● Au Sénégal, un député proche de l’ex-président Sall écroué pour « blanchiment et escroquerie »

VOA AFRIQUE – Un député d’opposition sénégalais proche de l’ex-président Macky Sall a été inculpé et écroué jeudi à Dakar pour « blanchiment, escroquerie sur les deniers publics et association de malfaiteurs », a indiqué à l’AFP l’un de ses avocats qui s’est dit « scandalisé » par cette décision.

Mouhamadou Ngom dit Farba, également maire d’une commune dans le nord du pays, a été entendu par un juge du pool judiciaire financier (PJF), un organe anti-corruption, qui l’a écroué, a déclaré Me Doudou Ndoye.

Il a été « placé sous mandat à la très grande surprise de ses avocats scandalisés par la procédure qui ne correspond à aucune des règles du droit sénégalais. L’accusateur ne dit rien de ce qu’il a fait. On le met en prison en attendant de savoir ce qu’il a fait », a fustigé Me Ndoye.

L’Assemblée nationale du Sénégal, saisie par le PJF, un organe mis en place par les anciennes autorités, avait le 24 janvier levé l’immunité parlementaire de M. Ngom pour qu’il soit entendu par la justice après des soupçons sur son implication présumée dans des irrégularités.

Le parquet de cette juridiction affirmait avoir reçu des rapports de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), un organe du ministère des Finances, qu’il a transmis à l’institution parlementaire, largement contrôlée par le pouvoir, pour la levée de l’immunité de M. Ngom, un homme de confiance de l’ex-président Sall (2012-2024).

« Les investigations menées révèlent des mécanismes sophistiqués de blanchiment de capitaux par le biais de sociétés écrans qui auraient été utilisées pour des transactions suspectes d’une valeur estimée provisoirement à plus de 125 milliards de francs CFA » (plus de 192 millions d’euros), avait affirmé le parquet du PJF dans un communiqué publié le 12 janvier.

Plusieurs autres personnes proches de l’ex-pouvoir sont citées dans ce dossier, selon la presse locale. Des dizaines de partisans du député Ngom qui ont manifesté jeudi aux abords du siège du PJF, en face de l’Université de Dakar, ont été dispersés par la police, a constaté un photographe de l’AFP.

L’entourage du député dénonce depuis plusieurs semaines l’exécution, selon lui, d’une « commande politique » par la justice. Le nouveau pouvoir sénégalais, issu de l’élection en mars du président Bassirou Diomaye Faye, a notamment promis de rompre avec l’ancien système.

Le Premier ministre Ousmane Sonko a promis en septembre des enquêtes sur la « corruption généralisée » ayant sévi selon lui sous l’ex-régime. Plusieurs ex-responsables ont été inculpés et écroués ces derniers mois.

AFP

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● Faire véritablement Nation ou Communauté ensemble est une affaire dépassant de laconiques vœux pieux, il faut AGIR en BIEN pour !

~Le cas du Pakistan et du Bangladesh

Par le visionnage d’un documentaire succinctement bien fourni de la chaîne TV Arte https://www.arte.tv/fr/videos/120874-001-A/bangladesh-la-naissance-dans-le-sang-1-2/?utm_source=android&utm_medium=share&utm_campaign=120874-001-A, on y apprend comment la commune religion partagée majoritairement entre les 2 peuples n’a pas pu éviter une terrible guerre civile suivie d’une douloureuse séparation. Cet affrontement que d’aucuns qualifient d’une guerre génocidaire en 1971 aurait provoqué plusieurs millions de morts et de déplacés. Le pays en 1947 est établi à la base d’une division de l’ancienne possession britannique du sous continent indien. Ainsi, l’ensemble majoritaire hindou est devenu l’Inde et l’ensemble majoritaire musulman fait le Pakistan. Ce dernier est territorialement séparé par l’Inde (d’environ 1600 km), donnant le Pakistan occidental et le Pakistan oriental (le futur Bangladesh en 1971). Dès la création du Pakistan, la partie occidentale tenait l’ascendant politique sur la partie orientale. À travers de relents ethno-raciaux, Mohammad Ali Jinnah (le top dirigeant du pays naissant) et ses idéologues cultivaient ouvertement un hégémonisme social et  politique contre la partie orientale. En avril 1948, il s’exprimait ainsi : « l’ourdou et seulement l’ourdou restera la langue officielle du Pakistan ». L’ourdou, la langue du côté occidental, est imposé comme la langue officielle en ignorant le Bengali majoritairement parlé du côté oriental. Dans son propos du documentaire, M. Ali Jinnah menaçait en substance que celui qui est contre cette officialité linguistique exclusive de l’ourdou, est l’ennemi du Pakistan. Le ton véhément et méprisant est ainsi lancé pour un écrasement politique, social et culturel accablant la partie orientale par le côté occidental. Ce dernier concentrant l’essentiel du pouvoir par la suite sous une dictature militaire de Yahya Khan. Lors des élections tenues dans le pays debut décembre 1970, le parti d’un leader bengali M. Mujibur Rahman, rafle la majorité absolue du côté oriental et les suprémacistes du côté occidental n’entendaient pas lui laisser l’éventualité de devenir premier ministre. Les bengalis ont engagé et amplifié des protestations populaires contre la décision du dirigeant militaire Yahya Khan qui a suspendu le processus parlementaire. La cassure devenant fatalement inévitable, l’armée et ses suppletifs à la solde de la politique répressive du côté occidental, ont choisi la violence brute contre les bengalis déterminés à recouvrer leur liberté et obtenir l’indépendance de leur pays pour de bon. La machine répressive s’est affolée terriblement contre les indépendantistes devenus combattants déterminés à se libérer du joug méprisant du pouvoir occidental. Certaines pratiques de l’armée sont d’ailleurs logées schématiquement dans les critères génocidaires. Tueries de masse, disparitions forcées, traques et éliminations systémiques visant l’élite politique et intellectuelle bengale. À noter que les forces indépendantistes ont bénéficié durant le conflit devenu une guerre de libération, de l’aide humanitaire, logistique et militaire de l’Inde voisine. Le pays devient indépendant le 16 décembre 1971 sous le nom Bangladesh se détachant du Pakistan occidental contraint d’accepter la séparation.

Les idéologies suprémacistes qu’elles soient de colorations raciales, ethno-raciales, communautaires ou statutaires ne feront jamais un socle valablement structurant d’où peut émaner une Nation ou une Communauté stable et forte ni socialement, ni politiquement, ni économiquement, encore moins intellectuellement. Seule la commune dignité humaine par la prise en compte rigoureuse de nos diversités peut constituer une anse ferme de l’unité et du vivre-ensemble. Et ce n’est pas une option bancale par du verbal mais une nécessité absolue par des actes louables pour Construire et Sauvegarder une Nation ou une Communauté sur de solides et pérennes piliers civilisationnels.

27 février 2025

KS pour le BLOG

📸 le leader indépendantiste bengali Mujibur Rahman.

● Les FLAM et nous ! | Par M. Souleymane SIDIBÉ

Je vois certains anciens propagandistes évoquer les FLAM, ce mouvement qui, jadis, avait un modus operandi désormais révolu. Ces FLAM, Forces de Libération Africaines de Mauritanie, ne sont plus qu’un spectre du passé. Aujourd’hui, ce mouvement n’a plus d’influence, mais il continue d’être invoqué par ceux qui cherchent à raviver les tensions d’antan. Je ne suis ni partisan ni défenseur de ce mouvement ; je n’adhère ni à son discours, ni à son parcours. Mon intention n’est pas de ranimer des querelles, mais de rappeler quelques vérités souvent ignorées.

Le véritable problème aujourd’hui ne réside pas dans les FLAM. Ce mouvement n’a jamais été assez conséquent pour influer sur le cours de l’histoire mauritanienne de manière durable. Un mouvement politique véritable, pour être efficace, doit d’abord bâtir une base solide et agir dans le cadre des réalités politiques. Or, les FLAM ont disparu, se sont dissoutes, comme du sucre dans l’eau, ou comme une boule de neige qui fond sous le soleil. Aujourd’hui, les FLAM n’existent plus, mais il est étrange de voir certains idéologues du passé tenter de réémerger en leur nom pour attribuer les maux de notre société à ce mouvement disparu. Ces tentatives d’exploiter leur nom pour distraire l’opinion publique, particulièrement de la part de ceux qui, à l’instar de Taya, cherchant à attribuer à ce mouvement les malheurs, les injustices et les atrocités qu’a subis notre pays sont désuètes.

Pour moi, cette manœuvre n’est qu’une diversion. Ce n’est pas le passé qui doit occuper notre attention, mais bien l’avenir. Toute personne véritablement engagée dans la lutte pour un avenir meilleur devrait d’abord se débarrasser de ses préjugés hérités, comme l’a souligné notre premier président, Moktar ould Daddah. Les FLAM, eux, n’ont jamais su se défaire de leurs propres préjugés. Ils n’ont jamais mené de véritable combat contre la féodalité au sein de la communauté négro-mauritanienne. Un mouvement qui refuse de se confronter à ses démons internes, qui ne fait pas son propre examen de conscience, ne mérite aucune compassion ni aucune attention.

Pour ce qui est de l’arabisation, nous ne sommes pas contre l’arabe, mais c’est l’arabe comme gagne-pain pour certains et comme langue sans avenir pour d’autres -pas de pain- qui pose véritablement problème, comme l’a souligné Murtodo Diop. Ce n’est pas la langue arabe en soi qui est en cause, mais la manière dont elle est instrumentalisée pour exclure une partie de la population de l’accès à des opportunités essentielles.

Souleymane Sidibé

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● Réponse à Ely Ould Sneiba  : L’absurdité raciste dans toute sa splendeur | Par le journaliste M. Souleymane Djigo.

Monsieur Sneiba, votre dernier texte publié aujourd’hui et intitulé “ l’immigration a eu une incidence négative sur notre unité nationale “ est une diarrhée intellectuelle où la haine ethnique se mêle à l’ignorance la plus crasse.

À force de vouloir tordre l’histoire pour la plier à vos fantasmes racistes, vous en arrivez à un niveau d’absurdité qui frôle le grotesque.

Vous prétendez que l’immigration a nui à “l’unité nationale”. Une affirmation aussi vague que fausse.

Qui est responsable de la division en Mauritanie ? Qui a institutionnalisé un système où l’ethnie détermine les droits et devoirs des citoyens ? Qui a perpétré des purges ethniques en 1989, déportant des milliers de Mauritaniens noirs sous prétexte qu’ils étaient “Sénégalais” ? Certainement pas les victimes de ces injustices, mais bien un État raciste, façonné par des idéologues comme vous qui ne savent exister que dans l’exclusion et la domination.

Votre obsession maladive pour les Sénégalais est risible. Alors selon vous, toutes les voix qui contestent l’arabisation forcée et l’exclusion raciale seraient manipulées par des étrangers ? C’est une insulte aux milliers de Mauritaniens noirs qui subissent quotidiennement des discriminations et qui n’ont pas besoin de “Sénégalais” pour comprendre qu’ils sont traités comme des citoyens de seconde zone.

Les FLAM, l’UFP, Ne Touche Pas à Ma Nationalité… Tous ces mouvements seraient donc le fruit d’une conspiration étrangère ? Quelle belle façon de nier la réalité ! Une technique bien connue des régimes oppresseurs : réduire toute contestation à une menace extérieure pour mieux justifier la répression.

La Mauritanie, État arabe” : une insulte à la réalité démographique

Votre conclusion est une perle de cynisme. Vous parlez de “multi-nationalisme”, comme si la diversité ethnique du pays était une anomalie à tolérer sous conditions. Puis, avec une arrogance stupéfiante, vous terminez sur cette absurdité : “Et la Mauritanie, État arabe, dans tout cela ?”.

Permettez-moi de vous rafraîchir la mémoire :
La Mauritanie n’est pas un État arabe, c’est un État afro-arabe où les populations négro-mauritaniennes ont autant de légitimité que les Maures.

Vouloir faire croire que les négro-mauritaniens sont des immigrés est une imposture historique. Ce sont eux qui occupaient ces terres bien avant l’arrivée des conquérants arabes.

La fuite des jeunes Maures vers l’étranger ne relève pas d’un “complot migratoire” mais de l’échec des politiques économiques du pays, qui poussent toute la jeunesse – quelle que soit son ethnie – à chercher une vie meilleure ailleurs.

Votre proposition d’“ethnies séparées avec leur propre langue et leur part du pouvoir” n’est rien d’autre qu’un apartheid déguisé. Vous proposez un système où les citoyens seraient classés selon leur origine, avec des droits attribués au “prorata de leur poids démographique”. Autrement dit, vous voulez instaurer une hiérarchie raciale dans la gestion du pays.

Mais qui vous a dit que la Mauritanie vous appartient plus qu’aux autres ? Qui vous a donné le droit de distribuer des portions de citoyenneté ? L’unité nationale que vous prétendez défendre ne peut exister que dans l’égalité et la justice, et non dans la domination d’un groupe sur un autre.

Votre texte n’est pas une analyse politique, c’est un pamphlet xénophobe destiné à flatter les instincts les plus bas d’une frange de la population qui refuse de voir la Mauritanie telle qu’elle est réellement : un pays multiracial, multiethnique et multilingue.

Votre problème, Monsieur Sneiba, c’est que vous pensez pouvoir arrêter l’histoire avec vos délires identitaires. M

Mais l’histoire vous a déjà dépassé.

Ce pays n’appartient pas aux racistes, et tôt ou tard, il faudra bien que vous l’acceptiez.

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● Dialogue politique, Ghazouani invite Birame pour un tête-à-tête | Par Cheikh Aidara [lauthentic.info]

Birame rencontrera Ghazouani dans le cadre du dialogue futur entre les acteurs politiques

Le président de la République, Mohamed Cheikh Ghazouani a adressé une invitation à son double dauphin aux présidentielles de 2019 et 2024, le député Birame Dah Abeid, pour une audience à deux. C’était le jeudi 20 février 2025, alors que les sirènes d’un éventuel dialogue déchirent déjà l’arène politique. Quid de cette audience qui a pris tout le monde au dépourvu ?

Personne ne s’y attendait ! Pourtant, c’est arrivé ! Le président Ghazouani a convié le député Birame Dah Abeid, actuellement en déplacement à Dakar, pour une rencontre au sommet.

L’invitation lancée le jeudi 20 février 2025 a aussitôt entrainé une réunion d’urgence des présidents de la coalition antisystème que préside Birame Dah Abeid pour examiner cette main tendue du président Ghazouani. Après délibérations, le conseil a décidé à l’unanimité de répondre favorablement à cette invitation, tout en réaffirmant son attachement au dialogue constructif et à la défense de l’intérêt général.

Quelques jours auparavant, aux termes d’un débat entre les partis de l’opposition pour échanger sur le dialogue en perspective, Birame Dah Abeid avait déclaré qu’il ne prendrait pas part à ce dialogue sauf sous certaines conditions.

Auparavant, le chef de file de l’opposition démocratique, Hamadi Sidi Mokhtar, président du parti Tawassoul avait fait le tour des leaders, dont en particulier Birame Dah Abeid et Mohamed Ould Maouloud, président de l’Union des Forces du Progrès (UFP).

Cette effervescence de la scène politique en léthargie depuis la dernière campagne présidentielle de 2024, résultait de l’appel au dialogue qu’avait lancé le Premier Ministre, Mokhtar Ould Djay durant sa Déclaration de Politique Général (DPG) de janvier 2025 devant les députés de l’Assemblée Nationale. Il reprenait l’idée qu’il avait lancée déjà en novembre 2024 suite au discours de Ghazouani qui avait appelé déjà en 2023 à un dialogue politique nationale, idée reprise et confirmée plus récemment par le ministre de la Culture et porte-parole du gouvernement, Houssein Meddou.

Enfin, réhabilité ?

Faisant fi du déni de reconnaissance dans son entourage de la dimension politique de Birame Dah Abeid sur la scène nationale, le président Ghazouani se serait sans nul doute rendu à l’évidence que la politique de l’autruche ne saurait perdurer et qu’il fallait donner à César ce qui appartient à César.

La volonté évidente de son ministre de l’Intérieur d’écarter Birame Dah Abeid d’un dialogue qu’il comptait mener en solitaire sans devoir rendre des comptes, se serait enfin brisé sur la clairvoyance de Ghazouani qui pesait tout le ridicule qu’un tel scénario pouvait entraîner.

En effet, les acteurs nationaux, même les plus proches du pouvoir, mais surtout les partenaires extérieurs, voyaient très mal cette fuite en avant dans le déni de reconnaissance de la dimension politique de Birame et le refus entêté de lui délivrer les moyens légaux d’une participation politique, à travers la reconnaissance de son part, RAG.

L’invitation officielle que le président Ghazouani vient d’adresser à Birame Dah Abeid ne serait ainsi que la manifestation d’une reconnaissance explicite de sa dimension d’homme d’Etat.

Les termes éventuels d’un deal

Il est attendu, selon plusieurs observateurs, que l’entrevue entre Ghazouani et Birame porte essentiellement sur des questions politiques, en tête desquelles la reconnaissance de son parti, RAG, ainsi que celle des FPC de Samba Thiam, entre autres formations politiques en gestation.

Les échanges porteront de manière plus large sur le dialogue envisagé entre les acteurs politiques. Birame réitérera sans nul doute les exigences qu’il avait posées durant sa dernière rencontre avec le pool de l’opposition. A savoir, des garanties formelles sur la transparence du dialogue et de ses résultats, le choix des acteurs, la désignation d’un organe de supervision qui ne serait pas le ministère de l’Intérieur, et le caractère décisionnel des conclusions auxquelles les acteurs parviendront, exit toutes formes de recommandations.

Birame pourrait aussi poser le cas des jeunes assassinés à Kaédi et dans d’autres villes de la Vallée, à Boghé en particulier, lors des manifestations qui ont suivi la proclamation des résultats de la présidentielle de 2024. Aucune enquête n’a été menée depuis lors pour déterminer les circonstances du drame et désigner les auteurs.

En retour, le président Ghazouani, sous réserves des exigences déjà citées et d’autres que pourraient avancer Birame Dah Abeid au cours de l’audience, pourrait demander la participation de Birame au dialogue, la reconnaissance des résultats de l’élection présidentielle de 2024 qu’il continue de refuser.

En perspective de 2026            

Il faut dire que la Mauritanie se dirige vers une succession démocratique en 2026 à laquelle l’actuel président, Mohamed Cheikh Ghazouani, sera écarté. Déjà, beaucoup de sources parlent d’officiers supérieurs qui prendront le relais, des noms circulent, comme si le pays est condamné à être dirigé par l’Armée. Le recyclage des militaires en costume durent depuis 47 ans. Et le peuple en a assez. Le changement vers un régime civil est le souhait actuel de tous les Mauritaniens, eu égard aux grands tords que les régimes militaires successifs ont créé. Retard de développement, mauvaise gouvernance, gabegie, émergence de tous les « ismes » destructeurs (tribalisme, clientélisme, despotisme, régionalisme, éthnicisme, etc.). La Mauritanie s’enfonce de plus en plus dans un gouffre sans fond, avec la recrudescence des injustices, du favoritisme, des passe-droits, de la compartimentation sociale, de la déliquescence du service public, pour ne citer que ceux-là.

Ghazouani serait ainsi bien inspiré, en tant qu’acteur principal des futurs enjeux politiques, de veiller à ce que l’élection présidentielle de 2026 soit l’une des plus transparente possible. De combattre ce qui devra être son ex-camp contre les magouilles et les tripatouillages dont il détient les secrets. Faire tout pour que la volonté populaire puisse s’exprimer en toute liberté et que le plus fort gagne. Laisser enfin un pays réconcilié avec lui-même et d’être l’artisan de la deuxième transition démocratique du pays, après celle qui avait amené Sidi Cheikh Abdallahi au pouvoir en 2006.

Cheikh Aïdara

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● Éléments de visite en Mauritanie Janvier  – Février 2025 | Faits et Vus du Blog

Toute expérience écrite et circonstanciée fera bonnement source-ressource d’une référence exploitable dans le temps et dans l’espace. Ainsi dire, notre Blog vous retrace quelques photos de notre dernier séjour de vacancier en Mauritanie. De Dafort, notre cité natale à Nouakchott, la capitale politique et administrative du pays.

Notre photo-reportage :

Visite chez les bergers (bovins et caprins)
Journée cueillette Haricots (Dafort)
Ici après une réunion de consultations sur les affaires sociales de la communauté Dafort Ganbanaaxu
Capture 📸 vue partielle de la grande mosquée de Dafort.
Capture 📸 lever de soleil à Dafort
Capture 📸 devant le marché Capitale de Nouakchott
La tribune d’accueil dans la place publique de Dafort
Capture 📸 du bâtiment de la Mairie de Dafort
Capture 📸 partielle dans l’école fondamentale de la ville de Dafort.
Avec la Team organisatrice du tournoi foot UVDS Ganbanaaxu à Nouakchott.
Avec l’équipe foot de Dafort Ganbanaaxu au tournoi UVDS édition 2025
Ici M. Mohamed Gassama,militant droit-de-l’hommiste et coordinateur général de l’association UVDS-Ganbanaxu
Capture 📸 pépinières de Nouakchott Jardins de Sebkha
Fraternellement avec l’ami, Dr Zakaria Demba Soumare, professeur à l’Institut Supérieur Professionnel de Langues, de Traduction et d »Interpretariat (à Nouadhibou)
Avec un cousin à la gentillesse proverbiale et 3ème adjoint maire de Dafort, M. Bakary Aly Sidibe (opticien à Nouakchott)
Avec l’inspirant frère M. Cheikhou Gandéga, ingénieur en performance industrielle et entrepreneur aux idées innovantes.
Avec une équipe de l’instance exécutive de l’association Ganbanaaxu fedde mauritanie présidée par M. Aboulaye Sidi Traore (à gauche)
Avec les valeureux frères Gueye
Avec l’universitaire mauritanien M. Ndiaye Kane Sarr
Avec le généreux cousin M. Boubou Ndiaye dit Thalès, professionnel dans l’éducation
Avec le neveu M. Salihina Moussa, un grand inspiré dans la substance poétique .
Avec un frère et camarade militant droit-de-l’hommiste M. Oumar Cheikh (un grand soutien du président Biram Dah Abeid)
Avec les frères Gueye (Mohamed et Aliou) de Kaedi et Dr Zakaria Soumare
Ici le professeur Zakaria Soumare lors de la rencontre consacrée à son œuvre littéraire à l’IFM – Nouakchott. À côté de l’universitaire M Ndiaye Kane Sarr (modérateur)

• KS pour le BLOG

● Sénégal | Île de Gorée : ces vestiges qui nous parlent tant !

Notre visite pleine d’enseignements dans cet endroit qui abrite des reliques « témoins » vivaces d’un passé horrible (la traite transatlantique), a été fructueuse grâce à l’accompagnement ce frère sénégalais M. Abdou Diop. Guide touristique travaillant pour la municipalité de Gorée, il propose également en toute transparence ses services d’accompagnement personnalisé sur différents sites. Un professionnel consciencieux et connaisseur de la substance historique de cette île très chargée en symboles sur la traite esclavagiste ayant saigné nos zones ouest-africaines, M. Diop est d’une correspondance fiable sur place de par mon expérience avec lui lors cette journée du 22 janvier 2025. Il m’a remis ses coordonnées téléphoniques et je lui avais promis de faire écho de son activité très utile aux visites studieuses. À recommander…bien sûr !

L’expérience est un savoir sûr.

Quelques éléments médias vus sus à Gorée et au monument de la Renaissance Africaine:

• KS pour le BLOG

● Les essentiels en photos et images de notre visite au Salon International de l’Agriculture de Paris.

Du 22 février au 2 mars, l’édition 61 de l’historique Salon International de l’Agriculture (SIA) de Paris tient la vedette du moment parmi les rendez-vous populaires dans la région parisienne. Cette incontournable rencontre qui expose le spectre de l’agro-pastoralité et ses divers dérivés de la France et pas seulement, connaît un grand succès par les foules intéressées et la diversité des exposants. Cette édition est marquée par la consécration d’un pays à l’honneur, le royaume du Maroc.

Notre visite par quelques éléments médias capturés à l’occasion…permet ce fil photo reportage :

25 février 2025

KS pour le BLOG

● Ndieo, dans le Guidimakha : un patrimoine culturel à l’abandon. | Par M. Seyré SIDIBE

Jamais un désintérêt pour le patrimoine n’a atteint un tel niveau. Un paradoxe qui mérite d’être souligné. Un deux poids, deux mesures. Autant, les autorités sont engagées pour la réhabilitation du patrimoine historique et culturel des cités anciennes (Chinguitti, Ouadane, Tichitt et Oualata) à travers l’institutionnalisation du festival annuel des Cités du patrimoine, autant elles ne font rien pour la promotion d’autres patrimoines culturels et historiques non moins importants.

Le patrimoine de Ndiéo, concentré autour de la montagne mythique de ce village Soninké, dans la moughtaa de Ould Yengé, est justement victime de cette politique, qui peine à traiter de manière juste et équitable toutes nos cultures. Alors que le caractère multi-ethnique et multi-raciale de la Mauritanie est bien inscrit dans le marbre de la Constitution de la République Islamique de Mauritanie. 

La montagne de Ndiéo et ses peintures rupestres, ces pierres taillées, ses sépultures qui selon certaines sources, sont les témoignages d’un village appelé autrefois, GANGARA. Tous ces vestiges qu’on ne trouve nulle part, sont des trésors qui surprennent et fascinent plus d’un visiteur.

La source de Ndiéo est également un autre miracle. Elle est révélatrice du poème de Beaudelaire,  » *Correspondance*  » où il dit : _ »La Nature est un temple où de vivants piliers. Laissent parfois sortir de confuses paroles ; L’homme y passe à travers des forêts de symboles_ ». Le site est féerique, extraordinaire : tout y est symbole, ésotérisme et signification.

Des animaux rares dans cette partie du pays, parmi lesquels des primates, une végétation en voie de disparition cohabitent dans ce lieu de grande curiosité patrimoniale.

Lorsque vous êtes sur le site, vous êtes apostrophé, hélé, interpellé de toute part, par des voix profondes et mystérieuses, suscitant curiosité et admiration. Ce sont des cris de détresse d’un pan de notre patrimoine historique et culturel délaissé, assurément se plaignant de sa condition et du sort qu’on lui a réservé. 

Et pourtant, ce site est une mine de secrets, de vérités et d’histoires inépuisables. Il suffit que les autorités s’y intéressent, décident de le promouvoir pour qu’il nous livre tous ses trésors cachés.

Il n’est jamais trop tard. Les autorités peuvent se ressaisir pour faire connaître le patrimoine de Ndiéo et l’inscrire au patrimoine culturel national. Une reconnaissance symbolique, qui constitue une étape importante dans la réconciliation avec une partie de notre histoire. 

Elles doivent également faire de sorte que historiens, archéologues, chercheurs et universitaires nationaux et étrangers s’intéressent à cette partie de patrimoine ; en accordant des facilités de toutes natures à tous ceux qui s’intéressent à la culture, et en particulier à ce site patrimonial.

Le ministère de la Culture, doit encourager la presse à aller à la découverte du site, en y consacrant toutes sortes de productions journalistiques ; à travers (reportages, interviews, émissions etc.), avec des personnes ressources locales et nationales.

A long terme, il s’agira de sortir Ndiéo de son enclavement pour le relier aux capitales régionales Selibaby et Kiffa par une route goudronnée. Ensuite, œuvrer pour que le tourisme y soit développé en raison de son potentiel touristique extraordinaire. Ce qui ne peut se faire qu’avec une volonté politique réelle des autorités : en effet l’industrie touristique exige de moyens énormes, de la planification et de l’investissement notamment pour réaliser des  infrastructures touristiques et hôtelières.

Par M. Seyré SIDIBE

● Contribution | ️Changer de grille de lecture : de quel côté se trouve la dignité ? | Par M. Seyré SIDIBE


Nous avions souvent abordé, la question de l’esclavage en milieu Soninké, avec beaucoup de sérieux et de passion. On ne pouvait faire autrement !  C’est un impératif moral, et une compassion pour les victimes, tant le sujet est loin d’être léger ou drôle. Cependant, trop de sérieux, n’est pas sérieux.  Et si l’on y mettait un peu d’humour. 

La noblesse « horaxo » devrait être un idéal Soninké, soit une personnalité Soninké achevée et parfaite, l’incarnation de la sagesse de « l’homme Soninké » : un idéal à  éteindre.

La Noblesse, sous ce rapport, est une attitude, un comportement, une exemplarité morale et éthique, spirituelle voire existentielle.

Tous les membres de la communauté peuvent, en théorie, accéder à  la Noblesse, mais à condition d’être éligible. Ainsi, elle cessera d’être héréditaire, transmise par la naissance, une classe fermée et cloisonnée, qui croient être supérieure aux autres; en faisant de la noblesse sa  » propriété privée » .
Un titre donc contestable par son mode d’acquisition, de transmission ; tel un seigneur sans honneur, arrivé au trône par usurpation et sans en avoir le charisme et la prestance.

Ainsi, la Noblesse devient le combat de chaque Soninké (hommes, femmes, jeunes et vieux ) pour y accéder.
La recherche d’une  échelle sociale, jamais acquise définitivement et à vie, conduira certainement à la promotion d’une société plus saine, plus juste où l’excellence est une valeur, un défi de tous les jours.

Dans cette nouvelle architecture, la noblesse sera ouverte à  tous. Mais attention, on peut la perdre comme un permis à points .
En effet, on y prévoit, la déchéance du titre de la Noblesse pour ceux qui poseront des actes répréhensibles et blâmables : elle repose sur l’exemplarité, la probité, mais surtout votre apport à la communauté, à la société.

Dans cette vision, l’Esclave n’est pas un nom de famille, un statut social, un héritage social, soit  une étiquette à  vie et pour toujours. L’esclave est celui qui est nuisible, celui qui est ignorant et  fait montre de bassesse par son comportement etc. On est donc loin du déterminisme social. Rien n’est acquis d’avance et rien n’est perdu d’avance.

Les belles âmes et vertueuses seront les gardiennes du temple de cette nouvelle  noblesse ; une espèce de Panthéon.
Si bien qu’on sera loin du schéma actuel, où certains sont  » déclarés  » appartenir  à la noblesse, alors même qu’ ils ne savent même pas comment s’y prendre. D’autres sont classés  « esclaves » pendant qu’ils excellent en toute chose, et n’ont jamais compris pourquoi la société leur réserve une place aussi déshonorante et abjecte. 

Le meilleur modèle social, c’est celui qui accorde une place de choix à  l’humain. Or, l’humain est indissociable de la dignité. Ainsi, la dignité est un trait intrinsèquement humain, par delà  les origines sociales, géographiques, raciales, tribales, ethniques et linguistiques  etc., elle ne peut être la propriété de quelques « privilégiés ».

Un travail de déconstruction est nécessaire pour expliquer que l’honneur revient à  cet homme qui a été abusé, déshonoré, déshumanisé, vendu et traité comme un bien meuble par son semblable.
Quel honneur, quelle royauté, quelle éminence pour celui qui a esclavagisé son propre « frère » ?  Même les puissances impérialistes, ont aujourd’hui honte des actes  barbares qu’elles ont posés autrefois en Afrique et ailleurs. 

Si la grandeur d’une puissance colonisatrice se mesurait au  nombre de colonies dont elle disposait, donc de populations indigènes et de territoires; de nos jours la puissance est avant tout économique, culturelle,  démocratique, politique, militaire et diplomatique etc.

La grille de lecture a bien changé. La noblesse est du côté de la victime, qui n’a rien fait de mal si ce n’est être faible, pauvre ou vulnérable.
Une situation qui peut arriver à  chacun; si l’on admet que la vie est faite de haut et de bas.

Or, l’indignité caractérise bien les agissements de  celui qui profite de la faiblesse de son » frère » pour l’exploiter psychologiquement, culturellement, économiquement, politiquement, socialement etc. Et plus grave encore, sans aucun remords, il entend perpétuer sa domination par la transmission des « codes »  à  sa « lignée  »  pour que le mal perdure.
Comment s’enorgueillir d’un passé où ses aieux  avaient des esclaves ?
Quandon sait que l’esclavage, même pratiqué sous le manteau de la culture (tradition) n’est pas sans rappeler:  abomination, crime. En effet, il rime avec criauté, brutalité, violence, viol et toutes sortes de tragédies humaines.  

Seyré SIDIBE