● France | « Révolte des banlieues : État des lieux » via le Blog maplumesenmele



Pourquoi ce genre de conflit n’arrive qu’en France ?

Voici une question sur laquelle je suis tombée en picorant l’actualité sur mon fil d’actualité sur les réseaux sociaux. Cette question à la tournure un peu innocente, est pourtant à mon sens, d’une grande pertinence. D’ailleurs, depuis le début des événements, je la trouve la plus pertinente, si ce n’est la question centrale.

Dans cet article, je souhaite donc, avec un peu de recul, partager quelques bribes de réflexions que j’ai pu enrichir au contact de mes fréquentations et de mes échanges depuis le décès du jeune Nahel et le début de la révolte des jeunes des banlieues françaises. Toute ma gratitude et reconnaissance au passage, aux proches, amis et aux collègues avec qui j’ai échangé depuis le début de ces événements malheureux. Merci à chacune et à chacun pour vos éclairages, vos avis et autres points de vue.

Je me sens torturée, pour ne pas dire révulsée par les évènements récents, comme j’ai pu l’être d’ailleurs quand des faits similaires se sont produits dans notre pays. Pour autant je n’arrive pas à cerner véritablement, ce qui me gêne le plus dans tout ce qui se déroule sous nos yeux ces derniers moments. J’ose croire que les problèmes pour ne pas dire « le mal français », sont souvent bien plus profonds qu’on ne veille le reconnaitre. Nous avons juste accès à la partie visible de l’iceberg. C’est la raison pour laquelle ce « mal profond » n’est pas perceptible de prime abord.

Tentons donc de sonder la racine du mal qui touche notre pays et trouble particulièrement notre jeunesse par l’ampleur de ses conséquences.

L’analyse qui suit n’est pas le fruit d’une simple réflexion personnelle mais l’aboutissement de réflexions contradictoires et d’échanges soutenus avec mon entourage proche.

Ces événements récents nous imposent à tous, de répondre ou d’essayer de répondre à plusieurs interrogations. En effet, comment sommes-nous arrivés à une situation aussi explosive et presque ingérable ? Pourquoi nos autorités semblent dépasser par les événements ? Quelles sont les causes profondes de la colère des jeunes de la banlieue ? Que revendiquent-ils au juste ? La colère justifie-t-elle les violences auxquelles nous avons été tous témoins ces derniers jours ? Y’a-t-il possibilité de renouer un dialogue et une relation de confiance entre la jeunesse des banlieues et les autorités notamment la police ?

Il faut reconnaitre d’emblée, qu’il serait prétentieux de répondre à toutes ces problématiques dans le cadre d’un simple article de blog. Toutefois, nous allons tenter de comprendre la situation globale et de proposer des bribes de solution tout en se désolidarisant de tous discours haineux qui n’invitent pas à la réflexion mais l’embolisent.

Pour commencer, rien de mieux que de nous référer au passé pour mieux comprendre le présent. L’histoire a, en effet, beaucoup à nous apprendre. Spontanément je pense à la prise de la Bastille, symbole de la révolution française dont l’histoire nous conte de façon héroïque comment le peuple a su renverser l’ordre monarchique, afin d’arriver à plus d’égalité. En effet, lorsque LOUIS XVI, roi de France accède au trône en 1774, succédant à son grand père LOUIS XV, il a instauré une monarchie absolue, donc une société inégalitaire construite autour de trois ordres : en dessous de la noblesse et du clergé, on avait le tiers état composé des paysans, d’artisans, de bourgeois et de domestiques. Ce tiers Etat ne bénéficiait pas des privilèges des deux autres ordres. Louis XVI tente des réformes, proposées par ses ministres et inspirées de l’esprit des Lumières, mais hésite de les mettre en œuvre. Il butte en réalité devant la résistance des privilégiés, de la cour et du Parlement de Paris. Ainsi, les origines de la révolution française ont été multiples. Elles sont d’ordre social, économique et politique. Les événements de 1789 furent de fait une conjonction de plusieurs facteurs conjoncturels et structurels. Les années qui ont précédé la révolution sont marquées par un climat social tendu ainsi qu’une défiance croissante du peuple à l’égard de la monarchie absolue. C’est, ce à quoi nous assistons aujourd’hui, si l’on ose faire un tel parallèle.

A l’instant où j’écris ces lignes, notre pays va mal économiquement, socialement et politiquement. Les catégories les plus touchées par cette crise généralisée restent celles des zones populaires. Les révoltes violentes que nous avons observées ces derniers temps, sont en partie, le résultat ou les conséquences de la détresse, de la misère et du désespoir incarnés par une inflation galopante qui désoriente chaque jour un peu plus.

Pour autant, tout saccager sans discernement, est-il la solution ou simplement ajoute des maux aux maux ? Même si, au demeurant, on peut comprendre que lorsque la situation devient intenable, le désespoir nous conduit à des actes irrationnels. C’est la seule explication possible à cette violence insensée des jeunes dans la mesure où elle ne fait qu’empirer leur situation déjà déplorable.

En revanche cette fois, nous avons l’impression qu’en plus de la misère aggravée par une conjoncture inflationniste, une crise identitaire vient amplifier le caractère dramatique de la situation à l’image de l’enfant qui se fait remarquer par ses parents en commettant des bêtises. Les enfants de la République rappelle à l’ordre, avec une colère qui s’est muée en violence, la mère patrie à ses responsabilités. En effet, il faut reconnaitre que le passif dure depuis presque trois générations. Ces jeunes des quartiers populaires marginalisés rappellent ainsi à la république, de manière maladroite, qu’ils ne peuvent ou ne veulent plus être considérés comme ses enfants illégitimes.

Il est temps, que tous ensemble, nous déplorons la violence sous toutes ses formes et qu’ensemble nous nous engageons à réparer ce qui peut encore l’être. Nous ne pouvons plus continuer à vivre dangereusement côte à côte, une situation, qui pourra à terme se muer en face à face. Cette frange révoltée de la jeunesse est en quête de reconnaissance. Au même titre que l’on peut être excédé par un enfant turbulant, nous allons utiliser le procédé de l’éducation bienveillante en interrogeant ce que ces actes viennent bouleverser en nous.

Dans une république démocratique, il est inacceptable de tolérer des inégalités injustes. Cette manière de faire met à mal et ébranle l’édifice de notre système de valeurs. Pour ma part, cette incohérence avec les valeurs et les soubassements de la nation est absolument grave. Mon désir d’ordre et de respect de la loi sont bouleversés en profondeur. Cela reste mon ressenti.

Poussons un peu loin notre analyse de la précarité qui touche nos jeunes des milieux populaires et qui les perturbe profondément. Nous pensons que certains de ces jeunes considèrent même leur vie comme sans valeur et sont convaincus qu’ils n’ont aucun avenir dans une république qui ne veut pas d’eux. Nous percevons cette réalité dans certains de leurs discours et de leurs chansons de Rap qui dénoncent pêle-mêle les injustices qu’ils subissent au quotidien.

Quelles sont les moyens et les pistes qu’il faut privilégier pour dénouer les crises qui se suivent et se ressemblent d’ailleurs depuis 2005, et créer un climat d’apaisement dans les banlieues ?
Il est impératif, dans un premier temps de travailler de façon apaisée sur le passé douloureux que nous avons en commun. En effet, il va falloir reconnaitre et accepter que les conquêtes coloniales se sont réalisées dans la violence et parfois, n’ayons pas peur des mots, dans une forme de barbarie. Reconnaitre cela, ce n’est pas humilier la république, c’est un acte de responsabilité et c’est contribuer à pacifier notre passé commun. Reconnaitre ce qui fait mal au concitoyen à travers sa mémoire, c’est une forme de réparation symbolique. Ces descendants de l’ancien colonisé n’ont pas choisi de naitre sur le territoire de la république ; c’est la république qui est allé chercher leurs parents. Il s’agit là d’un fait qu’il ne faille jamais oublier.

La France doit reconsidérer son histoire coloniale. Rouvrir les archives ne se fera pas sans mal, mais il s’agit pourtant d’une nécessité absolue.

Certains se posent la question suivante : « pourquoi la France subit un tel retour de bâton et pas les autres pays comme l’Angleterre, l’Italie, la Belgique, qui eux aussi, ont colonisé » ?

Une réponse possible est que : « peut-être la France est la seule à ne pas avoir quitté véritablement l’Afrique et en profite encore à travers le fameux système de la « françafrique ». Le franc CFA, toujours en vigueur dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest est une belle illustration. Nous n’avons pas connaissance de l’équivalent de cette monnaie dans les autres nations qui ont colonisé par le passé. Avec la France, nous avons l’impression que la colonisation est un passé encore trop présent. Elle se sent toujours en position de force dans certains pays, et est directement encore impliquée dans la politique intérieure de quelques pays dits stratégiques comme le Tchad où le fils Déby a pris la place du père assassiné, et qui s’est vu félicité par le président français actuel, pour ne citer que cette situation. »

Pour conclure, à travers tout ce qui vient d’être relaté, j’oserais parler de mal-être transgénérationnel qu’il va falloir enrailler. A défaut, le conflit larvé restera encore vif dans la mémoire collective et les crispations seront toujours présentes et vivaces. Ce qui ne va guère dans le sens de la cohésion sociale tant souhaitée par nos politiques et d’un mieux vivre ensemble.


L’histoire est un perpétuel recommencement !

THUCYDIDE, Historien grec

Mahany

©️ Source en lien https://maplumesenmele.com/revolte-des-banlieues/

● Note de lecture d’un ouvrage éducatif | « Concepts religieux et sociaux » de l’écrivain monsieur Malle Ibrahim Soukouna

Ce livre paru (sa version française) en fin d’année 2022 chez l’éditeur Albouraq, est un joyau intellectuel très accessible par son exposé succint et l’agencement intelligible des concepts développés. L’auteur s’appelle Malle Ibrahim Soukouna, natif du Mali et issu de la communauté sooninké. Ayant effectué ses études primaires et secondaires à Bamako, il a obtenu un diplôme universitaire en France (faculté de Jean Monnet à Paris Sud) et y travaille comme guide religieux. Influent intervenant sur diverses thématiques d’intérêt public pour la communauté africaine, et particulièrement pour son groupe sociolinguistique, les sooninkés, il anime régulièrement ses plateformes numériques (Facebook, TikTok…) avec beaucoup de pédagogie. Ainsi dans ce présent ouvrage que j’ai eu la chance de lire, il nous propose avec aisance un concentré valeureux qui englobe divers volets de notre vie contemporaine (la religion, la politique, la famille, l’école, l’immigration, le travail, l’économie, la vie communautaire, l’utilisation des réseaux sociaux…).

Un livre-Message qui appelle à une certaine élévation sociale et intellectuelle pour la jeunesse de notre temps afin de porter le flambeau de la renaissance civilisationnelle parmi les nations. Ce travail instructif de monsieur Soukouna (auteur d’autres ouvrages) est une preuve idoine du potentiel intellectuel existant dans nos milieux dans divers domaines. J’ose croire que « Concepts religieux et sociaux » peut être classé comme un manuel initiatique pour l’éveil social et intellectuel nécessaire à nos cursus d’enseignements (au lycée par exemple) en Afrique et surtout dans nos communautés afro-musulmanes. Et également un imam qui serait à jour de son environnement contemporain peut en tirer facilement 52 sermons (prêches éducatifs) de vendredis durant une année pour éveiller et former les fidèles.

En définitive, l’ouvrage est un stimulant social et pédagogique qui sert et servira tout lecteur attentif .
Ici je réitère mes fraternelles félicitations au frère Malle et recommande vivement ce livre. Lui souhaitant une bonne continuation dans ses projets.

Avec l’auteur , le 13 mars 2023 à Paris

28 juin 2023

✍️🏿KS pour le BLOG

● À l’Alliance Française de Paris | Événement : « À la source de nos histoires » avec Lilian Thuram et Alain Mabanckou [Extrait vidéo et photo-reportage]

Extrait vidéo lors des échanges

Située au 101 boulevard Raspail 75006, l’Alliance Française accueillait ce rendez-vous culturel et livresque autour de 2 grands esprits qui sont le champion du monde 1998 (avec l’équipe de France de football) Mr. Lilian Thuram et la plume littéraire mondialement re-connue Mr. Alain Mabanckou.

L’Alliance Française a été présentée sommairement par une dame de l’équipe organisatrice, on y apprend qu’elle fut fondée en 1883 par Mr Pierre Foncin. Une des toutes premières associations évoluant dans un cadre apolitique et areligieux, aujourd’hui ayant des représentations dans plusieurs pays à travers le monde. En somme une institution historique en matière de culture et d’éducation.

Les échanges entre l’auteur du livre La Pensée Blanche , et l’universitaire et écrivain franco-congolais (Brazza) basé aux États-Unis, ont porté sur la thématique « À la source de nos histoires« . Ainsi l’auditoire a été amplement servi par la pertinence de la discussion. La problématique liée au racisme, notamment ses origines basées sur la racialisation historique du monde avec une construction d’une hégémonie idéologie et politique du Blanc sur les non blancs. Et tout un tissu d’imaginaires s’est tissé au cours de l’histoire laissant et donnant comme normales diverses violences perpétrées sous « silence ». Les positions de nos conférenciers ont convergé pour une nécessaire déconstruction par des débats ouverts et la prise compte des réalités à aborder sans aucun tabou.

Ma belle moisson du jour, livres acquis et dédicacés
Frère et compatriote 🇲🇷 Aly Konaté rencontré sur place.
Planisphère dans ses vraies dimensions

✍️🏿KS pour le BLOG

● Élections générales de 2023 en Mauritanie | Retour d’expérience militante de KS [+Photo-reportage]

● Sur les gagnant.e.s

Mes félicitations fraternelles et citoyennes aux compatriotes ayant été élus ou reconduits dans leurs mandats respectifs (les Mairies, le Conseil régional et le parlement). Également aux perdant.es qui sont gagnant.es à bien des égards dans cette aventure civique qui révèle « humanités » et « personnalités » que renferment nos identités brutes. Aspirer à mener la direction des affaires publiques est très louable, on s’y fait une certaine violence intime. Ainsi je clame BRAVO aux un.e.s et aux autres !

Le coup de maître inédit à signaler désormais dans les annales politiques du Guidimagha, est du fait d’un génie stratège dénommé Waly Diawara et ses camarades. Sous un étiquetage politique de « circonstances » du parti Udp (Union pour la Démocratie et le Progrès) l’inoxydable de Naha Mint Mouknass, le groupe de M. Diawara a raflé plusieurs mairies, 4 postes de députés sur 8 possibles et plusieurs conseillers régionaux, surtout a raté de peu la très prisée présidence du conseil régional du Guidimagha. Les représentants locaux du parti principal encarté majorité présidentielle « Insaf », ont été bousculés (ballottages serrés) et mis à l’écart (battus sèchement au 1er ou au second tour) pour certains. Le cas du département de Ould yengé est significatif dans ce sens, au deuxième tour des législatives, les candidats Udpéistes écrasent les Insafistes (avec un candidat ancien ministre) avec un écart de quelques milliers des voix (11 088 contre 6 982). Dans la commune de Dafort, une ingénieuse candidature iconoclaste sous la couverture d’Udp a délogé une direction municipale en place depuis quasiment 3 décennies. À noter les candidatures du pôle de l’alternance (sous la couverture légale Sawab) dans les données électorales d’équilibre et de positionnement comme « faiseur de roi » au second tour dans certaines zones.

Sur Le Parti RAG-France 

Cette instance politique est âgée d’à peine 7 mois (sa première réunion organique date du 10 décembre 2022 à Montreuil). Le Parti RAG (Refondation pour une Action Globale) est l’aile politique émanant des rangs militants et simpatisants du mouvement antiesclavagiste mauritanien IRA-Mauritanie (Initiative pour la Résurgence Abolitionniste fondée en octobre 2008 et très tardivement reconnue par les autorités en fin 2021) et du député national M. Biram Dah Abeid. La section du parti RAG a été formée par différents militants proches d’IRA-France et des soutiens politiques historiquement encartés du leader abolitionniste mauritanien. Et je m’identifie dans cette dernière catégorie et depuis l’échéance présidentielle de 2014, mes frères et camarades Brahim Ali  et Mohameden Zahaf  sont l’un ou (et) l’autre de relais sûrs sur lesquels j’adossais mon expression militante contributive pour les thèses droit-de-lhommistes et politiques défendues vaillamment par Biram. L’école politique Biramiste a été (est) une source d’inspiration porteuse de principes fondamentaux qui correspondent à la vision que j’aspire en matière politique (emprise directe citoyenne avec les populations, universalisme, progressisme, droit-de-l’hommisme….). En résumé un paradigme dé-communautariste d’un militantisme cohérent et transversal qui sanctifie la qualité Citoyenneté sur toutes autres considérations raciales ou tribales. Ainsi la section RAG France s’est hissée aux défis en face (internes et externes) pour participer aux législatives (poste de député de la circonscription Zone Europe). Avec un arbitrage confié à notre direction de l’intérieur et ses partenaires (coalition de l’alternance), un ticket de candidature a été choisi. Le camarade Dr Ba Boubou , juriste de formation a été désigné et la camarade Madame Salamata LÔ lui a été adjointe comme suppléante. Par une dynamique campagne électorale menée en équipe sous la direction de notre Top investi secrétaire général M. Elhadj Fall , nos candidats sous la couverture légale du parti Sawab arrivent à la deuxième position derrière les représentants du parti du gouvernement Insaf. Mes salutations citoyennes à nos compatriotes qui nous ont fait confiance avec 729 voix (18.40% au premier tour) avec une participation pointée à 73.11% . Au second tour tenu le 27 mai 2023, cette dernière a chuté de plus de 20 points (51.63%) et le candidat Insaf M. Diawara Issa a été élu avec 57.79% contre 40.38% (1211 voix) pour notre camp. Mon amicale reconnaissance et mes vifs encouragements à notre Team RAG-France et d’autres compatriotes (familles et proches de nos candidats) investis vaillamment dans cette aventure politique et je réitère ma fierté pour y avoir pris part avec nos moyens très serrés dès le départ. Je cite et loue ici l’implication notable de notre mère et tante à tous, Néne Daya connue Mme Thioye Kadiata, la mère de notre camarade suppléante Salamata LÔ.

Sur le volet de nombreuses et riches rencontres lors cette campagne, je tiens à noter celle d’Orléans auprès de nos compatriotes et en particulier l’échange émouvant avec notre oncle et doyen Kebé Abdoulaye (ancien gendarme ayant vécu l’emprisonnement sous le régime de Ould Taya). En région parisienne chez l’expérimenté militant multi-casquette M Baba Ould Jiddou (APP Europe), en accompagnant notre candidat Dr Boubou BA, j’ai eu l’occasion de rencontrer l’intellectuel mauritanien M. Jemal Ould Yessa. Un esprit futé aux mots avisés qui inspire.

« Nous reviendrons » comme dira un certain K. Mbappe, in sha Allah !

Un vote entre plusieurs communautarismes !

Avoir une communauté de vue en speech diplomatique, sonne en creux comme nos positions se retrouvent sensiblement sur tels ou tels sujets ou enjeux. Les enjeux ou les sujets mis en exergue suscitent et conditionnent nos différents positionnements sociaux et politiques. Ainsi Voter ou choisir une personne pour la direction des affaires publiques, est un gros enjeu dans nos milieux où peu sont interpellés par les éléments programmatiques d’un.e candidat.e . L’engagement politique sous nos cieux est pris aux pièges d’une structuration sociale prégnante qui relègue en marge les idéaux portés par de partis et hommes (femmes) politiques . Dans l’électorat ou les électorats, plusieurs communautarismes y composent selon les données d’appartenance raciale, sociolinguistique et statutaire. Lors du scrutin pour l’élection du député de la diaspora mauritanienne Zone Europe au suffrage direct, nous avons constaté en plus de plusieurs candidats en lice, certains positionnements dans l’électorat au premier tour et au second tour. Au final le bloc de l’opposition qu’on croyait majoritaire sur la base des données électorales de la présidentielle de 2019, n’a pas su gagner ce poste de député paraissant pourtant prenable. Les motivations intimes des uns et des autres au sein de l’électorat et certains arguments de campagne diffus en sourdine ont brouillé toutes les données attendues en matière de prédictions logiques. Le camp du pouvoir avec le député sortant y a profité largement au second tour avec l’aide d’une forte abstention. Cette dernière a une certaine motivation qui sous-entend un communautarisme très lisible quand on observe objectivement les données de listes électorales. L’appel à un sursaut républicain lancé par plusieurs candidats et partis politiques en faveur du candidat du pôle de l’alternance, n’a pas eu l’effet escompté. Ainsi, prochainement cette opposition aurait intérêt à un travail militant de concertation et d’unité en amont pour espérer mieux.

1 juin 2023

✍️🏿KS

Photo-reportage :

● L’arrestation du député Biram Dah Abeid : La section Europe du parti RAG dénonce et appelle à la mobilisation de la diaspora pour le 27 mai contre le représentant Insaf du système.

En Mauritanie après la fraude électorale du 13 mai 2023, les arrestations commencent. Ce mercredi 24 mai 2023, le leader politique, l’honorable député Biram Dah Abeid a été arrêté et conduit à une destination inconnue par la police des autorités de Nouakchott. Au sortir du premier tour des élections générales (municipales, régionales et législatives) marquées par de gros manquements en terme de transparence – déjà en amont-, plusieurs voix du paysage politique ont dénoncé avec vigueur. C’était le cas du côté du pôle de l’alternance porté par le leader abolitionniste M. Biram Dah Abeid (réélu député national) lors d’un point de presse tenu mardi 23 mai 2023 à Nouakchott. À l’occasion il a indexé vigoureusement les pratiques et comportements des autorités étatiques lors du scrutin. Ces derniers temps post premier tour, un informaticien de la Ceni (vassalisée aux services du ministère de l’intérieur) avait été mis à l’écart pour manipulations et fraudes dans les données de résultats en ligne. L’honorable député Biram Dah Abeid a tiré la sonnette d’alarme dans son intervention à l’endroit du système de gouvernance injuste, sur l’étouffement grave que subit le peuple. Et ce dernier acculé sans perspectives d’ouverture démocratique peut être amené à utiliser d’autres méthodes pour se libérer.
Son arrestation ce jour est une énième provocation d’un pouvoir politique en panne de lucidité dans sa gouvernance tribale et discriminatoire.

● Nous dénonçons cette arrestation et prenons à témoin l’opinion publique nationale et internationale sur son cas.

● Nous appelons à une forte mobilisation des forces politiques progressistes de la diaspora mauritanienne en Europe, pour faire barrage au représentant du système, le candidat Insaf qui sera face à notre candidat Dr Ba Boubou lors du second tour attendu ce samedi 27 mai.

Il est l’heure plus que jamais de renvoyer le suppôt aphone d’un régime oppresseur, militaro-tribal et féodalo-affairiste qui ne mérite aucunement notre confiance par les urnes.

24 mai 2023

Parti RAG-France

● Le Grand Entretien du Blog | En exclusivité avec une avocate franco-mauritanienne Assa KONATE

Le Grand Entretien du Blog (Le GEB) vous revient avec l’interview d’une avocate franco-mauritanienne Maître KONATE Assa, officiant au Barreau d’Orléans (Région Centre-Val de Loire). Issue du groupe sociolinguistique sooninké et originaire de Kinininkoumou (Guidimagha en Mauritanie) , elle nous brosse succinctement son parcours et ses analyses qui peuvent constituer une source d’inspiration pour la jeunesse issue de l’immigration. Découvrez ci-après l’intégralité de l’entretien :

Question 1 : Bonjour Madame KONATE Assa, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs, parcours académique et professionnel ?

Je suis Assa KONATE, avocate au Barreau d’Orleans depuis février 2022.
Je suis d’origine mauritanienne, mes parents sont originaires de Kinininkoumou dans la région du GUIDIMAKHA.
Je suis née en France à Orléans dans le Loiret. Après mon BAC ES, j’ai débuté mes études universitaires à l’Université Paris XIII de Villetaneuse ou j’ai obtenu un DUT Carrières Juridiques. J’ai décidé de rentrer à Orléans pour poursuivre mes études de droit.
A ce moment-là, je n’avais pas encore envisagé de devenir avocate. Je souhaitais avant tout obtenir un bagage juridique solide avant d’entrer dans le monde professionnel. J’ai donc obtenu ma licence en droit général, un master 1 puis un master 2 en droit public.

Question 2 : Juriste de formation de base, vous êtes avocate depuis quelques mois, quelles sont les étapes importantes menant à cette fonction en France ? Et également pouvez-vous nous préciser votre champ d’exercice (spécialité) ?

J’ai toujours travaillé durant mes études. J’ai eu l’occasion de pouvoir occuper des postes en lien direct avec mes études de droit au sein de différents tribunaux et administrations publiques. C’est lors de mon expérience en tant que greffière au sein d’un tribunal que j’ai commencé à murir ce projet de devenir avocat.
Pour plusieurs raisons, je me suis rendu compte que je ne connaissais pas bien ce métier.
C’est en assistant aux différentes audiences et plaidoiries, en relisant les conclusions et sollicitations des avocats que j’ai manifesté un réel intérêt pour la profession.
J’ai en quelque sorte découvert que l’avocat pouvait à son niveau faire bouger les choses…
J’ai également été séduite par l’aspect libéral de la profession. Le fait de pouvoir être libre et indépendante correspondait beaucoup à mon état d’esprit et à mes aspirations.
La profession d’avocat est une profession réglementée accessible aux titulaires du certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA).
Ces certificats sont délivrés par les Centres Régionaux de Formation Professionnelle des Avocats.
Pour y entrer, il est nécessaire de réussir un examen organisé par les IEJ (instituts d’études judiciaires).
J’ai passé et obtenu le certificat d’examen d’accès au centre régional de formation professionnelle d’avocats (CRFPA) au sein de l’IEJ d’Orléans.
Dans la foulée, je me suis inscrite à l’EFB (École de formation professionnelle des barreaux du ressort de la cour d’appel de Paris) pour suivre la formation initiale.
Il s’agit d’une formation initiale obligatoire qui se déroule sur une période de 18 mois.
Elle est sanctionnée par le CAPA qui comporte diverses épreuves orales et écrites.
Après l’obtention de mon CAPA, j’ai demandé mon inscription au tableau de l’Ordre du barreau d’Orléans, après avoir prêté le serment nécessaire à l’exercice de la profession.

Je suis avocate généraliste.

Néanmoins, du fait de mon histoire personnelle, je savais que je voulais me diriger vers le droit des étrangers.
Le droit des étrangers est l’ensemble des règles qui ont pour objet d’encadrer les questions liées à l’entrée, au séjour et à l’établissement des étrangers sur le territoire français.
Les étrangers rencontrent bien souvent des difficultés dans le cadre de leurs démarches administratives leur permettant de se maintenir sur le territoire français.
En effet, les processus administratifs sont souvent complexes et nécessitent la connaissance des normes et règlements en vigueur.
De plus, la communication peut s’avérer difficile pour les étrangers, dans la mesure ou la langue française n’est pas toujours maîtrisée.
Un avocat peut non seulement aider à comprendre le système administratif, mais aussi aider à résoudre des problèmes juridiques, à faire valoir des droits et à contester des décisions administratives.
Ce domaine représente une grande partie de mon domaine d’activité.
Je pratique également le droit de la famille, le droit administratif et le droit civil.

Question 3 : française et afro-musulmane, quelle analyse faites-vous sur le débat politico-médiatique récurrent autour de la question de l’islam en France ?

En tant que femme, noire et musulmane, on peut dire que je cumule toutes les tares de cette société !
La profession d’avocat reste encore très fermée même si elle demeure plus ouverte en région parisienne.
En passant l’examen du barreau et en m’installant à Orléans, je savais que je me lançais dans un milieu qui peut paraitre assez fermé et assez homogène socialement parlant… cela ne m’a jamais freiné au contraire ! J’aime être là où l’on ne m’attend pas !
Je pense que pour faire avancer les choses, il faut que de plus en plus de jeunes issus de mon milieu ose !
On peut être femme, noire, française, musulmane et avocate !

Question 4 : De votre position occupant une fonction libérale intellectuellement fournie, qu’entendez-vous sous la notion du féminisme aujourd’hui ?

Il n’y a pas un féminisme mais plusieurs féminismes, chacun peut être féministe à sa manière.
Comme il y a plusieurs façons d’exercer la profession, il y a plusieurs façons de vouloir défendre les droits des femmes.

Pour ma part, c’est de considérer que la femme est l’égal de l’homme et que cela doit se manifester dans tous les domaines de la société sans oublier les spécificités qui nous caractérisent.
En tant que femme dite « racisée » nous avons nos propres revendications car nous subissons différentes formes d’oppression et de discriminations en plus du sexisme.
L’afro-féminisme répond à cette double discrimination, que l’on appelle l’intersectionnalité : celle du sexisme et du racisme.
Je souhaite que les femmes noires sachent qu’elles peuvent, elles aussi, accéder à des postes à responsabilité au même titre qu’un homme ou une femme blanche.

Question 5 : vous êtes issue du groupe sociolinguistique soninké, êtes-vous au courant des tensions sociales qui y couvent autour des problématiques liées à l’esclavage par ascendance ? Si oui , quel message avez-vous à l’endroit de la communauté et particulièrement aux associations engagée pour plus d’égalité sociale ?

Je ne me suis pas lancé dans la profession par hasard…
Depuis ma tendre enfance, j’ai toujours eu une aversion pour l’injustice… j’ai toujours eu ce penchant systématique pour les opprimés…et donc manifestement l’esclavage par ascendance est une forme d’injustice qu’on ne peut pas nier…
Je pense que cela s’explique en grande partie par l’ignorance et la non connaissance de ce qui relève des droits humains… je pense que si chacun connaissait ses droits en tant qu’être humain ce fléau n’existerait pas … j’encourage donc les membres de la communauté à s’engager et à sensibiliser… pour honorer les droits humain….

Maître Assa KONATE
Avocat au Barreau d’Orléans

● Réalisé par KS pour le BLOG

● Législatives – Diaspora – Europe | le candidat Ba Boubou veut proposer une loi portant justice et éthique

ALAKHBAR (Paris) – Le candidat déclaré de l’Alternance Démocratique (RAG, SAWAB, Manifesté Haratine et AFCD) aux élections législatives pour les mauritaniens en Europe, Ba Boubou, a promis, une fois élu, de faire une proposition de « loi portant justice et éthique ».

Pour Ba Boubou, le problème principal de la Mauritanie se situe au niveau de l’institution judiciaire qui n’est plus en mesure de répondre à toutes les aspirations des justiciables mauritaniens. Il est interrogé par Alakhbar.


ALAKHBAR _ Quel est votre background personnel : instruction, carrière, famille, etc. ?

Ba Boubou : Il est très difficile de parler de soi est d’utiliser la première personne du singulier « Je », qui est d’ailleurs considérée par certains philosophes grecs comme un « égo ». Pour parler de ma modeste personne sans arrogance, je suis natif de Diogountouro, un gros village Soninké de plus de 10.000 habitants où cohabitent toutes les composantes de la République islamique de Mauritanie (Soninkés, Peuls, Maures, Bambaras et Wolofs) en parfaite harmonie. Géographiquement, Diogountouro se situe dans la région de Guidimakha, plus précisément dans le département de Ghabou. Le dernier découpage territorial a érigé ce gros village en une commune qui se situe au bord du fleuve Sénégal, à la frontière entre le Mali, le Sénégal et la Mauritanie.

J’ai fait l’école primaire dans mon village natal (Diogountouro) sur la rive droite du fleuve Sénégal, puis le collège et le lycée à Sélibaby jusqu’au Baccalauréat. Après mon Bac, je suis venu à Nouakchott avec une bourse de l’État pour poursuivre mes études universitaires à la faculté des sciences juridiques et économiques. A la fin de mes quatre années universitaires à l’Université de Nouakchott, j’obtiens une bourse d’État des majors, direction Paris pour aller poursuivre mes études du 3ème cycle en droit. Titulaire de Masters 2 recherche en droit pénal et procédure pénale, Master 2 recherche en anthropologie du droit et DU en modes alternatifs de résolution des différends, j’ai entamé une thèse de doctorat que j’ai soutenu le 25 novembre 2022 à l’Université Paris-Nanterre.

Mes travaux, dont la qualité et l’originalité ont été reconnues à l’unanimité par mon jury de soutenance portent sur : Les modes alternatifs de règlement des conflits en Mauritanie : regard anthropologique et juridique.

Dans le domaine politique, j’ai commencé mes premiers pas politiques lycéens auprès de l’opposition, particulièrement le parti du Rassemblement des forces démocratiques (RFD) d’Ahmed Ould DADDAH. A cette époque le RDF était considéré par mon village comme le seul et unique parti crédible de l’opposition. Par la suite, avec l’arrivée en 2008-2009 de Biram Dah O. Abeid sur la scène nationale et internationale avec son mouvement abolitionniste (IRA) ; ensuite, la création de l’aile politique de IRA en mars 2013 : le parti RAG (la Refondation pour une Action Globale) par le leader principal de l’opposition mauritanienne Biram Dah O. Abeid depuis 2014, j’ai épousé ses idéaux et principes pour une Mauritanie égalitaire, fraternelle et plurielle où l’esclavage et toutes les formes de discriminations doivent être punis par la force de la loi : dura lex, sed lex.

Sur ma situation matrimoniale, je suis marié depuis octobre 2020 avec une fille native de Boghé, père d’un petit garçon et vis dans la région parisienne depuis plus de 15 ans. Je suis juriste et cadre dans un tribunal français, pôle référé civil et familial. Je suis engagé en politique pour servir l’intérêt du peuple mauritanien plus particulièrement des mauritaniens établis à l’étranger.

ALAKHBAR _ Vous comptez briquer le suffrage de la diaspora mauritanienne. Qu’est-ce qui vous motive ?

Ba Boubou : Vous savez les grecs définissent la politique comme l’art de gérer les affaires de la Cité. Celle-ci doit porter sur des mesures concrètes permettant de changer ou d’améliorer le quotidien des citoyens. En ce sens, je crois beaucoup à la parole politique surtout quand elle est incarnée par des femmes et des hommes très engagés, compétents et sérieux. Et je fais partie de cette catégorie des hommes engagés depuis le lycée, en Mauritanie. A la suite de ma soutenance de thèse de doctorat, j’ai entamé une longue réflexion sur ce que je pourrais apporter à mon tour à la Mauritanie et aux mauritaniens particulièrement ceux vivant en Europe, car je me sens toujours débiteur à l’égard de ce pays et aux mauritaniens après tant d’années d’études payées par leurs impôts (la bourse d’État). Étant membre de cette grande communauté que je nomme la COMMUNAUTE DIASPORA-EUROPE dans laquelle je vis depuis fort longtemps et ai identifié ses besoins et préoccupations les plus vitaux, j’ai décidé de poursuivre mon engagement politique auprès d’elle et de porter ses différentes problématiques dans l’hémicycle en vue de changer les choses efficacement par la force de la loi. Je pense qu’avec mon regard de chercheur et d’homme de droit j’aurai la force de nommer la norme, de l’identifier, de l’étudier, de l’amender et de la mettre au service de mes concitoyens de la diaspora afin d’apporter des solutions à leurs besoins et problématiques.

Cette motivation est soutenue par la section RAG-Europe et l’Alliance pour une Alternance Démocratique composée de : RAG, SAWAB, Manifesté Haratine et AFCD. Je suis entouré par une équipe jeune expérimentée, dynamique, compétente et sérieuse. Nous enregistrons tous les jours un grand nombre de soutiens à ma candidature auprès de la diaspora de toutes communautés confondues. Notre Coalition reste toujours ouverte aux autres partis politiques et personnes ressources afin de pouvoir fédérer autour de ma candidature. Ce qui nous permettra, bien sûr que oui, de battre le régime militaire et fêter tous ensemble au soir du 13 mars 2023 la victoire collective. J’y crois beaucoup et fais confiance à la sagesse des mauritaniens.

ALAKHBAR _ Quelles sont les deux préoccupations majeures des mauritaniens établis en Europe ?

Ba Boubou : Les mauritaniens de l’étranger particulièrement de l’Europe sont les plus discriminés et les plus abandonnés par leur propre État dans tous les services publics de l’État. En effet, pour moi toutes les préoccupations des mauritaniens établis en Europe sont toutes des préoccupations majeures sans exception car les unes et les autres sont toutes des priorités absolues et nécessaires. Autrement dit, ce ne sont pas les préoccupations majeures qui manquent pour les mauritaniens de l’Europe mais plutôt les solutions efficaces à ses préoccupations.

Par ailleurs, quand je serai élu au soir du 13 mai 2023, je prendrai des mesures les plus urgentes dès la première année de mon mandat afin de pouvoir rendre la diaspora-Europe sa dignité et sa mauritaneïté en collaboration avec les services consulaires et diplomatiques. Parmi ses mesures urgentes, y figure le recensement de tous les mauritaniens sans exception par la mise en place d’une commission mobile de recensement des mauritaniens de la diaspora-Europe comme le recensement de 1998, renforcer les personnels dans les services consulaires et diplomatiques pour bien accueillir et mieux servir les mauritaniens, réduire le délai de traitement des actes d’état civil et le rendez-vous administratif entre autres. Je mettrai également en place un Conseil Représentatif des Mauritaniens de la Diaspora-Europe (CRMDE) qui sera une sorte de pont entre le gouvernement et la diaspora. Le CRMDE sera une structure autonome composée des représentants associatifs, des membres de la société civile, des étudiants, des entrepreneurs, des chercheurs entre autres. Le CRDE aura toute la légitimité pour examiner en premier lieu toutes les problématiques auxquelles les mauritaniens de l’étranger sont confrontées.

Le député des mauritaniens de l’étranger doit être à l’écoute des citoyens de sa circonscription qui lui permettent bien évidement de faire la proposition des lois et des modifications législatives. Sans doute Sur cet aspect, après plus de 14 ans d’études de droit et d’expériences judiciaires auprès des juridictions françaises (magistrats et juges), je serai en mesure et en capacité de faire des propositions de lois constructives à l’Assemblée nationale : d’une part, je ferai une proposition de loi sur l’acquisition automatique de la nationalité mauritanienne à partir du moment où l’un des parents est mauritanien c’est ce qu’on appelle en latin « jus sanguinis », le droit du sang ; et d’autre part, je proposerai une loi portant justice et éthique. L’on sait que le problème principal de la Mauritanie se situe au niveau de l’institution judiciaire qui n’est plus en mesure de répondre à toutes les aspirations des justiciables mauritaniens. Sans une justice indépendante et impartiale rien n’est possible en Mauritanie et on ne peut même pas parler de l’État de droit…. Il est temps que la justice en Mauritanie soit réellement indépendante du pouvoir exécutif, plus précisément du président de la République et le ministre de la justice en mettant en place des garde-fous institutionnels. Je veux qu’une justice efficace et indépendante, digne de ce nom, soit mise au service de tous les mauritaniens…

ALAKHBAR _ Qu’est ce qu’il y a de particulier dans votre circonscription électorale ?


Ba Boubou : Ce qu’il y a de particulier dans la diaspora-Europe, est que l’État mauritanien a rendu les mauritaniens de l’Europe, particulièrement les négros mauritaniens, apatrides, sans papiers et sans emplois à cause du recensement administratif à caractère raciste et xénophobe. Aujourd’hui, beaucoup de mauritaniens résidant en Europe ont perdu leurs emplois et leurs titres de séjour du fait que les services d’état civil refusent de les recenser demandant des documents insensés ou inimaginables d’où l’intérêt de rendre à la diaspora sa dignité et sa mauritaneïté en passant par la mise en place d’un service de l’état civil fiable pour tous les mauritaniens de l’Europe.

Ainsi, tant que cette rupture d’égalité de traitement existe entre les mauritaniens, l’État se rend coupable de créer deux catégories de citoyen dans une République islamique. Ce qui est totalement contraire au préambule et aux dispositions de la constitution mauritanienne du 20 juillet 1991 modifiée en 2017 mais aussi aux conventions internationales auxquelles la Mauritanie a signé et ratifié.

©️ via http://fr.alakhbar.info/16866-0-Legislatives—Diaspora—Europe-le-candidat-Ba-Boubou-veut-proposer-une-loi-portant-justice-et-ethique.html

● Événement | Un passage au Salon du Livre Africain de Paris 2023 [Photos]

Au cœur de la capitale française, dans les bâtiments de la mairie du 6ème arrondissement, s’est tenu le Salon du livre Africain de l’édition 2023. Et c’était du 17 au 19 mars, un événement livresque important consacré à la littérature afro-africaine.

Ce dimanche 19 mars, nous avons été de passage comme apprenti « philoso-littéraire » en visitant plusieurs stands d’auteurs et d’éditeurs qui exposent dans différentes salles très spacieuses. Une affiche de l’événement annonce que la Guinée Conakry est le Pays invité d’honneur de cette édition.

À noter la présence remarquée de l’influent universitaire et penseur sénégalais Souleymane Bachir Diagne. Nous avons eu la chance d’assister dans le public à 2 rencontres en salle avec ses brillantes contributions. L’une lors de la Conversation autour du Contrat Racial du philosophe Charles W. Mills . Le commentaire de M Diagne en live sur cet ouvrage, suivi de la prise de parole de l’éditeur Haïtien-canadien , a été une belle découverte pour moi, et je l’ai acheté dans la foulée. La seconde rencontre a été une mini conférence de haute volée intellectuelle qui est titrée « La philosophie en toutes lettres« . Les auteurs qui ont pris part aux discussions sont en plus de Souleymane B Diagne, Jean-Luc Aka-Evy et Daniel Dauvois. Ce dernier est l’auteur d’un ouvrage sur une figure intellectuelle du 18ème siècle très peu connue comme a été relevé dans les discussions à son propos. Il s’agit de Anton Wilhelm AMO (Africain originaire de l’actuel Ghana et devenu allemand) professeur d’université à son époque. Arrivé en Europe adolescent par les griffes de l’esclavage, bénéficiant d’un cadre intellectuel aisé, il serait le premier africain ayant fait des études supérieures à ce niveau en europe occidentale et accèda au corps professoral par la suite.



✍️🏿KS pour le BLOG.

● Législatives RIM🇲🇷2023 – Diaspora Zone Europe | Les candidats de l’alliance de l’alternance

Mon soutien à ce duo des postulants sous les couleurs de la Coalition de l’Alternance qui compte le camp de l’opposition politique droit-de-lhommiste et universaliste du député Biram Dah Abeid et ses partenaires.
Ils sont le candidat Mr Ba Boubou et sa suppléante Mme #Salamata #LÔ . La voi.e.x d’une véritable alternance pour une gouvernance équitable et résolument citoyenne passe par ICI 👇🏿.

L’école droit-de-lhommiste Biram sur cette décennie écoulée fait des émules parmi une jeunesse dynamique intellectuellement futée et stable. 2014, 2018, 2019 et 2023, les années font leur effets inévitables mais l’expression humaniste et citoyenne que porte notre Blog https://soninkideesjose.wordpress.com/ reste intacte pour appuyer l’éveil progressiste à travers notre modeste apport de canal com 2.0 ouvert en 2014.

Big Up fraternel et militant à toute la Team Le Parti RAG-France en tête l’homme fort M. Elhadj Fall (Secrétaire général de la section du Parti RAG en FRANCE)

🔴À noter : les inscriptions RAVEL continuent toujours à Paris au 89 rue du Cherche Midi 75006.

Cher.es concitoyen.nes Diaspora Zone Europe, OSONS CETTE JEUNESSE INCUBATRICE D’UN VRAI CHANGEMENT !

Éléments bio du candidat Dr Boubou BA :

Topo succinct de son parcours scolaire, universitaire et professionnel :

~ Ecole primaire : Diogountouro-Guidimakha

~ College et lycée : Selibaby- Mauritanie

~ 2005 – 2009 Université de Nouakchott ( droit privé)
Major de la promotion avec la bourse de l’Etat pour paris

~ 2010 – 2011 : Master 2 recherche en droit penal et procedure penale à l’université Paris Nanterre

~ 2014- 2015 : Master 2 recherche en Anthropologie du droit à l’université paris1- Sorbonne

~ 2018- 2019 : Diplôme Universitaire des modes alternatifs de règlement des litiges à l’université Paris Nanterre

~ 2015 – 2022 : thèse de doctorat à l’université Paris Nanterre.
L’intitulé de la thèse : Les modes alternatifs de règlement des conflits en Mauritanie : regard anthropologique et juridique.

Expérience professionnelle :

~ 2016-2017 : juriste contractuel au tribunal de grande instance de Nanterre au service d’application des peines

~ 2018-2021 : juriste contractuel à la cour de cassation française au service de coopération judiciaire internationale

~ Depuis septembre 2021 : juriste au service des urgences au palais de justice de pontoise au service de référé civil et familial.

M. Boubou BA
Juriste de formation
Docteur en droit
Membre associé au centre d’histoire et d’anthropologie du droit ( CHAD) à l’université Paris Nanterre

✍️🏿 KS pour le BLOG

● Fusillade à Paris : le suspect confirme l’origine « raciste » de son geste

L’homme de 69 ans a ouvert le feu, vendredi 23 décembre, au niveau d’un centre culturel kurde. Il a tué trois personnes et en a blessé tout autant.

Source AFP

Le caractère raciste de la fusillade qui a endeuillé la rue d’Enghien, dans le 10e arrondissement de Paris, vendredi 23 décembre, se confirme. L’homme âgé de 69 ans, soupçonné d’avoir tué trois personnes près d’un centre culturel kurde à Paris, a indiqué à un policier, lors de son interpellation, avoir agi parce qu’il était « raciste ».

Le suspect,un conducteur de train à la retraite de nationalité française, a fait usage de son arme à plusieurs reprises. Il a été maîtrisé dans un salon de coiffure à proximité avant l’intervention de la police et a été interpellé avec « une mallette » contenant « deux ou trois chargeurs approvisionnés, une boîte de cartouches de calibre 45 avec, au moins, 25 cartouches à l’intérieur », a précisé une source proche du dossier, confirmant une information du JDD. L’arme utilisée est un « Colt 45 de 1911 » de l’armée américaine « d’apparence usée ».

Trois personnes, une femme et deux hommes, ont été tuées, un homme a été sérieusement blessé et deux hommes moins grièvement, selon le dernier bilan.

Des manifestations prévues dans la journée
La femme tuée, Emine Kara, était une responsable du Mouvement des femmes kurdes en France, selon le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F). Elle avait fait une demande d’asile politique qui avait été« rejetée par les autorités françaises », a précisé vendredi devant la presse le porte-parole du mouvement, Agit Polat.

Les deux hommes décédés sont Abdulrahman Kizil, « un citoyen kurde ordinaire » qui fréquentait « quotidiennement » l’association, et Mir Perwer, un artiste kurde reconnu comme réfugié politique et « poursuivi en Turquie pour son art », selon le CDK-F. Une source policière a confirmé à l’Agence Frande-Presse (AFP) les identités d’Emine Kara et d’Abdulrahman Kizil.

L’émotion a gagné la communauté kurde très présente dans ce quartier, qui a évoqué un acte « terroriste » et mis en cause la Turquie. Des incidents ont éclaté vendredi avec les forces de l’ordre.

Le préfet de police, Laurent Nuñez, doit recevoir samedi 24 décembre au matin des responsables de la communauté kurde, qui ont annoncé une manifestation à la mi-journée à Paris.

Le suspect placé en garde à vue
Le suspect a été placé en garde à vue et une enquête, confiée à la police judiciaire, a été ouverte pour assassinat, tentative d’assassinat, violences volontaires avec armes et infraction à la législation sur les armes. La piste d’un attentat terroriste a, elle, été écartée à ce stade des investigations, a précisé vendredi la procureure de Paris, Laure Beccuau.

Il a « voulu s’en prendre à des étrangers » et a « manifestement agi seul », avait estimé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, lors d’un point presse, vendredi, sur les lieux. Le suspect fréquentait un stand de tir, avait-il précisé. « Il n’est pas sûr que le tueur qui a voulu assassiner ces personnes […] l’ait fait spécifiquement parce q’elles étaient des Kurdes », avait-il souligné, alors que des rumeurs d’attaque « politique » étaient relayées par la communauté kurde.

Les « motifs racistes des faits » vont « évidemment faire partie des investigations », avait renchéri Laure Beccuau lors d’un point presse. « Rien ne permet à ce stade d’accréditer une quelconque affiliation de cet homme à un mouvement idéologique extrémiste », avait-elle souligné en fin de journée dans un communiqué.

Il est inconnu des fichiers du renseignement territorial et de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et « n’était pas fiché comme étant quelqu’un de l’ultradroite », selon Gérald Darmanin.

Déjà deux mises en examen
Le tireur présumé est mis en examen depuis décembre 2021 pour violences avec armes, avec préméditation et à caractère raciste, et dégradations pour des faits commis le 8 décembre 2021. Il est soupçonné d’avoir blessé à l’arme blanche des migrants d’un campement du 12e arrondissement et d’avoir lacéré leurs tentes, avait relaté à l’époque une source policière. Après un an en détention provisoire, il a été remis le 12 décembre en liberté, comme l’exige la loi, et placé sous contrôle judiciaire, avait indiqué la procureure.

Il a en outre été condamné en 2017 à six mois de prison avec sursis pour détention prohibée d’armes et, en juin dernier, à douze mois d’emprisonnement pour des violences avec armes commises en 2016. Il a fait appel de cette condamnation.

Le matin des faits, « il n’a rien dit en partant […] Il est cinglé. Il est fou », a déclaré à l’AFP le père du suspect, âgé de 90 ans, le décrivant comme « taiseux » et « renfermé ».

©️ via https://www.lepoint.fr/faits-divers/fusillade-a-paris-le-suspect-confirme-l-origine-raciste-de-son-geste-24-12-2022-2502745_2627.php#11