Nécrologie 15 octobre 2025 | Nous venons d’apprendre le décès à Nouakchott de notre chère tante et mère Bamby Kande COULIBALY de Sélibaby. Paix éternelle à son âme. Ameen. Mes fraternelles condoléances à sa famille et à la parentèle à Sélibaby, à Dafort et ailleurs. À mon grand-frère et cousin Dia Diop et ses frères et sœurs, l’expression de mon intime compassion à l’occasion de cette triste nouvelle. Ainsi va la vie, notre passage immanquable à tous à terme.
Une Dame généreuse et une correspondante légendaire de nombreux voyageurs et écoliers venant de diverses localités soninké du Guidimagha mauritanien 🇲🇷. La seule évocation de la dénomination en soninké « Mma Bamby Ka » (Chez Mère Bamby) est une antienne de références et de coordonnées de géo-localisation GPS avant l’heure parmi et pour la communauté voyageuse (élèves, passants, patientèle, commerçants…) pour laquelle elle donna gîte et asile avec égards et bonnes dispositions.
J’ai vécu chez elle 3 ans durant au collège-lycée et ce fut une phase très formatrice dans ma construction adolescente par rapport à la résilience. J’en garde toujours un marqueur dans ma personnalité.
Que son âme repose en paix parmi les âmes vertueuses sous La Miséricorde du Tout Puissant Allah.
Je me rappelle d’une parole pertinente entendue dans l’interview accordée par le frère et grand promoteur de la lecture M. Marega Muhamad Marega dans le groupe whatsapp de l’Association « Askia Mohamed Touré » du frère Mohamed Boubakar Cissé et ses camarades. M. Marega avait expliqué en substance que la lecture fait voyager et permet de rencontres avec des personnalités qui n’ont pas vécu dans la même période que nous ni dans la même sphère géographique. Ainsi, j’ai compris qu’il a plaidé très justement la lecture qui est profitable et nécessaire pour notre construction intellectuelle multidimensionnelle. Ici, mon expérience personnelle avec cet auteur décédé récemment aux États-Unis, Dr Yahya Michot, m’a fait remémorer de la teneur de ce que M. Marega avait dit. J’ai découvert la personnalité intellectuelle de M. Michot via un élément vidéo dans lequel il abordait sommairement la vie et la pensée d’Ibn Taymiyya (1263 – 1328). Cheikh Al-islam Ibn Taymiyya qui fait l’objet de nombreuses exploitations plus ou moins controversées notamment sur l’extrémisme violent au nom de l’islam, a été étudié et commenté par Dr Yahya Michot dans plusieurs de ses productions livresques et audiovisuelles.
J’ai lu plusieurs de ses livres (quelques-uns en photo 📸) et visionné quelques vidéos également, j’ai accédé à une certaine familiarité avec ce Professeur à distance. Je ne l’ai jamais rencontré de visu ni de près ni de loin. Et pourtant à travers ses contenus lus et vus, j’ai l’impression de l’avoir côtoyé et connu réellement. Pédagogue et méticuleux avec beaucoup de finesse réservée aux contextes de textes commentés, l’universitaire belge converti à l’islam était d’une éminence intellectuelle qui marque. Il laisse derrière lui un grand patrimoine intellectuel qui continuera d’impacter positivement à coup sûr d’autres esprits qui feront sa rencontre comme ce fut mon cas.
Le lire encore et toujours est l’utile hommage à sa mémoire qu’on puisse se permettre… in sha Allah
Paix éternelle à son âme. inna lillahi wa inna ilayhi raji’un
CAMARA Saloum Mohamed, ancien ministre de la fonction publique, du travail et de la modernisation de l’administration a tiré sa révérence à 66 ans, ce dimanche 07 juillet 2024, à Nouakchott.
Docteur en Sciences Politiques (Université Paris I – Panthéon Sorbonne, France), ce natif de Selibaby fait partie d’une liste de cadres de cette ville, qu’on peut compter sur les doigts d’une seule main, qui ont eu le privilège d’occuper le fauteuil ministériel depuis l’indépendance (1960).
Saloum, était modeste, humble et ouvert d’esprit. Il n’a jamais renié ses amis . Il était fidèle à son « petit monde » en toute circonstances, en temps de vaches maigres comme en temps de prospérité ou de bombonce.
Ses amis sont unanimes, l’homme était brillant et studieux depuis l’école primaire. Il était frêle, fragile, même maladif depuis l’enfance. Cependant, il etait robuste de l’intérieur : toute sa force était dans sa tête.
Très jeune déjà, la lecture était une passion chez lui. Sans doute, une vocation intellectuelle transmise par le bais de son frère aîné, l’ancien ministre de la santé, sous l’ère Ould Taya, Mody Mohamed CAMARA. Un homme de culture exceptionnelle. Professeur de philosophie et pédagogue émérite dans une autre vie professionnelle, où il enseignait l’amour de la sagesse aux lycéens.
Le costume ministériel, il l’a enfilé pendant une courte période, en servant l’Etat avec patriotisme et humilité, jusqu’au jour où, il a été remercié pour des raisons et logiques politiciennes, sans être blâmé.
Sans jamais renier les siens, tomber comme certains dans la condescendance de la fonction ministérielle, de son parcours académique ou de ses origines sociales, Saloum n’a jamais voulu faire des mus, en se mettant dans la peau d’une autre personne, d’un autre personnage. Il est resté lui-même et toujours égal à lui-même.
Une posture difficile, surtout quand on sait que dans notre société mauritaniennes, le paraître d’un jour peut effacer « l’être naissance » pour servir des desseins opportunistes nourrissant d’une mégalomanie empruntée.
Jamais, vous ne trouverez son nom mentionné dans une affaire sulfureuse. Jamais, Saloum n’a pris une position incongrue dans un débat de société, politique etc.
Il a vite su faire la part des choses entre le ministre, l’intellectuel et le natif de Selibaby. Ainsi, il a pu réussir là où beaucoup ont échoué. Ces derniers, une fois promus, par manque d’humilité, ils ont tourné le dos honteusement et ingratement, à tous ceux qui les ont aidés, soutenus et entretenus pendant les moments de galère.
Son passage, si éphémère soit-il au ministère de la fonction publique, restera marquée, entre autres, par la réforme de l’âge de la retraite de 60 à 63 ans.
Nos condoléances à la famille éplorée. Que son âme repose en paix !
L’armée nationale a annoncé le décès de deux de ses élements, mercredi matin, dans le crash d’un avion d’entraînement militaire à Atar, dû à une défaillance technique.
C’est ce qui ressort d’un communiqué publié sur le site web de l’armée, ainsi libellé :
“L’un des avions d’entraînement militaire de type SF260, appartenant à l’école militaire d’aviation d’Atar, a subi une défaillance technique lors d’un vol d’entraînement de routine aujourd’hui, mercredi 15 mai à 07h30, ce qui a entraîné le crash de l’avion, tuant son équipage, composé du capitaine Sid’Ahmed Mohamedan et de l’élève-pilote Sid Emine Mohamed El Abed.
Une enquête a été immédiatement diligentée pour déterminer les causes et les circonstances de l’accident”.
Nous apprenons ce samedi 2 mars 2024, le décès de M. Bayi Diakhité , le chef de village de Mambri. Cette localité est réputée pour avoir accueilli plus de 1500 déplacés qui avaient été violentés et chassés de nombreux villages esclavagistes. C’était en début d’année 2019, leur seul tort, c’est avoir refusé les coutumes esclavagistes et féodales les humiliant affreusement depuis plusieurs générations. Ainsi ils avaient trouvé refuge et paix chez cet honorable monsieur et sa communauté. Selon le témoignage de M. Tougahe Touré, militant anti-esclavagiste gambana (issu des déplacés accueillis), le vieux Diakhité et ses proches ont été d’une grande générosité à leur endroit. Il raconte qu’à leur arrivée en grande détresse (plusieurs hommes, femmes et enfants) voir https://bamada.net/pratique-de-lesclavage-a-mambri-la-cndh-tire-la-sonnette-dalarme , le défunt quasi centenaire leur avait donné refuge tout en demandant aux populations locales de faciliter matériellement et socialement leur intégration (logements, terres cultivables, relations sociales…). À l’occasion de ce deuil qui frappe Mambri, nous présentons nos sincères et fraternelles condoléances à la famille de M. Diakhité et à l’ensemble de sa communauté villageoise. Nous rendons un grand hommage sa mémoire de grand humaniste par ses actes valeureux qui ont rendu dignité à plusieurs centaines de personnes chassées de leurs villages d’origine. L’Histoire retiendra. Paix éternelle à son âme. Ameen
3 mars 2024
Armepes-France, Ganbanaaxu Fedde Mauritanie et partenaires
Ici entouré par des cadres gambana Mali (Rmfp) dont le président M. Niaki Kanoute
Moussa Cheikhou Camara (cœur de lion pour les intimes), mon père n’est plus. Il s’est éteint le 26 novembre 2023 à 21h 15 mn à la Clinique du Cap, Dakar – Sénégal. Il n’a pas survécu à cette maladie qui l’avait terrassé le 29 août 2023. Sur son lit de la chambre S3 de la Clinique du Cap, il avait tout prévu, même la tente devant la maison.
Mon père nous avait instruit à travers plusieurs faits et gestes sur sa mort imminente. Il nous disait toujours « l’heure est venue ou pardonnez-moi, moi je vous pardonne et restez unis, tout celui qui se lèvera contre votre unité je ne le pardonnerai pas et qu’ALLAH (SWT) le prive de la baraka ». Ce sont là quelques paroles de mon père et il les affirma un après-midi à mon petit frère Sadio comme un message qu’il doit faire parvenir à la famille. Euh oui, avec des sourires nous lui rétorquons « tu es pardonné, il te reste de résister pour qu’on puisse te ramener à la maison sur tes pieds » ; mais il nous fixait sans répondre. Toutefois, il voulait, même malade, retourner au pays. Un matin, après avoir passé quelques jours à son chevet, Camara Aly Gueladio est venu dire aurevoir à son ami et frère. Ce n’était pas un aurevoir. C’était un adieu et mon père le savait. Les épreuves étaient nombreuses et difficiles mais aussi trop chargées et parfois inexprimables. Durant ces épreuves, nous avons découvert et compris beaucoup des choses. Des choses que nous ne pouvons exprimer à travers une plume. Ces choses nous accompagneront toute notre vie. Face à ces épreuves nous n’étions pas seuls ; c’est le lieu de rendre hommage à ces hommes et femmes qui nous ont accompagnés et soutenus : Notamment Mme Laliya Camara, Dr. Dramane S Camara (Papis), Dr. Habi Boussourou Dramé (l’épouse de Sadio en France), Dr. Souleymane Silly Camara, Mme Tibilé Dramane Camara. Ils étaient là et ont contacté d’éminents professeurs de Dakar, à Paris en passant par Nouakchott. Mais une fin de vie ne peut être soignée. On a créé une petite famille dans la Clinique. Du gardien aux infirmiers et filles de salles, en passant par des médecins de garde, on mangeait et prenait le thé ensemble ; nous avons tous prié pour le vieux. Beaucoup, nous ont confié qu’après avoir passé plusieurs années de service à la Clinique, ils n’ont jamais vu pareille famille d’accompagnants… Ils ont tous appelé pour les condoléances et certains continuent à entretenir le lien. Mon père était admis dans cette structure sanitaire le 24/10/2023. Il a reçu la visite de son ami et frère Bakary Dao Camara durant la première semaine du mois de novembre. Accompagné de son fils Mohamed. J’étais avec les médecins à la recherche de réponse à certains questionnements liés à la santé de mon père. Il me fait appeler pour saluer un visiteur qui était spécial pour lui : c’était Bakary Camara. Ils étaient amis et très liés, une histoire de 70 ans. Mon père était content ce jour-là. Il m’a fait venir pour me faire comprendre que la personne qui était là était comme lui, et de le prendre comme tel. C’est dire qu’il a tenu à me faire savoir que l’homme qui était là, était aussi mon papa ; l’instant était fort mais aussi agréable, empreint d’espoir de se retrouver très bientôt au pays. Son ami Bakary lui dira : « Après ton rétablissement, on ira au village pour changer d’environnement car c’est mieux pour toi ». Les deux étaient toute une histoire. Une amitié que seule la mort pouvait éteindre. Papa Dramane le confirma ainsi que papa Aly. Et Dieu dans sa GRANDEUR a béni cette amitié. Ils ont vécu ensemble et moururent ensemble. Le premier, mon père, le 26/11/2023 et papa Bakary le 10/01/2024 dans la mosquée pendant sa prière d’Ichaa. C’est ma sœur Mahani qui m’appela avec une voix inhabituelle ; elle pleurait. Avant de lui demander le pourquoi, d’une voix grave : « Ta Selémé, Papa Bakari Dao est parti. L’ami de Papa vient de le rejoindre à l’instant ». Oh la mort ! terrible épreuve qui ne laissera aucune vie sur terre. J’ai cherché à informer mes frères et sœurs mais ils étaient déjà au courant. Au téléphone, le jeune Moussa Soumaré me confirma la triste nouvelle : « Oui, ton papa est parti. Nous sommes à la clinique Menar. Ton jeune frère Pr Soumaré est là et en train de faire venir une ambulance pour transporter le corps à la morgue de l’Hôpital national ». C’était dur mais devant un fait d’ALLAH (SWT), l’homme ne peut être que spectateur et se remettre à LUI. J’informai mon jeune frère Youssouph Dramane Camara qui viendra avec Papa pour me chercher pour aller à la morgue. Ainsi un laps de temps très court (moins de deux mois), je viens de perdre deux êtres chers. Il y a une année, j’ai enterré ma mère, le 26 septembre 2022. Que la fin de notre existence est cruelle ! Elle qui s’inquiétait pour moi à cause d’une maladie que je trainais ; maladie qui m’a poussé à voyager au Mali et au Sénégal, où je cherche encore une explication scientifique. Il y a des situations qu’on ne peut et ne doit souhaiter à personne de vivre. Convalescent d’une maladie bizarre dont je recherche encore l’explication scientifique, ma maman m’abandonnant et une année plus tard je m’applique avec ma plume tremblante pour rendre hommage à mon père et son ami, tous deux partis en l’espace de moins de deux mois. Trois êtres spéciaux qui ont réellement rempli leurs missions sur terre, servi leurs communautés, défendu des causes nobles et justes, aimé leur pays mais aussi, qui se rendirent utiles pour plusieurs autres nations. Ils ont écrit une histoire indélébile, une histoire positive. La première, ma mère Diara Seydi Toumani Camara, pour avoir entretenu la flamme de l’unité des femmes de Dafort pour leur autonomisation et leur capacitation à défendre leurs intérêts et ceux du village pour le bien-être des populations. Son dernier combat était l’eau. La première Dame dans l’histoire récente du village à avoir initié et dirigé une marche des femmes pour l’eau, en invitant le maire à transmettre aux autorités de droits leur douleur car l’eau c’est la vie. Dafort avait soif et pour la corvée de la recherche d’eau, la femme daforonké souffrait. Maman, repose en paix. Pour l’eau, nous nous battrons. Le second fut mon père, l’un des premiers statisticiens du pays. Il connait toute la Mauritanie. Il était une encyclopédie sociale, politique et économique mais surtout un généalogiste hors-pair. Avec ses enseignements, je me vois des parents partout, de Gajaga au Guidimakha, en passant par Hairé. C’était un savant. Il revendiquait avoir lu plus de 500 livres. Son grand maitre était Mao Tsé-toung, comme beaucoup de sa génération. Le troisième n’est autre que Papa Bakari Dao Sidi, c’est une autre envergure, celle-là internationale. Il était la manifestation éloquente de l’homme brillantissime, le monde entier est témoin d’un magnifique hommage de RFI à travers son éditorialiste Talla. Pieux, stoïque et humble, Papa Bacari était un Baobab. Il était positif et progressiste. Papa repose aujourd’hui dans les cimetières de son Tachot natal. Il a été accompagné à sa dernière demeure par tout le Guidimakha… Ainsi, après ma maman, mon père et celui qu’il voulait qu’il soit après sa mort considéré comme lui sont tous partis. Partis dignement. Partis au moment où tout le monde les aimait et avait besoin d’eux. Leur histoire, que nous avons le devoir d’écrire, a été positive. De véritables soninko dans leurs actes et allures. Ils sont partis à jamais et ont été immensément pleurés. Paix à leurs âmes. A leurs frères et amis Oumar Aly Kamara, Djimé Diagana, Dr Camara Dramane et famille, Camara Aly Gueladio et famille, Dr Boubou Dramane Camara et famille, le chargé d’Affaires à l’ambassade de la Mauritanie au Sénégal, le conseiller à la présidence Mr. Harouna Traoré, Yakhoub Traoré, Garba, Sidi Baba à tous ces neveux et anonymes, au nom de toute la famille, je vous dis merci et paix aux âmes de tous nos défunts.
J’aurai tant aimé m’exprimer sur un autre sujet plus réjouissant, les circonstances en ont décidé autrement. Dans quelques heures, j’assisterai à la mise sous terre d’un ami et un frère, le Hakem Djimé Coulibaly. L’heure n’est donc pas à la joie.
C’est plutôt un jour sombre que je vis, celui où dans un déchirement saignant je dirai Adieu à mon cher Djimé.
A ce moment précis où il quitte ce bas monde pour son ultime voyage sans espoir de retour, emportant avec lui une partie précieuse de chacune et de chacun de celles et ceux qui l’ont aimé et qu’il a aimé, je suis saisi d’une envie incontrôlable de lui rendre hommage.
Djimé incarnait le mérite, la réussite, l’engagement et l’espoir. Son parcours scolaire et professionnel si brillant qui contraste avec son histoire personnelle, d’emblée très ordinaire en dit long sur les efforts qu’il a dû endurer pour atteindre le plafond de verre.
Alors qu’il est parti de rien, car issu d’une famille modeste, par la force de son engagement et de l’ambition qui était son moteur il a appris, s’est instruit et s’est formé. Une ténacité payante qui l’a versée dans le cercle très select de l’élite et du corps des administrateurs, cheville ouvrière de la technostructure nationale sur laquelle repose le développement du pays.
Commence alors pour lui une brillante carrière dans l’administration territoriale, qui l’a conduit à parcourir une bonne partie de la Mauritanie profonde, comme Hakem mouçaid d’abord de plusieurs moughataas avant d’être nommé Hakem de la moughataa de Bababé : véritable consécration pour lui, qui a fait la fierté de tout son village, Boully où il est né, a grandi et où il a fait ses premiers pas d’implication active dans la vie collective et citoyenne au service des populations.
Jusqu’à sa mort en effet Djimé a toujours consacré son temps, son intelligence et sa vie à son village et à sa commune d’origine comme il l’a aussi toujours fait pour son pays, la Mauritanie qu’il a servi loyalement et chéri d’un amour que seul la mort pouvait l’en séparer.
Ce parcours exceptionnel de ce patriote hors pair ,me fait affirmer ici que nul plus que lui n’a autant incarné les valeurs d’égalité de chance et du mérite de l’école républicaine qui l’a moulé et nourri à la sève de la passion pour la chose publique.
Indéniablement avec un pareil pedigree Djimé ne pouvait être promis qu’un destin exceptionnel. Oui son destin fut exceptionnel à tous points de vue, il a été précoce, brillant et réussie.
Mais voilà que tout d’un coup, cette belle étoile a pâli en cette matinée noire du 20 septembre 2023, quand à peine le voile de la nuit levée, la nouvelle de son décès s’est répandue sans que l’on ne s’y attendait.
L’émotion et l’amertume dont j’ai été étreint et qui se sont emparés de tous ceux et celles qui le connaissent, suite à ce couperet fatal, sont à la hauteur des qualités de l’homme, toujours jovial, intensément disponible et cultivant la paix autour de lui en toute circonstance, tout bon musulman qu’il fut et qu’il a toujours été.
C’est aussi la conséquence du regret de la perte d’un être cher, de grande valeur et de mérite, parti si jeune et précocement.
En cette circonstance douloureuse toutes mes pensées émues vont à son épouse éplorée et à ses jeunes enfants qu’il a laissés orphelins derrière lui.
J’implore Allah le tout puissant et le miséricordieux de les protéger et de les couvrir de l’immensité de sa grâce.
A eux tous j’exprime toute ma compassion et mon soutien total et solidarité.
Quant à Mr le Hakem, mon regretté et cher Djimé Mamadou Coulibaly, dont le destin les projets, les rêves et les belles promesses d’avenir ont été brisés par le sort, je voudrais lui dire merci pour tout, tout en m’inclinant devant sa dépouille au nom du conseil municipal et de toute la commune de boully ainsi qu’à à mon nom personnel.
Enfin je présente mes condoléances les plus attristées, à sa famille à tout Boully ainsi qu’à toute la Mauritanie pour l’immense perte que constitue son décès.
Qu’allah le tout puissant lui accorde sa miséricorde et l’accueille dans son saint paradis.
Je ne saurais terminer cette séquence sans adresser mes condoléances à ses collègues, collaborateurs, amis politiques et aux populations du département de Bababé.
Je leur dis aussi merci et au ministère de l’intérieur au nom de tous les boulliens pour toute l’aide et l’assistance apportée pendant cette épreuve.
Au moment où je te fais l’adieu cher frère, je prie allah de te rendre la terre légère comme une feuille de fougère.
Dors en paix djimé, il n’y a que la volonté d’Allah pour te faire coucher sans livrer combat !
A allah nous appartenons
Et à lui nous revenons
Allahouma aghfir limarhoum wo yarhamahou. Amine
Diawara Boubou Ansoumane, maire de la commune de Boully.
Les administrateurs du site internet de Boully ont appris avec tristesse le rappel à Dieu, du jeune Hakem de la Moughataa de Bababé dans la région du Brakna, Monsieur Djime Mamadou Coulibaly, natif de Boully.
Ce décès survenu ce matin à Tunis n’a pas manqué de plonger tout Boully dans une profonde affliction.
Au-delà du chagrin provoqué par sa disparition physique, c’est le fait de voir le destin de ce jeune préfet promis à une carrière exceptionnelle, crashé en plein vol comme une fleur qui se fane, qui est le plus difficile à surmonter.
En effet Djimé Mamadou Coulibaly est né dans le village de Boully en 1982 où il a fait ses études élémentaires, avant de poursuivre sa scolarité au collège puis au lycée de Selibaby.
Après l’obtention du Baccalauréat, il entreprend des études supérieures de droit à la faculté de droit de Nouakchott où il décroche un diplôme de maîtrise en droit.
Persévérant et ambitieux il intègre l’ENA de Nouakchott par voie de concours où il en sort administrateur.
Dès lors sa carrière dans l’administration territoriale est toute tracée.
C’est ainsi que son parcours professionnel dans l’administration publique Mauritanienne commence en sa qualité de sous-préfet de Tichitt dans la région du Tagant d’abord, puis de Mederdra et Boutilimit dans la région du Trarza.
Suite a une promotion intervenue en octobre 2022, il est nommé Hakem de la moughataa de Bababe dans la région du Brakna.
Il y officiait jusqu’à ce que la grande et immanquable faucheuse ne vienne l’arracher à notre affection ce matin, rendant tout Boully inconsolable dans sa douleur.
Ce grand commis de l’Etat nous laisse à jamais ses empreintes derrière lui, car toute sa carrière durant il est resté disponible et au service des populations Mauritaniennes.
Tout cela manquera à jamais à la Mauritanie et la jeunesse promotteuse de Boully qui perd un compagnon de valeur en sera éternellement marquée.
Face à cette disparition qui restera un drame inoubliable pour tout Boully, les administrateurs du site de Boully formulent leur douleur et leur compassion à la famille de l’illustre disparu.
Aussi adressent-ils leurs condoléances les plus attristées à son épouse, ses enfants et proches tout en priant le tout puissant de l’accueillir dans son saint paradis.
Fousseynou N’DIAYE est originaire de Artoumou dans le Guidimakha Mauritanien. Il est né en 1956 et est diplômé (1984) de la vénérable université Cheikh Anta DIOP de Dakar d’où il sortira avec le diplôme d’ingénieur technologue, spécialisé en Génie mécanique : Conception et Fabrication.
De retour au pays, Fousseynou a enseigné comme professeur dans plusieurs disciplines au Centre Supérieur de l’Enseignement Technique de Nouakchott où il a vu passer plusieurs générations d’élèves.
A côté de ce portrait d’universitaire et de fonctionnaire, Fousseynou était un défenseur de la première heure de la culture Soninké : toute sa vie durant, il s’est engagé en faveur de la promotion de la langue et la culture Soninké.
Foussenou a participé à la création de la troupe artistique YILLENKARE ( 1975) porte étendard de la culture Soninké au niveau national et hors des frontières Mauritaniennes dans les années 80.
Quelques années plus tard, trouvera un cadre idéal et propice pour apporter sa pierre à l’oeuvre de revitalisation de la culture Soninké. Et pour ce faire, il ne pouvait trouver meilleur cadre que l’Association Mauritanienne pour la Promotion de la langue et de la culture Soninké, dont il sera membre actif, depuis sa création le 03 Mars 1978. Au sein de cette structure, il occupa le prestigieux poste de trésorier, poste qu’il occupa pendant 20 ans.
Par ailleurs, Fousseynou a été de tous les rendez-vous de Soninkara : il a eu le privilège d’être présent lors de la mise en place du premier bureau de l’Association Mauritanienne pour la Promotion de la langue et de la culture Soninké, une séance présidée par l’illustre et grand rassembleur, Elhadj waly SOUMARE.
Et plus récemment, Fousseynou avait participé activement aux préparatifs des différents festivals organisés ou parrainés par Wagadou Sané
Fousseynou était également présent dans le champ des droits humains: il a milité au sein de plusieurs associations et ONGs de lutte contre les discriminations sociales, y compris la lutte contre les séquelles de l’esclavage en milieu Soninké du Guidimakha.
L’autre image de Fousseynou N’DIAYE, c’est sans conteste celle d’un homme de dieu. Il était pieux et pêchait la parole d’Allah en toute circonstance avec mesure et humilité. Cette dimension spirituelle de l’homme a fini par s’imposer au point d’être l’élément constitutif et caractéristique principal dans la définition de son portrait: il dégageait l’image d’un guide spirituel. Une spiritualité qui l’a emmené à accomplir le cinquième pilier de l’islam ( le haj) en 1995.
Sa disparition en Tunisie, le samedi 05 août 2023 est une grande perte pour la communauté SONINKÉ et particulièrement l’Association Wagadou Sané.
L’annonce de son décès a tout de suite été relayée par les réseaux sociaux ( Facebook et groupes watshpp ). Pendant plusieurs jours, des témoignages ont fusé de toute part sur fond de prières, implorant Allah le tout-puissant de lui accorder une place à Firdaws.
Dans la nuit du mardi 08 au mercredi 09 août 2023, sa famille, ses amis, ses collègues, des militants et sympathisants des associations des droits de l’homme, en plus du président de Wagadou Sané, Aly Boubou Gandéga accompagné d’une importante délégation étaient à l’Aéroport International Oumtounsi de Nouakchott pour accueillir la dépouille mortelle.
A la mosquée IBN Abass pour la prière mortuaire le Mercredi 09/08/2023, il y avait du monde. Une foule immense représentative de toutes les communautés nationales et de ce qu’aura été l’homme : calme, discret, serviable et pieux jusque dans la voix était venue l’accompagner et lui exprimer sa reconnaissance.
Parmi l’assistance, il y avait ses amis, ses connaissances, sa famille, ses collègues, ses voisins, des anonymes et les Soninké de Nouakchott et d’ailleurs étaient venus lui rendre un dernier hommage et témoigner de ses qualités d’homme exceptionnel.
Qu’Allah l’enveloppe de sa miséricorde et l’accueille en son saint paradis !
• Né en 1941 – décédé le mercredi 19 avril 2023 à Paris
• Son père : El-haj Bouna Bâ
• Sa mère : Lagane Bonco Dramé originaire du village de Galadé
• Parcours d’apprentissages, d’études et professionnel :
– Cercles d’initiation aux enseignements et de fiqh (jurisprudence) au sein de sa famille (Xaran yimbé et Moissi Ngalé). Cet enseignement lui avait été dispensé par son grand-frère Mohamed BâMalado. Ce dernier, aîné de la famille avait pris le relais du cercle traditionnel d’études (Moissi Ngalé) de leur père qui décéda quand le professeur Abdoulaye Bâ était âgé de 12 ans. Dans l’élément vidéo YouTube https://youtu.be/ly_b0MVTHGc datant de 2018 que nous avons exploité comme source, cheikh Abdoulaye Bâ assure que son grand-frère lui avait inculqué de valeurs liées aux études et au respect des enseignants.
Arrivé en France en 1962, il la quitta pour l’Égypte en 1964 pour poursuivre ses études. Il assure n’avoir aucune connaissance ni contacts dans ce pays auparavant. Une fois sur place après diverses prises de contact auprès des services de la représentation diplomatique de son pays, il avait pu intégrer un cursus d’études du système scolaire et universitaire sanctionnant avec un diplôme.
De retour au Sénégal, il intègre l’école normale supérieure pour une formation pédagogique après avoir suivi des cours accélérés en langue française. En sortant il a été affecté comme professeur au lycée Blaise Diagne de Dakar (sur une durée approximative de 20 ans). En parallèle il a assuré des cours d’arabe à l’école normale supérieure comme professeur vacataire. Auprès du cercle traditionnel d’études dans son environnement familial, son statut de lettré diplômé à l’étranger n’avait pas causé de frictions. Il s’est senti soutenu et encouragé notamment par son premier maître-enseignant, son grand-frère Mohamed Bâ Malado.
Dans la communauté sooninké à l’international, il a été une voix respectable et pertinente dans la prédication et le prêche du juste milieu. Conférencier et éducateur, celui qu’on appelle communément CheikhAbdoulaye Bâ, a rempli sa mission et sa responsabilité à la hauteur de ses compétences et de ses efforts vis à vis de la oumma et en particulier pour le monde sooninké. Qu’Allah l’accueille parmi les âmes vertueuses pour l’éternité, Ameen.
Notre Blog adresse nos fraternelles condoléances à sa famille, au peuple sénégalais et à l’ensemble de la communauté musulmane et sooninke.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.