Adrar Info – Les populations de la wilaya du Guidimagha, délaissées, depuis des décennies, à leur propre compte par les pouvoirs publics, n’en peuvent plus de se laisser tromper et endoctriner par les différents partis au pouvoir, en particulier par le plus récent : INSAF.
L’occasion d’exprimer haut et fort ce mécontentement, leur a été offert , lors des élections, régionales, législatives et municipales 2023.
Toutes les couches sociales dans toutes les moughatas et localités de la wilaya, se sont mobilisées, stimulées par l’intense activité du parti UDP que préside Madame Naha Mint Mouknass. Elles ont décidé de renouveler la classe politique qui sévit depuis plus de 30 ans et qui ne se soucie pas des préoccupations et du vécu des habitants.
Joignant l’acte à la parole, les guidimanko ont élu un charretier, vendeur d’eau comme maire de Daffor, un « Renmé » (enfant) du bled, âgé de moins 24 ans, député de Ould Yengé , et se sont accaparés de la quasi-totalité des autres postes électifs dans la wilaya, sous la houlette du parti UDP réduisant l’Insaf à néant.
Ils entendent ainsi, signifier expressément aux autorités nationales et leur parti Insaf, leur raz-le bol et mécontentement quant à la marginalisation et exclusion dont ils sont victimes.
Comment ces gouvernants et leur bras politique Insaf vont-ils tenir compte et donner suite à ce message, oh combien clair, net et suffisamment parlant?
Senalioune – Le gouvernement mauritanien a coupé l’internet aux téléphones portables, après des manifestations qui sévissent dans le pays depuis deux jours à la suite de l’assassinat d’Oumar Diop dans les locaux de la police de Sebkha.
Les manifestations se sont propagés dans plusieurs villes de Mauritanie dont un jeune a été tué par balles à Boghé au sud du pays.
Le ministre de l’Intérieur avait annoncé auparavant dans une conférence de presse que la situation dans le pays est sous contrôle, ajoutant que les services de sécurité et les autorités militaires disposent de tous les moyens nécessaires pour assurer la sécurité dans toute l’étendue du territoire.
Cridem – La police mauritanienne s’est exprimé, lundi soir, à travers sa page Facebook, sur la mort de Oumar Diop. Un communiqué de la police a botté en touche toute implication et a tenu à préciser qu’Oumar Diop est décédé à l’hôpital national.
La police, dans son communiqué, rappelle que lors d’une patrouille, dimanche soir, à Sebkha, elle remarque une dispute suivie d’une violente bagarre entre quatre individus. L’un d’eux était Oumar Diop.
Pendant que la patrouille se rapprochait de la scène, les trois autres ont pris la fuite et Oumar Diop, qui était sous l’effet de produits et semi-inconscient, selon le communiqué, a été conduit au commissariat de police de Sebkha pour un interrogatoire.
Le communiqué de la police explique vers deux heures du matin, [Oumar Diop] s’est plaint d’essoufflement, ce qui explique qu’il a été emmené immédiatement à l’hôpital national où un médecin de garde l’a consulté et lui a fait une prescription.
Le communiqué ajoute qu’après un court laps de temps, sa santé a commencé à se détériorer, avant de décéder.
D’emblée, je réitère ma position exigeant la reprise du vote du 13 mai 2023 et félicite la totalité des courants de l’opposition – et certains de la majorité – de leur alignement sur la ligne de l’annulation, compte tenu de l’ampleur, sans précédent, de la fraude et des irrégularités. Je les remercie, également, du soutien public et ferme, qu’ils me témoignèrent pendant ma détention. D’un élan commun, ils ont perçu l’étendue de la falsification du verdict des urnes et diagnostiqué l’obstruction brutale à l’attente d’une compétition dans la transparence et la paix. Un tel acharnement constitue une excitation à la « violence libératrice ». En conséquence, notre engagement ne varie contre l’imposition d’un résultat erroné.
Au lendemain du sabotage du scrutin général des 13 et 27 mai 2023 – évènement qui nous vaut une « défaite cuisante » malgré la mobilisation des Mauritaniens en faveur du changement, première étape vers la rupture salutaire – l’heure de l’introspection critique est venue. Par-delà la faillite de la Commission nationale électorale indépendante (Ceni) et en dépit de la distorsion des moyens de campagne au profit du parti-Etat, avatar du Prds et de ses satellites de la mouvance conservatrice, l’opposition, quoique légitime à remplir son rôle de dénonciation, ne peut plus s’exonérer de l’autocritique, si elle entend rehausser et honorer sa mission. Dans la diversité de ses composantes, débarrassée des contingences d’égo, de la discorde par média interposés et des querelles de préséance qui ne cessent d’en miner le parcours, elle ne saurait, à présent, éluder l’impératif d’une refondation sur des bases de confiance, de solidarité, d’innovation et de disponibilité constante et décomplexée à réévaluer son devenir.
L’habitude de la réprobation en paroles, les communiqués de presse, le magistère de la rhétorique audio-visuelle, la paresse consécutive et le réveil saisonnier à l’occasion du suffrage universel consacrent l’échec de méthodes désormais en décalage avec l’ampleur de la tâche. Face à l’essor du tribalisme et devant l’arrogance de l’oligarchie de la prébende, de la prédation et de l’impunité raide, il nous faut observer, ensemble, un moment de réflexion et de remise en cause. Il ne s’agit plus seulement d’un choix de rationalité mais d’un réflexe de survie. Il nous échoit de renouer le lien à la société civile, reconnaître la communauté des blogueurs, convenir de la répartition des tâches, y pourvoir sans relâche, incarner l’espoir, retrouver le chemin de la persuasion et, enfin répugner à nous rabattre, toujours, sur les facilités oratoires de l’imprécation dont la suite en actes se perd – souvent inaudible – dans la tuyauterie de l’instantané et du virtuel.
A défaut de l’élan vigoureux pour se réunir et alimenter la certitude que nous sommes dignes de vaincre par le nombre, voire de restaurer les équilibres fondamentaux de la Mauritanie, notre errance se poursuivrait ; l’un après l’autre, à force de privations et de lassitude, de faim et de faiblesse, nous deviendrions les acteurs d’un pathétique théâtre de marionnettes dont la gent militaire et ses relais marchands ne se lasseraient de rire.
Notre désunion les engraisse, prolonge leur ardeur à garder le pouvoir et, ainsi, amplifie la béance entre le peuple et nous, son avant-garde lucide. Or, le génie mauritanien recèle d’immenses ressources de résistance, de créativité et d’optimisme. J’invite mes compatriotes à revisiter et investir tant d’atouts féconds, plutôt à se les réapproprier, se rassembler et retrouver la voie de la réussite par le mérite qui est l’attestation même de l’égalité si chère aux justes.
Aussi, après « l’insuccès dans les urnes » et avant le cumul de ses vicissitudes potentielles, j’invite, mes compatriotes, à soutenir le projet des Assises de la refondation de la République islamique de Mauritanie, auquel je convie les volontés dont la dignité et la détermination subsistent et prospèrent, encore, à l’abri de la majorité alimentaire, vivier de la médiocratie et point de chute des chefferies fin de race. Je m’engage à mener le travail d’explication, auprès des partis, des associations, des corporations de métiers et des élus qui partagent le devoir d’abroger la résignation et, aspirent, autant, à éradiquer la vanité d’attendre une délivrance venue des cieux.
En toute humilité et disponibilité, je présente l’initiative à mon camp, celui, bien compris, des patriotes émancipés de l’ethnicité, réfractaires à l’Etat-boutique et résolus à exister et mourir, sans jamais courber l’échine ni sacrifier au fait accompli.
Biram Dah Abeid, député et candidat à l’élection présidentielle 2024 Mauritanie / Nouakchott, 30 mai 2023
Le second tour de l’élection législative pour le siège de la zone Europe vient de s’achever, à 19h, ce samedi 27 mai 2023.
Avant tout, j’adresse mes sinceres remerciements à la diaspora mauritanienne en Europe, venue massivement aux urnes le 13 et le 27 mai 2023.
En ma qualité de candidat de l’Opposition unifiée, je reconnais ma défaite et félicite mon adversaire, du parti Insaf, Monsieur Issa Manséga Diawara, auquel je souhaite plein succès dans son nouveau mandat. Je lui suggère de se rapprocher des communautés de la diaspora, qui résident hors de France, afin de faciliter leur enrôlement à l’état-civil, source de bien des contrariétés pour beaucoup d’entre eux. Je lui demande, surtout, de ne pas s’associer à la présidence du Parlement, par le Général Mohamed Ould Meguet. Au nom de la lutte, des Mauritaniens, contre l’impunité, nous devrions garder un minimum de décence, en dépit des nos désaccords structurels. Aux électeurs qui m’ont accordé leurs suffrages et mené campagne à nos côtés, j’adresse mes plus vifs remerciements. Ma gratitude infinie va aux camarades de l’Ajd-Mr, de l’App, du Frud, de Tawassoul, de l’Ufp, ainsi qu’aux républicains de l’And et de l’Udp, sans oublier les votants apolitiques. Il convient, enfin, de souligner la prestation plus qu’honorable de la Céni à Paris, malgré le désaveu de l’institution, au niveau national.
La bataille des idées et de la persuasion se poursuivra jusqu’à l’élection présidentielle de 2024 et bien au-delà ; sur le chemin de l’égalité, de l’abolition des privilèges tribaux et de l’abrogation de la loi d’amnistie de 1993, il nous revient de rehausser le niveau de la mobilisation. En perspective de l’échéance, il nous appartient de mieux raffermir les rangs de l’opposition, afin d’améliorer le taux d’inscription sur les listes électorales. Nous devons exiger l’ouverture de nouveaux centres de vote à l’intérieur de l’espace européen. De même, nous incombe-t-il d’imaginer une réponse vigoureuse, à l’inégalité de moyens, face au camp de l’Etat et du bloc conservateur. La victoire de l’adversaire n’a été que le fruit de sa supériorité financière.
Courage à tous, une autre Mauritanie nous appelle à l’engagement ! Sachons agir, à la hauteur du défi !
● Leader abolitionniste, président d’IRA-Mauritanie (Initiative pour la Résurgence Abolitionniste fondée en 2008).
● Humaniste et universaliste dans les idées défendues
● Emprisonné plusieurs fois injustement à cause de son vaillant engagement anti-esclavagiste et droit-de-lhommiste.
● Prix Onusien 2013 pour son engagement droit-de-lhommiste pacifique en Mauritanie.
● Son parti politique RAG (Refondation pour une Action Globale) privé de reconnaissance depuis une décennie par le régime politique au pouvoir.
● Candidat aux élections présidentielles de 2014 et 2019 (arrivé 2ème à chaque fois) face aux représentants du système militaro-politique en Mauritanie depuis juillet 1978.
● Candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024.
● Député national élu (en étant en prison) en 2018 et réélu ce 13 mai 2023.
● Il est récipiendaire de plusieurs autres distinctions à travers le monde pour son courage et son engagement droit-de-lhommiste.
● Arrêté ce mercredi 24 mai 2023 par les autorités mauritaniennes alors qu’il bénéficie d’une immunité comme parlementaire du peuple. Il venait de dénoncer la fraude électorale du 13 mai et indexait le régime politique en place qui étouffe les aspirations légitimes du peuple. Une situation oppressive qui pourrait pousser le peuple libre à utiliser d’autres méthodes pour se libérer.
● Relâché dans la nuit du jeudi 25/05 au vendredi 26/05/2023.
Rimsport – « Au-delà des polémiques et des contestations contre les arbitres (…) C’est surtout la dimension symbolique du fair-play qui devait être préservée ( …) »
Dans une interview exclusive accordée à RimSport.net, M.Moussa Ould Khaïry, président de FC Tevragh Zeïna dénonce la partialité des arbitres lors des chocs face au FC Nouadhibou et remet en cause le choix de Medjiba au sein du département arbitrage. Dans la foulée, Moussa Ould Khaïry précise qu’Ahmed Ould Yahya et lui ne sont pas des « ennemis » mais sont « opposés dans les idées ».
Prônant une révision des règles régissant l’élection du président de la FFRIM, l’ex vice président de la fédération recommande enfin aux sélectionneurs nationaux de prêter attention aux joueurs locaux.
• RimSport.net : La prestation du quatuor féminin lors du classico ayant opposé FC Tevragh Zeïna au FC Nouadhibou a soulevé une vive polémique qui a enflé suite au quart de finale de la Coupe du président. Au FC Tevragh Zeïna, on continue de ruminer une grosse colère contre non seulement le quatuor mais aussi contre l’arbitre international Dahane Beïda en jugeant partiale leur prestation. Au delà de la défaite amère face à votre grand rival, que reprochez-vous aux officiels de ces deux rencontres ?
Moussa Khairy : Je remercie votre site pour les efforts qu’il fournit pour renseigner, informer et accompagner le développement du sport sur le plan national et particulièrement le football. Pour revenir à votre question, en vingt ans de Présidence de clubs, je n’ai jamais parlé publiquement de l’arbitrage, considérant qu’il est facile de taper sur les arbitres pour une équipe perdante. Je pesais toujours le pour et le contre parce qu’en définitive l’arbitre est une personne et peut commettre des erreurs. Seulement cette fois-ci le vase a réellement débordé et c’est trop. J’estime que la gestion arbitrale de notre rencontre avec le FC Nouadhibou a été catastrophique.
Voyez-vous, s’il s’agissait d’une faute ou deux, on serait peut-être dans le doute au bénéfice des arbitres. Malheureusement pour les arbitres (un quatuor féminin), il s’agit de quatre fautes, dont deux à l’origine des deux buts de FC Nouadhibou. Une faute au départ sur notre latéral gauche, Demba Traoré, qu’elles ont omis de siffler. Plus loin, une faute imaginaire, presque dans notre surface de réparation et transformée en but par FC Nouadhiboun. Le deuxième forfait commis, un hors-jeu clair et net. Tous les spectateurs présents ce jour là vous le diront. Un but honteux accordé à FC Nouadhibou. Les faits sont têtus. In- fine, deux penaltys non sifflés en notre faveur. Ce ne sont pas des allégations, ce sont des faits réels. Les vidéos sont disponibles et à votre disposition.
Au-delà des polémiques et des contestations contre les arbitres, on doit se dire la vérité. Il ne s’agit pas du résultat d’un match, même si en vérité, FC Nouadhibou n’avait pas besoin de ça pour finir en tête du championnat. Elle allait l’être de toute façon, vu l’avantage en termes de points engrangés au cours du marathon saisonnier. C’est surtout la dimension symbolique du fair-play qui devait être préservée. Il s’agit du labeur de tout un groupe, entraîneurs, joueurs et dirigeants qui se battent et se défoncent, financent beaucoup d’argent, pour compétir. C’est ça qui a été balayé par des fautes graves d’arbitrage.
Pourtant, il ne s’agit que d’un jeu et cela devait rester un jeu à ne pas pervertir. Dévoyer tout ça pour l’intérêt d’une équipe, de la part d’arbitres censés être au service du sport, c’est décevant. Je ne suis pas le dernier venu et je sais comment fonctionne l’arbitrage sur le plan continental et local.
Tout ça pour vous dire que je suis très gêné qu’il s’agisse ici d’un quatuor féminin. Cependant, je dénonce avec la dernière énergie ce genre de fautes graves qui ont une incidence directe sur les résultats que nos jeunes sont en droit d’attendre après tant d’efforts, de travail et de préparation. Seul le mérite devrait prévaloir. La triche et le détournement des résultats sont des actes frustrants, surtout pour des jeunes qui ont travaillé dur. Nous sommes censés leur inculquer les valeurs d’honnêteté, d’abnégation, de don de soi et la récompense à la sortie. C’est justement le rôle de tout arbitre de veiller au strict respect des règlements qui régissent le football. Il y va de leur honneur et de leur réputation, car l’histoire est en fin de compte le Grand Arbitre. C’est elle qui sépare les bonnes graines de l’ivraie.
Chassez le naturel !
Décidément quand vous jouez contre FC Nouadhibou vous jouez contre les arbitres aussi. La preuve que l’on nous refait le même coup de la semaine passée cette fois en quart de finale de la coupe nationale avec un penalty flagrant refusé par un soit disant arbitre international ! Et, comme le dit si bien un adage bien de chez nous que » Quand le cri vient de la montagne où faut-il fuir « ?
J’appelle les présidents des clubs à se mobiliser massivement contre ce genre de pratiques avec lesquelles il ne sert à rien de continuer à compétir.
• Pensez-vous que les arbitres sont « instruits » contre FC Tevragh Zeina ?
Je n’irai pas jusqu’à là. Toutefois, par rapport à ce match les faits sont clairs et nets pour tout le monde. J’ajoute que les contestations de l’arbitrage sont monnaie courante pour toutes les équipes quand il s’agit d’un match contre F C Nouadhibou. A partir de là vous pouvez vous faire votre propre idée ?
Depuis l’arrivée à la tête du département arbitrage de Rachid Medjiba, certains arbitres sont sans cesse mis à la touche par ledit département sans que des faits quelconques leur soient reprochés. Les protestations ne cessent de pleuvoir contre le premier responsable pour sa gestion laxiste voire douteuse. Qu’est ce que cela vous inspire ? Comment évaluez-vous la gestion actuelle des arbitres?
Parlons-en. Monsieur Rachid Medjiba est un ancien arbitre algérien dont la carrière n’est pas des plus reluisantes et j’ai du mal à comprendre comme beaucoup de responsables à comprendre que l’on l’appelle pour superviser l’arbitrage dans notre pays. Déjà pour moi, Il s’agit d’un manque de respect pour les grands noms de l’arbitrage dans notre qui sont légion et qui ont fait leurs preuves. On citer Idrissa Sarr, Lemghaivri, Moussa Seck, Sow, Abeidi, Mountaga, Lemghambodj et bien d’autres. Pourquoi ne pas faire appel à eux au lieu d’un étranger déconnecté des réalités de notre pays et objet de suspicion. BIZARRE… C’est tout simplement incompréhensible surtout que depuis sa désignation à la tête de cette commission les contestations n’ont jamais cessé. Je considère que c’est du mépris qui s’ajoute à l’ignorance totale de la Fédération pour les compétences nationales dans d’autres domaines.
• Selon vous, les règlements régissant l’élection du président de la FFRIM doivent-ils être maintenus ou révisés ?
Ecoutez, il s’agit d’une question pertinente et intéressante. Dites-moi est ce que quelqu’un était capable de se présenter pour la présidence de la Fédération Mauritanienne de Football. Je vous dirais sans détour NON. Pourquoi? C’est tout simple parce que le président actuel de la fédération, lors de la fameuse réunion de la honte des présidents de ligues régionales à Kiffa a fait signer un papier leur interdisant de mandater tout autre candidat que lui. Alors vous comprenez certainement mieux pourquoi personne ne s’est présenté contre lui. Dans tous les pays du monde, les élections sont ouvertes à tous les citoyens et même les présidentielles. C’est vous dire que l’alternance permet d’éviter l’usure du pouvoir et c’est le cas de la fédération actuelle.
Pour revenir à votre question, les textes régissant l’élection du Président de la Fédération Mauritanienne de Football doivent être révisés parce qu’ils sont cadenacés et ne permettent d’élections démocratiques. Les voix des clubs de deuxième division et même de troisième division doivent leur être restitués parce que ce sont des acteurs du football et ne doivent pas être mis à l’écart de la gestion du football. Ce sont là des vérités que certains ne veulent pas entendre… mais la santé du football dans notre pays en dépend ainsi qu’une alternance saine.
En décembre dernier, dix clubs de Super D1 sur les quatorze avaient désapprouvé la décision de la Ligue nationale d’arrêter unilatéralement le championnat. Écœurés depuis un certain temps, les clubs avaient exprimé leur raz le bol dans une correspondance adressée au président de la FFRIM en se plaignant de la manière dont le championnat de la Super D1 est géré actuellement. Que leur reprochez-vous ? Quelles propositions formulez-vous ?
Vous savez ce sont les clubs qui disputent le championnat pour faire évoluer notre football. Notre protestation devant la décision de la ligue nationale était une manière de montrer à la fédération que le football ne peut pas exister sans les clubs. Nous avons protesté contre les décisions unilatérales qui nous engagent et qui sont prises sans nous. Ce collectif de dix clubs de la Super DI n’a pas accepté qu’un calendrier lui soit imposé. Ce que nous voulons c’est être associés aux décisions qui nous concernent.
• Vous avez été vu récemment en compagnie du Président de la Fédération Mauritanienne de Football ,lors de la finale du Beach soccer. Cette apparition a suscité beaucoup de débats sur votre opposition notamment sur les réseaux sociaux. Quel est votre commentaire ?
Tout d’abord, je tiens à remettre les faits dans leur réalité par rapport à ma présence. Comme acteur du football, j’ai été invité par les organisateurs de cette finale et comme d’habitude j’ai accepté parce que j’aime le sport. Il se trouve que le Président de la Fédération Mauritanienne de Football était lui aussi présent et nous nous sommes assis côte à côte et nous avons échangé. Je tiens ici à préciser qu’Ahmed Ould Yahya et moi ne sommes pas des ennemis. Nous avons d’ailleurs beaucoup de liens qui nous lient en dehors du football et nous nous entendons bien. Cependant, nous sommes opposés dans les idées parce que j’ai ma propre vision de la gestion du football et cela rien ne peut le changer. J’espère avoir été clair parce que je continuerai à défendre mes idées pour le bien de notre football.
• Comment jugez-vous l’apport des joueurs expatriés au sein des Mourabitounes ? Doit-on mettre en place un quota ?
Très sincèrement, je dirais que l’apport des joueurs expatriés pour les équipes nationales est important. C’est vrai qu’ils constituent une valeur ajoutée pour ceux parmi eux qui évoluent dans des championnats de valeur et qui ont des temps de jeu. Ce n’est malheureusement le cas pour tous ceux qui sont appelés dans nos équipes nationales. Donc je reviendrai pour dire qu’il est important mais il ne doit fait au détriment des joueurs locaux. Ce sont ces derniers qui constituent les valeurs sûres pour notre football et ils doivent avoir plus d’attention. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il faut instaurer des quotas mais les sélectionneurs doivent prêter plus attention aux joueurs locaux en supervisant les matchs de championnats parce que les villégiatures en Europe ne ramènent souvent que des joueurs de seconde zone.
Le leader antiesclavagiste et député réélu lors des consultations du 13 mai 2023, Birame Dah Abeid, a été libéré tard dans la nuit du jeudi 25 mai, après deux jours de détention.
Homme politique le plus persécuté ces dernières années, le leader antiesclavagiste et deuxième personnalité politique de la Mauritanie après les présidentielles de 2014 et de 2019, Birame Dah Abeid, vient de gouter aux geôles de Ghazouani, avant d’être libéré.
Arrêté le 24 mai, au lendemain d’une conférence de presse au cours de laquelle il avait déclaré les élections locales et législatives du 13 mai 2023 de nulles et non avenus, à l’instar des partis de l’opposition et de la majorité, il a été libéré après deux jours d’arrêt à la Direction de la Sûreté, puis au Commissariat anti-terroriste.
Il avait déclaré lors de la conférence de presse animée le 23 mai que « si les résultats des élections devaient être maintenues, les Mauritaniens libres ont le droit de porter les armes ». Ces propos d’abord déformés par certaines officines, lui auraient valu son interpellation le lendemain.
Conduit à la Direction de la Sûreté Nationale où il passera deux jours, ses partisans venus protester contre son arrestation seront sévèrement réprimés. Plusieurs blessés dont certains graves ont été recensés dans leurs rangs, sans compter une vingtaine d’arrestations. Son épouse et d’autres militantes dont une député nouvellement élue, ont été larguées hors de Nouakchott.
La même soirée, information lui sera donnée qu’il est désormais en état d’arrestation, alors qu’au début, il s’agissait d’une simple convocation. Son épouse et son avocat se virent refuser le droit de visite. S’en suivit, son transfert vers le commissariat anti-terroriste, ce qui signifiait, selon certains observateurs, son éventuel inculpation pour terrorisme, donc une détention spéciale et un régime spécial qui devaient le priver de ses principaux droits. L’affaire se dirigeait vers un scénario catastrophe.
Ses avocats constitués, dont le bâtonnier Cheikh Ould Hinidi, évoqueront dans un communiqué largement diffusé, l’illégalité de sa détention, et la violation de son immunité parlementaire.
L’après-midi, au cours du meeting populaire organisé à Nouakchott, les partis de l’opposition exigèrent sa libération sans condition. Dans la foule, des centaines de photos géantes à son effigie étaient brandies par les militants, au milieu de cris stridents « nous sommes tous Birame ».
Accueilli chez lui tard dans la nuit par des dizaines de partisans qui l’avaient accompagné après sa libération, Birame Dah Abeid a déclaré que ses propos étaient un cri d’alerte face à l’obstruction totale de tout espoir d’une alternance pacifique par les urnes. Il donnera l’exemple du coup d’état manqué de 2003 contre Ould Taya après les élections truquées où il n’avait laissé à Ould Daddah et à Messaoud Ould Boulkheir que 3% chacun, soulignant que c’est ce coup d’état avorté qui conduira à la fin de son règne deux années plus tard, en 2005.
Et de réitérer que si Ould Ghazouani persiste dans cette volonté de poursuivre son règne par des hold-up électoraux, d’autres Mauritaniens libres et dignes (parmi les forces armées et de sécurité) peuvent également prendre les armes pour le renverser.
Après le pouvoir de Mohamed Abdel Aziz où il avait gouté ses geôles à plusieurs reprises, Birame Dah Abeid vient de gouter à ceux de son successeur Ould Ghazouani. Est-ce le premier d’une longue série ?
Une conférence de presse est prévue vendredi 26 mai 2023 au siège de l’Alliance Populaire Progressiste (APP), du président Messaoud Boulkheïr.
Nous, pool d’avocats engagés à soutenir le Président du mouvement IRA-Mauritanie et Député à l’Assemblée nationale mauritanienne, élu en date du 13 Mai 2023, Monsieur Biram Dah ABEID qui a été arrêté arbitrairement dans la matinée du mercredi 24 Mai 2023, proclamons : – que l’arrestation du député BIRAM DAH ABEID à son domicile dans la matinée du mercredi 24 Mai, est illégale et viole l’article 50 de la constitution qui stipule : « Aucun membre du Parlement ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l’occasion des opinions ou des votes émis par lui dans l’exercice de ses fonctions ». Le même article ajouté que : « Aucun membre du Parlement, ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou correctionnelle qu’avec l’autorisation de l’Assemblée dont il fait partie. » Le député BIRAM DAH ABEID a le plein droit, en tant que simple citoyen, d’exprimer son point de vue en vertu de l’article 10 de la constitution qui fait obligation à l’Etat de garantir la liberté d’expression. De surcroît, il est de son devoir, en tant qu’homme politique et député à l’Assemblée nationale, de s’acquitter de ses obligations et responsabilités par les conseils et mises en garde des autorités politiques et exécutives sur ce qu’il croit servir au mieux l’intérêt national conformément à l’article 11 de la constitution. – Vu l’alinéa 2 de l’article 13 de la constitution qui stipule que : « Nul ne peut être poursuivi, arrêté, détenu ou puni que dans les cas déterminés par la loi et selon les formes qu’elle prescrit ». – Vu l’article 50 de la constitution, loi suprême de la Mauritanie qui précise que : « Aucun membre du Parlement ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l’occasion des opinions émis par lui ». – Pour toutes ces considérations précédemment citées, nous estimons que l’arrestation d’un député et homme politique sans support légal, est indigne d’un État de droit comme l’est notre chère patrie et qu’elle constitue une grave erreur qu’il faille rectifier au plus vite. Nous exigeons la libération immédiate du député BIRAM DAH ABEID par respect de la constitution et des lois de la République Islamique de Mauritanie.
Nouakchott, le 25 Mai 2023
– Bâtonnier, Maitre Cheikh Ould Hendy – Maitre Zayed El Mouslimine Ould Melainine – Maitre Ahmed Ould Ely
En Mauritanie après la fraude électorale du 13 mai 2023, les arrestations commencent. Ce mercredi 24 mai 2023, le leader politique, l’honorable député Biram Dah Abeid a été arrêté et conduit à une destination inconnue par la police des autorités de Nouakchott. Au sortir du premier tour des élections générales (municipales, régionales et législatives) marquées par de gros manquements en terme de transparence – déjà en amont-, plusieurs voix du paysage politique ont dénoncé avec vigueur. C’était le cas du côté du pôle de l’alternance porté par le leader abolitionniste M. Biram Dah Abeid (réélu député national) lors d’un point de presse tenu mardi 23 mai 2023 à Nouakchott. À l’occasion il a indexé vigoureusement les pratiques et comportements des autorités étatiques lors du scrutin. Ces derniers temps post premier tour, un informaticien de la Ceni (vassalisée aux services du ministère de l’intérieur) avait été mis à l’écart pour manipulations et fraudes dans les données de résultats en ligne. L’honorable député Biram Dah Abeid a tiré la sonnette d’alarme dans son intervention à l’endroit du système de gouvernance injuste, sur l’étouffement grave que subit le peuple. Et ce dernier acculé sans perspectives d’ouverture démocratique peut être amené à utiliser d’autres méthodes pour se libérer. Son arrestation ce jour est une énième provocation d’un pouvoir politique en panne de lucidité dans sa gouvernance tribale et discriminatoire.
● Nous dénonçons cette arrestation et prenons à témoin l’opinion publique nationale et internationale sur son cas.
● Nous appelons à une forte mobilisation des forces politiques progressistes de la diaspora mauritanienne en Europe, pour faire barrage au représentant du système, le candidat Insaf qui sera face à notre candidat Dr Ba Boubou lors du second tour attendu ce samedi 27 mai.
Il est l’heure plus que jamais de renvoyer le suppôt aphone d’un régime oppresseur, militaro-tribal et féodalo-affairiste qui ne mérite aucunement notre confiance par les urnes.
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