Épidémies, politique et conflits : les annulations du hadj au cours des siècles

Pour la première fois depuis la fondation de l’Arabie saoudite, le grand pèlerinage pourrait ne pas avoir lieu cette année en raison de l’épidémie de coronavirus, mais 2020 ne ferait que rejoindre la longue liste des annulations de cet événement annuel

Des fidèles musulmans font le tour de la Kaaba dans la Grande mosquée de La Mecque, le site le plus saint de l’islam, le 13 mars 2020 (AFP) Par Mustafa Abu Sneineh

Mardi dernier, l’Arabie saoudite a préparé le terrain en vue de l’annulation du hadj de cette année, appelant les pèlerins à reporter leurs préparatifs et réservations en raison des craintes liées à la pandémie de coronavirus. Environ deux millions de personnes visitent La Mecque pour effectuer le pèlerinage annuel, qui devait commencer cette année en juillet, mais ces plans sont dorénavant incertains dans la mesure où le royaume a enregistré 2 752 cas de coronavirus et 38 décès. À l’instar de nombreux pays, l’Arabie saoudite a imposé un confinement et un couvre-feu pour tenter d’endiguer l’épidémie, et l’entrée dans les villes saintes de La Mecque et de Médine a été sévèrement restreinte. Riyad a déjà suspendu le petit pèlerinage, la oumra.

Muhammad Salih ben Taher Banten, ministre du Hadj et de la Oumra, a déclaré sur une chaîne de télévision saoudienne que les musulmans – qui doivent effectuer le hadj au moins une fois dans leur vie – devraient « attendre avant de s’engager ». « Nous avons demandé à nos frères musulmans du monde entier d’attendre avant de s’engager jusqu’à ce que la situation s’éclaircisse », a-t-il déclaré. « Dans les circonstances actuelles, alors que nous parlons d’une pandémie mondiale, dont nous avons demandé à Dieu de nous sauver, le royaume tient à protéger la santé des musulmans et des citoyens », a-t-il ajouté. Banten a indiqué que le ministère saoudien du Hadj et de la Oumra avait remboursé les frais de visas pour ce pèlerinage aux agences de voyage après la suspension des visites à La Mecque fin février. Bien que le hadj ait été annulé à plusieurs reprises au cours des siècles, depuis la fondation du royaume d’Arabie saoudite en 1932, il n’a jamais connu d’annulation, pas même pendant la pandémie de grippe espagnole de 1917-1918, qui a tué des millions de personnes à travers le monde. Mais si l’Arabie saoudite annule le hadj 2020, la décision s’ajoutera à une liste de près de 40 annulations dramatiques depuis la première en 629.

Middle East Eye jette un œil à quelques-unes des plus frappantes de l’histoire :

865 : Massacre sur le mont Arafat Au cours de son conflit avec le califat abbasside basé à Bagdad, Ismail ben Yousef, connu sous le nom d’al-Safak, lance en 865 une attaque sur le mont Arafat, qui surplombe La Mecque, y massacrant les pèlerins. Ce raid contraint à annuler le hadj.

930 : Attaque des Qarmates

En 930, Abu Taher al-Janabi, le chef de la secte hétérodoxe des Qarmates, basée à Bahreïn, lance une attaque contre La Mecque. Selon les récits historiques, les Qarmates tuent 30 000 pèlerins dans la ville sainte et jettent leurs corps dans le puits sacré de Zamzam. Ils pillent également la Grande mosquée et volent la Pierre noire de la Kaaba, l’emmenant sur l’île de Bahreïn. Le hadj est ensuite suspendu pendant une décennie jusqu’à ce que la Pierre noire soit rendue à La Mecque. Les Qarmates étaient une secte chiite ismaélienne qui croyait en une société égalitaire et considérait le pèlerinage comme un rituel païen.

983 : Califats abbassides et fatimides

La politique, elle aussi, a perturbé le hadj. En 983, les différends politiques entre les dirigeants de deux califats – les Abbassides d’Irak et de Syrie et les Fatimides d’Égypte – font obstacle aux musulmans se rendant à La Mecque pour le pèlerinage. Il faudra attendre huit ans avant que le hadj ne reprenne, en 991.

1831 : Épidémie Les conflits et les massacres ne sont pas les seules raisons ayant conduit à l’annulation du hadj. Une épidémie venue d’Inde frappe La Mecque en 1831 et tue les trois quarts des pèlerins, qui avaient enduré des semaines de voyage à travers des terres dangereuses et stériles pour effectuer le hadj.

1837-1858 : Choléra

En l’espace de près de vingt ans, le hadj est suspendu à trois reprises, empêchant les pèlerins de se rendre à La Mecque sept années durant. D’abord en 1837, lorsqu’une autre épidémie frappe la ville sainte, suspendant le pèlerinage jusqu’en 1840. Puis, en 1846, un épisode de choléra frappe La Mecque, tuant plus de 15 000 personnes et tourmentant ses habitants jusqu’en 1850. Les foyers épidémiques reprennent en 1865 et 1883. En 1858, une autre pandémie mondiale de choléra s’abat sur la ville, incitant les pèlerins égyptiens à s’enfuir en masse vers les côtes égyptiennes de la mer Rouge, où ils sont maintenus en quarantaine.

Traduit de l’anglais (original) par VECTranslation.

©️ Crédit source: https://www.middleeasteye.net/fr/en-bref/epidemies-politique-et-conflits-les-annulations-du-hadj-au-cours-des-siecles

Mauritanie  – Covid-19 : le député Biram Dah Abeid tire la sonnette d’alarme

Senalioune – On sait désormais pourquoi l’annulation illico-presto par la chaine télévision Elwataniye qui avait sollicité avec insistance l’intervention du député Biram Dah Abeid le jeudi 02 avril 2020 sur les questions brulantes de l’heure. Les journalistes disent avoir subi de fortes pressions de milieux influents du système raciste et esclavagiste qui gouvernent le pays pour annuler l’émission comme le fut avec la chaine Chinguity TV récemment. La gestion chaotique de cette crise mondiale sanitaire qui s’est soldée par un cas de décès COVID 19. La défunte n’a pas eu accès aux soins ni avoir subie les tests du dépistage avait stupéfait l’opinion. Elle n’a été dépistée qu’après son décès, donc, médecin après la mort. Dès le début de cette pandémie, le ministre de la santé nous disait des choses incohérentes, la prise en charge de personnes confinaient du vol air France le 16 mars, n’était pas au top. Le vieil homme de 74 ans avait dit clairement qu’il n’a subi aucun test COVID-19. Le cas de la ville Kaédi, le ministre avait défendu que l’individu a été appréhendé par les forces de l’ordre à la frontière sénégalaise alors que ce n’était pas vrai. En bref, le gouvernement Mauritanien tente de camoufler ses graves insuffisances. Message du député à la population « Moi Biram Dah Abeid, je vous salue à partir de Bruxelles, je suis ici confiné comme tous les Belges à cause de cette pandémie, mais, je vous rassure que ma santé est bonne. Le médecin m’a déjà libéré depuis le 18 mars, depuis lors, il n’y a pas d’avion. Je compatis avec les mauritaniens, surtout les Kaédiens, je ressens ce qu’ils ressentent, les jours ne sont pas actuellement faciles, il y a la maladie qui pointe à l’horizon, qui menace, mais aussi la mauvaise gestion des autorités n’a pas facilité les choses. Je compatis avec tous ces foyers dont les chefs qu’ils soient des pères ou des mères, vivaient et faisaient vivre leurs enfants au jour le jour à travers leur travail quotidien. J’imagine la détresse dans la quelle se trouve ces foyers qui n’ont plus de quoi à nourrir leurs enfants. C’est dommage que les autorités Mauritaniennes n’ont pas pris en compte la note d’alerte que nous avons fait, nous IRA dès les premiers jours. Parce-que tous les pays du monde ont confiné leur population mais en contre partie ils ont donné la nourriture sur le compte de l’état, sur les dépenses de l’état. La Mauritanie a bien les moyens de le faire et des ressources pour sa population. Malheureusement ce n’est pas le cas et sa plonge les citoyens dans des difficultés imprévisibles………… »

🔹️Le lien audio du président BDA : https://youtu.be/6o_wkPxqV_U

©️ Crédit source: reprise via www.cridem.org

À Lany au Mali, ce coronavirus féodal et esclavagiste soninké dans ses actes criminels (en images)



Images reçues du terrain tard dans la nuit du 6/4/2020

Dans la journée du dimanche 5 avril 2020, un groupe de plusieurs jeunes venus de 3 villages (lany modi, lany tounka et lany takhoutala), a attaqué les membres de la communauté GANBANAAXU du village.

Du terrain de foot jusqu’à dans certaines maisons, un déchaînement d’une violence inouïe a visé systématiquement des personnes identifiées comme étant membres du mouvement anti-esclavagiste et anti-féodal dans le village. Un véritable guet-apens haineux et criminel causant plusieurs blessés graves et mise à feu dans des demeures. Gourdins et armes blanches, tout a servi pour sévir contre des paisibles gens (femmes, vieux et jeunes) dont leur seul tort, c’est d’avoir osé dire « Nous ne sommes pas esclaves ». Une honteuse bizarrerie sur les terres africaines aujourd’hui au 21ème siècle entre Noirs d’un même groupe sociolinguistique. Quand l’actualité mondiale est marquée par la menace de la pandémie Covid-19 , certains milieux soninkés ratés de l’Histoire contemporaine se trouvent comme priorité existentielle, la défense des coutumes moyenâgeuses qui discriminent, humilient et agressent. Triste RÉALITÉ !

On se demande s’il est nécessaire encore de pointer le laxisme ahurissant et les complicités évidentes de pouvoirs publics au Mali face aux extrémistes féodalo- esclavagistes soninkés dans certaines localités. Depuis 3 ans au Mali, le régime coutumier soninké basé sur la hiérarchisation sociale s’est muté par endroits, en ordre agressif d’une violence inédite à l’encontre de personnes qui refusent les humiliations sociales de l’esclavage statutaire.

©️ Sources recueillies : Ganbanaaxu Mali

🔹️Par KS pour le BLOG

Vaccin Covid-19 : Pour une Afrique ni victimaire ni complotiste mais alerte!

Depuis l’avènement de la pandémie du Covid-19, le continent africain, le moins atteint à l’heure actuelle, est scruté par le reste du monde et plus particulièrement par l’Europe et la France.

Ce regard souvent teinté de condescendance, de misérabilisme et surtout de mépris fait ressurgir des discours d’un autre âge, porté par des hommes de science sans aucune gêne.
Telle a été l’œuvre du Pr Jean Paul Mira qui tranquillement, se fondant sur une vérité -la défaillance des systèmes de santé en Afrique- proposa sans sourciller et de façon abjecte, que des essais cliniques y soient menés comme cela se faisait pour le sida avec les prostitués vulnérables et pauvres.
Cette proposition honteuse ne traduit ni la générosité désintéressée de l’Occident et encore moins un besoin primaire de l’Afrique, au moins actuellement, vu le nombre de cas enregistrés sur le Continent.
Cette fausse bienveillance réveille dans nos souvenirs une autre réalité. Celle de l’abondance d’une littérature raciste (allant du 17ème au milieu 19ème siècle) sous couvert d’une onction scientifique, celle de la stérilisation des femmes (à leur insu) en Asie et en Afrique par le truchement de Fondations, celle des essais d’antiviraux au Nigeria ou enfin le scandale des cobayes de Big Pharma.

L’ensemble de ces éléments historiques factuels, nous imposent au moins d’être vigilant et au mieux d’être sur la défensive.
Oui il nous faut une réelle vigilance citoyenne tout en ne tombant pas sur des raccourcis faciles et simplistes.
Les propos scandaleux de ces chercheurs conjugués avec l’histoire des scandales des essais cliniques sauvages font le lit des conspirationnistes de tous bords.
Car à l’heure actuel, il n’existe aucun essais clinique sur le Continent africain et encore moins un essai de vaccin.
Les différents essais cliniques existants se font en Occident pour le moment.
Il y a plus de 8 protocoles d’essais dans des pays d’Europe, aux Etats-Unis et en Asie -là ou il y a le plus de victimes- et aucun sur le continent africain.

Cela dit, on se doit d’être vigilant en n’acceptant sur notre continent que des protocoles déjà entérinés en Occident et validés par nos propres scientifiques.
Mieux, notre exigence post-Covid-19 doit se tourner vers nos dirigeants qui doivent encore une fois investir, dans l’éducation, la recherche scientifique et la santé.

Diallo Saidou dit Thierno

Ainsi nous n’attendrons plus la générosité de l’Occident pour nous soigner.

©️ Crédit source: https://kassataya.com/2020/04/05/vaccin-covid-19-pour-une-afrique-ni-victimaire-ni-complotiste-mais-alerte/

Mauritanie : La coronacensure, souche mutante du Covid-19

Oumar Ould Yali, ancien ministre, Président du parti Radical pour une action globale (Rag)

Biram Dah Abeid, parlementaire et leader de l’association non-autorisée Initiative de résurgence abolitionniste en Mauritanie (Ira-M) a été choisi, par la chaîne de télévision privée Alwataniya, pour animer le 2 avril 2020 à 22h30 mn, l’émission de débat, Tada’iyate. Auparavant, bien au fait des manipulations d’usage dans le milieu, l’invité réitéra, à mainte reprise, ses conditions ; à cet égard, il reçut, en réponse, quelques assurances, des plus explicites.  Or, 3 heures avant le début de la diffusion, prévue en direct grâce à la messagerie Skype, le journaliste se démenait à la convocation de mille prétextes ; il s’échinait, alors, à justifier l’annulation du rendez-vous. Devant l’évidence de la dérobade de dernière minute, Biram Dah Abeid suggérait, à Alwataniya, de produire un message d’explication à l’endroit de son public. Là aussi, l’engagement fut pris, sans suite, comme de bien entendu. Il s’agit d’une entorse supplémentaire au pluralisme, laquelle vient confirmer nos multiples alarmes sur la concentration ethnique des pouvoirs. Il en résulte la partialité intrinsèque de l’audiovisuel de Mauritanie, d’ailleurs produit des ententes exclusives que confère la consanguinité. A l’image de tous les leviers d’influence, y compris l’Etat, l’ensemble des radio et télévisions privées appartient à la communauté des Bidhanes, soudée par la défense d’une hégémonie de quelques siècles. In fine, dans un tel univers, priver, de parole, le détracteur du système, s’avère aussi aisé que prévisible. Ainsi, l’objet de la présente communication tient-il moins de l’étonnement que de l’indignation. Biram Dah Abeid, député et candidat au scrutin présidentiel de juin 2019, représente, par le nombre des suffrages issu des chiffres du tripatouillage, l’unique alternative à la médiocratie des tribus. Il fallait donc le faire taire, encore et toujours, sans donner l’impression de lui appliquer le musellement frontal. Il convient de le souligner, ici, Biram Dah Abeid, en visite à Bruxelles où il suivait des soins, y a été surpris par la pandémie du Cocid-19, sujet de l’entretien avec Alwataniya. Retenu donc malgré lui hors du pays, il acceptait, néanmoins, de se prononcer sur le degré d’efficience de la riposte du gouvernement, ses dysfonctionnements éventuels et la pertinence de la mieux adapter aux enjeux multidimensionnels de la crise. Le propos attendu de Biram Dah Abeid s’inscrit en droite ligne des deux notes d’alertes de l’Ira-M, dont les liens s’affichent dessous. Chacune, au moment où les autorités cédaient à l’improvisation, portait des propositions, pressentait les failles et avertissait contre le laxisme ambiant. Peu de jours après, le gouvernement démontrait l’ampleur de son incompétence, ponctuée de fraude et de désinformation. Si l’on devait se souvenir des précédents toujours impunis, les mesures d’exception humanitaire en faveur des pauvres, risquent de se dissoudre entre détournement, surfacturation et revente parallèle. Depuis des décennies, l’histoire de la corruption en Mauritanie renseigne, assez, quant au désastre d’une gouvernance de la prédation. L’occasion nous commande d’inviter le gouvernement mauritanien à protéger la liberté d’expression et la diversité des opinions ; l’exhortation s’adresse, d’abord à la Haute autorité de la presse et de l’audiovisuel (Hapa), que nous saisissons, ici, d’une requête, pour obtenir, de Alwataniya, la reprise du programme différé. D’autres médias violent, allègrement, la déontologie et l’éthique, souvent aux motifs inavoués de racisme. Enfin, l’Ira-M réitère son appel à raffermir le front intérieur, la solidarité et la concorde des mauritaniens, face à une vague de mort sans thérapie probante, qui défie le privilège de naissance, la préséance linguistique, la nationalité, les frontières et la religiosité.

🔹️Liens médias d’alerte :

– 18 mars 2020 http://biramdahabeid.org/archives/6532

– 23 mars 2020 https://www.chezvlane.com/Mauritanie-Coronavirus-En-attendant-la-therapie-Note-de-mise-en-garde_a18517.html

Nouakchott, le 04 avril 2020

©️ Crédit source : https://www.chezvlane.com/Mauritanie-la-Coronacensure-souche-mutante-du-Covid-19_a18773.html

Propos scandaleux sur LCI en France : Le verbe exprime ce que l’on pense vraiment. Par Le sociologue Boulaye Diakité

Deux medecins sur LCI appelent a experimenter un vaccin contre le corona virus sur les « pauvres africains », nouvelles souris de laboratoire du monde. Le crime banalisé, une expérimentation médicale sur un peuple donné.
Les révolutions humaines nous confirment qu’aucune société ne peut se construire durablement sur les mensonges et les crimes qu’il s’agisse d’un régime dictatorial, d’un lobby ou encore d’un cartel.
Des personnes malintentionnées oublient vites que leurs arrangements louches au nom de la toute puissance économique ne peut résister à la colère des peuples.
Osons le dire, un criminel reste un criminel. Le verbe exprime ce que l’on pense vraiment. Banaliser ces théories d’expérimentations est un crime. Deux spécialistes dans leurs domaines respectifs tenant de tels propos, il faut s’en méfier.
La banalité du mal un concept philosophique développé par Annah Arendt explique que le mal ne réside pas dans l’extraordinaire mais dans des petites choses pour commettre les crimes les plus graves. Ces paroles que certains prétendent minimiser s’induisent dans l’erreur.
Il s’agit des personnes qui ont renoncé à la morale, à l’éthique de leur métier et leurs engagements personnels, pour commettre les crimes les plus atroces.
L’humanité s’est dit être en guerre contre le COVID19 mais les malintentionnés sont en guerre pour le profit et leurs egos.
Aussi violent que le sujet soit, les soldats médiatiques se comprennent et partagent les mêmes idées. Ces discours et discussions à longueur de journée considérés comme anormaux et pathologiques. Ces soldats médiatiques se donnent le droit dans le verbe pour exprimer leur vision du monde. La confiance règne.

©️ Crédit source: post Facebook de l’auteur (3/4/2020)

Réflexion- Tribune : La rage qui sert l’Afrique…, Par Dr Mamadou SY

Le fait que des propos d’un médecin en France puissent avoir le poids de faire trembler un continent montre encore une fois la faiblesse dangereuse qui caractérise, malheureusement encore, les pays africains, leurs gouvernements, leurs décideurs, leur intelligentsia…

Les nations fortes ne seraient aucunement inquiétées d’une déclaration d’un individu à travers sa télé nationale, si d’ailleurs cette déclaration avait quelque chose d’inquiétant. Elles auraient tout au plus souri.

Donc, jeune africain, remarque quand même que le vrai problème n’est pas qu’un individu externe puisse déclarer un plan à ton encontre, mais bien que ta situation puisse rendre la réalisation de ce plan possible.
De ce fait, si tu veux éradiquer ce problème une fois pour toutes, si tu veux vraiment ne plus en entendre parler, attaque toi à sa véritable cause… mais vraiment à celle-ci, profondément à celle-ci, et pas à ses corollaires récurrents qui surviennent aux grandes occasions.

Les faits sont que la jeunesse africaine connait un grand retard dans sa formation scientifique et technique quelque soit les facteurs responsables de cet état des faits. En même temps la jeunesse forme la part importante de la population des pays africains. Et ces deux phénomènes cohabitent et s’accentuent…
Si nous avons accepté que notre consommation soit importée, que nos médicaments soient importés, que notre habillement soit importé… Si nous acceptons que même les informations sur nous-même et sur le monde soient importées (à travers des médias extérieurs très politisés: RFI, TV5, BBC, etc..), si nous acceptons que nos langues de communication soient importées (en voici un exemple, si j’écris ce texte en Pulaar, la plupart des lecteurs diront que c’est pas important car ce n’est pas écrit en Francais ou en Anglais ou en Arabe …)…
Si nous ne faisons pas l’effort scientifique et technique qu’il faut, l’effort politique qu’il faut pour changer notre situation; si nous restons un bassin de larmes qui, à chaque perturbation, produit quelques vagues mélancoliques que les prochains jours se chargeront de dissiper, de ramener au calme insoucieux, en attente du prochain mouvement d’air…, alors sachons que notre cri n’est qu’une perte de temps.
Il va nous soulager, de la même façon que lancer une insulte savoureuse au chauffard qui a failli nous cogner le fait bien; les mêmes médias importés vont en profiter pour avoir quelques audiences. Mais cela s’arrêtera là.

La vraie action est un projet qui nécessite du temps et de gros efforts. Et pour l’accomplir il va falloir beaucoup plus d’énergie et de caractère que ce qui est requis pour déplorer sa blessure, non il en faut beaucoup plus.

Voici ce que je vous propose:

1– Tout d’abord, agissez dans le but d’instaurer la pratique des sciences et de la technique, je parle des plus pointues et non des recettes de cuisines avec lesquelles on nous bassine généralement… Si Pr Mira n’aurait fait que faire sourire le Russe s’il s’était adressé à ce dernier, c’est parce que la Russie dispose d’un nombre monumental de Mira puissance 1000, donc il ne lèverait pas le petit doigt une fois la-bas. L’Afrique a certainement des plus que Mira, mais en relativement petit nombre et c’est ce nombre qu’il faut cultiver.

2– Revenez à vos langues les gars, c’est comme cela qu’on formera un grand nombre en peu de temps. On toucherait plus de gens et c’est ainsi qu’on aura plus de chance d’avoir dans nos classes les « bonnes graines ».

3– Pour une fois écoutez bien Cheikh Anta Diop. Je crois que vous tous pensez l’avoir écouté et je suis sincèrement désolé de vous vexer… Tous les enseignements de Cheikh peuvent être sujets à modifications ou à expiration vu la nature progressiste de la science, mais un seul persistera c’est la formule « Armez-vous de la science jusqu’aux dents! » Vous pouvez croire que c’est réducteur mais c’est loin de l’être. La formule ne veut pas dire d’aller bouffer tout ce qu’il y a dans les bibliothèques de sciences. Elle invite d’abord à apprendre et développer la méthode scientifique; celle qui lui a permis d’être un esprit scientifique épanoui de son temps. Les livres se font dépasser par d’autres, mais l’attitude, la méthode survivent au contenu. Donc en écoutant Cheikh Anta Diop, vous vous investirez dans l’implantation de la méthode scientifique en Afrique et ce dans une mesure qui dépasse largement ce qui se passe aujourd’hui.

4– L’Afrique a de la chance d’avoir une jeunesse avec tout ce qui la caractérise en terme d’énergie qui s’exprime sous différents modes comprenant l’égo, la fougue, la fierté, la passion et tout ce qu’on a observé depuis hier. Mais c’est dommage, j’aimerais que cette énergie et ses modes d’expression soient appliqués dans la recherche de solutions aux grands problèmes techniques et théoriques qui hantent l’humanité et l’Afrique en particulier. Derrière les grandes découvertes, il y a parfois la passion, mais parfois il y a aussi l’égo, le désir fort chez le jeune d’impressionner la fille de ses rêves (ou vice-versa), la fougue qui emmène à se mesurer au plus fort etc… Mais ma foi, n’est ce pas là une façon louable d’utiliser des caractères peu enclins à être loué? Si on raffole d’une population jeune, ce n’est pas parce que les jeunes bouffent trop, qu’ils puent des pieds, qu’elles adorent le maquillage,… ce n’est pour rien d’autre que pour les anti-qualités, si l’on me permet, citées plus haut, distinctement décriées mais aux effets desquelles on aspire tant. Alors jeunes africains et africaines, venez comme vous êtes mais appliquons méthodiquement notre façon d’être aux vrais problèmes sérieux que seuls les vrais hommes et femmes ont su sérieusement attaquer. L’Afrique en sortira gagnante, honorée, respectée et protégée par les siens.

M.S.

©️ Crédit source: Post FB de l’auteur (3/4/2020)

Flash – Ira Nouadhibou : le président BDA refusé sur les médias privés sous des pressions.

La chaine de télévision Elwataniye qui avait demandé avec insistance une intervention à 22h30mn hier jeudi 02 04 2020 du Président Biram Dah Abeid sur les questions de l’heure, a subi de de fortes pressions de certains milieux influents du système raciste et eclavagiste afin d’annuler l’émission comme ce fut le cas avec la chaine Chinguity Tv récemment.
La tentative vaine de baillonnenmrnt de la voix du Président Biram Dah Abeid est contre productive et révèle une mainmise dangereuse de ces milieux sur les médias mêmes  » Privés « 
Mais en guise de rappel à ceux qui ont de courtes mémoires : le président Biram Dah Abeid et son courant national, populaire, droitdel’hommiste et politique, avait était astreint à l’exclusion des medias publics et privés mauritaniens, de la légalisation, de la liberté d’action, de mouvement et de paroles pendant toute une decennie, mais tous ces obstacles n’ont pu empécher sa victoire eclatante pendant les élections présidentielles de juin 2019 contre toutes les coalitions des partis politiques qui avait l’apanage de la legalisation, des financements et de l’utilisation des médias.
Enfin , pourquoi le système et ses suppôts ont si peur de Biram Dah Abeid ?

Cellule de communication
Ira Nouadhibou le 03 04 2020

©️ Crédit source: Réseaux IRA-MAURITANIE

Mauritanie – Covid-19 : Ouverture d’une enquête après le décès d’une femme qui était mise en quarantaine.

La commission chargée de la lutte contre le coronavirus a décidé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les causes et les circonstances du décès de feue Mariam Sanogo, qui était en confinement et qui est décédée lundi.
Le ministre mauritanien de la santé avait annoncé lundi le premier décès du coronavirus dans le pays, une citoyenne française, d’origine mauritanienne, âgée de 47 ans, arrivée en Mauritanie le 16 mars et qui en confinement à son décès lundi en milieu de journée.

Cette commission que préside le premier ministre Ismael O. Bedde O. Cheikh Sidiya a décidé d’augmenter la durée du confinement, une mesure qui devra concerner 1231 personnes dans le pays.
Elle a également décidé d’encourager les équipes médicales et les forces de sécurité et d’associer la société civile, les partis politiques et les syndicats à la campagne de sensibilisation.
Il a été également décidé la fermeté quant à l’interdiction de tous les rassemblements, de renforcer la coordination entre les institutions et les instances travaillant dans le domaine de la lutte contre la propagation du coronavirus.
Autre mesure prise mettre sur pied une équipe médicale complète chargée de suivre les personnes en confinement, prête à intervenir pour les secours en cas de besoin.
Selon la commission un nouvel hôpital sera ouvert aujourd’hui disposant de 100 lits spécialement réservé aux personnes présentant des cas suspects.
Cette réunion intervient après celle présidée par le président Mohamed O. Cheikh Ghazouani lundi, qui a réuni autour de lui les présidents des différentes commissions et au cours de laquelle a été présenté le bilan des deux premières semaines du confinement des voyageurs venus de pays où sévit la pandémie.

©️ Crédit source: sahara média (Mauritanie)

Mauritanie – La pandémie du Covid-19 : des victimes collatérales à Selibaby ? Par Pr Ibrahima Samba Dioum

Depuis l’apparition du coronavirus Covid-19 en Chine en janvier dernier, le monde étouffe. Différents gouvernements essaient tant bien que mal de faire face à la propagation du virus. Des mesures de confinement ont été prises, des vols ont été annulés, des frontières ont été fermées, des mesures de distanciations sociales ont été imposées.

En Mauritanie, le gouvernement a aussi fermé ses frontières aériennes et terrestres. Il a en plus imposé un couvre-feu sur tout le territoire national de 18h jusqu’à 6h du matin. Et il a fermé tout le commerce non alimentaire jusqu’à nouvel ordre. Ces différentes décisions en vigueur depuis quelques jours auraient une efficacité au niveau sanitaire mais elles commencent à faire des victimes économiques notamment à Selibabi. Face à cette conjoncture, des solutions sont attendues.

À Selibabi, les premières à payer le prix de la lutte contre le Covid-19 sont les femmes vendeuses du soir au marché de la ville. Elles ne vendent plus le lait et le couscous qu’elles préparaient avec un grand talent. Aujourd’hui, elles sont désespérées et sans ressources financières. Une des femmes nous confie « mes enfants et moi ne sont pas encore atteints par le corona mais il va nous humilier avant de finir par nous tuer si les choses continuent comme ça »

La situation économique est aussi catastrophique pour les artisans de Sélibabi qui vivent au jour le jour. Aucun tailleur, aucun menuisier, aucun soudeur, aucun mécanicien n’a travaillé depuis le 29 mars. Leurs activités sont à l’arrêt forcé. Ils s’inquiètent parce qu’ils ont des familles entières en charges et des loyers à payer. Un artisan rencontré, clé de la boutique en main nous dit « et maintenant comment on va manger »

Conscient des effets économiques de la pandémie sur les mauritaniens, le Président Mouhamed Ould Cheikh El Ghazouani, dans son adresse à la nation du 25 mars, a annoncé une série de mesures parmi lesquelles :
L’allocation d’un montant de 5 milliards MRO destiné à aider 30 mille familles pauvres pendant trois mois ; des familles qui résident majoritairement à Nouakchott et dont les chefs de ménage sont des femmes, des personnes du troisième âge et des personnes vivant avec un handicap ;

La prise en charge par l’État, pendant deux mois, des factures d’eau et d’électricité des familles pauvres ;

La prise en charge par l’État, pour le reste de l’année, des frais de consommation d’eau dans les villages ;

La prise en charge par l’État, pendant deux mois, de toutes les taxes municipales liées aux activités des petits métiers

La prise en charge par l’État, pour le reste de l’année, de toutes les taxes appliquées aux chefs de ménage qui travaillent dans le secteur de la pêche artisanale.

Ces mesures sont bien entendu les bienvenues. Cependant la grande interrogation est de savoir comment identifier les familles pauvres sur l’étendu du territoire national ?

En Mauritanie, la gestion de la pandémie du Covid-19 semble faire son effet au niveau sanitaire mais elle perturbe plus que jamais les activités économiques dans des contrées comme Selibabi à l’instar des autres villes du pays et des autres pays du monde. Si l’aide précieuse annoncée par le Chef de l’État Mauritanien n’arrive pas à temps jusqu’aux plus nécessiteux, beaucoup d’entreprises artisanales disparaitront du tissu économique mauritanien et des difficultés sociales apparaitront car nombre de ménages font face à un vrai défi économique à l’heure actuelle.

🔹️Par Ibrahima Samba Dioum, Professeur d’Économie Gestion (Académie de Paris)

©️ Crédit source: post FB – l’auteur du 1/4/20