La société de transport public a annoncé, ce mercredi , sur sa page Facebook officielle, le lancement demain jeudi des bus de transport spécial qui circuleront sur les voies réservées du BHNS (Bus à Haut Niveau de Service).
Dans sa publication, l’entreprise appelle les citoyens à préserver ce nouveau service, rappelant qu’il a été mis en place grâce à d’importants investissements publics. « Ces bus sont la propriété de tous. L’État les a acquis avec des fonds considérables, et il est du devoir de chacun d’en prendre soin et de ne pas détériorer les équipements à bord », peut-on lire dans le communiqué.
Un service moderne, confortable et rapide
Ces bus, qualifiés de « transport spécial », disposent d’un équipement moderne destiné à améliorer le confort et l’expérience des usagers : • Climatisation • Vitesse accrue grâce aux voies réservées • Espace spacieux et confortable • Ports de recharge pour téléphones • Écrans d’affichage • Haut-parleurs • Rideaux • Dispositif d’alerte pour le conducteur • Et plusieurs autres équipements utiles
Tarifs et abonnements
La société a également précisé les tarifs en vigueur pour ce nouveau service : • Ticket à l’unité : 15 MRU • Pack de 10 tickets : 140 MRU • Pack de 20 tickets : 260 MRU
Côté abonnements mensuels : • Pour les particuliers : 680 MRU. illimité, incluant l’ensemble des lignes ordinaires. • Pour les étudiants : 500 MRU un tarif inchangé. • Les étudiants bénéficiant de la prise en charge de Taazour pourront utiliser leurs cartes d’abonnement gratuitement.
Avant toute chose, précisons que cet article n’a pas vocation à juger si les pratiques sont “normales” ou “injustes”.
Il n’est pas question de défendre qui que ce soit, mais uniquement d’expliquer les logiques diplomatiques, économiques et stratégiques derrière certains comportements d’État.
Beaucoup réagissent avec émotion ou fanatisme, sans comprendre les réalités froides du fonctionnement entre pays. Il est temps d’être lucide.
1. Libre circulation et accords bilatéraux : pourquoi les Ivoiriens ont-ils un traitement particulier ?
En Mauritanie, certains ressortissants ivoiriens bénéficient d’une facilité d’accès à la carte de séjour, grâce à un accord bilatéral entre Nouakchott et Abidjan.
• Comment cela fonctionne-t-il ?
• Les Ivoiriens s’inscrivent auprès d’une entité officielle ivoirienne installée à Nouakchott. • Cette entité transmet leurs informations au ministère mauritanien des Affaires étrangères. • En retour, ces Ivoiriens obtiennent gratuitement leur carte de séjour.
Pourquoi cet avantage ?
Parce que la Mauritanie et la Côte d’Ivoire ont des intérêts croisés forts : • Des milliers de commerçants mauritaniens vivent et prospèrent en Côte d’Ivoire (boutiques, import-export, gros commerce, etc.). • La Mauritanie a donc tout intérêt à ménager la diaspora ivoirienne chez elle pour protéger ses propres ressortissants en Côte d’Ivoire.
Exemple concret :
Si demain la Côte d’Ivoire expulse massivement des commerçants mauritaniens, cela entraînerait un désastre économique pour des milliers de familles mauritaniennes.
2. Pourquoi cette situation n’est-elle pas la même avec le Sénégal ou le Mali ?
Il est vrai que la Mauritanie a aussi des commerçants au Sénégal et au Mali. Mais : • Le volume est beaucoup plus faible qu’en Côte d’Ivoire. • L’activité est différente : au Sénégal, par exemple, de nombreux Mauritaniens sont liés au commerce de proximité ou viennent se soigner ou étudier, mais ils ne dépendent pas massivement du marché sénégalais ou malien. • Le transfert est possible : si un jour un conflit éclatait, un commerçant mauritanien au Sénégal pourrait facilement s’installer en Gambie ou en Guinée-Bissau. Les risques économiques sont donc limités.
En revanche, pour la Mauritanie, perdre l’accès au marché ivoirien serait un coup stratégique majeur. Conclusion simple : là où il y a plus d’intérêt, il y a plus d’efforts diplomatiques pour ménager l’autre partie.
3. La vraie mécanique des relations Nord-Sud
Quand deux pays collaborent, ce n’est jamais par amour ou par simple voisinage. C’est toujours une question de : • Qui dépend de qui ? • Qui perdrait quoi en cas de crise ? • Quels sont les leviers de pression disponibles ?
Exemples simples pour comprendre :
• Licences de pêche : La Mauritanie octroie chaque année des permis de pêche aux Sénégalais. Si tension il y a, ces licences peuvent être suspendues, créant une crise pour des milliers de pêcheurs sénégalais.
• Diaspora active : Il y a beaucoup plus de Sénégalais vivant et travaillant en Mauritanie que l’inverse. Donc, Nouakchott a un levier de pression plus fort. • Flux financiers : Plus d’argent sort de Mauritanie pour aller au Sénégal et au Mali que l’inverse. Cela crée un déséquilibre économique que Nouakchott peut utiliser.
4. La Gambie, un autre exemple de “statut privilégié”
La Gambie est un autre pays où la relation est particulière : • Beaucoup de commerçants mauritaniens sont établis en Gambie. • La majorité des Gambiens en Mauritanie sont des étudiants venus pour des études islamiques. • Résultat : Même s’ils paient leur carte de séjour, les Gambiens bénéficient d’une certaine tolérance.
La raison est toujours la même : protéger ses propres ressortissants à l’étranger.
5. Exemple frappant : le Mali et les représailles sur les commerçants
Quand la Mauritanie a expulsé des Maliens récemment, des jeunes à Bamako ont voulu fermer les boutiques mauritaniennes.
Réaction rapide des autorités maliennes : les jeunes ont été arrêtés et le Mali a réagi pour protéger ses autres intérêts en Mauritanie.
Cela montre que les États négocient selon leurs intérêts stratégiques réels, pas selon les sentiments populaires.
Comprendre sans fanatisme
Chers amis, il faut arrêter d’analyser ces questions avec des lunettes de colère ou de fanatisme.
Les relations internationales, surtout entre pays africains, fonctionnent selon des règles pragmatiques : intérêts économiques, équilibre de pouvoir, dépendances mutuelles.
Celui qui domine économiquement négocie mieux. Celui qui a plus à perdre plie.
Ne vous laissez pas tromper par des discours émotionnels : il ne s’agit pas d’amour, de fraternité ou autre , mais bien d’intérêt froid et calculé.
Comprendre cela, c’est grandir et éviter de se ridiculiser en confondant nationalisme de café et réalités géopolitiques.
La Mauritanie, avec ses vastes étendues et sa position stratégique entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne, a toujours été une terre d’échanges et de brassage culturel. Dans ce contexte, l’ouverture aux étrangers constitue un levier essentiel pour son développement économique. En accueillant des travailleurs qualifiés venus d’autres pays africains, notamment du Sénégal et du Mali, la Mauritanie bénéficie de compétences complémentaires qui renforcent divers secteurs clés de son économie.
Un besoin en main-d’œuvre qualifiée
L’un des défis majeurs de la Mauritanie est le manque de main-d’œuvre qualifiée dans plusieurs domaines techniques. Les Mauritaniens, en raison d’un système éducatif encore en construction, ne disposent pas toujours des compétences nécessaires dans des secteurs comme la maçonnerie, la menuiserie, la restauration, la plomberie, ou encore la mécanique. C’est là que l’apport des travailleurs étrangers devient crucial.
Les Sénégalais, par exemple, sont reconnus pour leur expertise en maçonnerie, en restauration et en mécanique, des secteurs indispensables pour soutenir la croissance urbaine et industrielle du pays. Leur présence permet de pallier le manque de techniciens locaux et d’assurer des services de qualité aux entreprises et aux particuliers. Qui peut compter le nombre de maçons sénégalais ayant construit de belles villas à Tevrag zeina, à la Cité plage de Nouakchott et à l’intérieur du pays ? Qui connaît le nombre d’ingénieurs et d’architectes sénégalais ayant bâti des stades et des édifices publics en Mauritanie ? Les chefs cuisiniers ne sont-ils pas en nombre dans les maisons et les restaurants Mauritaniens ?
Un pilier du secteur de la pêche
La pêche est un secteur vital pour l’économie mauritanienne, tant pour la consommation locale que pour l’exportation. Or, ce secteur repose en grande partie sur les pêcheurs sénégalais (capitaines de bateaux et « mooles »), qui possèdent un savoir-faire transmis de génération en génération. Lorsque ces derniers retournent au Sénégal pour des fêtes religieuses comme la Tabaski, le daaka et le Maggal, la Mauritanie subit une pénurie de poissons, illustrant leur rôle fondamental dans l’approvisionnement du marché local.
L’intégration de ces pêcheurs dans l’économie mauritanienne est donc un atout stratégique. En favorisant leur installation et en facilitant leur travail, la Mauritanie garantit une meilleure stabilité de son marché halieutique.
Des échanges économiques dynamiques avec le Mali
Le Mali, voisin direct de la Mauritanie, est un partenaire commercial de premier plan. Les échanges entre les deux pays sont nombreux, notamment dans le commerce du bétail, des céréales et d’autres produits agricoles (arachides, mangues, coton…). De nombreux commerçants maliens s’installent en Mauritanie pour faciliter ces transactions, contribuant ainsi à la fluidité du marché et à la disponibilité des produits.
En retour, la Mauritanie bénéficie de la présence de ces acteurs économiques qui dynamisent le commerce et assurent un approvisionnement constant du pays en denrées essentielles.
Une tradition d’immigration réciproque
Si la Mauritanie accueille des étrangers pour répondre à ses besoins économiques, il est important de souligner que de nombreux Mauritaniens ont eux aussi migré vers d’autres pays d’Afrique, notamment la Côte d’Ivoire, la Gambie, la Guinée, le Sénégal, le Mali ou encore le Gabon pour ne citer que ceux-ci. Ces expatriés contribuent à l’économie des pays d’accueil et envoient des fonds à leurs familles en Mauritanie, créant ainsi un cycle économique bénéfique.
Cette réciprocité dans les mouvements de population montre que l’immigration n’est pas une menace, mais plutôt une opportunité d’échange et de développement mutuel.
Une politique d’ouverture nécessaire
Accueillir des étrangers qualifiés en Mauritanie ne doit pas être vu comme une dépendance, mais comme une opportunité stratégique. La complémentarité des compétences permet de combler les lacunes locales et de garantir un développement économique plus dynamique.
En facilitant l’installation des travailleurs étrangers et en valorisant leur contribution, la Mauritanie pourra tirer pleinement parti de son potentiel économique tout en renforçant les liens avec ses voisins africains comme l’a fait le Maroc pour devenir un pays émergent. Une politique d’ouverture bien pensée ne profitera pas seulement aux étrangers, mais aussi à l’ensemble de la population mauritanienne, qui bénéficiera d’une économie plus stable et prospère.
L’immigration n’est pas une menace mais une opportunité pour les Mauritaniens. La Mauritanie a tout intérêt à favoriser et faciliter l’installation et l’intégration des étrangers sur ses dunes et plaines.
Points Chauds – Dans le cadre d’une enquête sur un réseau de passeurs clandestins de migrants, un gendarme et un policier en poste sur le ferry de Rosso ont été arrêtés pour leur implication présumée dans une tentative de faire transiter illégalement six étrangers vers Nouakchott.
Selon des informations concordantes, les autorités ont été alertées par des renseignements précis, déclenchant une opération menée par le Groupement de Réponse Rapide, de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GARSl).
Le gendarme a été interpellé à Nouakchott, tandis que son collègue policier est actuellement détenu au commissariat de Tékane, dans l’attente de la clôture des investigations.
L’immigration clandestine : un fléau humain qui dévore des vies et ne cesse de s’intensifier. Chaque jour, des milliers de personnes se lancent dans l’inconnu, poussées par un espoir souvent illusoire, et trop souvent, elles ne reviennent jamais. Les cadavres continuent de joncher les rivages. Les créatures marines se nourrissent de nos frères et sœurs avec leurs mômes pour apaiser leur faim. Que pourrons-nous dire à l’avenir, si ce n’est que tel ou tel est parti et n’est jamais revenu ? Pourrons-nous dire que celui-là prit le bateau pour finir au fond de l’océan ? Pourrons-nous raconter aux générations futures que le désespoir, tout comme l’effet de mode, ont conduit tant de vies sur une route sans retour, sans fin ? On aura plus de larmes pour pleurer, bientôt. Il y a quelques années, l’immigration clandestine était un phénomène méconnu ; aujourd’hui, il est mondial et complexe. Il touche tous les pays, des régions les plus pauvres aux pays développés, souvent avec des conséquences dramatiques. Si ce phénomène est largement observé, ses causes sont multiples et ses effets dévastateurs. Cette tragédie humaine ne peut plus être ignorée. Chaque jour qui passe, des vies sont perdues, des familles sont endeuillées et des passeurs s’enrichissent sur la misère humaine. Ce fléau ne peut être combattu qu’avec une approche globale et humaine. L’immigration clandestine ne se résume pas uniquement à un problème de passage de frontières, mais implique également des souffrances humaines profondes. Elle doit être combattue en prenant en compte les motivations des migrants, les violences qu’ils subissent, ainsi que la nécessité de réponses étatiques fermes.
I. Un phénomène mondial en pleine expansion L’immigration clandestine n’est pas seulement un phénomène de fuite, mais également un choix poussé par l’espoir d’un avenir meilleur. Dans de nombreuses régions, l’illusion d’une vie meilleure dans les pays développés, véhiculée par des récits de réussite, attire des milliers de migrants chaque année. Ces histoires, partagées largement via les réseaux sociaux, masquent une traversée du désert semée d’embûches, mais créent un effet de mode, persuadant que la vie rêvée est à portée de main. Mais cette illusion cache des causes beaucoup plus profondes : pauvreté, conflits armés, crises économiques et instabilité politique. Nombreux sont ceux qui préfèrent risquer leur vie sur des routes de souffrance plutôt que de faire face à la misère et à l’humiliation dans leur pays d’origine. Le coût du voyage clandestin est exorbitant : jusqu’à 800 000 ouguiyas (environ 2 000 euros), un montant que de nombreuses familles empruntent, ignorant l’incertitude de l’avenir. Des données alarmantes : selon l’Organisation Internationale pour les Migrations, plus de 4 000 migrants ont perdu la vie en tentant de traverser la Méditerranée en 2023, illustrant le coût humain de cette migration. Certaines routes migratoires sont devenues des commerces illégaux où la corruption prolifère. Des jeunes sans moyens se retrouvent dans des voitures de luxe, profitant des réseaux de passeurs, souvent complices des autorités locales. Par exemple, sur l’axe Sélibaby-Nouakchott, les migrants doivent payer 70 000 ouguiyas pour atteindre la capitale, un tarif bien supérieur à celui des transporteurs légaux. Dans la région de Nouadhibou, des véhicules sont détournés pour transporter des migrants clandestins, preuve de la complicité entre trafiquants et autorités.
II. Les motivations des migrants : entre espoir et désespoir Ce qui est souvent ignoré, c’est la violence physique et psychologique que subissent les migrants pendant leur périple. Beaucoup d’entre eux sont confrontés à des abus de la part de leurs semblables. Il y a quelques années, les migrants passaient par le désert pour rejoindre la Libye ; aujourd’hui, plusieurs routes se sont tracées. Les migrants à Nouakchott prennent les pirogues de 50 personnes ou plus depuis les côtes, souvent en complicité avec les passeurs et autorités. « Le rêve d’une vie meilleure est devenu un piège mortel », affirme Dr. John Smith, expert en migrations et droits humains. « Des milliers de jeunes qui fuient la misère tombent dans les griffes de réseaux criminels sans conscience des dangers. » On se rappelle des passeurs dans le désert, en quête de profit, qui exploitent la vulnérabilité des migrants, les soumettant à des extorsions, des violences physiques et parfois même à l’abandon en plein désert ou en mer. Des milliers de personnes, surtout des femmes et des enfants, sont victimes de violences sexuelles ou de traite des êtres humains. Certains finissent par être exploités dans des réseaux de prostitution forcée ou de travail clandestin dans des conditions inhumaines. Ici, des femmes et des enfants rejoignent ce périple dans les embarcadères : bidons d’eau, du lait, du riz, de l’huile, des bonbonnes de gaz butane, un « capitaine virulent » qui garde la boussole tout en imposant l’autorité, des personnes qui se battent à coup d’armes blanches quand la pression monte, des personnes qui tombent et, s’ils n’arrivent pas à remonter, sont abandonnées, et très souvent un bateau qui chavire. Les violences ne se limitent pas au voyage. Une fois arrivés dans les pays d’accueil, les migrants qui ont échappé à la mort se retrouvent souvent dans des centres de rétention où ils sont confrontés à ce que d’aucuns qualifient de violence institutionnelle, que ce soit à travers des expulsions forcées ou des conditions de vie dégradantes. La stigmatisation, l’isolement social et la précarité engendrent une souffrance mentale accrue. Ils violent les lois de ce pays sans le savoir. Les empreintes sont prises, les « dublinés » sont de plus en plus nombreux. Les séquelles mentales de l’immigration clandestine sont profondes. Les migrants, après avoir vécu des conditions extrêmes et subi des traumatismes, souffrent souvent de stress post-traumatique, de dépression ou d’anxiété. Ils sont hantés par les horreurs vécues en cours de route, mais aussi par la peur constante d’être arrêtés, expulsés ou rejetés. Pour de nombreux migrants, leur santé mentale est mise à mal, parfois de manière irréversible. Le cas des enfants migrants est encore plus alarmant : séparés de leurs familles ou exposés à des traumatismes inhumains, ils développent souvent des troubles psychologiques graves qui marqueront leur avenir.
III. Solutions globales : Comment éradiquer ce fléau ? Face à cette situation désastreuse, il est impératif d’agir à plusieurs niveaux. Premièrement, il faut désigner les responsables de ce fléau. Les passeurs, qui exploitent la détresse des migrants, doivent être poursuivis et sanctionnés sévèrement. Leur rôle est central dans l’organisation de l’immigration clandestine, et sans leur implication, de nombreux migrants ne prendraient pas ces risques. De plus, il est crucial de sensibiliser les familles, en particulier dans les pays d’origine, aux dangers du voyage clandestin. De nombreuses familles sont complices, envoyant leurs enfants ou proches à l’aventure sans prendre conscience des risques mortels qu’ils encourent. Parfois par suivisme. Des enfants bien scolarisés se sont donnés la mort, des adultes bien portants et ayant leurs affaires se sont suicidés en sautant des bateaux. Ensuite, une réponse étatique forte est nécessaire pour lutter contre l’immigration clandestine. Les contrôles aux frontières doivent être renforcés, mais ce n’est pas suffisant. Il est tout aussi important de coopérer entre pays d’origine, de transit et de destination pour lutter contre les réseaux criminels, y compris au sein des autorités locales. L’Union européenne, par exemple, a déjà mis en place des mesures de coopération, mais ces actions doivent être intensifiées. Des solutions alternatives doivent être proposées aux migrants : création d’emplois, accès à l’éducation et à la formation, et à des perspectives économiques viables dans leurs pays d’origine, afin de limiter les raisons qui poussent à quitter leur pays. Enfin, les pays d’accueil doivent repenser leurs politiques migratoires. L’accueil des migrants doit être humain et respectueux des droits fondamentaux. Les centres de rétention doivent garantir des conditions décentes et les migrants doivent avoir accès à des soins médicaux et psychologiques, notamment pour traiter les traumatismes mentaux. C’est le cas dans beaucoup de pays. Le renforcement des voies légales d’immigration doit aussi être une priorité, afin de réduire la pression qui pousse les migrants à emprunter des routes dangereuses.
L’immigration clandestine est une tragédie humaine qui ne peut plus être ignorée. Chaque jour, des vies sont perdues. Ce fléau ne peut être combattu qu’avec une approche globale et humaine. Nous avons tous un rôle à jouer. Chacun d’entre nous peut sensibiliser, soutenir des initiatives locales et exiger de nos gouvernements qu’ils prennent des mesures concrètes pour mettre fin à cette tragédie. Il est temps de dire stop aux passeurs, stop aux complicités, stop aux illusions mortelles. L’avenir des jeunes doit se construire chez eux, et non au fond de l’océan.
Malijet – L’afflux en Mauritanie de réfugiés fuyant l’insécurité au Sahel a atteint « un seuil critique » et intensifie la migration clandestine vers l’Espagne et l’Europe, a déclaré lundi le ministre mauritanien de la Défense Hanena Ould Sidi.
Selon un récent rapport de l’agence dédiée de l’ONU (UNHCR), 275.000 réfugiés et demandeurs d’asile se trouvent actuellement en Mauritanie, pays d’environ 4,9 millions d’habitants.
Ils sont concentrés principalement dans le sud-est à la frontière avec le Mali, dont 112.000 enregistrés dans le seul camp de Mbera, saturé, dit l’agence. La majorité viennent du Mali, où ils ont fui l’insécurité et la faim, dit-elle.
La Mauritanie s’est signalée ces dernières années par sa stabilité par rapport au Mali, au Burkina Faso et au Niger, où prospèrent des jihadistes et autres groupes armés.
« Le flux des réfugiés sur le territoire mauritanien a atteint un seuil critique » en raison de la situation sécuritaire au Sahel qui « continue de se détériorer », a déclaré le ministre mauritanien de la Défense, qui recevait à Nouakchott son homologue espagnole Margarita Robles.
« La détérioration des conditions sécuritaires dans la région entraîne une intensification du flux de migrants irréguliers traversant la Mauritanie vers l’Espagne », a-t-il ajouté.
La Mauritanie est située sur la route maritime empruntée par des dizaines de milliers d’Africains pour tenter de gagner l’Europe via l’Atlantique. L’archipel espagnol des Canaries représente sur cette route la première porte sur l’Europe.
Au 15 octobre, 32.878 migrants irréguliers étaient arrivés aux Canaries par la mer, contre 23.537 au cours de la même période l’année dernière, selon le ministère espagnol de l’Intérieur. Le gouvernement espagnol s’emploie auprès des pays ouest-africains à endiguer le flux.
L’afflux de réfugiés « constitue une forte pression économique, sociale et sécuritaire sur les régions d’accueil » de la Mauritanie, a dit le ministre mauritanien. Face à cette situation, Nouakchott « souhaite renforcer ses programmes de coopération avec l’Espagne et l’Europe en général, en matière de migration sûre, ordonnée et régulière », a-t-il ajouté.
Nouakchott et Madrid se sont engagés fin août à coopérer pour lutter contre les passeurs de migrants illégaux vers l’Europe et favoriser la migration légale, lors d’une visite dans la capitale mauritanienne du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez.
Sahara Médias – Situation difficile a reconnu mardi l’union européenne après la publication d’un rapport par une coalition de journalistes affirmant que la Tunisie, le Maroc et la Mauritanie transportaient des migrants et les abandonnaient dans le désert avec l’aide d’un financement de l’UE.
Pour le porte-parole de la commission européenne, Erik Mamer, « Il s’agit d’une situation difficile et la situation évolue rapidement et nous continuerons à y travailler. Mamer réagissait à une enquête publiée par la coalition composée de journalistes de Lighthouse Reports en collaboration d’autres médias tels que Le Monde et le Washington Post.
Selon ce rapport l’Europe soutient, finance et participe directement à des opérations clandestines dans les pays d’Afrique du Nord pour acheminer annuellement des dizaines de milliers de migrants africains vers le désert ou vers des zones reculées afin de les empêcher de se rendre dans l’UE ».
Il évoque un « système de déportation de masse géré avec des fonds, des véhicules, des équipements, des renseignements et des forces de sécurité fournis par l’UE et les pays européens ».
Le rapport accuse les trois pays maghrébins, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie de procéder à l’arrestation des réfugiés et les migrants en raison de la couleur de leur peau, de les embarquer dans des bus avant de les acheminer dans des zones désertiques reculées, souvent arides », sans eau ni nourriture, selon le rapport.
D’autres migrants auraient été emmenés dans des zones frontalières où les autorités ont été accusées de les « vendre à des trafiquants d’êtres humains et à des gangs qui les torturent en échange d’une rançon ».
L’Union européenne, qui compte 27 États membres, a signé avec ces trois pays des accords de coopération prévoyant un financement explicite destiné à renforcer leur capacité à endiguer l’immigration clandestine vers l’Europe.
Bruxelles a alloué 150 millions d’euros (160 millions de dollars) à la Tunisie, 210 millions d’euros à la Mauritanie et 624 millions d’euros au Maroc dans le cadre de ces accords de coopération.
La Commission européenne, qui n’a pas explicitement répondu aux allégations de ce rapport, a cependant reconnu que la situation est parfois difficile dans les pays partenaires qui restent cependant souverains et à même de contrôler leurs forces nationales ».
La porte-parole de la Commission, Ana Bisogniero a affirmé que l’UE contrôlait les programmes pour lesquels elle fournissait des fonds et a souligné que les pays partenaires s’engageaient à respecter les principes du droit international et des droits de l’homme.
Taqadomy – Le gouvernement mauritanien et l’ambassade américaine ont publié une déclaration conjointe sur l’immigration clandestine des jeunes mauritaniens vers les États-Unis.
Cette déclaration est consécutive à l’organisation d’une conférence internationale sur les migrations à Nouakchott sous le thème « Comprendre la migration et construire un avenir prometteur en Mauritanie : défis et possibilités ».
Le texte affirme l’engagement des parties à relever les défis migratoires et à promouvoir la stabilité, d’autant que durant l’année dernière l’augmentation du nombre de Mauritaniens arrêtés à la frontière sud-ouest des États-Unis était notoire.
Le communiqué indique que l’ambassade des États-Unis à Nouakchott a pris certaines mesures, telles que la coordination avec les organisations de la société civile pour organiser des campagnes de sensibilisation sur les dangers liés à l’immigration clandestine, la publication d’articles répondant à des questions importantes liées à la problématique, l’organisation d’interviews avec la presse, en fournissant des fonds aux jeunes dans le domaine du leadership et des compétences professionnelles, et en offrant des bourses d’études aux ONG locales.
Les participants à la conférence sur l’immigration ont affirmé leur conscience du grand défi que le phénomène pose à la Mauritanie et de son impact sur la société et l’économie, notamment la fuite des cerveaux et la dispersion des familles, selon la déclaration.
Les participants ont alerté sur les multiples risques auxquels les migrants en situation irrégulière sont susceptibles d’être confrontés au cours de leur voyage, tels que la menace de traite des êtres humains, le vol, les violences physiques, les violences basées sur le genre et l’exposition aux gangs.
Le communiqué a évoqué les investissements américains en Mauritanie, soulignant l’engagement américain en faveur de la jeunesse et du développement économique à travers des programmes tels que Tamkeen et Nafouri de l’Agence américaine pour le développement international (USAID).
Le communiqué souligne l’engagement de l’ambassade à soutenir les étudiants et jeunes professionnels mauritaniens, à travers divers programmes, notamment en offrant des opportunités de formation et d’études aux États-Unis.
Oum Tounsy, le nouvel aéroport international de Nouakchott, situé à 25 kilomètres au nord de la ville, inauguré 23 juin 2016 est une déception. Un projet caractéristique d’un Etat affairiste et peu regardant sur la qualité des infrastructures qu’il finance à coup de milliards d’ouguiyas.
Huit ans après, voilà qu’une partie de la toiture s’est effondrée comme un château de carte, ce dimanche. Heureusement, il n’y a aucune perte en vie humaine, selon nos sources.
À l’époque, on nous avait vantés son style architectural, la qualité de l’ouvrage réalisé avec le concours d’experts étrangers et nationaux.
On avait soutenu que les infrastructures de l’aéroport international, Oum Tounsy avaient été été réalisées suivant les normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et de l’Association internationale des transports aériens (IATA).
Certains avaient même affirmé que le nouvel aéroport avec une capacité de 2 millions de voyageurs par an, capable de recevoir de gros porteurs : les avions de nouvelle génération de type Airbus A380 était le prémier du genre en Afrique de l’Ouest.
Ce nouvel aéroport est le fruit d’un partenariat public privé (PPP), pour un coût qui n’a pas été divulgué. Il a été réalisé par Najah for major works (NMW), une entreprise privée mauritanienne, dans le cadre d’un contrat de Partenariat
Le Calame – Le transport des personnes et marchandises est interdit à partir de 22 heures, à compter du 12 novembre prochain, selon une annonce faite par l’autorité de régulation des transports le week-end dernier.
Cette mesure fait suite à une série d’accidents dont le plus dramatique s’est produit au cours de la nuit du 17 au 18 octobre sur la route de Boutilimit. Un drame qui a fait 5 morts, tous membres d’une même famille, et suscité une vive émotion. Les transporteurs approuvent globalement la décision de l’autorité de régulation.
Cependant, ils prédisent qu’elle sera insuffisante pour mettre fin au carnage sur des routes, dont la configuration exiguë, et le très mauvais état, représentent 70% de la cause des accidents.
Un débat qui interpelle les pouvoirs publics, invités à revoir les normes de ces ouvrages dont la défectuosité est une source de drames depuis plusieurs années.
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