La présidente de l’Association des Femmes Cheffes de Famille (l’AFCF), Mme Aminetou Mint Moctar a invité les médias mauritaniens à s’engager davantage dans la lutte contre les violences basées sur le genre et à permettre l’amélioration des conditions de vie et l’accès à la justice des couches les plus démunies. Elle s’est insurgée contre la recrudescence des viols conviant la presse à plus d’actions de communication et de plaidoyer pour permettre aux victimes de recouvrer leurs droits. Mme Aminetou Mint Moctar s’exprimait, lors d’un atelier de plaidoyer national auprès de la presse pour l’amélioration des conditions de vie et l’accès à la justice des esclaves, de leurs descendants et des femmes victimes de violences.Cette rencontre, qui a regroupé une quinzaine de professionnels de la presse, intervient en prélude au lancement d’une campagne de plaidoyer initiée par l’AFCF, Sos Esclaves, avec l’appui de MRG (Minority Rights Group).
La présidente de l’AFCF ainsi que la cheffe de projet Mme Zeïnabou MintBaba Maata ont saisi l’occasion pour encourager les journalistes à accompagner les organisations de la société civile et à mieux vulgariser les lois pour une meilleure appropriation par les populations. En outre, la présidente de l’AFCF a réaffirmé l’engagement de son organisation à rééditer ce genre d’initiatives et à associer la presse à toutes ses activités.
Les contours d’un futur partenariat ont été explorés durant cet atelier où des échanges féconds ont été noués. Sensibles à ces sollicitations, les professionnels de la communication ont promis de continuer à relayer et à donner des places de choix à ces thématiques.
A l’occasion de la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition, retour sur un assassinat en lien avec l’esclavage, en juillet dernier, au Mali.
A l’occasion de la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition, nous revenons sur un drame qui s’est déroulé au Mali.
L’assassinat, fin juillet, de Diogo Sidibé à Lany Mody dans la région de Kayes, dans l’ouest du pays, est venu en effet rappeler la condition de ceux qu’on nomme encore “esclaves par ascendance”.
Cette dame âgée de 71 ans a en effet été tuée dans des conditions sordides car elle était en conflit avec des femmes de son village qui se considéraient comme ses maîtresses. Celles-ci, avec le soutien de leurs époux, lui avaient interdit de cultiver son champ compte tenu “de son rang d’esclave“.
● Diogou Sidibé, la victime
Lassana Diaguely Konaté est le 3e fils de Diogou Sidibé. Celui-ci raconte les circonstances dans lesquelles sa mère est passée de vie à trépas.
“Ma mère Diogou Sidibé a quitté la ville de Kayes pour rejoindre notre village de Lany Mody le 27 juillet dernier. Elle s’est reposée le lendemain. Elle est retournée dans son champ le 29 juillet. Elle n’y est plus revenue. Le 30 juillet, nous avons retrouvé le corps de notre mère dans un sac. C’est ainsi que nous avons contacté les autorités qui ont ordonné son inhumation. Voilà ce qu’on peut dire sur la disparition de Diogou Sidibé.”
● A quand une loi contre l’esclavage par ascendance ?
Ces faits, Saloum Traoré, vice-président du réseau des défenseurs des droits de l’homme, les confirme. Ce militant des droits humains réclame qu’une loi spéciale criminalisant l’esclavage par ascendance soit adoptée par les autorités judiciaires :
“[Diogou Sidibé] a d’abord été attaquée par 4 femmes qui l’ont tabassée. Nous avons vu les images avec son visage boursouflé qui a fait le tour des réseaux sociaux”, raconte Saloum Traoré.
“Comme si cela ne suffisait pas, il y a eu des gens qui s’en sont pris à elle qui vont la tuer, la découper en morceaux puis la mettre dans un sac pour aller la jeter en brousse. Dans quel pays, cela est acceptable ? Ce n’est pas acceptable!”, s’exclame le défenseur des droits humains, qui poursuit : “Nous avions déjà demandé qu’une enquête sérieuse soit menée. Mais il faudrait vraiment que toutes les personnes impliquées soient arrêtées, punies et condamnées. On ne peut vraiment pas concevoir cela dans notre pays. ”
● Des réformes en cours
Selon Mamoudou Kassogué, ministre de la Justice et des droits de l’homme, des dispositions sont prises concernant les articles de la loi spéciale criminalisant l’esclavage par ascendance qui seront inscrits dans le code pénal malien qui est en révision actuellement :
“Je peux vous donner un exemple précis dans le cadre de la lutte contre l’esclavage par ascendance”, déclare le ministre, qui poursuit : “Dans la région de Kayes, il y a eu des cas de violations qui ont entraîné la mise sous mandat de dépôt de 57 personnes à travers les différentes juridictions de la localité. Nous avons donné des instructions fermes pour que ces dossiers soient instruits correctement, rapidement afin qu’une cour d’assises spéciale puisse être organisée.”
Dans le cadre de l’enquête concernant l’assassinat de Diogou Sidibé, une vingtaine de personnes, dont le chef de village qui est aussi l’imam de Lany mody ou encore l’ancien maire de la localité sont désormais en prison.
Senalioune – Le rapporteur spécial sur les nouvelles formes de l’esclavage Tomoya Obokata vient de confirmer devant l’assemblée générale des Nations unies l’existence de l’esclavage en Mauritanie.
Des affirmations qui réconfortent du coup les incessantes voix intérieures et extérieures qui s’élèvent pour dénoncer avec vigueur la persistance de ces pratiques primitives
Des aveux qui désavouent et épinglent en même temps les coquilles vides que représentent les organismes parapublics au pays qui jouent sur les fibres de la désinformation pour cacher ces vilainetés et se glorifier à toutes les occasions, sur les tribunes internationales de présumés progrès réalisés par le pouvoir de Nouakchott à travers leurs actions pour éradiquer ces pratiques.
Il s’agit évidement du Commissariat aux Droits de l’homme et de la Commission nationale aux Droits de l’homme dont l’échec cuisant dans l’exécution de leur mission vient d’être mis à nu par le Rapporteur onusien, au moment où ces deux institutions se prévalent d’acquis véritables totalement déconnectés de la réalité du terrain
Comme quoi le Commissariat et la Commission aux Droits de l’home , qui coutent à l’Etat de fonds énormes doivent changer de stratégie d’action et de communication, appeler les maux par leur vrai nom et éviter cette volonté aveugle et déguisée à s’aligner éternellement et sans tenir compte de leur fiascos aux gouvernements en présentant les cruelles vérités humaines sous des faux portraits, pour la seule fin de se maintenir.
La lecture du communiqué suivant de SOS esclaves illustre à bien des égards cet échec des deux institutions et de leur patrons et qu’il est temps de nommer des cadres plus engagés dans la lutte antiesclavagiste que leurs actuels responsables obnubilés par le luxe pour avoir le temps de regarder l’amère vérité qui se déroule quotidien sous leurs yeux et même au sein de leur bureau où des humains, se croyant des fonctionnaires intègres et dignes, sont traités comme des esclaves
SOS Esclaves : « Le Rapporteur Tomoya Obokata confirme l’existence de l’esclavage en Mauritanie »
Une fois encore, le rapporteur spécial sur les nouvelles formes de l’esclavage Tomoya Obokata vient de confirmer devant l’assemblée générale des Nations unies l’existence de l’esclavage en Mauritanie.
Le rapporteur spécial a présenté devant l’assemblée les recommandations adressées à la Mauritanie à l’issue de sa dernière visite en mai dernier.
Parmi ces recommandations il y’a la création d’un fonds spécial pour la prise en charge des victimes, la facilitation à leur accès à l’état civil, l’application correcte de la loi 031/2015 criminalisant l’esclavage et de tout l’arsenal juridique dédié à combattre le trafic des personnes, l’exploitation des enfants, le travail forcé et la violence basée sur le genre.
La position aujourd’hui exprimée par le rapporteur spécial devant l’assemblée nationale sur l’existence de l’esclavage a toujours été celle de SOS Esclaves qui n’a de cesse interpellé les autorités sur la nécessité de prendre des actes forts visant à combattre l’esclavage et sur l’urgence de l’application effective de la loi et l’amélioration des conditions d’existence des victimes loin de la surenchère et de la manipulation entreprises par certains segments comme stratégie basée sur la dénégation , la fuite en avant et la diabolisation des militants des droits de l’homme.
SOS Esclaves note avec satisfaction la reconnaissance officielle que les approches jusque la adoptées par les régimes successifs étaient fausses. Aussi, nous nous félicitons de la conformité de notre position sur l’esclavage avec celle du rapporteur spécial des Nations unies.
SOS Esclaves demande à tous les acteurs administratifs et judiciaires de concrétiser effectivement la volonté exprimée à travers l’application sérieuse et rigoureuse de la loi pour plus d’équité en faveur des victimes de l’esclavage.
SOS Esclaves rappelle l’urgence de la création rapide d’un fonds spécial dédié à la prise en charge des victimes de l’esclavage. Enfin , SOS Esclaves confirme la justesse de son approche d’identification, de documentation des cas d’esclavage et de toute autre forme d’exploitation ou d’humiliation de l’homme par l’homme.
Une fois encore, le Rapporteur Spécial sur les nouvelles formes de l’esclavage, Tomoya Obokata, vient de confirmer devant l’Assemblée Générale des Nations Unies l’existence de l’esclavage en Mauritanie. Le Rapporteur Spécial a présenté devant l’Assemblée les recommandations adressées à la Mauritanie à l’issue de sa dernière visite en mai dernier.
Parmi ces recommandations, la création d’un fonds spécial pour la prise en charge des victimes, la facilitation à leur accès à l’état civil, l’application correcte de la loi 031/2015 criminalisant l’esclavage et de tout l’arsenal juridique dédié à combattre le trafic des personnes, l’exploitation des enfants, le travail forcé et la violence basée sur le genre.
La position aujourd’hui exprimée par le Rapporteur Spécial devant l’Assemblée Générale des Nations Unies sur l’existence de l’esclavage en Mauritanie a toujours été celle de « SOS Esclaves » qui n’a de cesse interpellé les autorités sur la nécessité de prendre des actes forts visant à combattre l’esclavage et sur l’urgence de l’application effective de la loi et l’amélioration des conditions d’existence des victimes, loin de la surenchère et de la manipulation entreprises par certains segments comme stratégie basée sur la dénégation, la fuite en avant et la diabolisation des militants des droits de l’homme.
« SOS Esclaves » note avec satisfaction la reconnaissance officielle que les approches jusque-là adoptées par les régimes mauritaniens successifs étaient fausses. Aussi, nous nous félicitons de la conformité de notre position sur l’esclavage avec celle du Rapporteur Spécial des Nations Unies.
« SOS Esclaves » demande à tous les acteurs administratifs et judiciaires de concrétiser effectivement la volonté exprimée à travers l’application sérieuse et rigoureuse de la loi pour plus d’équité en faveur des victimes de l’esclavage.
« SOS Esclaves » rappelle l’urgence de la création rapide d’un fonds spécial dédié à la prise en charge des victimes de l’esclavage.
Enfin, « SOS Esclaves » confirme la justesse de son approche d’identification, de documentation des cas d’esclavage et de toute autre forme d’exploitation ou d’humiliation de l’homme par l’homme.
Monsieur le président, nous associations abolitionnistes, panafricanistes qui composons la Coordination Contre l’Esclavage et ses Séquelles (C.C.E.S), en collaboration avec le mouvement Ganbanaaxu Feddé ( mouvement revendicatif, républicain et pacifique qui milite pour l’égalité entre tous en dignité, droits et devoirs) présent dans la sous région ouest africaine (Mali, Mauritanie, Sénégal, Gambie et les deux Guinées), nous vous saisissons de toute urgence pour mettre fin aux meurtres et expulsions des militants anti esclavagistes, les crimes odieux qui se perpétuent sur la base de l’esclavage sont devenus des faits divers d’une banalité déconcertante sur le territoire malien.
Le plus récent crime esclavagiste s’est passé à Lany Mody, du 29 au 30 juillet 2022, une scène macabre fut découverte avec stupeur, une femme âgée de 70 ans est enlevée dans son champ, tuée, décapitée, puis son corps découpé en morceaux et avec une tentative d’incinération, le reste du corps non consumé par le feu est mis dans un sac et jeté dans l’eau en pleine marre au milieu des broussailles. Le seul tort de Feu Diogou Ladji SIDIBE est d’avoir refusé d’être une esclave dans son village natal, village sous l’emprise des chefs coutumiers soninké qui voulaient l’exproprier de sa terre cultivable, propriété familiale depuis plusieurs générations et cela confirmée par des décisions judiciaires de la juridiction de Kayes.
Monsieur le président, il faudra combattre avec une très grande fermeté le terrorisme esclavagiste qui se développe dans le Mali, la cherche de la paix et la stabilité du Mali font partie de votre serment, en dépendent. Nous profitons de l’occasion pour vous rappeler les assassinats terroristes, lâches, sauvages et barbares de quatre (4) chefs de familles à Diandioumé qui sont : Mountaga DIARRISOW (72 ans), Youssouf SISSOKO (73 ans), Diani Hamet SISSOKO (44 ans) et Gossi SISSOKO (45 ans), dans la commune de Gogui, cercle du Nioro Mali. Ces crimes ont eu lieu dans la nuit du 1er au 2 Septembre 2020, les auteurs des crimes n’ont toujours pas été jugés et mieux, certains ont été libérés à la grande stupeur des victimes.
Des attaques meurtrières ont eu lieu du 05 au 07 Avril 2020 à Lany Tounka zone où vient de se produire le dernier crime, dans la commune rurale de Sony, un homme avait perdu la vie et deux femmes ont fait de fausses couches suite aux coups et aux blessures volontaires qu’elles ont reçus. Des maisons ont été vidées, saccagées et incendiées, une femme ligotée, trainée par une bande de jeunes excités et violents.
Des attaques violentes se sont passées dans la commune de Tomora (Cercle de Bafoulabé) dans la journée du 02/10/20 et continuent jusqu’à aujourd’hui en 2022 contre les membres de l’association anti-esclavagiste CSP/A.C.D.E. Toujours à Bafoulabé le 28/09/2021 M. Diangou CISSÉ est tué à Tomora Souroubiré, le 17 juin 2021 le village de Kontela kenieba est attaqué, 21 blessés et 18 motos sont brûlées.
Monsieur le président, des centaines d’attaques ont été perpétrées entre 2018 et 2022 contre les militants anti-esclavagistes du Rassemblement Malien pour la Fraternité et le Progrès (R.M.F.P) dans les villages : Kerwané, Kaïnéra, Krémis, Yarka, Diakadromou, Nahali, Dramané, Tafacirga, Ségala, Bafarara, Khalinioro, Khabou, Makhana, Sansagné, Dialakha, Sabouciré, Maréna, Dioucoulané, Harikidou, Hamdallaye, Trougoumbé, Diarrah, Mamoyré, Bakhamabougou, Gourdi, Diangounté Camara, Fatao, Témikoro, Toudou, Bouly, Béma, Demba Gadiaba, Blissibougou, Sakora, Séroumé, Djallan, Tomora et Kersignané.
En 2021, il y a eu plusieurs attaques qui ce sont soldées par plusieurs blessés graves dans les villages de Samba Dramané le 10 Avril 2021, Goudiame, Dembagadiaba, Maganatoubaboukani le 15 Mai, le 03 Mai 2021 le chef du village de Baghamabougou a ordonné aux familles esclaves qui ont émis le souhait de ne plus être traitées comme telles ( par leur volonté commune de ne plus pratiquer le Laada) de quitter le village immédiatement, sinon, elles risquent d’être attaquées par une milice appelée jeunesse. L’incident a dégénéré par plusieurs blessés et 83 déplacés, ils sont tous hébergés à la cité des enfants de Niamakoro. Le 16 Mai 2021 le village de Kheybaré dans le cercle de Nara, il y’a eu une attaque perpétrée dans le village de Teyssibé, commune de Kara Koro, arrondissement d’Aourou, cercle de Kayes jeudi 20 Mai 2021, les dégâts sont nombreux. Les attaques ont fait plusieurs milliers de déplacés qui errent dans la capitale Bamako actuellement et sans espoir de retour et de retrouver leurs biens volés et bétails expropriés.
Monsieur le président, les arrestations arbitraires réitérées et injustifiées de nos membres dans les villages Soninkés, Kasonkés, Peulhs, Kagoro et Diogaramés sont fréquentes et la chefferie traditionnelle jouit d’une impunité inquiétante, en plus les arrestations ciblées de nos membres qui résident à l’étranger sont opérées à l’aéroport de Bamako avec une certaine complicité administrative.
Monsieur le président, vue de la situation de détresse dans laquelle vivent les victimes de l’esclavage au Mali et leurs défenseurs, nous vous prions de combattre ces terroristes esclavagistes au même niveau que les terroristes islamistes. Nous demandons à votre régime une loi qui criminalise et pénalise l’esclavage, les séquelles de l’esclavage et les apologistes de l’esclavage.
Paris le 06 Aout 2022
-Coordination Contre l’Esclavage et ses Séquelles (C.C.E.S)
-Ganbanaaxu Féddé (Mali, Mauritanie, Sénégal, Gambie et les deux Guinées)
-Kane Afrique
-Waraba D’AFRIQUE
–Assep : (Association soninké du Sénégal pour l’égalité et le progrès)
–A.H.M.E : (Association des Haratine de Mauritanie en Europe)
–A.R.M.E.P.E.S-France : (L’Association des ressortissants mauritaniens pour l’éradication de la pratique de l’esclavage et ses séquelles)
–IRA-FRANCE (Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste)
–MSDH:(Mouvement pour la Sauvegarde des Droits de l’Homme.)
–RMFP : (Rassemblement Malien pour la Fraternité et Le Progrès
–Solidarité Africaine section France
–Un Passé Trop Présent
–Gambana international
–Memouké Diaguily
–IPLESM: (Initiative pour lutter contre l’esclavage et ses séquelles en M’Beidiya sakha) –A.C.D.E : (Association Contre la Domination et l Esclavage)
Said Larifou, président de la Coordination Contre l’Esclavage et ses Séquelles Contacts : Tel : 0033 6 05 99 30 04 ; Mail : larifou@gmail.com
Afrique – Dans une série de tweets ce mardi 2 août, Nana Akufo-Addo plaide pour que des réparations financières soient versées aux victimes de l’esclavage en Afrique, ajoutant qu’il est grand temps qu’il y ait un débat sur le sujet.
« Il est temps que l’Afrique – dont 20 millions de fils et de filles ont vu leur liberté réduite et ont été vendus comme esclaves – reçoivent également des réparations », écrit Nana Akufo-Addo.
« Il est maintenant temps de relancer et d’intensifier les discussions sur les réparations pour l’Afrique. Le moment est venu depuis longtemps », estime-t-il en conclusion d’une série de tweets publiés ce mardi matin.
« Il existe une myriade d’histoires de familles déchirées : des pères partis pécher qui ne sont jamais revenus, des garçons partis jouer qui ne sont jamais rentrés à la maison, des filles partis chercher de l’eau qui n’ont jamais plus revu leurs parents. On ne peut pas quantifier les effets d’une telle tragédie, mais ils doivent être reconnus ! », a-t-il insisté.
La veille, lors d’un sommet sur les réparations liées à l’esclavage, le président ghanéen a rappelé les effets dévastateurs de la traite des esclaves pour le continent, ajoutant que cette période a retardé le progrès économique, culturel et psychologique de l’Afrique. « Même si aucune somme d’argent ne pourra réparer les dommages causés par la traite des esclaves et ses conséquences qui se sont étendues sur plusieurs siècles, nous devons guérir des torts du passé », affirme encore le président ghanéen.
Nana Akufo-Addo estime que l’ensemble du continent africain mérite des excuses de la part des nations européennes impliquées dans cette traite des esclaves. Et il exhorte l’Union africaine à s’engager avec les Africains de la diaspora et à former un front uni pour faire avancer la cause des réparations.
La question des réparations pour les victimes de l’esclavage n’est pas nouvelle, remarque l’historienne Miriam Cotthias ; elle a été abordée dès le début du XXe siècle par des leaders panafricains. Elle est ensuite revenue de façon récurrente, portée à la fois par des Afro-Américains aux États-Unis que par le mouvement abolitionniste européen, sans jamais toutefois aboutir totalement.
« Il y a eu des pays leaders comme la Jamaïque, qui a créé la commission sur les réparations et qui a fédéré tous les États caribéens autour de cette demande en déterminant dix points principaux qui étaient nécessaires pour le développement de ces anciennes colonies esclavagistes, rappelle encore l’historienne. Mais du côté africain, cela n’a jamais été posé de façon aussi rigoureuse et tranchée. »
COMMUNIQUE DE CONDAMNATION DU CDM SUITE À L’ASSASSINAT INHUMAIN DE Mme DIOGOU SIDIBE DANS LA RÉGION DE KAYES :
Le Collectif pour la Défense des Militaires en abrégé CDM a appris avec grande tristesse l’assassinat lâche et inhumain de Mme Diogou Sidibé survenu le samedi 30 juillet à Lany Mody.
L’établissement des faits indique la piste d’exactions graves en lien avec la pratique de l’esclavage par ascendance dans la région de Kayes en particulier dans le village de Lany Mody, commune de Sony, cercle de Kayes.
Le CDM s’incline devant la mémoire de cette énième victime de ces pratiques attentatoires à la dignité humaine, prie pour le repos de son âme ainsi que celle de toutes les victimes de la crise multidimensionnelle que notre pays traverse.
Le CDM se fondant notamment sur la constitution du 25 Février 1992, la Charte de la Transition du 01 Octobre 2020, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10 Décembre 1948, la convention relative à l’esclavage du 25 Septembre 1926, le Pacte international relatif aux Droits Civils et politiques du 16 Décembre 1966, Condamne avec la dernière énergie ce crime crapuleux, lâche, inhumain et rappelle que » Tous les Maliens Naissent et demeurent libres et égaux en droits et en devoirs. Toute discrimination fondée sur l’origine sociale, la couleur, la langue, la race, le sexe, la religion et l’opinion politique est prohibée comme précisé dans l’article 2 de la constitution du 25 Février 1992, précise en même temps que l’atteinte au droit à la vie en lien avec l’esclavage peut être considéré comme un crime contre l’humanité au sens des engagements internationaux auxquels notre pays est partie ».
Le CDM dénonce les violences perpétrées contre des personnes en raison de leur soi- disant Zscendance ou Statut » d’Esclave ».
Le CDM compte sur la justice libre et indépendante du Mali pour poursuivre et traduire en Justice les Auteurs, Co- Auteurs et complices de cette atteinte au droit à la vie, invite le Gouvernement à tout entreprendre pour mettre fin à la pratique ignoble, humiliante et dégradante de l’esclavage par ascendance dans notre pays.
Le CDM appelle les Populations concernées à la retenue face à tout acte de Violence ou de revanche en oeuvrant pour la Paix, la Cohésion et l’Inclusion Sociale.
Ensemble nous Pouvons et Ensemble nous gagnerons le pari de la stabilité sociale de notre très chère Patrie.
La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) exprime sa très vive préoccupation face à la persistance de l’esclavage par ascendance et au regain de violences, y consécutives, caractérisées parfois par des crimes crapuleux, notamment la découverte du corps, sans vie, mutilé de Madame Diogou SIDIBE dans un champ, le samedi 30 juillet à Lany Mody. La victime avait disparu la veille. L’établissement des faits indique la piste des exactions graves en lien avec la pratique de l’esclavage par ascendance dans la Région de Kayes, en particulier dans le Village de Lany Mody (commune de Sony, Cercle de Kayes). La Commission s’incline devant la mémoire de cette énième victime de ces pratiques attentatoires à la dignité humaine ; prie pour le repos de son âme ainsi que celle de toutes les victimes de la crise multidimensionnelle que notre pays traverse. La CNDH se fondant notamment sur la Constitution du 25 février 1992, la Charte de la Transition du 1er octobre 2020, la Déclaration universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre 1948, la Convention relative à l’esclavage du 25 septembre 1926, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques du 16 décembre 1966 :
– Condamne avec vigueur ce crime crapuleux ; – rappelle que « Tous les Maliens naissent et demeurent libres et égaux en droits et en devoirs. Toute discrimination fondée sur l’origine sociale, la couleur, la langue, la race, le sexe, la religion et l’opinion politique est prohibée », comme le précise l’article 2 de la Constitution du 25 février 1992 ; – précise que l’atteinte au droit à la vie en lien avec la pratique de l’esclavage peut être constitutive de crime contre l’Humanité au sens des engagements internationaux auxquels notre pays est partie ; – dénonce les violences perpétrées sur des personnes en raison de leur soi-disant ascendance ou statut « d’esclave » ; – recommande aux autorités judiciaires de poursuivre et traduire en justice les auteurs, co-auteurs et complices de cette atteinte au droit à la vie ; – invite le Gouvernement à tout entreprendre pour mettre fin à la pratique ignoble, humiliante et dégradante de l’esclavage par ascendance au Mali ; – appelle les populations concernées à cesser tout acte de violence et, à œuvrer à la paix, à la cohésion et à l’inclusion sociale.
Pour la CNDH, la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée. Bamako, le 02 août 2022
Le Président
Monsieur Aguibou BOUARE Chevalier de l’Ordre National
J’ai échangé avec elle par téléphone il y’a à peine un mois accompagné de son fils à Kayes , le frère et camarade LassineKonate . Elle prenait des soins suite à son agression par une dame issue de milieux féodalo-esclavagistes de son village Lany. De la tante martyre Diogou Sibibe portée disparue dans la journée d’hier 29 juillet 2022, aujourd’hui il ne reste que son corps mutilé, brûlé mis dans un sac et jeté dans les eaux en pleine brousse.
Elle a rejeté les coutumes esclavagistes dans son village, ils voulaient l’exproprier de sa parcelle de terre cultivable et aujourd’hui ils l’ont fait assassiner méthodiquement avec une lâcheté innommable. Elle quitte ce monde surtout ce monde #soninké dont les silences sont complices avec les extrémistes qui se croient encouragés à éradiquer celles et ceux qui refusent les pesanteurs malsaines d’un ordre sociétal inégalitaire et inique devenu criminel de plus en plus…
Une dame d’une soixantaine d’années sans défense, quelle lâcheté haineuse !
Mes condoléances fraternelles et militantes à toute sa famille à Lany et ailleurs. Au frère Lassana Konaté et ses frères, patience et retenue dans cette douleureuse épreuve.
Le président A. Lincoln disait « si l’esclavage n’est pas mauvais, rien n’est mauvais »
Quinze participants, issus de onze organisations de la société civile et des activistes prennent part depuis ce vendredi matin à Nouakchott et ce jusqu’au 31 juillet, à un atelier de formation des activistes et acteurs de la société civile sur l’esclavage moderne, l’Etat de droit et le plaidoyer. Cet atlier est organisépar IRA-Mauritanie, en partenariat avec Free the Slaves (FTS). Les quinze participants et le panel d’experts aborderont entre autres thèmes la situation mondiale de l’esclavage: (types d’esclavage moderne, causes de l’esclavage moderne), l’identification des exemples d’esclavage moderne en Mauritanie ainsi que les engagements juridiques de la Mauritanie. Au cours de cet atelier, il sera défini l’esclavage moderne en Mauritanie, ses causes et conséquences. Les conventions internationales et la législation nationale protégeant les groupes marginalisés ou vulnérables contre l’esclavage moderne seront abordées. Les participants vont connaitre le cadre juridique de l’engagement de la Mauritanie à lutter contre l’esclavage.
Par ailleurs, le rôle des acteurs de la société civile et des activistes dans l’éradication de l’esclavage moderne sera examiné.Les connaissances et la compréhension de l’importance d’un Etat de droit, l’accès à la justice et la prévention et l’éradication de l’Esclavage moderne des participants seront renforcées.
A l’ouverture de la rencontre, le conseiller du président de IRA Mauritanie, M.Nourredine Ould Semette, a mis en exergue l’importance de cette rencontre et l’intérêt que son organisation porte à ces thématiques. Il a rappelé les actions engagées par son mouvement et son président, Biram Dah Abeïd pour mettre fin à ces pratiques non sans exhorter les participants à plus d’assiduité et de participation. Enfin, M. Ould Semette a convié les participants à mettre à profit les connaissances qu’ils vont acquérir au cours de cet atelier.
De son côté, le coordinateur de Free the Slaves (FTS), M. Dame Ba s’est félicité de la tenue de cet atelier avec le second partenaire de son organisation. Après avoir souligné l’importance de cet atelier destiné aux acteurs de la société civile et des activistes, M.Ba a rappelé les objectifs assignés à sa structure fondée en 2000 et la vision de combattre l’esclavage moderne. Il a fait part à l’assistance de chiffres effroyables: 40 millions de personnes réduites à l’esclavage moderne. Dès lors, la mission de FTS est d’accompagner les gouvernements et les missions pour mettre fin à ces pratiques. M. Dame Ba a félicité le gouvernement mauritanien pour ses engagements et les efforts déployés pour lutter contre l’esclavage moderne. A l’appui, il a évoqué l’arsenal juridique, la criminalisation de l’esclavage, la constitution de trois tribunaux, la mise en place de brigades de mineurs, la tenue à Nouakchott d’un forum intetrnational sur l’esclavage moderne. Dame Ba passera au peigne fin l’adhésion de la Mauritanie à l’Alliance 8 .7 et l’élaboration d’un listing de 44 travaux dangereux par le ministère de la fonction publique. Il a enfin adressé une mention spéciale aux autorités étatiques. Il a loué l’engagement des onze organisations de la société civile mauritanienne dans l’Alliance 8 .7.
Free the Slaves est une organisation non gouvernementale internationale et un groupe de pression, créée pour faire campagne contre la pratique moderne de l’esclavage dans le monde.
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