne met pas directement la main à la pâte, mais conçoit l’architecture à bâtir» souligne son ami Konté. De là à associer Diop Amadou Tijane à une quelconque action violente, tous les avis sont unanimes. Sow Alioune, son camarade de combat au sein de l’IRA est formel, «Diop Amadou Tijane n’est pas un homme de terrain, et tout comme les membres de notre organisation IRA, notre combat s’est toujours inscrit dans la non-violence et l’action pacifique ».

La thèse des détracteurs



Les détracteurs du mouvement IRA sont nombreux et les plus hargneux sont, paradoxalement, leurs anciens amis qui ont fait défection. Ces derniers considèrent que le mouvement IRA a été récupéré par les Halpulaars flamistes pour d’une part, en faire un subtil tremplin pour leurs candidats à l’émigration et d’autre part, pour en faire une arme de vengeance contre les Maures. Ces derniers sont tenus comme responsables à leurs yeux des épurations ethniques qui ont particulièrement visé leur communauté durant les années de braise. Diop Amadou Tijane est ainsi cité par ses détracteurs comme l’un «des Flamistes, artisans du complot visant à déstabiliser l’Etat mauritanien en préparant les terreaux de la guerre civile sur la base des tensions ethno-communautaires en se servant du mouvement IRA comme cheval de Troie». 

Dr.Saad Ould Louleid, ancien porte-parole du mouvement IRA, a publié plusieurs diatribes sous forme de déballage, révélant ce qu’il considère être «les secrets coupables du mouvement IRA ». Pour prouver le double jeu du mouvement sur le plan international et sur le plan national, il a personnellement accusé Diop Amadou Tijane d’avoir perçu lors de la campagne présidentielle de 2014 un montant de 7 millions d’UM versés par des proches du pouvoir pour soutenir la campagne de Birame Dah Abeid. 

Durant son réquisitoire pendant le procès sur «l’affaire de la Gazra Ould Bouamatou » qui a valu à Diop Amadou Tijane une peine de 15 ans de prison, le Ministère Public accuse ce dernier d’avoir été l’un des planificateurs des troubles ayant conduit à l’attaque contre les policiers, attaque qui s’est soldée par la blessure de plusieurs policiers (dont certains dans un état grave) et l’incendie de leur véhicule.  

Thèse que la défense a balayé d’un coup de toge, estimant que non seulement, les preuves de telles accusations étaient inexistantes mais aussi que la Cour a commis deux fautes de procédure, en violant d’abord l’article 278 du Code des procédures pénales qui interdit l’introduction de tout matériel photo ou audiovisuel en salle d’audience, et ensuite, de n’avoir pas pris les dispositions prévues par la loi sur la torture, en refusant de prendre en compte les plaintes déposées par Diop Amadou Tijane et ses compagnons pour sévices et traitements cruels inhumains dégradants.

Crédit Source : Cheikh Aidara, journaliste via la page Facebook les 13 détenus d’IRA 

​COMMUNIQUE CONJOINT COALLITION LUTTE CONTRE L’ESCLAVAGE AU MALI-IRA


L’an deux mille seize et le 31 Aout s’est tenue au siège de Temedt à Bamako une rencontre entre la coalition de lutte contre l’esclavage au Mali regroupant une centaine d’associations et d’ONG de lutte pour les droits et une délégation de l’IRA conduite par son Président M. Biram Dah Abeid.

Les représentants de la Coalition après avoir écouté le Président de l’IRA qui a développé la situation des droits humains en Mauritanie a tiré les conclusions ci-après :

– Elle demeure sérieusement préoccupée par la situation des Défenseurs des Droits Humains en Mauritanie.

– Elle est particulièrement consternée par l’incarcération de 13 membres de l’IRA qui n’ont rien fait que de défendre suivant la loi de leur pays les victimes de l’esclavage.

La Coalition nationale de lutte contre l’esclavage au Mali réaffirme son soutien à l’IRA dans sa lutte contre l’Esclavage en Mauritanie et demande au Gouvernement mauritanien :

– De libérer sans délai les membres de l’IRA en prison.

– Mettre fin à toutes formes d’exaction, d’intimidations et de menaces contre les défenseurs des droits humains, singulièrement, ceux qui luttent contre l’esclavage.

– Permettre la jouissance totale du droit à la liberté d’association, de réunion, de manifestation, d’opinion et autres droits de l’Homme connexes à toutes les organisations, politiques y compris, conformément aux dispositions constitutionnelles et aux engagements internationaux de la Mauritanie.

Liste des Organisations membres Coalition nationale de lutte contre l’Esclavage au Mali

N° Structure Localité Contact

1 Temedt Bamako 76 39 90 05

2 UFMDD Bamako 76 47 38 87

3 CAFO Bamako 63 78 40 28

4 Confession Religieuse Bamako 76 23 74 85

5 Journal Le Républicain Bamako 76 41 94 08

6 APAFE MUSOW DEMBE Bamako 66 58 47 24

7 Radio Kayira, Bamako 76 03 40 82

8 AMDH Bamako 66 63 32 32

9 RJPRODH Bamako 66 55 08 27

10 CAD/Mali Bamako 66 71 42 85

11 LJDH Bamako 76 02 50 71

12 AJM Bamako 66 78 82 13

13 FECONG Bamako 66 71 26 24

14 Journal Info Matin Bamako 76 43 97 92

15 CNDH Bamako 66 81 90 38

16 FOSC Bamako 66 75 26 24

Bamako le 31 Août 2016

La Coalition Nationale de lutte contre l’Esclavage au Mali