● Note médiatique sur la parution de notre nouvel ouvrage

La parution de notre nouvel ouvrage sous le titre « Brève initiation à la géopolitique pour un jeune Soninké: Repères et évènements historiques »

● Liens :

https://amzn.eu/d/cfKLmI0

ISBN 979-8321640418



● Note de présentation

Cet ouvrage est un manuel de vulgarisation destiné prioritairement à un lectorat « observateur » souvent dépassé par des notions géopolitiques brutes. Nous vivons dans un univers informationnel dense et volatile à la fois, un flux d’informations et d’opinions entremêlées qui nécessite des dispositions alertes pour savoir trier, relier, dissocier et associer valablement afin de se faire une juste opinion. Le livre donne une temporalité des références historiques et des évènements marquants sous une forme de frise chronologique allant du 26 février 1885 (Fin de la Conférence de Berlin sur le partage colonial de l’Afrique) à l’émergence d’un ensemble géopolitique mondial à tendance multipolaire de nos jours. Un jeune soninké, sahélien, africain ou afro-européen lettré peut y puiser divers matériaux intellectuels « sourcés » et fiables pouvant l’édifier sur les tendances globales du cheminement de notre univers des relations internationales. Une partie est consacrée à une analyse descriptive condensée d’un pays africain, la Mauritanie dont l’auteur est originaire. En annexe y sont repris quelques Grands Entretiens du Blog https://ecrit-ose.blog/.

Nos contributeurs par leurs entretiens accordés au blog repris dans la partie IV par ordre chronologique : M. Marega Muhamad , M. Mohamed Boubakar Cissé , M. Boubacar Demba N’Djim , M. Yahaya Soukouna et M. Aleyda Traore . Mes chaleureux remerciements renouvelés à eux.

13 avril 2024

Koundou SOUMARE, blogueur et militant des droits humains.

● Note de lecture | Quand des repentis de Boko Haram confessent

Cet ouvrage peu volumineux est un trésor pour ceux qui s’interrogent sur les ressorts profonds de l’extrémisme violent. Ici sur le cas d’un groupe armé politico-religieux connu pour sa cruauté en Afrique subsaharienne (Zones Ouest et Centre), Boko Haram. Le très averti journaliste nigérien Seidik Abba et son co-auteur nous livrent dans ce livre paru en 2019, les témoignages d’anciens partisans du mouvement terroriste. Ces repentis ayant décidé avec gros risques de s’enfuir et se sont portés volontaires pour suivre le programme Repentir contre pardon mis en place par le gouvernement nigérien à partir 2016. Le QG de ce programme se trouve à Goudoumaria, une ville située à plus d’un millier de kilomètres de Niamey (la capitale nigérienne). Ce qui ressort souvent dans les récits reccueillis auprès des repentis aux profils très divers, on y comprend que beaucoup se sont engagés entre autres par désespoir ambiant, par rencontre fortuite, par intérêts matériels…

Des motivations liées à la religion sont assez marginales et à l’intérieur du mouvement, il y a beaucoup d’intérêt au business (partage du butin) et à l’exploitation sexuelle des jeunes filles capturées. Également il y apparaît qu’ils sont organisés comme une véritable entité étatique où divers départements de services la composent (les combattants formés et disposés en groupes d’action, l’ordre judiciaire chariatique, les tenants financiers, agriculteurs-pêcheurs et les relais extérieurs complices pour d’approvisionnement du matériel et de la nourriture).
L’ouvrage nous rappelle que Boko Haram a été créé en 2002 et qu’il a basculé dans la violence armée à partir de 2009. Et son aire géographique de planque se situe dans la zone du Lac Tchad. Les repentis interrogés espèrent tous retrouver une vie normale (formés à une activité professionnelle) auprès de leurs proches et oublier cette aventure du mal-Agir terrifiant.

Notre conclusion : Dans ces groupes du genre, ils sont brigands de terreur, violeurs et voleurs sans foi digne ni loi respectable.

À recommander.

Paisible vendredi à TOUS 🤲🏾.

🖋KS pour le BLOG

● Le PRIX littéraire LES AFRIQUES 2023 a été attribué à BEYROUK pour son roman SAARA [La CENE littéraire]

Le PRIX LITTERAIRE LES AFRIQUES 2023 :

Le PRIX littéraire LES AFRIQUES 2023 a été attribué à BEYROUK pour son roman SAARA paru en 2022 aux éditions ELYZAD.

Saara est un roman choral dans lequel s’élèvent trois voix.
Trois destins complexes qui s’entremêlent, s’entrelacent au rythme de l’écriture en poésie de l’excellent BEYROUK.

A travers cette polyphonie, on entend la dénonciation des inégalités sociales et raciales, les dangers des intégrismes religieux, les défis du respect de la nature et de la préservation du territoire et enfin les méfaits de la mondialisation.

Pour autant, la splendeur et la justesse des mots de BEYROUK mettent le lecteur en face d’un récit engagé, engageant et méditatif sur les conséquences de la folie des Hommes.

EXTRAITS :

« Là, au fond de moi je sens un vide qui crie, un désir de bras qui serrent, de cœurs qui embrassent, d’étreintes qui durent plus qu’un instant ».

« Mais j’ai saisi, en côtoyant les grands espaces et les esprits simples, ce qu’avaient voulu m’expliquer nos ascètes : que chaque personne possède sa propre réponse et qu’elle ne peut qu’être en elle, et qu’elle ne vient qu’à son heure. ».

LE LAUREAT :

BEYROUK est né à Atar dans le Nord mauritanien. Journaliste pendant de nombreuses années, il a fondé le premier journal indépendant de Mauritanie et présidé la première association de presse indépendante.

Il vit à Nouakchott, en Mauritanie, où il est reconnu comme l’une des voix essentielles de la littérature. Ses nouvelles et ses romans sont lus et traduits à l’étranger, notamment :

– Et le ciel a oublié de pleuvoir (roman, Dapper, 2006) ;
– Nouvelles du désert (nouvelles, Présence Africaine, 2009) ;
– Le griot de l’émir (roman, Elyzad, 2013) ;
– Le Tambour des larmes (roman, Elyzad, 2015) ;
– Je suis seul (roman, Elyzad, 2018) ;
– Parias (roman, Sabine Wespieser, 2021) ;
– Le silence des horizons (roman, Elyzad, 2021) ;
– Saara (roman, Elyzad, 2022).

LE JURY :

Cette année 2023, le jury présidé par le professeur Ambroise KOM était, par ordre alphabétique des prénoms, constitué de :

– Adélaïde FASSINOU (écrivaine) ;
– Alphoncine BOUYA (écrivaine) ;
– Boubacar Boris DIOP (écrivain) ;
– Hortense SIME (médecin) ;
– Josias SEMUJANGA (professeur de littérature) ;
– Philippe BONVIN (écrivain et bibliothécaire) ;
– Sada KANE (journaliste).

LA DOTATION :

Le lauréat reçoit un montant d’Euros 6’000 et une œuvre d’art du peintre Momar Seck, d’une valeur d’Euros 3’000. Par ailleurs, La Maison d’édition Flore ZOA achète les droits de l’œuvre primée pour la zone « Afrique francophone » en cas d’accord avec l’éditeur. La réédition est ensuite imprimée à environ 10 000 exemplaires pour être principalement distribuée gratuitement dans des lycées, collèges, universités et lieux de culture en Afrique.

LES FINALISTES :

Les romans suivants avaient été sélectionnés par le comité de lecture :

– Saara, Beyrouk (Elyzad) ;
– Le feu du milieu, Touhfat Mouhtare (Le bruit du monde) ;
– La ligne de couleur, Igiaba Scego (Dalva) ;
– Si le soleil se dérobe, Nicole Dennis-Benn (L’aube) ;
– La maison en pierre, Novuyo Rose Tshuma (Actes Sud).

Source : Lien média Page Facebook La CENE littéraire https://www.facebook.com/share/p/7XAzagpD31nrRAoo/

● Note de lecture : l’instruction détruit les chaînes de toute servitude, par M. Frédéric Douglass (États-Unis).

Cet ouvrage est une restitution d’un vaillant cheminement vers la liberté de cette voix historique de l’abolitionnisme aux États-Unis d’Amérique courant 19ème siècle. M. Frédéric Douglass était un mulâtre (né d’une femme esclavisée et son maître) qui vécut les fers de l’esclavage et s’était décidé à s’en débarrasser. Natif de Tuckahoe, près de Hillsborough (comté de Talbot, Maryland) en une date imprécise selon ses dires. Il meurt en 1895.

Il devint une redoutable plume contre un système inhumain et criminel qui broyait impitoyablement du « nègre ». Ici on saura l’ampleur de la catastrophe que vécurent les personnes (et leurs descendants) esclavisées lors de l’abominable traite transatlantique. En roue libre, les planteurs esclavagistes du sud étasunien tenaient un système sans limites pour casser et détruire toute expression d’humanité chez « ces damnés » sans secours. Fouetter, insulter, exploiter, emprisonner, violer, vendre… aux enchères aussi, louer, hériter, séparer (enfants, frères, sœurs et parents vendus ou hérités séparément), tromper, humilier, abrutir, tuer…, c’est ainsi que Frédéric Douglass égrènait les malheurs qui accablèrent ces hommes arrachés de leurs terres lointaines (l’Afrique).

Ici quelques passages illustratifs :

« Il la fouettait pour la faire crier et la fouettait pour la faire taire. « 

« On nous mit tous en rang pour nous évaluer. Hommes et femmes, vieux et jeunes, mariés et célibataires furent alignés avec les chevaux, les moutons et les porcs » , lors de l’évaluation de l’héritage d’un maître qui décéda.

Dans sa prolifique narration de cette douloureuse réalité de la servitude, quelques termes-notions ont particulièrement retenu mon attention :

• La plantation principale, surnommée la Ferme de la Grande Maison par les personnes esclavisées, est cet emplacement type QG dont dépendent plusieurs fermes avoisinantes de moindre taille. Il est d’un ultime privilège pour les esclaves « élus » qui y sont affectés comme lieu de labeur. J’ose un rapprochement avec ce qu’on disait en sooninké « Ka xooren Te » voulant dire « le champ de la grande maison ou famille ». Certains esclavagistes sooninkè avaient une possession terrienne principale qui est prioritairement exploitée et travaillée par leurs esclaves.

• Le commandeur d’esclaves, un employé généralement blanc qui s’occupe comme contremaître d’une plantation et les esclaves qui y triment. Dépeint selon le rapport de M. Douglass, comme un horrible traitant au service des propriétaires d’esclaves dans leurs plantations. Il est chargé de faire régner l’ordre, et avec fureur sur certains esclaves qui seraient peu dociles à la corvée intraitable. On pourrait le rapprocher à ce qu’on appelle en soninké « komo baganda » donnant comme substance « un rameuteur des esclaves » dans les champs du maître. Ici d’après mes échanges avec un doyen, ce rôle était souvent tenu par un élément-servile de confiance du maître et craint par ses semblables de condition. Il pouvait infliger de dures corrections corporelles aux esclaves récalcitrants aux ordres délégués par le maître ou par certains membres de sa famille.

• Le mot lynchage et son origine, la loi de Lynch prévoyait la mort pour un nègre qui frappa un Blanc.
En bas de page 142, elle est détaillé comme suit : « exécution sommaire de quelqu’un par une foule sans procès. Par référence au capitaine William Lynch (1742-1820) qui établit cette pratique en Virginie. Le mot ‘lynchage’ apparut en français en 1883. »
Et ici lynchés à mort, c’était le cas à Djandjoumé (village soninké dans la région de Kayes – Mali) dans la nuit du 1 septembre 2020 pour 4 pères de famille militants anti-esclavagistes (Mountagha Diarriso, Hamet Sissoko, Youssou Sissoko et Gossi Sissoko de 42 à 72 ans), Lire https://www.matininfos.net/des-experts-des-droits-de-lhomme-de-lonu-exhortent-le-mali-a-mettre-fin-a-lesclavage-une-fois-pour-toutes/78759/ .

M. Frédéric Douglass était un Cicéron de l’abolitionnisme en son temps, et son travail intellectuel d’antan est une source (ressource) d’inspiration d’une grande valeur pour toute entreprise de mobilisation humaniste.

Les Noirs américains et d’autres communautés des Antilles « élargies » issus de cette terrible et criminelle réalité de la traite, peuvent réclamer un droit d’explication aux descendants afro restés sur le continent africain. Un sérieux travail se doit d’être mené sans complaisance ni transfert de victimisation malencontreux.

KS pour le BLOG

● Avis de parution d’un livre.

Par la présente note, je vous annonce la parution de mon deuxième livre ce 20 octobre 2023. Titré « Les restes féodalo-esclavagistes intra-africains : ce qu’il faut comprendre pour s’en débarrasser ! – Le cas soninké », il est accessible en vente sur la plateforme Amazon https://amzn.eu/d/drrG4Kp . Sous le numéro ISBN 9798861394420.


Une brève présentation

Un essai d’inspiration « woke » qui explore principalement un militantisme antiféodal et antiesclavagiste. Au cœur de nos organisations sociales dans certaines zones sahéliennes, un système de castes y régit les rapports sociaux. Ce système est embelli par certains avec d’étranges refrains nostalgiques, en revanche d’autres l’indexent comme porteur d’injustices et de discriminations sociales. Dans ce livre, j’essaie un décryptage du terme « féodalisme ou féodalité » sous le prisme d’un militant partant de certaines réalités factuelles liées au cas soninké. Disséquer aujourd’hui qu’est-ce qu’il y a de féodal et d’esclavagiste dans nos groupes sociolinguistiques ? Et la nature vaillante d’initiatives militantes (individuelles et collectives) pour le changement. Cet ouvrage comme un manuel de compréhension d’un phénomène diffus et difficilement lisible pour certains milieux extérieurs en Europe notamment (police, justice, assistance sociale, études sociales, administrations, ONG…) ambitionne d’être une substance de référence.
Je bénéficie d’une honorable Préface de monsieur Gaye Tene Traoré (initiateur du forum abolitionniste et de sensibilisation Ganbanaaxun Fedde dans la communauté soninké). Également mes espoirs sont exprimés à l’endroit de l’intelligentsia communautaire soninké pour plus d’ouverture et de courage sur cette question de société. J’y reprends quelques contributions et réflexions publiées dans le blog sur divers thèmes. Pour la fin en annexe, 4 interviews du Grand Entretien du Blog sont reprises.

Koundou SOUMARE, militant blogueur.

Mohamed Mbougar Sarr | « La plus secrète mémoire des hommes» s’est vendu à plus de 570.000 exemplaires en France

Le livre, ayant valu à l’écrivain sénégalais de 33 ans le prix Goncourt en 2021, a été traduit en 38 langues.

Agence de Presse Africaine – C’est un best-seller. Le succès de « La plus secrète mémoire des hommes » est planétaire. Deux ans après la parution du livre aux éditions Philippe Rey, son auteur en tire un bilan satisfaisant : « Il s’est vendu à plus de 570.000 exemplaires (en grand format, hors « Poche », donc) en France. Dix-huit pays (sur les trente-deux qui décernaient des Goncourt étrangers cette année-là) l’ont choisi comme lauréat de leur prix. Dans tous les pays où je suis allé – une vingtaine, ces deux dernières années – il a, globalement, reçu un accueil très favorable et a même figuré sur quelques listes des meilleures ventes », a détaillé Mohamed Mbougar Sarr, sur son compte Facebook.

Toutefois, a nuancé M. Sarr, « cela ne signifie naturellement pas qu’il échappe, dans ces pays, à des critiques négatives, à des éreintements féroces, à des réserves, à des rejets, à des perplexités, à des indifférences : c’est l’évidence même qu’aucun livre, quel que soit le lieu, n’emporte l’absolue unanimité critique. Et tant mieux. »

Attraction de la rentrée littéraire française de 2021, Mohamed Mbougar Sarr a habilement décrypté les données de la commercialisation de son œuvre. « Je n’évoque pas ces chiffres par fierté, arrogance ou vanité. Bien que je ne les ignore pas totalement, les chiffres (notamment ceux des ventes) n’ont jamais été et ne seront jamais, pour moi, un critère de valeur littéraire d’une œuvre. Ce qui m’intéresse ici, c’est plutôt le démenti que les chiffres de cette réception (en France et à l’étranger) adressent aux a priori de réception qu’on peut avoir sur la destinée de certains livres, qu’on classe avant, après ou sans les avoir lus ; a priori que j’ai moi-même pu nourrir, sur la foi d’obscurs raisonnements », a-t-il ajouté.

L’auteur « De purs hommes », « Terre ceinte » et « Silence du chœur » le sait mieux que quiconque. Le sort heureux de « La plus secrète mémoire des hommes » était loin d’être une évidence. « Je ne suis pas sûr, en août 2021, au moment où le livre venait de sortir, que beaucoup de personnes auraient misé sur ces chiffres-là. Nous en parlons encore avec mes éditeurs, et nous rappelons combien, au tout début, par sa simple forme, et les conjectures de réception qui lui étaient attachées, le roman avait pu susciter une sorte de scepticisme ou de moue dubitative chez certains lecteurs professionnels (pas tous, heureusement : d’autres l’ont immédiatement porté et défendu, et je leur en serais éternellement reconnaissant) », a expliqué le romancier sénégalais.

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Source : Agence de Presse Africaine (APA)

©️ Source en lien https://kassataya.com/2023/08/23/mohamed-mbougar-sarr-la-plus-secrete-memoire-des-hommes-sest-vendu-a-plus-de-570-000-exemplaires-en-france/

● L’irruption athéiste d’un militantisme dit kamite | Quel répondant efficace chez les sooninkés ?

*Le livre

La menace et l’agressivité à l’encontre d’une pensée subversive ne peuvent être des solutions idoines pour mettre les choses à « l’endroit ». L’endroit selon mon entendement, c’est le maintien d’un stabilisateur métaphysique et social comme une religion pour l’expression d’une certaine humanité communautaire. Il est d’un refrain commun qu’on clame que le sooninké serait musulman partout. On dirait plutôt la communauté sooninké est à l’écrasante majorité de confession islamique. Peuple ouest-africain descendant de l’empire du Ghana (connu Wagadu) s’était islamisé il y a plusieurs siècles. Ainsi l’élément « musulman » fait partie de la personnalité-type sooninké sur le plan sociologique, politique et identitaire. La cité sooninké dans sa territorialité pas seulement, a son clergé communautaire ou féodalo-communautaire qui porte les affaires du culte… islamique, à noter avec ses versions adaptées en fonction de la structuration sociale en vigueur dans temps et dans l’espace.

L’islam sooninké ou dire humblement, le musulmanisme* sooninké est une des facettes définissant sooninkaxu (Vivre sooninké). Un mimétisme sensiblement superficiel assurant une certaine socialité faisait l’affaire globalement dans une bonne stabilité dit-on. Seulement ces derniers temps, un phénomène inédit brusque l’opinion communautaire. C’est ce que je nomme l’exhibitionnisme athéiste décomplexé, des gens disant épouser des thèses kamites en les opposant d’une manière révolutionnaire à la religion islamique. Dynamiques et « enragés » particulièrement dans le réseau social TikTok, ils racialisent et géopolitisent maladroitement certains débats sérieux, stigmatisent et vilipendent injustement la religion islamique. Leur sève idéologique est un mélange diffus d’un anti-impérialisme peu irréfléchi et d’un racisme coincé au complotisme. Pour eux l’homme afro était (est) la plénitude de l’humanité « originelle » et « originale », et par conséquent d’autres « naturellement subordonnés historiques » se seraient complotés à coups de falsifications et d’agressions pour le désaxer de sa trajectoire spirituelle, scientifique et philosophique tant enviée. Nous sommes en temps du Big open espace communicationnel, nos apprentis athées seraient liés à un réseautage large parmi les bouillonnants milieux panafricanistes fourre-tout. Ils ont leur narratif « bateau » qui ne sonne pas forcément pas « bête », et en face il faudrait plus de sagesse agissante, de piété tenue, de patience vigilante et d’aération intellectuelle cohérente pour les confondre, les contrarier et les raisonner avec finesse.

Ils usent de ressentiments légitimes pour en faire du carburant militant athéiste…, et nos prêcheurs lettrés religieux doivent réactualiser la substance discursive en termes de mise en garde du peuple croyant.
L’exploitation coutumière du religieux à des fins d’hégémonie clanico-féodale, fait partie d’un magma d’incohérences qu’on pourrait relever et reprocher à l’organisation et l’entretien du culte intra-communautaire. Dans notre Saint Livre, le Coran , il nous est intimés par un célèbre signe « Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, » S96 V1. Lis de Lire, connoté Apprendre, Enseigner, Raisonner, Découvrir, Expliquer…, ici c’est loin d’un principe mimétique. Nous avons un Message profondément philosophique qui peut contrer et tenir une disputation décisive face à toute irruption areligieuse de nature subversive.
Ainsi dire il faut plus d’intelligibilité et de transversalité du discours instructif et du prêche pour les masses. L’actuel régime de type d’un maraboutisme casté et templier est à revoir nécessairement. Il est restreint et pas à jour des enjeux de notre époque.

Par ailleurs, il faut gagner la bataille de la cohérence, il en va même du sérieux de notre piété et de nos réflexes d’empathie face aux réalités troublantes dans la vie.
Certains agents kamites indexent les petites hypocrisies sonnantes qui ne manquent pas dans certaine sphère prédicatrice. Un prêcheur qui se soumet silencieusement aux coutumes ou restes des coutumes du temps animiste (certains ladani) à un point A et se montre loquace à un point B pour se faire voir en saint, il y a problème.

Également, il faut réfléchir à contenir l’engrenage takfiriste présent dans certains discours dits anti-kamites. L’anathème dégainé hâtivement par d’apprentis excommunicateurs haineux booste l’ambiance de la conflictualité dans l’affaire. Aujourd’hui cette affaire kamite athéiste qui concerne une infime minorité activiste via les réseaux sociaux (principalement TikTok), est une épreuve pas anodine dans la communauté sooninké. Nous disposons potentiellement de ressorts sociaux et intellectuels nécessaires pour garder relativement les choses à l’endroit, ainsi il faut beaucoup de CERVEAU et de SOLLICITUDE et moins d’invectives, de menaces et d’arrogance.

*Conseil de lecture en photo cet ouvrage d’Ibn Taymiyya, introduit, traduit et annoté par professeur Muhammad Diakho Tandjigora connu Abu Alyas. Un livre lu plusieurs fois, très inspirant pour comprendre certaines notions liées à la croyance.

*terme lu (entendu) chez O Timera, ici j’y accorde la définition suivante : « musulman fait du sooninkaxu »

✍️🏿KS pour le BLOG

● Les Etrangers de l’Intérieur, titre du nouveau roman de l’écrivain mauritanien Brahim Mamadou Korera

Les Étrangers de l’Intérieur est le titre du deuxième roman de romancier Mauritanien Brahim Mamadou Korera, professeur de français du lycée.

Auteur des Faces Cachées des Terroristes Islamistes publié à 2020, chez les Éditions Saint Honoré en France. Son nouveau roman vient de paraître, chez les Éditions Lys Bleu en France. En effet, ce roman dépeint le rêve de six Mauritaniens bien formés à l’étranger mais souhaitant servir leur patrie.

Cependant, la marginalisation raciale mine leurs aspirations. Certains voient leurs postes usurpés. Tandis que d’autres sont bloqués partout où il trouveront une opportunité dés l’ENA, passant par la Banque Centrale jusqu’au commerce.

Quelques uns parmi eux deviendront des fonctionnaires internationaux très très convoités. Leur pays aura besoin d’eux, mais ça sera déjà trop tard.

Ce récit poignant rend hommage surtout, à tous les Mauritaniens qui sont épris de la justice, de l’égalité et de la paix. Impossible de ne pas se souvenir aux martyres des événements dés 1986 à 1991.

En outre c’est impensable de ne pas citer, Lamine Mangane, Souvi Ould Chein, le président Samba Thiam, artisant de la conscience nationale, le doyen Ibrahim Sarr, le sage, le député actif Khally Diallo, le maestro Balla Touré, le président de SPD, l’audacieux Mamadou Khalidou Ba professeur des Universités, l’inamovible Ladji Traoré, l’inarrêtable, la députée Khadiata Malick Diallo.

Activiste affirmée Aminetou Mint El Moctar, le courageux Moulaye El Hassene et avocate du peuple Fatoumata Mbaye.

Enfin, le prix d’un exemplaire est de 1000 MRU. Si vous souhaitez avoir un exemplaire du nouveau roman de Brahim Mamadou Korera, contactez lui sur son WhatsApp : 46436335 ou son email brahimkorera6@gmail.com. Ne l’appelez pas en appel normal car, il n’est pas en Mauritanie actuellement.

©️ source en lien https://cridem.org/C_Info.php?article=767427