● Association pour la Solidarité, l’Éveil et le Progrès de Toulel (ASEPT) | Droit de réponse à M. Ghali Soufi : de la clarification sur le Fort de Oualata à la diversion sur « la dite crise identitaire des soninkés ».

Après avoir publié deux articles de clarification pour se dédouaner de son implication dans les événements du Fort de Oualata, M. Ghali Soufi adopte une stratégie de diversion qui interroge. Ce procédé a pour effet de détourner l’opinion sur les enjeux réels, se prêtant ainsi à une forme de gymnastique intellectuelle plus que fourbe. Il serait utile que M. Soufi édifie l’opinion davantage sur son rôle dans cette période sombre des années de braise.
Toutefois, il serait opportun d’examiner son approche puisqu’il veut recentrer le débat sur « la crise identitaire soninké », mettant ainsi l’accent sur une supposée fracture entre les valeurs ancestrales et les aspirations contemporaines, sans jamais préciser les faits qui motivent cette analyse simpliste, ni le contexte des revendications concrètes portées par ceux qu’il qualifie d’une part de « rebelles » et d’autre, « d’agneaux dociles ». La question qui se pose, c’est de savoir, si M. Ghali Soufi vise uniquement à déplacer le débat ou S’il est tout simplement ‘’esclavagiste’’ ? Par ce qu’on s’interroge sur la portée de cette sortie publique notamment lorsqu’il aborde la crise dans la communauté soninké sous l’angle identitaire et relate par la suite un différend entre « nobles et anciens esclaves ». Par cet article : https://www.facebook.com/ghali.soufi.7, cherchez- vous véritablement à manipuler l’opinion sur la réalité de ce cancer de la féodalité ou encore à masquer les causes profondes de cette dissension ? Ces interrogations invitent à dépasser les postures loufoques et à privilégier la rigueur intellectuelle dans l’analyse des faits sur ces mutations sociales à l’œuvre dans notre communauté. Il serait donc intéressant que M. Soufi explicite davantage sa position et sa connaissance du contexte toulelois dans cette crise de la communauté soninké.
Dès 2010 voire même bien avant, les membres d’ASEPT (Association pour la Solidarité, l’éveil, le progrès de Toulel) se sont illustrés par leur engagement abolitionniste dans notre organisation villageoise de la diaspora. Donc ce travail a été amorcé bien avant l’épisode de la « Khotba » datant 2018.
Dans la même logique, le mouvement GANBANAAXU (Égalité) est quant à lui, apparu en 2016 donc 2 ans avant cette ‘‘khotba’’, qui a galvanisé la communauté. C’est un concept porteur d’une philosophie sociale et humaniste qui s’articule autour de l’Egalite et la Dignité en droits et devoirs. En effet c’est une plate-forme transnationale, regroupant plusieurs villages. A travers ses campagnes de sensibilisation, GANBANAAXU secoue amèrement les consciences et les certitudes des adeptes du schéma sociétal classique : l’ordre féodal. Pour enfin libérer la voie à une citoyenneté plus juste et inclusive et non se contenter à de simples rôles subalternes dans la société.
Pour autant, cela n’a rien à voir avec les événements de Toulel ni le sermon en question. Il est nécessaire de rappeler les qualificatifs que vous avez utilisés, sont loin d’être anodins. Puisque vous faites usage de la même sémantique que ce prêche évoqué. Pour votre grade, la stigmatisation systématique et les préjugés n’ont jamais fait office de vérité. Tantôt « rebelles, tantôt, anciens esclaves, tantôt d’agneaux dociles ». Sachez que par une telle posture, vous contribuez à raviver des tensions latentes, évoquant l’odieuse « khotba » du 26 janvier 2018 comme référence, cela ne fait que nourrir les amalgames. Vouloir restaurer la dignité comme une valeur fondamentale dans la société, ne signifie pas un rejet de l’identité en soi, ou de la tradition. Cela s’inscrit plutôt dans une logique d’épuration de certaines traditions obsolètes et anachroniques, à savoir les déterminismes sociaux. Cette lecture est tellement simpliste qu’il banalise la teneur et le ton virulent des propos de ce prêcheur que M. Ghali Soufi relaie, sont perçus comme stigmatisant par toute une famille de ce village. Il aurait été plus judicieux de vous renseigner sur le contexte pour comprendre les véritables raisons de ce sermon incendiaire. Cette crise dans la société soninké est donc le reflet d’une société sclérosée qui refuse/réfute toute velléité de réforme.  Dès lors, vous comprenez que ce n’est pas qu’une crise d’identité, mais une volonté assumée d’abolir ces pratiques héritées du système de castes et de réparer des injustices sociales profondes.
L’esclavage par ascendance, ce système hiérarchique qui gangrène le milieu soninké, démasqué par l’élan abolitionniste arrimé aux textes fondamentaux de nos Etats. C’est qui dérange et réveille l’égo toxique dudit imam s’il en est un, avec tous ses semblables. C’est-ce qui a suscité cet élan de solidarité de l’ordre féodal au village. Se mettant en rangs serrés derrière l’imam au point de refuser cette réunion demandée. Tous les moyens étaient bons pour que l’appel pacifique à des réformes plus justes et équitables dans la communauté, nous vaut l’opprobre, qu’on soit ainsi sali, vilipendé, diffamé dans une khotba. Dont ce prédicateur apologiste profite depuis sa chaire, convoquant des références coraniques et hadiths prophétiques interprétant  à sa ‘‘sauce’’ pour « indexer la toxicité de la vantardise par ascendance et le mépris héréditaire appelé « Laada » (coutume). Ce Laada soninké qui fait office de constitution sociale intracommunautaire, défiant à la fois la Loi du pays et la profonde philosophie humaniste prônée par La Religion. Les préjugés sociaux dont il a fait référence, sont également ces coutumes suprématistes et discriminantes, véhiculées socialement par le LAADALENMAXU (tradition) soninké. Un mécanisme Complexe, d’apparence inoffensif alors qu’il constitue le nœud de tous les symboles discursifs et comportementaux de l’esclavage par ascendance et du système des castes. Donc c’est plutôt une divergence de principe et non un affrontement entre tradition et modernité.
Les traditions constituent certes un héritage immatériel précieux pour la cohésion d’un groupe, mais elles sont aussi appelées à évoluer pour toute société qui se veut viable. Certaines pratiques disparaissent, d’autres se transforment ou sont réformées pour s’adapter aux réalités. La tradition et la modernité ne sont pas des concepts antagonistes, mais des réalités qui coexistent et s’entremêlent à travers nos actes de la vie quotidienne.
Votre pamphlet aurait dû s’inscrire dans la logique de promotion de valeurs républicaines, dans un élan progressiste et salutaire comme l’avait martelé le Président de la République lors de son discours de OUADANE : https://ecrit-ose.blog/2021/12/12/%E2%9C%93le-president-de-la-republique-letat-continuera-a-preserver-lunite-nationale-la-dignite-la-liberte-et-legalite-de-tous-les-citoyens-quel-quen-soit-le-pri/
Au lieu de s’arrêter à des considérations superficielles, aux discours de façade, aux simplifications commodes, il serait pertinent de reconnaître la complexité de la situation et engager une réflexion profonde sur nos réalités sociales. Contrairement à votre posture, qui ne peut se résumer à des concepts abstraits. Pour que chaque voix compte dans la société, même discordante, on se doit de bâtir une société juste avec des solutions concrètes et partagées.
Nous pensons que promouvoir l’égalité et la dignité entre tous les membres de la communauté doit être l’engagement premier de tout citoyen honnête et responsable. Comme l’a rappelé le Président de la République lors de sa visite N’Beikit Lahouach dans le département de Dhar « l’appartenance nationale doit primer et précéder sur toutes les autres appartenances ».
Au-delà des débats internes à la communauté soninké, le passif humanitaire mauritanien demeure aussi un enjeu majeur pour nous. Un drame national ayant frappé toutes les composantes du pays, y compris Toulel, endeuillé par la perte de deux de ses fils. En mêlant cet héritage douloureux à ses analyses ambiguës et maladroites, M. Ghali Soufi ne fait qu’ajouter de la confusion là où la clarté, la mémoire et la vérité s’imposent.
Pour conclure, les enjeux soulevés par le poids des traditions et les dynamiques de réforme sociale qui s’imposent, tout comme le passif humanitaire, invitent à une réflexion partagée et à un dialogue ouvert, responsable et sincère plutôt que de s’enfermer dans des polémiques stériles. La fuite en avant et les diversions ne peuvent régler une crise aussi profonde. Il s’agit de reconnaître la complexité des situations, de valoriser les initiatives positives et d’œuvrer ensemble à la construction d’une société plus juste et apaisée. C’est dans cet esprit que chaque acteur, y compris M. Ghali Soufi, peut contribuer à la réparation des injustices dans le respect de la mémoire collective, du triomphe de la vérité.

Le 11/12/2025

Pôle communication ASEPT Mauritanie – France

● Rendons-nous Hommage Vivant | À nos braves oncles !

📷 Septembre 2022

Ici avec 2 oncles et partenaires dans la militance droit-de-l’hommiste et anti-féodalo-esclavagiste au sein du mouvement abolitionniste Ganbanaaxu Fedde. Il s’agit de messieurs Abdoulaye Traoré (au centre) et Ibrahima Cissokho originaires respectivement de Testayé et de Coumbadaw (dans le Guidimagha mauritanien). Ils furent parmi les personnalités pionnières qui mirent en place les bases et les premières activités d’éveil abolitionniste de l’association Armepes-France Ganbanaaxu dans les années 2010. Pour rappel, l’association Armepes-France a été à l’initiative de la création du forum whatsapp Ganbanaaxu Fedde en date du 5 octobre 2016 notamment par son secrétaire général à l’époque M. Gaye Tene Traoré. Je n’avais pas eu la chance d’assister à la première conférence de l’association animée en 2011 par l’enseignant et cheikh Abdoulaye Traoré à Paris, j’étais à celle de 2013 à Aubervilliers. Et, il s’est distingué toujours par un engagement constant de haute facture contre les coutumes féodalo-esclavagistes et autres pratiques et mentalités surannées qui minent foncièrement l’ensemble communautaire soninké. Ce 11 octobre 2025, il a été invité comme conférencier principal par la section Ganbanaaxu Lyon et à l’occasion, lui et ses  co-intervenants ont brillamment animé cet événement de sensibilisation à l’endroit de la communauté militante et de soninkara dans son ensemble. Le vivre-ensemble communautaire passe par une égale Dignité d’essence Humaine et une sereine culture citoyenne dans le temps et dans l’espace.

Ainsi, je tiens à leur rendre Hommage à travers ces courtes lignes qui ne sauraient englober la vaillante substance de leur militantisme humaniste. Le Temps-mémoire retiendra qu’ils ont opté pour la VOI(E)X AUDACIEUSE de l’éveil et de la dignité. Et en disant Niet au fatalisme social..!

Longue vie et santé à eux. Ameen.

Ci-joint un élément rétro de 2017  https://ecrit-ose.blog/2017/12/17/ustaz-abdoulaye-traore-lun-des-dignes-et-courageux-pionniers-de-la-sensibilisation-contre-lesclavagisme-statutaire-en-milieux-soninkes-ces-dernieres-annees/

17 octobre 2025


Paisible week-end à Tous.

–KS pour le BLOG

● Paris – Visite de courtoisie auprès de M. DIARRA Souleymane | Président de l’association Amees (Mauritanie)

Une visite de courtoisie rendue à notre cher oncle et président de l’Association Mauritanienne pour l’Éradication de l’esclavage et ses Séquelles (Amees) , M. DIARRA SEDIFO communément appelé Diarra Souleymane. Séjournant présentement en région parisienne, M. Diarra (directeur d’école retraité) fut l’un des pionniers du militantisme associatif antiesclavagiste dans l’environnement soninké avec la fondation de l’association Amees dans les années 2000. À ses côtés le président de l’association Armepes-France Ganbanaaxu M. Abdoulaye Traore , M. Samba Fofana (membre bureau exécutif Armepes-France), M. Cheikhou Kanté (membre bureau exécutif Armepes-France) et votre serviteur (Koundou SOUMARE).

Une brève conclusion des échanges : l’expérience est un savoir sûr.

30 septembre 2025

KS pour le BLOG

● Une brève chronique d’une Pensée Émancipatrice | Le cas Ganbanaaxu

● 📖 In Figures de la révolutionnaire africaine de Saïd Bouamama : « «….Il n’y a pas de génération spontanée de révolutionnaires. La construction d’une conscience nationale et d’une pensée émancipatrice ne se fait pas du jour au lendemain. C’est le produit d’une accumulation d’expériences, d’échanges, d’échecs et de compromissions. »…. » P.59

Parlant de Pensée Émancipatrice, l’avènement du mouvement Ganbanaaxun me revient à l’esprit. Notamment par rapport à sa genèse et son cheminement dans le temps et dans l’espace :

En Mauritanie, quelques points de référence de l’engagement antiesclavagiste dans l’environnement social soninké :

À l’intérieur

1 – Plusieurs anonymes subirent historiquement isolement social et dénigrements haineux dans les communautés soninké parce qu’ils refusaient une certaine assignation humiliante. C’était une sorte de révolution silencieuse dans un environnement très hostile. Ils ont une Mémoire de pionniers qu’on se doit de valoriser et de la rendre audible…aujourd’hui.

2 – La création de l’association AMEES (Association Mauritanienne pour l’Éradication de l’Esclavage et ses Séquelles) dans les années 2007…2008. Une pensée de révérence militante au doyen M. Ladji Traoré et ses camarades.

3 – La création de l’association UVDS (Union des volontaires pour le développement de Soninkara) dans la décennie 2010. Un rendez-vous marquant dans son activisme mérite d’être relevé : le 18 novembre 2014, la rencontre publique avec comme invité le leader abolitionniste d’IRA-Mauritanie M. Biram Dah Abeid. L’occasion d’une prise de parole inédite en la matière au cours de laquelle, M. Dah Abeid indexait en de termes clairs et sans filtre l’existence de l’esclavage dans les communautés négro-mauritaniennes. À l’époque, l’aura de sa sortie communicationnelle n’est pas passée inaperçue dans les milieux abolitionnistes ni chez les féodalo-réactionnaires. Un coup dans la fourmilière féodalo-esclavagiste négro-mauritanienne qui fut historiquement un angle mort (évité ou marginalement abordé) dans les luttes pour l’avènement d’un véritable État de droit. Un cheminement militant de grande portée était enclenchée avec M. Yakhoub Bakhayokho et ses camarades en étroite et vaillante collaboration avec IRA (Initiative pour la Résurgence Abolitionniste).

4 – L’initiative abolitionniste revivifiée dans les milieux soninkés du Gorgol. Courant 2020 avec le mouvement social Tallaye koffo sous l’inspiration d’un engagé déterminé M. Baliou Mamayary Coulibaly et ses camarades. Au menu localement, le refus de la subordination religieuse à base féodalo-esclavagiste au sein de la confrérie Hamahoullahi.

5 – L’association Ganbanaaxu Fedde Mauritanie est fondée il y a quelques années. Une entité associative de plus dans le même sillage d’un militantisme droit-de-l’hommiste. Elle y évolue également avec un plaidoyer focal pour l’égalité citoyenne et contre les restes de l’esclavage par ascendance dans la communauté soninké. M. Abdalaye Sidi Traoré assure la présidence et lui et ses camarades mènent consciencieusement leurs activités.

À l’extérieur

6 – La création de l’association Armepes-France (Association des Ressortissants Mauritaniens pour l’Eradication de la Pratique de l’Esclavage et ses Séquelles) en 2010. La conférence pionnière en 2011 de cheikh Aboulaye Traoré sur les problématiques d’inégalités sociales et de subordination coutumière dans la vie communautaire soninké. Un cadre associatif était né pour fédérer nombre de personnes de divers parcours et horizons s’inscrivant dans un engagement clairement identifié et identifiable dans l’écosystème diasporique soninké en France. Une Top reconnaissance aux initiateurs de cette dynamique qui deviendra une large aubaine pour un élan collectif sans précédent.

7 – La création du forum de sensibilisation WhatsApp Ganbanaaxun Fedde le 5 octobre 2016 par M. Gaye Traoré (secrétaire général d’Armepes-France à l’époque). De ce forum, une #Pensée #Émancipatrice passait à une phase transnationale avec plusieurs structures associatives et groupements sociaux qui rejettent fermement un régime coutumier intrinsèquement discriminatoire et suprémaciste dans les milieux soninkés (dans nos pays comme au sein des diasporas). Aujourd’hui, cette pensée émancipatrice Ganbanaaxu essaime relativement tout le pays soninké et s’installe progressivement bon gré mal gré dans la littérature sociale intra-communautaire.

En parallèle

8 – La distinction humaniste d’un lot des Justes connus ou moins connus qui ont su faire preuve d’empathie et optent pour le camp du droit à la Dignité. Ces personnes n’ayant aucune extraction sociologiquement atteinte et assignée par un mépris social et les discriminations sociétales qui en découlent. Nécessairement on y adjoint l’activité intellectuelle interpellative et chronique de certains leaders d’opinions plaidant l’égalité et appelant au changement de mentalités. D’autres partenaires à expression individuelle ou collective (société civile, ong, para étatiques…) sont également porteurs du flambeau solidaire dans cet engagement valeureux et d’utilité publique pour notre développement multidimensionnel.

Une Pensée Émancipatrice Ganbanaaxu qui se propose comme alternative socialement à jour avec les textes fondamentaux de dignité, d’égalité et de citoyenneté dans nos pays. S’unir par/dans l’égalité en droits et en dignité ou au mieux une autogestion sociale et économique en parallèle et une liberté politique sans carcans communautaristes ni ethno-raciaux.

Conclusion : Un élément concis personnel loin d’être exhaustif d’un historique cheminement…qui suit son cours dans les actualités….

20 mai 2025

Koundou SOUMARE, militant d’Armepes-France.

● ARMEPES-Ganbannaaxun a tenu ce samedi 26 mars 2025 une assemblée générale (AG).

Cette première AG depuis l’entrée en fonction d’un nouveau bureau a été l’occasion pour le nouveau président d’ARMEPES*, Monsieur Abdoulaye TRAORE, de rendre un vibrant hommage à son frère et prédécesseur Monsieur Gaye TRAORE. En effet, le président sortant a su faire preuve d’abnégation pour l’Ideal Ganbannaaxun à un moment où la question de l’égalité était très épineuse et inconcevable dans le milieu Soninké.
En dépit des nombreux obstacles et pendant près de dix ans, Monsieur Traore Gaye et son équipe ont géré avec courage, fermeté et sans complexe le Mouvement Ganbannaaxun Féddé porté par l’association ARMEPES.
Le président entrant n’a pas manqué d’exprimer toute sa reconnaissance en son nom, au nom des différentes structures militantes et au nom de tous les épris de justice sociale au sein de la communauté Soninké à travers le monde.

Plusieurs autres points étaient également à l’ordre du jour. Entre autres, la présentation du bureau entrant, quelques révisions sur les modalités d’adhésion et la redynamisation des différents organes.
L’accent a également été mis sur les projets à venir et les perspectives.

Cet évènement a permis de réitérer l’engagement de l’ARMEPES en faveur de l’égalité en droit et en dignité, de la justice et de l’équité dans la communauté Soninké et au-delà.


Paris le 26/04/ 2025

L’équipe de communication

*ARMEPES : Association des ressortissants mauritaniens pour l’éradication de la pratique de l’esclavage et ses séquelles

● Armepes-France et moi | J’y suis désormais un militant simple comme par le passé.

Un exercice remémorant peut tenir lieu d’un utile témoignage pour notre communauté militante d’appartenance ainsi qu’à l’endroit de l’opinion publique. L’Association des Ressortissants Mauritaniens pour l’Eradication de la Pratique de l’Esclavage ses Séquelles (ARMEPES-France) a compté amplement dans mon cheminement militant pour la défense des droits humains. J’avais assisté courant 2011-2012 pour la première fois à une réunion d’information et de sensibilisation de l’association au sein d’un foyer parisien (Rue de la Fontaine au roi ou rue desargues). Impératif professionnel oblige, je n’avais pas pu rester jusqu’à la fin, mais ce jour et les échanges observés et entendus entre les responsables initiateurs et l’assistance m’ont touché à fond. J’y avais détecté un matching idéologique idoine (une correspondance) avec des idéaux enfouis en moi depuis ma jeunesse. Les hommes présents âgés pour beaucoup de plus de 45 ans, très motivés, prêchaient pour l’égalité sociale et une prise de conscience collective à l’endroit de la communauté soninké. L’objectif clé :  il faut oser aborder nos tares sociales et les éradiquer. Ainsi, un tabou était brisé publiquement et surtout collectivement pour un monde des tabous (soninkara) au sein duquel les pratiques et les comportements doivent être imités, mimés, suivis et surtout transmis pour perpétuer une structure sociale globale qui allie insidieusement interdépendance, fonctionnalité et subordination. En résumé, un conditionnement bien tenu qui a un génie coriace d’être même voyageur avec les éléments sociaux. Les Hommes ne se valent pas au village et ici dans les foyers à Paris ou à Barcelone… on y tâche de reproduire les mêmes schémas. Donc… la révolte ou l’élan révolutionnaire était attendue le temps passant, l’initiative associative avec la création d’Armepes-France en 2010 fut le déclic collectif qui allait marquer à jamais la communauté soninké…notamment avec la massification militante enclenchée par le Forum-mouvement Ganbanaaxun Fedde (créé le 5 octobre 2016 par M. Gaye Tene Traoré, à l’époque SG d’Armepes-France).

Et, avant cette occasion pionnière pour moi, un grand-frère et compatriote originaire du Guidimagha, M. Moussa Traoré m’avait parlé brièvement de cette association lors d’un événement militant de la diaspora à Paris (une manifestation ou un sit-in). Je tiens à manifester ma fraternelle reconnaissance à lui et à d’autres frères et camarades connus dans le sillage de cet engagement humaniste. Dans ce réseau social Facebook, notre contribution s’était inscrite courageusement dans une dynamique de communication et de sensibilisation pour un changement de mentalités dans nos communautés. Avant 2016, je ne tenais aucune position attitrée dans l’instance dirigeante de l’association Armepes, mes activités étaient logées dans le registre d’un militantisme électron-libre et passionné par la chose ou la sauce médiatique. Notre première contribution diffusée en septembre 2013 avait été signée avec la mention membre de l’Armepes-France… lire http://www.soninkara.com/societe/organisation-sociale/contribution-la-fierte-soninkaxu-en-questions.html. Un élément qui avait été repris en format papier dans « La Nouvelle Expression » (Numéro 190 du 30 septembre 2013) du journaliste mauritanien M. Seydi Moussa Camara qui se distingue par une plume engagée et progressiste.

Par la suite l’option d’un Blog https://ecrit-ose.blog/ s’est opérée très naturellement courant 2014. Une plateforme d’apprentissage qui m’était devenue nécessaire et dédiée à communiquer et à faire passer avec nos moyens (qui restent perfectibles) les contenus d’un plaidoyer militant à l’opinion publique la plus large possible.

Mon intégration à l’instance exécutive de l’association a débuté en novembre 2016 parmi l’équipe chargée de la communication, et mon interview en 2020 chez RMI-info.com https://rmi-info.com/entretien-de-rmi-avec-koundou-soumare-de-ganbanaaxun-fedde/, est un élément de référence liée à la fonction occupée.
De 2016 à 2024, j’ai apprécié et beaucoup appris humainement et intellectuellement au sein d’une belle équipe dirigeante dynamique et motivée avec nos facilités et nos limites pour une grande et laborieuse Mission. Cette Cause humaniste pour l’égalité sociale et citoyenne au sein de nos communautés et par extension dans nos pays. La vedette étant et restant la CAUSE, mon approche est la suivante : tâchons d’accepter en toute modestie notre ancrage comme un maillon d’une frise temporelle d’un cheminement militant. Sans le Tout dans sa globalité et aussi dans sa complexité, l’élémentaire devient dérisoire et peu porteur au final.

Le 8 décembre dernier, nous avons choisi un nouveau président, mon frère et camarade M. Aboulaye Traoré, voir https://ecrit-ose.blog/2024/12/08/%e2%97%8f-lassemblee-generale-darmepes-france-lelection-dun-nouveau-president/. Ce samedi 26 avril 2025, lors d’une assemblée générale, la nouvelle équipe exécutive a été dévoilée et j’attendais cette étape importante franchie pour diffuser la présente communication en guise d’un testament militant d’étape. Mon choix de prise de recul et de recentrage sur sur d’autres champs, avait été compris par notre nouveau président. À qui et à sa nouvelle équipe, je leur souhaite un fructueux mandat pour la poursuite et la réalisation de nos objectifs visionnaires d’utilité sociale et communautaire pour l’avenir d’un vivre-ensemble soninké autre qu’un suprémacisme social foncièrement nuisible, intégriste et conflictogène.

Et, militant, je le suis… je le resterai désormais en simple élément parmi la vaillante communauté militante.
Je m’autorise un brin d’humour en annexe, à ces personnes qui ont l’habitude d’exploiter les contenus du Blog et nos noms in texto auprès des services de l’asile, elles doivent faire gaffe….parce que nous changeons également. Les confessions et les indiscrétions ne manquent pas venant de ce milieu à services en coulisses. Comme ce ressortissant soninké du Guidimagha me disant, grand « j’ai cité ton nom lors de mon entretien à l’Opfra« . Et ces services administratifs passent occasionnellement faire quelques courses dans nos données en ligne.

Le BLOG https://ecrit-ose.blog/, notre Blog reste ouvert comme un portail communicationnel avec responsabilité et crédibilité au besoin de la CAUSE.

Ci-joint, l’entretien avec le président M. Aboulaye Traoré https://ecrit-ose.blog/2025/02/18/%e2%97%8f-le-grand-entretien-du-blog-avec-le-president-de-lassociation-armepes-france-m-aboulaye-traore/


27 avril 2025

Koundou SOUMARE, militant d’Armepes-France.

● Le Grand Entretien du BLOG | Avec le président de l’association Armepes-France, M. Aboulaye Traoré.

LE GEB | La rubrique Grand Entretien du BLOG vous revient avec l’interview accordée par le nouveau président de l’association Armepes-France, M. Aboulaye Traoré. Il dirige l’Ong qui a été l’association «mère» du mouvement abolitionniste transnational Ganbanaaxun Fedde. Une dynamique populaire qui milite pour l’égalité sociale et citoyenne au sein des communautés soninké à travers plusieurs pays en Afrique de l’Ouest et dans la diaspora. Nos vifs remerciements à lui pour la disponibilité.

Ci-après l’intégration de l’entretien :

✅️-Question 1 : Bonjour M. Traoré Abdoulaye, pouvez-vous en quelques lignes vous présenter à nos lecteurs ?

M. Aboulaye Traoré : Bonjour M. Koundou SOUMARE. Mes salutations à vos lectrices et lecteurs.
Je m’appelle Traore Boulaye dit Abdoulaye né en 1979 à Ajar, Mauritanie. Mon parcours académique et professionnel est sommairement comme suit : Études littéraires à l’université de Nouakchott. Professeur de français après l’E N S à Nouakchott. Master1 en sciences de l’éducation à l’université de Paris 12 Créteil en France. Actuellement je suis travailleur social en France. Du côté de mon engagement militant, je suis l’actuel président de l’association Armepes-France après y avoir été secrétaire général.

✅️-Question 2 : Le 8 décembre 2024, vous a été élu président de l’Association des Ressortissants Mauritaniens pour l’Éradication de la Pratique de l’Esclavage et ses Séquelles (ARMEPES-France), pouvez-vous nous exposer un bref historique de cette association (son champ militantisme et ses objectifs) ?

AT : L’association ARMEPES-France a été créée une année avant mon arrivée en France. Mais j’avais déjà entendu parler de son existence.
Et d’ailleurs mon oncle, qui m’avait hébergé à l’époque était déjà adhérent.
Malheureusement mon ami et moi avions raté notre train et du coup n’avions pas pu assister à la conférence organisée par l’association et animée par Oustaz Abdoulaye Traore dit cheikh Abdoulaye Ibnou Kayman. Il a fallu alors attendre jusqu’à en 2016 pour que je puisse enfin faire mon adhésion avec la dynamique inédite enclenchée par le forum whatsapp de sensibilisation créé (le 5 octobre 2016) par l’ancien président, mon frère M. Gaye Traoré. Je fus un des premiers animateurs sur les groupes WhatsApp pour le mouvement de Ganbanaaxun Fedde.
En effet, j’ai toujours été un militant, inscrit dans plusieurs organisations mauritaniennes pour la défense des droits humains avant de rentrer dans l’association ARMEPES-France notamment AMEES, UVDS, IRA-Mauritanie et bien d’autres associations de mon village. Pour parler un peu de son historique, c’est une association qui à été créée par des Ressortissants mauritaniens victimes de l’esclavage par ascendance vivant en France.
Elle était surtout un moyen et un outil pour sensibiliser et alerter sur les discriminations sociales liées aux coutumes féodalo-esclavagistes. Cela nous permet d’attirer l’attention de la communauté nationale et internationale sur les problématiques de l’esclavage pratiqué entre membres venant de mêmes pays et originaires de la même communauté « Soninké » et ayant la même couleur de peau, Noire. Et de la même religion partagée dans un le groupe sociolinguistique.

Ainsi, nécessairement, il va falloir lutter, dénoncer, cet esclavagisme pratiqué, ce système des castes, qui enfreint la construction des liens sociaux entre les Soninkés avec toutes ces conséquences graves, qui menacent la cohésion sociale et la promotion du développement.
À constater que ce phénomène sévit et poursuit les gens même dans l’immigration notamment dans les diasporas soninké à travers le monde.

✅️-Question 3 : À l’entame de cette nouvelle année 2025, quels vœux souhaiteriez-vous adresser à l’ensemble de la communauté militante du mouvement abolitionniste transnational Ganbanaaxun-Fedde ?

AT : D’abord, je souhaite une bonne et heureuse année 2025 à toutes et à tous. Mes meilleurs vœux de santé, de bonheur et un succès pour les abolitionnistes dans la lutte contre toutes les formes d’injustices en particulier aux militantes et aux militants du réseau-Ganbanaaxun. La lutte contre l’esclavage est un combat rude du coup, elle demande de la patience, de la solidarité entre tous. De la discipline dans le combat, une stratégie réfléchie et une certaine constance. Il faut de plus des personnes ressources ainsi que des moyens techniques et financiers, l’implication de personnes éveillées, surtout le soutien d’anciens maîtres d’esclaves pour réussir dans ce combat.
Multiplier les actions, continuer la sensibilisation dans la non-violence d’une part mais aussi d’autre part soutenir avec le minimum des moyens de secours aux victimes dans l’impasse de la misère sociale parfois. Car la précarité est une autre forme de contrainte pour accéder à son autonomie, souffler la liberté.
Enfin l’éducation est un moyen parmi tant d’autres leviers clés à encourager pour libérer un peuple dominé. À cet effet, qu’importe la situation, il faut rester constant et aller jusqu’au bout dans la lutte car la liberté n’a pas de prix.
Par ailleurs, il faut pousser rigoureusement nos États en Afrique à voter et appliquer des lois contre l’esclavage par ascendance très souvent méconnu ou peu pris en compte dans les violations des droits humains.

✅️-Question 4 : Quel discours de plaidoyer comptez-vous réitérer à l’endroit de la communauté soninké sur les frictions sociales liées à l’esclavage par ascendance et ses diverses manifestations ?

AT : L’esclavagisme est un phénomène historique dont beaucoup des sociétés à travers le monde ont connu et lutté. Pour autant, il est cependant inadmissible. Il est à combattre quelle qu’en soit la force de la résistance à la confrontation.
Ainsi, prenons exemple sur « la traite Negrière », afin qu’elle nous serve de leçon historique par laquelle chacun de nous doit réfléchir, se rappeler et de faire attention pour ne pas heurter injustement la sensibilité des autres. Combattre l’injustice de l’esclavage, doit être le combat de tous, victimes comme les personnes ayant hérité malgré elles de l’ordre social oppresseur. Cet esclavage par ascendance fait partie malgré tout de notre histoire, de l’histoire de la communauté soninké, que ça nous plaise ou pas.
C’est une réalité, qu’on ne doit pas mépriser au contraire, on doit faire face et assumer notre part de responsabilité dans le temps et dans l’espace pour trouver des solutions communes pour son éradication définitive et les problèmes qui lui sont liés afin de vivre ensemble dans l’égalité en droits et en dignité dans sérénité communautaire.

✅️-Question 5 : Après plusieurs années d’activisme intense enclenché par la mouvance antiesclavagiste Ganbanaaxu (la création du forum WhatsApp de sensibilisation en octobre 2016), quelles analyses faites-vous de positions de nos autorités étatiques par rapport au phénomène de l’esclavage par ascendance dans nos communautés, notamment soninké ?

AT : Oui, Lutter contre l’esclavage par ascendance en milieu Soninké n’est pas une chose aisée à mener, voir même très complexe, parce que d’une part, le déni existe et d’autre part, elle était incomprise au début par certaines autorités étatiques de nos pays.
Ils confondent cet esclavagisme avec des discriminations tout court où résumer à des Séquelles pour certains.
Il va falloir continuer à plaider pour démêler les concepts : l’esclavage traditionnel, l’esclavage moderne à l’esclavage héréditaire ou par ascendance.
Mais quelle que soit la situation ce sont des autorités de nos pays qui doivent prendre en charge ce problème afin de trouver des solutions pour son abolition très rapidement.
Engager des moyens, mener des recherches pour savoir le fond du problème et puis prendre des mesures idoines pour régler ce phénomène social très ignoble persistant à notre ère à travers le monde Soninké.
Malgré la non-assistance de nos autorités étatiques aux victimes, les militants abolitionnistes continuent quand même à sensibiliser en masse sur le réseau de Ganbanaaxun dans les quatre pays (Mauritanie, Sénégal, Mali, Gambie), et dans d’autres contrées où habitent les Soninkés notamment les diasporas. Pour finir, nous demandons et exigeons l’application des lois en vigueur contre les criminels esclavagistes, leurs discours extrémistes et ceux qui les protègent.

La lutte continue.

Je vous remercie. Merci pour la disponibilité.

Réalisé par KS pour le BLOG https://ecrit-ose.blog/

16 janvier 2025

● Le héros est un libérateur : les pionniers du mouvement Ganbanaxu fedde sont des héros. | Par M. Seyré SIDIBE [OndeInfo]

Par ces temps qui courent où l’on parle de héros :  les Tirailleurs Sénégalais héros ou traîtres à la nation africaine, il me plaît de désigner les précurseurs du mouvement Soninké de lutte contre l’esclavage statutaire ou par ascendance de héros.

En effet, un héros est un sauveur, un libérateur qui défend une cause juste pour faire triompher la vérité, pour rétablir la justice en préservant les plus faibles de la cruauté et l’arrogance des plus forts. Cela dit, le héros est porteur d’un projet qui est souvent contraire aux intérêts des tenants de l’ordre établi, celui de l’establishment.  Il est conscient des dangers, des complots, des cabales, des risques et des embûches à contourner, à surmonter, et auxquels il s’expose au péril de sa vie mais déterminé à mettre tout en œuvre pour défendre son projet, pour que triomphe ses idées. 

Bien évidemment, il s’expose à la furie de tous ceux qui s’opposent au changement, aux forces visibles et invisibles. Mais il reste de marbre, intrépide, courageux et droit dans ses bottes.

C’est en cela, qu’en cette année 2024 finissant, je désigne les initiateurs du Ganbanaxu fedde, le mouvement d’émancipation Soninké né, il y a 8 ans, de héros d’une nouvelle société Soninké en gestation. Le mouvement est révolutionnaire par les idées qu’il développe, et par son courage à remettre en cause des acquis sociaux et statutaires.

Jamais, un mouvement Soninké n’a porté et élevé la critique, la satire sociale jusqu’à ce niveau. Que reproche-t-on à ce mouvement ?  Qui ne demande qu’une chose, la fin des privilèges liés à la naissance. Il défend une fraternité Soninké qui ne se limite plus à être locuteur natif d’une même langue mais fondée sur la fin des classes sociales synonymes de barrières et source d’inégalités.

Le mouvement Ganbanaxu fedde, -j’ose affirmer- que certains considèrent de groupe séditieux, contestataire, déstabilisateur voire rebelle parce qu’il a créé un remous social jamais vécu dans l’histoire Soninké. Une société où on ne tolère pas toujours le grand déballage par souci de soigner le paraître, de camoufler, de dissimuler les dissensions, les tares pour servir une pudeur gênante qui fait des victimes en silence. 

Réfléchissez-y-en profondeur !  En libérant la raison des dogmes qui l’enlisent, le mouvement a poussé la réflexion jusqu’à niveau jamais égalé en termes de revendications, de propositions et de mise à nu de sujets jusqu’ici tabou. 

A ce titre, le mouvement Ganbanaxu fedde peut être considéré comme philosophique, politique et social du fait qu’il interpelle chaque Soninké à réfléchir sur les codes de notre société, le contrat communautaire hérité ainsi que sa viabilité même de nos jours des survivances de traditions esclavagistes et féodales dans le rapport intra-social et communautaire Soninké.

La contestation n’est que la partie visible du combat, qui semble hélas cristalliser l’attention de la grande masse qui s’en sert, non sans maladresse et avec peu d’objectivité comme prétexte de rejet, de condamnation et même de diabolisation du mouvement.

Le temps est le meilleur allié des faibles.  Il exige de la patience.

La vérité sera rétablie un jour, les « incompris » seront compris, hommage leur sera rendu. La postérité réhabilitera, je suis certain, un jour sous un soleil nouveau, un soninkara rassemblé et affranchi, les initiateurs du mouvement Ganbanaxu fedde, dans une approche littéraire et philosophique pour écrire et enseigner l’histoire politique et sociale de la société Soninké post-wagadu.

Ce jour-là, le mouvement Ganbanaxu fedde retrouvera ses lettres de noblesse ; et sera considéré à juste titre, mouvement social, politique, intellectuel, mais surtout philosophique Soninké, dont le combat est de donner à chaque Soninké la plénitude de sa dignité, en le considérant comme un membre à part entière, débarrassé de tout étiquetage social.

En somme, le mouvement nous commande de revoir notre façon de juger, de raisonner, de penser, de reconsidérer nos préjugés, notre perception des rapports interpersonnels et intra personnels et nos appréhensions : telle est la portée philosophique des idées du mouvement ; au-delà de la lutte contre l’esclavage par ascendance.

Le bilan du mouvement Ganbanaxu fedde, depuis ses premiers audios dans certains milieux Soninké, est perçu comme une catastrophe, un mouvement de renégats et d’anarchistes.  Loin sans faux !

Le bilan quantitatif ou du moins qualificatif s’oppose au bilan qualitatif. Le dernier est moins bavard, moins visible mais pourtant plus utile. Les plus subtils et futés, forts de leur esprit de discernement, n’ont pas de peine à mesurer l’impact positif du débat soulevé par le mouvement en termes de liberté, d’égalité et de dignité.

Et grâce à ce mouvement, les Soninké ont appris à s’interroger de manière critique, à remettre en cause et à chercher à comprendre la portée, la signification profonde, la vérité cachée voire la symbolique des traditions qu’ils perpétuent de génération en génération, et souvent de manière mécanique lorsqu’elles déshonorent et humilient une partie de cette même société.

Le débat sur l’égalité à la naissance, la gestion du pouvoir politique, la remise en cause de certains « accords sociaux » en contradiction avec la république et la citoyenneté, toute chose qui visent à changer la perception sociale de la dignité et des valeurs sociales : une nouvelle hiérarchie des valeurs basée sur ce que vaut l’individu par lui-même, pour lui-même et non par ce que prétend être son père ou sa famille.

Seyré SIDIBE

• Lien média https://ondeinfo.com/le-heros-est-un-liberateur-les-pionniers-du-mouvement-ganbanaxu-fedde-sont-des-heros/

● L’assemblée générale d’Armepes-France | L’élection d’un nouveau président.


Ce dimanche 8 décembre 2024, à la Bourse du travail de la ville de Saint-Denis, l’Association des Ressortissants Mauritaniens pour l’Eradication de la Pratique de l’Esclavage et ses Séquelles (Armepes-France) a tenu une importante assemblée générale. L’importance par un compte rendu des activités et réalisations au cours de l’année écoulée et également par l’élection d’un nouveau président. En la personne de M. Aboulaye Traoré qui prend le relais de la direction exécutive à la suite du président M. Gaye Tene Traoré qui clôt son deuxième mandat. Ainsi, cette association-mère initiatrice du mouvement abolitionniste transnational Ganbanaaxun Fedde élit le quatrième président de son histoire débutée en 2010 – 2011. Les présidents de l’association Armepes-France sont par ordre de succession : M. Koné Makan, M. Diabakhaté Ibrahima, M. Gaye Tene Traoré et M. Aboulaye Traoré (l’actuel).
Il faut y noter une certaine flexibilité démocratique en son sein au niveau de l’instance exécutive. Gage d’une cohérence principielle et d’un dynamisme structurel nécessaires à une gouvernance associative à jour de notre époque. Un élan militant et revendicatif pour l’expression d’une vie communautaire égalitaire et juste, doit impérativement montrer l’exemple tant symbolique qu’organisationnel. Le credo étant : la vedette est incontestablement la CAUSE d’abord et surtout.

Bonne mission au nouveau président M. Aboulaye Traoré et son équipe.

Seule la lutte repousse l’oppression.

Paris, 8 décembre 2024



KS pour le BLOG L’Écrit Osé https://ecrit-ose.blog/

● Rendons-nous HOMMAGE VIVANT | Un cas spécial à l’endroit d’un Grand Monsieur, Gaye Tene Traoré, président sortant de l’association Armepes-France.

📸 Octobre 2021 – Bamako USJP | Par Amadou Niane de KayesInfos

Nos chemins se sont croisés furtivement dans les années 1990 durant nos années Collège-Lycée à Sélibaby, sa ville natale. Une décennie plus tard, nous avons eu quelques échanges par intermittence dans un foyer parisien (20ème arrondissement) où résidaient nos proches respectifs. Et par la suite en région parisienne et dans l’arène 2.0 notamment Facebook, le temps d’un cheminement militant et intellectuel s’ouvre à nous résolument avec respect et saines affinités. J’écrivais une fois, que nos relations sociales et notre large convergence de vues étaient comme inévitablement et naturellement attendues dans notre existence. L’ère fascinante et foncièrement riche en expérience multidimensionnelle d’Armepes-France (et par la suite avec le mouvement Ganbanaaxun Fedde en octobre 2016) (Association des Ressortissants Mauritaniens pour l’Eradication de la Pratique de l’Esclavage et ses Séquelles), peut me permettre ce témoignage osé et émouvant à son égard. Initiateur de ce mouvement d’éveil transnational par la création du forum whatsapp GANBANAAXU FEDDE qui a stimulé et – ou boosté plusieurs entités associatives de lutte pour l’égalité sociale et citoyenne principalement en milieux soninkés, Gaye Tene et ses camarades (nous autres connu.es, moins connu.es et anonymes) ont porté vaillamment un militantisme inédit par son ampleur populaire et la vision avant-gardiste pour une vie communautaire à mettre à jour de nos réalités contemporaines. L’ex secrétaire général d’Armepes-France et président durant 8 ans de ladiite association, a su mener ses missions avec dynamisme et responsabilité. Cet engagement a certes subi comme toute initiative disruptive ayant attrait à la demande de changement des mentalités fossilisées (féodalo-esclavagisme) de nombreuses années durant, toutes sortes de procès tant farfelus que fourbes. Fraternellement, je te dis MERCI et BRAVO pour TOUT et paisible continuation dans tes projets futurs. Président un jour, président TOUJOURS !

J’ai l’honneur d’avoir sa plume avisée préfacer mon deuxième livre https://www.amazon.fr/restes-f%C3%A9odalo-esclavagistes-intra-africains-comprendre-d%C3%A9barrasser/dp/B0CLH32P3Y paru en octobre 2023. Ma Top reconnaissance !

Ce 8 décembre 2024, le président Gaye va passer la main à une nouvelle direction exécutive avec l’élection d’un nouveau président. À ce dernier et son équipe, mes vœux de réussite et de dynamisme militant et responsable pour porter encore plus haut nos valeurs et principes.

Par ton frère et camarade KS

5 décembre 2024