Selon Alakhbar, un cabinet d’avocats français a demandé à la ministre conseillère à la présidence, Naha mint Mouknass, de payer 3,7 millions de dollars américains à une institution financière libyenne dénommée Libyan Africa Investment Portfolio.
Selon le document délivré par l’avocate maud Marian le 5 mai 2022, la ministre est tenue de payer le montant dans les 48 heures à compter de la date de réception de la lettre.
L’avocate a expliqué que la ministre avait emprunté un montant des 2 millions de dollars à la dite institution Libyan Africa Investment Portfolio en 2007 pour le rembourser dans un délai de quatre ans, avec un délai de grâce d’un an.
Elle a également précisé que cet emprunt devrait être investit dans des activités commerciales et dans le domaine de la pêche industrielle, soulignant que mint Mouknass avait demandé le 13 novembre 2007 de payer ce montant suivant l’accord de prêt.
La lettre indiquait que « le paiement de ce prêt était garanti par une hypothèque sur les actifs acquis grâce au prêt, y compris les parts souscrites dans l’usine de poisson que la société emprunteuse devait acquérir ».
Elle a également fait référence à l’engagement de l’emprunteur d’informer le prêteur en cas de liquidation de la société emprunteuse et a confirmé que la société avait été liquidée pour cause d’escroquerie et que le prêteur n’avait pas reçu le montant initial ni les intérêts.
La lettre indiquait : « Il est clair que les investissements promis n’ont pas été réalisés et que l’objet ou les conditions du prêt n’ont pas été respectés ; Libyan Africa Investment Portfolio vous tient pour responsable du non-respect des termes de l’accord et considère que les fonds ont été détournés à votre profit. Pour cette raison, ils aimeraient obtenir de vous en personne le remboursement du montant initial et des intérêts à un ratio LIBOR de 5,124 % à compter de la date de déboursement des fonds. Par conséquent, vous demeurez redevable à Libyan Africa Investment Portfolio, notre client (voir documents joints) d’un total de 3 754 987 US$.»
Dans sa lettre, l’avocate a souligné qu’« en cas de non-paiement dans les 48 heures, je vous informe que j’ai reçu des instructions pour recouvrer cette somme par tout moyen légal, notamment en recourant à la justice libyenne pour saisir vos biens personnels.»
~~Parti pour la Refondation et l’Action Globale (RAG)
Partis et Ongs face au cloisonnement ethnique en Mauritanie Petite chronique de l’exclusion
23 Mai 2022
1. Au lendemain de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle de 2019, annonce commise de manière jusqu’ici inconnue des Mauritaniens, le rassemblement ayant porté la candidature de Biram Dah Abeid décida de reconnaître le verdict des urnes, en dépit des signes évidents de son tripatouillage. Entre autres soutiens, le parti Refondation pour une Action globale (Rag), déjà interdit à l’époque, sera le plus prompt à promouvoir l’apaisement, non sans succès, d’ailleurs.
2. L’atmosphère de surchauffe sociale et de scepticisme quant à la crédibilité des chiffres et du classement des candidats selon le nombre des voix, dictait le choix du dialogue et de la concertation, envers et contre les tentations de la révolte de rue. Quelques semaines après le retour au calme et la libération des manifestants, s’ouvrait une ère de collaboration, sur les dossiers épineux, tels la non-reconnaissance de formations politiques et d’associations de la société civile, malgré leur poids, respectivement confirmé dans les urnes et en termes de présence sur le terrain des luttes de la citoyenneté.
3. Afin de mener, efficacement, la campagne de normalisation de l’opinion et du retour à la régulation pacifique des contentieux, le pouvoir accordera, à la mouvance précitée, la liberté de mouvement sur l’étendue du territoire, avec la faculté d’entreprendre des activités de mobilisation et de formation, sans subir de contrainte, aucune. Ainsi, profitant d’un climat d’entente mutuelle, les activistes de Rag et de l’Initiative de résurgence abolitionniste (Ira) se sont mis à sillonner le pays, en toute quiétude. Lors de ses déplacements, le député Biram Dah Abeid bénéficiait de l’accueil des autorités de l’Etat et suscitait la présence des journalistes de média publics. Tout allait au mieux, la confiance retissée prenait forme et la perspective d’une anticipation de crises postélectorales se précisait. Récemment, en avril et mai 2022, les mêmes délégations effectuaient une mission de nature identique dans les capitales régionales du Trarza, du Guidimagha, du Gorgol, de Dakhlet Nouadhibou, et de l’Inchiri ; pas une autorité administrative ou sécuritaire ne le gênera, durant leur parcours. Les attitudes de confrontation et de règlements de comptes paraissaient soudain passées de mode, pour ne pas dire en situation de caducité.
4. Cependant, à la sixième étape, en l’occurrence Atar, chef-lieu de la wilaya de l’Adrar, que les forces de l’ordre investissent le lieu de la réunion de Rag, avant d’y arracher, hors préavis, la banderole de l’évènement. Biram Dah Abeid, ses collaborateurs et les adhérents et sympathisants se trouvaient dans la la salle, d’où ils assistaient à l’intrusion. L’acte, outre son imprudence au milieu d’une foule de militants, dénote, aussi, le manque de respect, en sus de la provocation ; les commanditaires venaient de créer un incident de nature à annuler le processus de dépassement des écueils, par la négociation. Quelle est la particularité d’Atar et pourquoi seulement maintenant ? Qui est l’auteur de la décision et quels en sont les motifs.
5. Le Bureau exécutif du parti Rag s’alarme de la manière dont l’honorable Biram Dah Abeid fut traité, surtout en concomitance à un regain d’incitation à la violence, qui visent sa personne et la légitimité de son combat, comme s’il fallait neutraliser les deux, à la veille de la convocation du collège électoral, en octobre 2023. L’année suivante, la population élira le Président de la République et Biram Dah Abeid ne fait mystère de son ambition.
6. A cet égard, le Bureau exécutif rappelle, à l’ensemble des Mauritaniens la résolution sans réserve de Rag à poursuivre son travail de persuasion, au plus près de nos compatriotes et des partenaires stratégiques, afin d’expliquer et de rendre à portée de suffrage, le projet d’une rupture salutaire d’avec l’ère des compétitions fermées, de la fraude, de l’impunité et des privilèges de naissance. La réalisation de l’objectif multidimensionnel d’une Mauritanie enfin émancipée du statu quo de la domination, requiert l’exercice de la responsabilité au sommet de l’Etat. Parmi les échelons importants qui y mènent, Rag et ses alliés briguent la victoire aux scrutins de renouvèlement des députés et des conseillers de mairie et de région. Nul ne parviendra à les en exclure, à moins de devoir suspendre le droit, en premier la Constitution !
7. Rag ne cherche pas à aggraver la déception du peuple, face à l’échec de la lutte contre la corruption et les faux diplômes au sein de la fonction publique, pas plus qu’il ne souhaite déclencher un vaste mouvement de résistance aux expropriations foncières dont se plaignent tant de nos compatriotes, notamment au sud. Chacun de ces défis sera traité, le moment venu et sans heurts, grâce à notre expertise en matière de résolution des conflits. Nous sommes la force émergente de l’anticipation et de la médiation, qui s’adosse à vos bulletins de vote, en vue de construire une nouvelle majorité au service de l’égalité et du mérite. Les travailleurs manuels des villes, paysans, étudiants, braves mères de famille, les étudiants et la jeunesse désargentée et triste ont besoin de Rag, lequel constitue, dès lors, une partie de la solution, si ce n’est son socle.
…Parce que je ne vois plus comment, autrement, faire pour (construire ou) vivre ensemble en harmonie et en paix sur cette terre « Inchallah bénie » de nos ancêtres.
Je la soutiens encore plus fort lorsque je vois l’engouement des jeunes à porter cette requête … un message d’espoir vers la construction.
Avant la création de grandes villes communautarisées comme la ville de Nouakchott, c’était possible sans l’intervention de l’école, qui devait servir à répondre à d’autres besoins plus urgents de la vie !
En effet, j’ai vécu moins de 2 années à Nouakchott, à la fin des années 60 et cela m’avait suffit pour apprendre à communiquer avec nos voisins originaires du fleuve, du Nord ou de l’Est, sans aucune difficulté. Je parlais couramment Halpoullar, Bambara, Wolof et Hassaniya.
Grâce à mes connaissances linguistiques, j’ai même servi d’interprète à mon Papa au Sénégal et au Mali lorsque l’on faisait les courses au marché, ou lorsqu’il fallait communiquer avec la famille du gardien de l’ambassade.
Malheureusement, après une rupture avec le pays de plus d’une décennie, j’ai perdu ce précieux apprentissage, faute d’application !
Aujourd’hui je ressens une frustration, doublée quelques fois de honte ou de colère, lorsque j’utilise une langue étrangère (l’arabe ou le français) pour m’adresser à des gamins devant une école publique dans un quartier périphérique …. alors que je sais qu’ils ne comprendront pas la moitié de mon propos !
Et c’est le lieu pour moi, d’interpeller nos pouvoirs public, de profiter de ce moment qu’ils se sont donné pour réfléchir et innover, de tirer les leçons du passé et de trouver des réponses adéquates et innovantes aux questions légitimes de nos populations.
Le RWANDA, malgré tous ses défis, a pu se relever et se reconstruire avec un modèle qui lui est propre et a démontré que l’on pouvait faire AUTREMENT du développement !
La Mauritanie a toutes les capacités pour décider de son avenir ! Elle a tout le potentiel historique, social, naturel et humain – nécessaires pour bâtir de nouvelles bases solides, sincères, rigoureuses, fédératrices et réellement innovantes en rupture avec un système économique mondial exsangue, destructeur, injuste et inhumain !
Ensemble, pansons nos blessures, recousons nos cicatrices, et re-dessinons l’espoir et la confiance !
~En France ou en giron britannique | Sur l’ascension politique et régalienne visible des minorités, pour les uns un paternalisme égoïste et condescendant et pour les autres une indifférence pragmatique.
1 – Sadiq Khan, Maire de Londres depuis 2016 (en cours de 2 ème mandat), musulman d’origine pakistanaise et gentleman britannique qui s’assume comme tant d’autres de ses concitoyens aux origines diverses dans une indifférence plate et positive.
2 – Pap Ndiaye, nommé ministre de l’éducation nationale il y a quelques jours, universitaire et intellectuel reconnu, mais visiblement un « pap Ndiaye » à cette position ministérielle gêne énormément certains milieux en France. On construit l’actualité sur son cas dans les médias sans nommer clairement ce qui gêne en lui. Il serait pris comme secrétaire d’État aux outre-mers, ça n’aurait pas fait ce brouhaha hypocrite aux relents racistes. Il met en avant la méritocratie républicaine mais certains de ses détracteurs intellectuellement beaucoup moins calés que lui, le voient comme l’expression d’une anormalité qui bouscule amèrement leur schéma statique. En France, anciennement grand pays colonisateur et terre chrétienne très dynamique aux temps de Croisés, y sévissent toujours des stigmates tenaces liés à cette histoire, et c’est quasiment systémique. L’électorat de Marine Le Pen, celui de Zemmour et une autre partie transversale de l’ensemble de l’électorat, ne supporteraient pas ce monsieur à ce poste à cause de son nom et de sa personne physique. Ils y voient l’expression mélancolique d’une déchéance pour leur monde….dit blanc suprémaciste.
L’association Armepes-France faisant partie de 14 entités et organisations qui composent la Coordination Contre l’Esclavage et ses Séquelles (CCES créée en Mai 2021), a été représentée à une conférence d’échanges et de témoignages à Fontenay-sous-bois (Val-de-Marne en région parisienne) par une équipe de son BE. Organisée par la coordination CCES et l’association UnPassé Trop Présent basée dans cette ville. Sous la thématique « L’esclavage en Afrique de l’ouest, du village à l’Europe », différents intervenants ont pu largement abordé des problématiques liées aux séquelles tenaces et virulentes de l’esclavage intra-africain. Notamment dans les communautés soninkés d’Afrique de l’ouest et les diasporas, l’éveil antiesclavagiste et abolitionniste contre l’esclavage par ascendance, fait face à des rudes résistances de milieux défenseurs des coutumes esclavagistes et féodales qui bénéficient des complicités au sein de nos services étatiques. Ainsi les membres de notre bureau exécutif présents sont, le président GayeTRAORÉ, le vice-président SambaFOFANA et le secrétaire général Aboulaye TRAORÉ, et également d’autres membres militants étaient sur place. Autour d’autres responsables de la CCES, les éléments d’Armepes-France ont témoigné et exposé la situation qui prévaut concernant la lutte contre cet esclavage par ascendance du côté Mauritanien au sein de la communauté soninké particulièrement.
22 mai 2022
👇🏿À suivre quelques éléments médias autour ce rendez-vous de Fontenay-sous-bois :
La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) avec l’accompagnement de son partenaire stratégique, Avocats Sans Frontière Canada (ASFC), dans le cadre du projet « Soutenir la lutte contre l’impunité au Mali » a procédé à la publication du rapport de l’étude sur les besoins et attentes des victimes de l’esclavage dans la région de Kayes, où a lieu cette pratique digne d’une autre époque. La cérémonie de présentation de ce rapport a eu lieu le 20 mai 2022 à l’Hôtel MAEVA. Elle était présidée par le Représentant du Ministre de la justice et des droits de l’Homme garde des sceaux M. Cheick Tidiane Traoré. Ce dernier était accompagné du Président de la CNDH, M. Aguibou BOUARE, du Chef des projets d’Avocats sans Frontière Canada, M. Abdoulaye DOUCOURÉ et du Représentant du Ministre de la réconciliation , de la paix et de la Cohésion Nationale M. COULIBALY. Plusieurs organisations de défense des droits humains, notamment les membres de la Coalition Nationale de Lutte contre l’Esclavage au Mali, de la société civile, des partenaires techniques et financiers de la CNDH ont également pris part à cette activité.
Le Représentant du Ministre de la justice et des Droits de l’homme garde des sceaux a souligné dans son allocution que l’esclavage est une pratique inhumaine d’un autre âge qui ne peut prospérer au Mali. C’est pourquoi le Ministère de la justice et des Droits de l’Homme ne ménagera aucun effort pour instruire les procureurs de la République et autres poursuivants à accorder la plus haute importance aux dossiers d’esclavage afin de l’éradiquer totalement dans toutes ses manifestations sur l’ensemble du territoire national.
Le Président de la CNDH dans son discours a appelé à agir en synergie contre la pratique en ces termes : « Nous devons agir de concert afin de faire cesser de telles pratiques dignes d’une autre époque qui n’honore pas notre pays qui, faut-il le rappeler, dès 1222 interdisait l’esclavage avec la charte des Chasseurs du Mandé, bien avant la Charte de KURUKAN FUGA de 1236 ».
Le Coordonnateur des projets d’Avocats Sans Frontière Canada, M. Abdoulaye DOUCOURE a souligné que: « les diverses manifestations de l’esclavage par ascendance constituent de graves violations des droits humains au regard des articles 1er , 2 et 3 de la constitution malienne qui consacrent respectivement la sacralité de la personne humaine, interdisent toute discrimination basée sur l’origine sociale, et les sévices ou traitements inhumains, cruels, dégradants ou humiliants ».
Le cabinet CEDA qui a réalisé l’étude a présenté un rapport de 89 pages qui traite de la problématique de l’esclavage par ascendance dans la région de Kayes dans plusieurs aspects. Cette présentation du rapport a suscité beaucoup de réactions dans la salle surtout du côté de la société civile. Des réponses ont été apportées aux préoccupations.
Il faut noter qu’en fin 2017 début 2018, un éveil de conscience conduit des citoyens considérés comme esclaves, par d’autres citoyens supposés être leurs maîtres, à se révolter contre leur statut. Les premiers ont donc entrepris de se soulever contre leurs conditions alors que les seconds tentaient tout pour maintenir le statu quo né de la pratique de l’esclavage par ascendance dans la Région de Kayes. La radicalisation des positions ne pouvait que conduire à des violences constitutives d’atteintes souvent graves aux droits de l’Homme, entrainant des déplacements forcés, des traitements cruels inhumains ou dégradants, des coups et blessures, des injures etc.
Face à cette atteinte intolérable à leur dignité, les victimes ont entrepris des actions sur le plan judiciaire, très souvent sans succès. La CNDH a très vite estimé que les réponses apportées par l’Etat du Mali restaient insuffisantes, car laissant les victimes dans une situation de vulnérabilité infra minimale. L’institution nationale en charge des droits de l’Homme ne disposait pas de données fiables permettant de quantifier le nombre de victimes ou faire un état des procédures judiciaires entamées par les organisations de la société civile, les victimes, et leurs représentants légaux. De même, la CNDH ne disposait d’aucune donnée sur les besoins et attentes des victimes en termes de réparation et/ou de justice.
C’est pourquoi, avec l’accompagnement de son partenaire privilégié, Avocats Sans Frontière Canada (ASFC), la CNDH, dans le cadre du projet « Soutenir la lutte contre l’impunité au Mali », a confié à un Cabinet Spécialisé une étude sur les Besoins et Attentes des victimes de l’esclavage par ascendance dans la Région de Kayes. Le consultant a mené durant plusieurs mois une enquête sur les besoins et attentes des victimes de l’esclavage dans les différents cercles de la Région Administrative de Kayes.
Il s’agissait de porter à la connaissance du grand public les résultats de cette œuvre noble.
La fédération sénégalaise de football a donné « une leçon de morale » au conseil national de l’étique de la fédération française de football. C’est le moins que l’on puisse dire après la sortie ratée de ce conseil national de l’étique, qui, sous la menace, a enjoint Idrissa Gana Gueye d’arborer le maillot en guise d’excuses ou à défaut, il serait à l’origine d’une faute grave.
C’est avec une grande surprise (et une grande inquiétude sur le traitement de certains joueurs essentiellement d’origine africaine, disons le clairement) que la Fédération Sénégalaise de Football a pris connaissance de la lettre du 17 mai 2022 portant en-tête de la FFF(Fédération Française de Football) et censée venir de son Conseil National de l’Ethique.
S’il est difficile de trouver les bases légales, statutaires ou réglementaires d’une telle démarche dans les textes du Football ou du sport en général , sa finalité est par contre claire : contraindre le joueur à faire ce que son libre arbitre ne l’incline à faire.
Est-on vraiment dans cette France que l’on nous avait contée et racontée dans nos écoles, celle qui a comme devise la liberté, la fraternité et de l’égalité pour tous ?
Comment une instance qui prétend promouvoir l’éthique dans le Football peut se fonder sur des supputations pour s’adresser à une personne pour lui enjoindre de s’exprimer et pire encore de s’afficher avec le maillot aux couleurs LGBTQI+ pour mettre fin aux dites supputations ?
Cela ne rappelle-t-il pas ces pratiques d’un autre temps dans les salles de classes des écoles où pour punir l’élève « insoumis », le maître ou le professeur le mettait au supplice de l’humiliation devant ses autres camarades de classe pour la sanction comme pour l’exemple ?
Il est un principe élémentaire en droit qui dit que nul ne peut être tenu à apporter la preuve d’un fait négatif. Pourquoi le dit Conseil national d’éthique n’a-t-il pas commencé par demander aux médias français qui ont porté l’accusation d’apporter la preuve de leurs allégations ? Mieux, pourquoi ne s’est-elle pas adressée au club du joueur qui a communiqué sur les raisons de la non participation d’Idrissa Gana Guéye au match de la polémique ?
La tournure de la correspondance est d’autant plus inquiétante en ce qui concerne le respect des droits élémentaires du joueur Idrissa Gana Guéye qu’on y lit cette phrase qui sonne comme une sentence comminatoire sans jugement préalable : « en ne participant pas à cette opération, vous validez le comportement discriminatoire, le refus de l’autre et pas seulement de la communauté LGBTQI+.»
La suite est sans commentaire car elle traduit en elle-même toute la dimension des préjugés de l’auteur de cette lettre éthique : « Nous devons tous nous sentir concernés par toutes les discriminations et pas seulement celles qui nous touchent personnellement. »
Manifestement et inconsciemment, au moment d’écrire sa lettre, le sieur Patrick Anton n’a pas pu s’empêcher de mettre en lien la situation qu’il décrit ou déplore avec la couleur (ou la religion) de Mr Idrissa Gana Guéye.
Ce faisant, s’est-il rendu compte qu’il est en train de stigmatiser le dit joueur en le classant d’emblée et sans son avis dans la catégorie des personnes discriminées ?
Ainsi se présente toute la problématique des libertés de nos jours, elles ne sont plus universelles : il ya celles que l’ont promeut voire impose, même au forceps s’il le faut, d’autres pour lesquels on détourne la tête et qui ne bénéficieront jamais d’une journée de championnat dédiée malheureusement.
S’il ya quelqu’un qui doit clarifier sa situation ou faire amende honorable, ce n’est point Idrissa Gana Guéye mais bien Mr Patrice Anton du Conseil National d’éthique de la FFF qui non content de chercher de la fumée là il n ya point de feu est pris en flagrant délit de menaces voilées et de propos discriminatoires à l’encontre d’un joueur professionnel dont le seul tort est de ne pas avoir joué un match de championnat, ce qui au demeurant jusqu’à plus ample informer est un fait courant et ne concerne que les relations entre ce dernier et son club employeur.
La Fédération Sénégalaise de Football se voit obligée dans de telles circonstances et sans préjudicier en aucune manière aux règles qui régissent le Football dans une association sœur, d’exprimer toute sa solidarité au Joueur Idrissa Gana Guéye, membre de l’équipe nationale du Sénégal et dont elle peut témoigner des qualités humaines exceptionnelles et de son sens poussé du respect de l’autre sans concession sur le respect qu’on lui doit lui-même en tant personne jouissant d’une totale liberté de conscience. Elle se réserve également le droit de saisir les instances internationales compétentes dans le domaine du sport ou en matière de droits de l’homme pour que ce qui ressemble à un harcèlement institutionnalisé cesse.
Ce sont ces mêmes coutumes qui perpétuent une discrimination endogamique face à l’accès aux terres par endroits dans nos villages, des terres communautaires aménagées collectivement depuis des siècles pour certaines . A mon entendement c’est cette discrimination interne face à l’accès à la terre dans nos entités villageoises respectives qui explique la réaction tiède au niveau de la population concernée face à cette expropriation abusive et opaque que mène les autorités mauritaniennes dans la vallée . Et toute injustice est à dénoncer sans ambiguité , toute injustice me répugne au plus haut point à titre personnel , pas de graduation dans la défense des droits , des devoirs et de la dignité humaine ! Je suis prêt à y laisser ma vie même pour défendre ce qui ne m’apprécie ou n’apprécie pas mon combat pour la fin l’esclavage par ascendance . Mais l’élément évident est ce manque de réaction digne de ce nom face aux retraits de terres dans la région de la vallée , cette faible réaction ou absence de réaction mérite une analyse sincère dépouillée de toute passion et inquisition . Des fois il est bon de comprendre ce qui nous arrive avec objectivité pour la bonne plaidoirie .Au sein de nos villages l’accès à la terre a été conflictuel entre membres de même communauté villageoise et l’enjeu que je souhaite mettre en exergue se situe au niveau de ce paradigme-là : l’absence de ce sentiment que les terres de nos entités villageoises et communautaires nous appartiennent tous , qui se justifie hélas dans les faits d’ailleurs .Pour ceux de la région du Guidimakha , on a en mémoire le litige de Kholle Mukke qui a fait objet de beaucoup d’articles de presse ainsi que de Niordel où on a frôlé la tragédie : lire article parue Cridem.org en date du 02-01-2014 19:15 – qui a pour titre :Agression à Kollé Mukké de Diaguily et échanges de coups de feu à Niorodel. Depuis 2016 avec l’avènement du mouvement de Ganbanaaxu qui milite pour l’égalité pour tous en dignité , droits et devoirs le problème d’accès à la terre est devenu de plus en plus conflictuel et tragique .Nous avons tous vu la vidéo d’un des membres de la communauté de Ganbanaaxu de DAFORT en la personne de Samba Moussa Koné tabassée et ligotée le 31 Juillet 2021 comme une bête de somme suite à un fait d’esclavage foncier : https://cridem.org/C_Info.php?article=747569 ; des exemples ne manquent dans d’autres villages du Gorgol , de TRARZA … En ce qui concerne l’agression de Samba Moussa Koné , une manifestation a été organisée devant la présidence le 28 Juillet 2021 pour alerter les autorités des risques d’affrontements imminents à l’approche de l’hivernage mais en vain et c’est ce qui nous amène à dire que l’administration est pro-féodale au Guidimakha. Tous ces exemples cités ne justifient en rien cette opération coup de poing de la part de l’Etat et ses complices pour faire main basse sur les terres de la vallée , ces terres sont à la fois notre racine et notre identité . Cette réalité interne des communautés de la vallée dont le Guidimakha qui n’est qu’un exemple parmi tant d’autres met cependant la loupe sur notre handicap à faire fasse à des enjeux extérieurs de nos communautés ici l’expropriation des terres de la vallée pour être précis . Puisque déjà d’injustice et discriminée face à l’accès à la terre en temps ordinaire et de façon humiliante comment expliquer à la couche d’extraction servile qu’elle est concernée par cette expropriation ? Puisqu’on lui répète et prouve qu’il n’a pas droit d’accès à cette terre sensée être la chose commune ? Comment être concernée par la défense commune de ces terres de la vallée si on retire des terres des personnes justes pour leurs opinions et militantisme .Dans les villages du Guidimakha beaucoup familles de la communauté Ganbanaaxu ont été victimes de retraits de terres ; il arrive quand j’utilise le mot expropriation certains de mes détracteurs avancent que ces terres étaient juste en prêt .Soit ! Mais ces terres sont retirés à ces personnes juste pour avoir afficher leur volonté d’émancipation , pour leur refus des assignations coutumières qui les violentent psychologiquement et physiquement. Il arrive qu’au grès d’un différend vous êtes frappés d’une privation de jouissance de ces terres de la part de la féodalité locale avec l’appui de son bras administratif surtout si vous êtes d’extraction servile là c’est une autre paire de manche. Ainsi comment se sentir concerné par cet enjeu de retrait et recel de terres dans la vallée ,encore une fois ? Combien de millions d’Ouguiya ont été dépensés dans la région du Guidimakha par des personnes d’extraction servile pour garder leurs terres ? Et comment dire à ces personnes que défendre ces terres est une affaire commune au-delà de nos clivages , de nos différends ? Voilà des faits qui parasitent notre plaidoirie à l’unisson et nous affaiblissent là où nous devrions être forts et sans concession face à l’Etat! On dissimule les titres collectif de ces terres communautaires pour en faire des trophées familiales ou claniques , pourtant ces terres ont été mise en valeur collectivement des fois exclusivement par cette même couche d’extraction servile au risque de me répéter . Et aujourd’hui c’est une aberration de constater que des descendants de ces mêmes familles ayant aménagées des hectares de bas-fonds et des terres en hauteur sont privés de périmètres exploitables jusque parce que refusant leur assignation d’extraction servile . Et cette couche d’extraction servile n’a pas droit à la terre selon la coutume-surement il y a des nuances dans le schéma présenté en fonction des aires géographiques car toute extraction nobiliaire n’est propriétaire terrien -surtout si ces derniers refusent cette dite assignation , ils sont alors considérés comme des parias . Ma réflexion ne tente pas de justifier l’arbitraire des retraits des terres de la vallée car arbitraire il y en a même au niveau de l’application des lois de la dernière réforme foncière : « ordonnance nº 83-127 portant réorganisation foncière et domaniale » car la tenure traditionnelle de la terre est en vigueur dans l’ensemble hassanophone si ça pourrait faire plaisir à certains mais mon propos est une volonté d’expliquer en partie la réaction froide face à l’expropriation des terres qui se passe sous nos yeux comme tétanisés .Là où se mélangent la colère , le ridicule et notre incohérence c’est qu’on est prompt et puissant à priver un de notre parce que de caste inférieure ou d’extraction servile des terres du village ou de la communauté qu’il a toujours exploité , de lui faire un chantage foncier , de lui faire subir un esclavage foncier alors que face à l’Etat on est tous impuissants et nos cris inaudibles , il y a nécessité de nous réformer pour faire face aux enjeux extérieurs et c’est le vœux pieux de Ganbanaaxu .Nos communautés tant qu’elles ne cultivent pas en leur sein de la justice sociale nous manquerons beaucoup de rendez-vous qui impliqueraient notre survie et notre avenir dans nos provinces de la vallée car sans terre , c’est l’exode .Et à travers l’exode un peuple perd une partie de son âme, de son tréfonds , de sa vitalité ! Vous avons tous vu que là nous devrions crier à l’unisson notre indignation face au problème foncier dans la vallée , il y a une quasi absence de réactions et ayons le courage de dire que nous sommes en partie vecteurs de cette indignation sélective . Si les terres de la communauté villageoise appartiennent à quelques familles de la féodalité locale , devenant un trophée familial et un outil de domination ben l’instinct grégaire d’antan se dissipe en fonction des conflits et querelles voire des humiliations liés au litige foncier local , et la paix sociale dans tout ça ? .Je vous prie de m’excuser de cette fausse note ou de cet anachronisme mais accepter sa propre réalité amère nous aide à faire la bonne plaidoirie .
• Quelques questions autour de « l’affaire Guèye ».
La première, prosaïque, est de savoir quel eut été le sort du footballeur s’il évoluait dans un club autre que «qatari» et incidemment que dit la loi qatarie de l’homosexualité et comment se positionnent les propriétaires qataris du PSG par rapport à la loi de leur pays sur le sujet? S’en affranchissent-ils dans la gestion de leur club? Plus généralement, où commence et comment définir l’homophobie? Ne pas s’associer à une manifestation de «soutien» aux homosexuels est-il en soi une marque d’homophobie? S’agissant d’Idrissa Guèye, pourquoi la clause de conscience invoquée découlant de ses convictions religieuses devrait-elle être disqualifiée? Comment départager deux principes concurrents et pourquoi en déclarer un prépondérant? Par extrapolation, est-on par exemple nécessairement raciste pour n’avoir pas pris part à une manifestation antiraciste? Pourquoi certains sportifs ont-ils été autorisés à invoquer le droit (voire le devoir) de ne pas adopter le kneeling ? Avec quelquefois les encouragement de certaines autorités à l’image de Mme Priti Patel renvoyant le kneeling à « l’idéologie woke? Question corrélative: n’appartenait-il pas aux mouvements antiracistes eux-mêmes de définir les formes et modalités de leur protestation? Circonscrit, le débat pourrait évidemment déborder le champ du football pour un cadre et des thématiques plus vastes du genre la différence entre universel et universalisme chère à Souleymane Bachir Diagne par exemple. Ou la distinction entre orientation sexuelle des individus et reconnaissance d’un statut au sein de l’espace public ou encore les tensions entre liberté individuelle et discipline de groupe. Pour conclure, il est possible qu’au-delà du courage (incontestable) du footballeur sénégalais et de la force de son argument, son attitude génère un précédent.
J’entends autour de moi, certains soutenir avec certitude que le mouvement Ganbanaxu est mal inspiré en posant un problème qui n’existe pas au Guidimakha ou encore, on ne sait pas ce que veut ce mouvement.
Je suis tenté de dire que tous les problèmes de l’humanité résultent du fait que chacun juge l’autre sans se mettre dans sa peau pour le comprendre. Il est de la nature humaine de ceux à qui dieu a voulu leur offrir une once de son pouvoir – un pouvoir fragile, éphémère et contestable, d’ignorer les récriminations, les protestations et les revendications de l’autre, par la banalisation, la diabolisation ou même en niant en bloc les motifs de sa grogne, par ce que jugé hâtivement et à tort .
Dès lors, la sagesse voudrait qu’on accepte de se prêter au jeu de rôle pour comprendre l’autre avant de le juger. Cela contribuera sans doute à la réduction des conflits, en créant une atmosphère moins conflictuelle et plus saine .
En Mauritanie, par exemple où l’on cherche désespérément, depuis des décennies une panacée pour venir à bout de l’unité nationale, ce jeu de rôle, peut ainsi aider à la consolidation de la cohésion nationale fragilisée par la poussée de l’extrémisme de tous bords.
Chacun cherche ce qu’il n’a pas
Le blanc vient se bronzer sous le soleil Africain pour avoir la peau mate . Les Africains se depigmentent la peau pour ressembler au blanc. Certains sont apatrides et cherchent vaille que vaille, une patrie quelle qu’elle soit alors que d’autres veulent renoncer à leur nationalité pour multiples raisons.
Les contradictions ne manquent pas. Chacun à ses raisons qui lui sont propres. La France, c’est la merde pour certains. Pendant ce temps les plages de la méditerranée deviennent des tombeaux à ciel ouvert , pour de nombreuses personnes qui ne rêvent que de l’Europe et de l’hexagone : un Eldorado pour elles. Si la hantise de certains est d’accéder à la noblesse, la noblesse est sans intérêt pour d’autres qui y sont parvenus sans formalités. Chacun d’entre nous est tiraillé par une obsession, elle n’est jamais fortuite et fantaisiste. Elle est l’expression d’un manque et d’un désir de satisfaction souvent de quelque chose que la société nous refuse. Pour d’aucuns, ce complexe est ailleurs : retrouver une famille, être reconnu et accepté ou avoir une légitimité paternelle, juste un nom de famille, sans doute un superflu pour d’autres.
Voyez-vous ! Les exemples ne manquent pas, nos préoccupations ne sont pas les mêmes.
Dès lors, vous comprendrez jusqu’à quel point nos priorités et préoccupations sont différentes. A chaque fois qu’on franchit un stade, on est animé par d’autres ambitions, c’est la nature humaine. Certains ont la chance d’être en bonne santé mais se plaignent de la pauvreté, ils vont jusqu’à souhaiter abréger leur vie alors que certains richissimes, sont cloués sur un lit d’hôpital attendant désespérément. Ceux-là préférent dans ces conditions être à la place du pauvre : indigent mais dans la plénitude de la santé. Le souci du mouvement Ganbanaxu, c’est de combattre l’esclavage et dérivés en permettant ainsi à tout le monde d’accéder au statut enviable et respecté, synonyme de privilégies en milieu Soninké : la noblesse. Pas plus !
Une ambiguïté ressort des propos de certaines personnes qui s’interrogent sur le bien-fondé du combat qui est celui de Ganbanané allant jusqu au point de nier en bloc l’existence de l’esclavage coutumier au Guidimakha, sous quelques formes que ce soit. La pratique serait disparue selon elles, ce qui relève d’une cécité volontaire les empêchant de voire les chaînes invisibles mais trop visibles, qui sont dans les mots, dans le rapport avec les autres, avec la terre et avec « la chose communautaire « . Pour ces derniers, le mouvement d’émancipation s’attaque aux traditions, us et coutumes ; en menaçant le patrimoine et la mémoire de la société voire son existence.
Or, ces traditions, dans certaines de leurs manifestations réduisent certains groupes sociaux au rang de complément, si elles ne les stigmatisent pas , en les présentant comme des bouffons, des courtisans, bons pour faire rire la galerie et maintenus dans un carcan social sans perspectives de sagesse et de respectabilités réelles.
Cette analyse ne passe pas chez ceux qui ont hérité de la noblesse et ceux qui trouvent leurs compte dans cette stratification sociale. C’est un jeu d’intérêts. Ils crient au scandale et au complot.
Mais pour comprendre, la posture de l’autre qui veut être rebaptisé à travers un pacte social plus solidaire et plus égalitaire dans une communauté où les tous membres sont logés dans la même enseigne, il faut un surpassement de soi. Pour cela, il faut accepter de changer de place, de se prêter au fameux jeu de rôle, ne ce serait qu’en portant un « nom d’esclave » pendant une journée, puisque formellement, il n’y a rien qui vous différencie. Et vous comprendrez les souffrances de l’autre. Cette permutation de statuts et de rôle social, qui semble anecdotique, si elle est faite de manière sincère est une invitation à la découverte.
Cet esprit de discernement et de prise de hauteur qui manque à la plupart d’entre nous est un rempart contre l’infamie. La crise actuelle de nos sociétés est celle de l’aveuglement volontaire, sur fond de silence coupable consistant à tout ramener à soi, dans un élan d’égoïsme sans précédent. Le premier acte de la paix se construit dans la capacité à écouter l’autre, en ne l’intégrant pas dans votre propre définition mais en lui laissant lui-même, le soins de se définir et de se présenter tel qu’il veut être ou paraître.
Le Maure réclame son arabité mais pour quoi, voulez-vous qu’il soit autre chose alors qu’il n’en veut point. Vouloir toujours, ramener l’individu à ses origines, à une histoire, à un passé dévalorisant et peu reluisant, somme toute des souvenirs qui rappellent échecs et humiliations, ne participe pas à la construction de la paix et du vivre-ensemble .
« Je veux être toi » parce que tu es l’échelle des valeurs, tu es la référence sociale, tu es le sommet de la pyramide. Je dois avoir tes encouragements parce que je t’honore et je t’augmente. Mais, la réponse est pour le moins cruelle et étonnante. Comment peut-on expliquer le refus de l’autre, celui qui aime dire » nous sommes des frères, nos sommes égaux » . Tu restes » toi et moi, je reste moi. » C’est un rejet insultant d’une partie de soi, cela ne contribue point au rapprochement et à l’entente.
« Nous sommes des frères » ça ne semble plus convaincre personne. Cela relève n’est-ce pas d’une construction fictive au mieux utopique et d’une stratégie de diversion. « Je veux être toi », n’est nullement ta négation, au contraire c’est une duplication de ton image, de toi pour une communauté plus fraternelle et même fusionnelle.
Une société plus juste et égalitaire, c’est le combat du mouvement Ganbanaxu, qui peut se tromper dans la mise en œuvre de son projet . En effet, aucune œuvre humaine n’est parfaite .
Cependant, la justesse et la pertinence de son désir, d’œuvrer pour l’émancipation des « groupes damnés » dans la société Soninké est une idée plus noble que n’est la noblesse, elle-même qui se barricade derrière des theories suprémacistes, en fermant ses portes devant ses propres frères. Or, la noblesse est pour nous, avant tout hospitalité, grandeur, honneur , bienveillance dans la mesure où elle veut promouvoir l’humanité vers l’excellence.
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