● Note de lecture | Éléments biographiques de l’imam Dicko du Mali par l’écrivain Mallé Ib Soukouna.


Lire, c’est découvrir divers cieux et personnages, et ainsi affiner nos opinions sur un tel ou un tel sujet. Cet ouvrage de notre frère Malle Soukouna, consacré à cette personnalité de la vie publique contemporaine du Mali, est très informatif pour les lecteurs intéressés. Ici il s’agit de l’imam Mahmoud Dicko. L’auteur le présente comme l’une des personnalités les influentes en 2020 au Mali. L’homme reconnaissable par son accoutrement familièrement sahélien est une figure marquante dans l’environnement socio politique et religieux malien. Natif de la localité de Tonka en 1954 dans la région de la célèbre et ancestrale ville de Toumbouctou, il a été un agent plus ou moins influent dans la sphère publique de son pays depuis les débuts des années 1990 avec la chute du général Moussa Traoré. Particulièrement, il est une voix très écoutée dans la communauté musulmane du pays de Modibo Keita. Son parcours scolaire et estudiantin l’avait mené en Mauritanie et en Arabie Saoudite. Il est reconnu comme ayant beaucoup de connexions sociales cordiales avec nombre de groupes sociolinguistiques du peuple malien. Comme l’auteur l’a relevé à propos de ses relations avec la communauté soninké.
Ces dernières années, son aura a beaucoup servi dans l’engagement populaire contre le régime de l’ancien président IBK (feu Ibrahim Boubakar Keita), notamment au sein du mouvement M5 RFP. Actuellement, ses soutiens politiques et partenaires de la société civile forment la CMAS (La Coordination des Mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko). Cette plateforme sociale et politico-religieuse serait en froid avec la junte militaire au pouvoir qui a repoussé récemment l’échéance électorale prévue dans le chronogramme de la transition.
Le livre de monsieur Soukouna donne diverses clés de compréhension sur certains mécanismes sociaux, politiques et religieux du Mali d’hier, d’aujourd’hui en phase de « refondation » et de demain pour assoir un ordre étatique correspondant aux réalités très mouvantes.
Encore un écrit concis avec plein d’enseignements pour un lecteur curieux. À recommander !

Mes fraternelles félicitations renouvelées.

KS pour le BLOG https://ecrit-ose.blog/

● Foncier en Mauritanie : la Fondation Sahel Explique la loi 83-127 portant réforme agraire aux ayants-droits

Madar – La Fondation Sahel, en partenariat avec le projet Voice a organisé samedi 14 octobre une formation au profit des ayants droit sur la loi 83-127 portant réforme agraire en Mauritanie.

« Elle a pour but de doter les victimes de l’esclavage foncier spoliées leurs terre des outils de lutte et d’accès à leurs droits », a indiqué le Président de la Fondation Sahel M. Brahim Bilal Ramdhane. Une conférence a été présentée par Dr Ali Ould Douh qui a expliqué le cadre réglementaire, ainsi que le suivi des litiges immobiliers et les procédures procédurales suivies sur le terrain.

Professeur aux universités de Noaukchott et d’Aioune, Dr. Douh a abordé les problèmes les plus importants posés par les litiges fonciers. Il a exposé les moyens pour les résoudre.

Selon lui le rôle du pouvoir judiciaire et de l’administration dans leur résolution de ces litiges ainsi que la sagesse doivent être mis en avant dans la gestion des conflits avec pour but de d’établir les droits et expliquer les décisions rendues concernant les litiges fonciers.

Pour sa part, le Président de la Fondation Sahel, Brahim Bilal Ramdhane, a cité quelques exemples de litiges fonciers et des dossiers pendants devant la justice et les autorités compétentes.

Il a conseillé aux titulaires de droits la nécessité de les doter d’une culture juridique dans le domaine et de solliciter l’assistance de spécialistes. Il a recommandé notamment le recours à des juristes et avocats afin de régler les problèmes liés aux litiges fonciers, en particulier ceux liés à l’exploitation des terres agricoles.

Destinée aux ayants-droits, cette formation a permis à la Fondation Sahel de leur expliquer la loi et de leur faire comprendre les moyens de la faire appliquer. Il a été notamment question de mieux expliciter les procédures d’obtention des terres cultivables.

● Source en lien https://cridem.org/C_Info.php?article=769175