● Intronisation du 15ᵉ chef de village à Bambardougou : une célébration de l’égalité et de la cohésion sociale | [OndeInfo]

Ce dimanche 27 juillet 2025, Le village de Bambardougou a vibré au rythme d’une cérémonie exceptionnelle et hautement symbolique à l’occasion de l’intronisation de son 15ᵉ chef de village, Ladji Namory Famouroudian TRAORE. Une figure emblématique, à la fois ancrée dans la tradition et dans l’histoire politique nationale, où il demeure l’un des visages les plus respectés depuis l’indépendance.

Dans une ambiance à la fois sobre et solennelle, la cérémonie a réuni notables, chefs religieux et traditionnels, ainsi que des anonymes venus saluer la continuité d’une tradition empreinte de dignité et d’harmonie. Mais au-delà du caractère protocolaire de l’événement, c’est toute la singularité de ce village soninké du Guidimakha qui a été mise en lumière.

Une exception dans la tradition soninké

Dans une région encore marquée par la persistance des hiérarchies sociales traditionnelles, Bambardougou fait figure d’exception. Ici, aucune caste, aucun esclavage, aucune discrimination liée à la naissance. Le vivre-ensemble repose sur un socle d’égalité, de justice sociale et de solidarité. Tous les habitants y bénéficient des mêmes droits, partagent les mêmes devoirs, et s’engagent ensemble dans le développement communautaire.

« À Bambardougou, tout le monde se vaut. Il n’y a ni maîtres, ni esclaves. C’est cette égalité qui fait notre force », a confié l’un des doyens du village en marge de la cérémonie.

• Une chefferie fondée sur le consensus

Autre particularité remarquable : la stabilité de la chefferie traditionnelle. Là où certaines localités connaissent des tensions autour des successions, Bambardougou privilégie le consensus. Le chef n’est pas un détenteur de pouvoir, mais un homme de devoir, garant de l’harmonie et à l’écoute de tous.

« Le chef de village incarne notre histoire, nos valeurs, notre cohésion. Il est le symbole de l’unité que nous chérissons », a souligné un intervenant.

• Une lignée au service de la communauté

Depuis la fondation du village, quinze chefs se sont succédé, tous animés par un esprit de sacrifice, de proximité et de justice. Dans son intervention, le nouveau chef du village, Ladji Namory Famouroudian TRAORE, a promis de préserver l’unité et de défendre les valeurs de solidarité, de courage et de dignité qui font la fierté de Bambardougou.

Un modèle de développement solidaire

Au-delà de cette intronisation du pouvoir temporel, l’organisation et la structuration communautaires de Bambaradougou forcent l’admiration. À Bambardougou, la solidarité n’est pas un mot creux : c’est un principe vécu au quotidien. Les projets communautaires sont conçus, portés et réalisés collectivement, dans un esprit de partage et de responsabilité.

Ce modèle mérite d’être connu, valorisé et transmis, car il prouve qu’une société soninké égalitaire, juste et solidaire est non seulement possible, mais vectrice de paix et de progrès.

Par ailleurs, comme ses prédécesseurs, le nouveau chef de village de Bambardougou, Ladji Namory Famouroudian TRAORE, a perpétué une autre tradition majeure : la rencontre avec le représentant de l’État, en l’occurrence le wali, chef de l’administration territoriale, M. Dahmane Ould BEYROUCK.

Ce geste, à la fois symbolique et républicain, témoigne du respect mutuel entre les autorités coutumières et administratives. Il s’agit là du 40ᵉ administrateur rencontré par un chef intronisé du village depuis 1950, une époque où l’administration coloniale encadrait encore la région.

Seyré SIDIBE et Maria TRAORE

• Les 15 chefs de village de Bambardougou depuis sa fondation :

1. Diawoye Demba SYLLA

2. Lassana SYLLA

3. Balla Dama Coumba CAMARA

4. Famouroudian TRAORE

5. Faïry THIAM

6. Allakoué COULIBALY

7. Kaba Khassa Tougouné CISSOKHO

8. Méligué M’baré TRAORE

9. Sibiry Fatma TRAORE

10. Sidi Samba DIAKITE

11. Demba Faïry THIAM

12. Samba Nassou SANGHARE

13. Djiby Faïry THIAM

14. Kodoré Yissi TRAORE dit « Keybané »

15. Ladji Namory Famouroudian TRAORE

Lien média https://ondeinfo.com/intronisation-du-15%e1%b5%89-chef-de-village-a-bambardougou-une-celebration-de-legalite-et-de-la-cohesion-sociale/?fbclid=IwQ0xDSwL0rMpjbGNrAvSswmV4dG4DYWVtAjExAAEe0irm2B2Cd3Htws98ffARK7jSfCLajlvo-7p6Z5Sm0N96Cz1KYUEQOLKa4vg_aem_L9phsxouzTemwxxitBi7uw

● MAURITANIE : LE TITRE DE SÉJOUR POUR LES SÉNÉGALAIS PASSE DE 50 000 À 5 000 FCFA

C’est un véritable soulagement pour la communauté sénégalaise vivant en Mauritanie. Le coût du titre de séjour, longtemps jugé trop élevé, a été fortement réduit : il passe désormais de 50 000 à seulement 5 000 FCFA.

C’est un véritable soulagement pour la communauté sénégalaise vivant en Mauritanie. Le coût du titre de séjour, longtemps jugé trop élevé, a été fortement réduit : il passe désormais de 50 000 à seulement 5 000 FCFA.

L’annonce a été faite par Serigne Khadim Bamba Fall, coordonnateur du Bureau d’accueil, d’orientation et de suivi des Sénégalais de l’extérieur (BAOS). Cette décision résulte d’un accord entre les autorités sénégalaises et mauritaniennes, visant à faciliter la régularisation administrative des Sénégalais vivant dans le pays voisin.

La mesure s’inscrit dans une dynamique plus large, portée par le gouvernement sénégalais, pour répondre aux préoccupations de la diaspora et promouvoir une mobilité digne et sécurisée.

Cette réduction intervient dans un contexte marqué par des expulsions fréquentes de migrants en situation irrégulière en Mauritanie, dont plusieurs Sénégalais. Ces expulsions, souvent critiquées par des ONG pour leurs conditions jugées inhumaines, ont suscité l’inquiétude au sein de la communauté sénégalaise.

Face à cette situation, le Sénégal a multiplié les démarches diplomatiques. En janvier 2025, le Premier ministre Ousmane Sonko s’est rendu à Nouakchott pour discuter de la régularisation des Sénégalais. À l’issue de cette visite, la Mauritanie avait accepté de baisser les frais du titre de séjour et d’assouplir les procédures.

En mars 2025, la ministre des Affaires étrangères Yassine Fall s’est également rendue en Mauritanie. Elle a été reçue par le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, à qui elle a remis une lettre du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye. Cette visite a renforcé les relations bilatérales et permis de faire avancer le dossier.

Lors d’un échange public en avril, Yassine Fall avait déjà annoncé que “des discussions étaient en cours pour garantir des conditions de séjour plus sereines” aux Sénégalais en Mauritanie.

La baisse des frais du titre de séjour représente une victoire importante pour la diaspora sénégalaise, confrontée depuis des années à des démarches coûteuses et complexes. Elle devrait contribuer à améliorer leurs conditions de vie, tout en renforçant les liens d’amitié entre Dakar et Nouakchott.

• Lien média https://www.rts.sn/actualite/detail/a-la-une/mauritanie-le-titre-de-sejour-pour-les-senegalais-passe-de-50-000-a-5-000-fcfa

● Une brève chronique d’une Pensée Émancipatrice | Le cas Ganbanaaxu

● 📖 In Figures de la révolutionnaire africaine de Saïd Bouamama : « «….Il n’y a pas de génération spontanée de révolutionnaires. La construction d’une conscience nationale et d’une pensée émancipatrice ne se fait pas du jour au lendemain. C’est le produit d’une accumulation d’expériences, d’échanges, d’échecs et de compromissions. »…. » P.59

Parlant de Pensée Émancipatrice, l’avènement du mouvement Ganbanaaxun me revient à l’esprit. Notamment par rapport à sa genèse et son cheminement dans le temps et dans l’espace :

En Mauritanie, quelques points de référence de l’engagement antiesclavagiste dans l’environnement social soninké :

À l’intérieur

1 – Plusieurs anonymes subirent historiquement isolement social et dénigrements haineux dans les communautés soninké parce qu’ils refusaient une certaine assignation humiliante. C’était une sorte de révolution silencieuse dans un environnement très hostile. Ils ont une Mémoire de pionniers qu’on se doit de valoriser et de la rendre audible…aujourd’hui.

2 – La création de l’association AMEES (Association Mauritanienne pour l’Éradication de l’Esclavage et ses Séquelles) dans les années 2007…2008. Une pensée de révérence militante au doyen M. Ladji Traoré et ses camarades.

3 – La création de l’association UVDS (Union des volontaires pour le développement de Soninkara) dans la décennie 2010. Un rendez-vous marquant dans son activisme mérite d’être relevé : le 18 novembre 2014, la rencontre publique avec comme invité le leader abolitionniste d’IRA-Mauritanie M. Biram Dah Abeid. L’occasion d’une prise de parole inédite en la matière au cours de laquelle, M. Dah Abeid indexait en de termes clairs et sans filtre l’existence de l’esclavage dans les communautés négro-mauritaniennes. À l’époque, l’aura de sa sortie communicationnelle n’est pas passée inaperçue dans les milieux abolitionnistes ni chez les féodalo-réactionnaires. Un coup dans la fourmilière féodalo-esclavagiste négro-mauritanienne qui fut historiquement un angle mort (évité ou marginalement abordé) dans les luttes pour l’avènement d’un véritable État de droit. Un cheminement militant de grande portée était enclenchée avec M. Yakhoub Bakhayokho et ses camarades en étroite et vaillante collaboration avec IRA (Initiative pour la Résurgence Abolitionniste).

4 – L’initiative abolitionniste revivifiée dans les milieux soninkés du Gorgol. Courant 2020 avec le mouvement social Tallaye koffo sous l’inspiration d’un engagé déterminé M. Baliou Mamayary Coulibaly et ses camarades. Au menu localement, le refus de la subordination religieuse à base féodalo-esclavagiste au sein de la confrérie Hamahoullahi.

5 – L’association Ganbanaaxu Fedde Mauritanie est fondée il y a quelques années. Une entité associative de plus dans le même sillage d’un militantisme droit-de-l’hommiste. Elle y évolue également avec un plaidoyer focal pour l’égalité citoyenne et contre les restes de l’esclavage par ascendance dans la communauté soninké. M. Abdalaye Sidi Traoré assure la présidence et lui et ses camarades mènent consciencieusement leurs activités.

À l’extérieur

6 – La création de l’association Armepes-France (Association des Ressortissants Mauritaniens pour l’Eradication de la Pratique de l’Esclavage et ses Séquelles) en 2010. La conférence pionnière en 2011 de cheikh Aboulaye Traoré sur les problématiques d’inégalités sociales et de subordination coutumière dans la vie communautaire soninké. Un cadre associatif était né pour fédérer nombre de personnes de divers parcours et horizons s’inscrivant dans un engagement clairement identifié et identifiable dans l’écosystème diasporique soninké en France. Une Top reconnaissance aux initiateurs de cette dynamique qui deviendra une large aubaine pour un élan collectif sans précédent.

7 – La création du forum de sensibilisation WhatsApp Ganbanaaxun Fedde le 5 octobre 2016 par M. Gaye Traoré (secrétaire général d’Armepes-France à l’époque). De ce forum, une #Pensée #Émancipatrice passait à une phase transnationale avec plusieurs structures associatives et groupements sociaux qui rejettent fermement un régime coutumier intrinsèquement discriminatoire et suprémaciste dans les milieux soninkés (dans nos pays comme au sein des diasporas). Aujourd’hui, cette pensée émancipatrice Ganbanaaxu essaime relativement tout le pays soninké et s’installe progressivement bon gré mal gré dans la littérature sociale intra-communautaire.

En parallèle

8 – La distinction humaniste d’un lot des Justes connus ou moins connus qui ont su faire preuve d’empathie et optent pour le camp du droit à la Dignité. Ces personnes n’ayant aucune extraction sociologiquement atteinte et assignée par un mépris social et les discriminations sociétales qui en découlent. Nécessairement on y adjoint l’activité intellectuelle interpellative et chronique de certains leaders d’opinions plaidant l’égalité et appelant au changement de mentalités. D’autres partenaires à expression individuelle ou collective (société civile, ong, para étatiques…) sont également porteurs du flambeau solidaire dans cet engagement valeureux et d’utilité publique pour notre développement multidimensionnel.

Une Pensée Émancipatrice Ganbanaaxu qui se propose comme alternative socialement à jour avec les textes fondamentaux de dignité, d’égalité et de citoyenneté dans nos pays. S’unir par/dans l’égalité en droits et en dignité ou au mieux une autogestion sociale et économique en parallèle et une liberté politique sans carcans communautaristes ni ethno-raciaux.

Conclusion : Un élément concis personnel loin d’être exhaustif d’un historique cheminement…qui suit son cours dans les actualités….

20 mai 2025

Koundou SOUMARE, militant d’Armepes-France.

● Le Grand Entretien du BLOG | Avec le président de l’association NGC, M. Boubacar DIAKITE

Le GEB ( Grand Entretien du BLOG) vous revient cette semaine avec une interview accordée par une figure consciencieuse du milieu associatif mauritanien en France. En la personne de M. Boubacar DIAKITE, ancien cadre de l’association l’EED et président fondateur de l’association Nouvelle Génération de Coumbandao (NGC). Il nous a brossé ses vues sur différentes thématiques ouvertes par nos questions. Nos vifs remerciements à son endroit pour la disponibilité et lui souhaitons une fructueuse continuation dans ses projets. Ci-après l’entretien :

● Question 1 : Bonjour monsieur DIAKITE Boubacar, merci d’avoir accepté notre interview. Pouvez-vous vous présenter sommairement à nos lecteurs ? (Parcours scolaire, académique et professionnel)

Boubacar DIAKITE : J’ai intégré l’école de Coumba Ndao quand j’avais 7 ans.
Je suis en scolarité primaire jusqu’à la sixième année. J’ai passé l’examen d’entrée au collège en 1998. J’ai obtenu la deuxième position au niveau de toute la Mauritanie avec une moyenne de 145 sur 150 points.

J’ai commencé mes études au collège à Sélibaby également en 1998. Jusqu’à ma quatrième année, j’ai séjourné à Nouakchott en 2002. Commencer mes études dans le lycée national, puis poursuivre à Diokhmadiya. J’ai passé le baccalauréat en 2007, mais je ne l’ai pas réussi.

Peu après l’échec de mon baccalauréat, je me suis lancé dans une aventure en Espagne en 2007. Arrivé en Espagne, je me suis inscrit à l’Université d’Almería, dans le département de français, pour suivre des cours en diplomatie internationale. Présent en France depuis 2009, je poursuis un CAP au sein de l’établissement sanitaire et social. J’ai axé ma spécialisation sur le développement durable. Je suis présentement gestionnaire de résidence au sein d’un organisme HLM. Président fondateur de l’ONG NGC.

● Question 2 : vous avez été remarqué avec l’équipe de l’association l’EED (Ensemble pour l’Espoir et le Développement) par le passé, aujourd’hui vous dirigez l’association NGC (Nouvelle Génération de Coumba Ndao), que pouvez-vous nous dire sur son expérience d’acteur associatif ?

BD : Effectivement, c’est en 2016, aux premières heures de L’eed, que j’ai rencontré Waly Diawara, le président fondateur dont vous avez sûrement entendu parler. J’ai déjà occupé le poste de président de l’association NGC, que je préside actuellement. Il m’a persuadé de participer au projet communautaire pour tout le Guidimagha, donc je suis très impliqué dans le développement de cette région. Le projet m’a captivé, je me suis investi pleinement. J’ai occupé le rôle de porte-parole et de président du pôle international jusqu’en 2020, année où j’ai remis ma démission.
Le concept était bon, mais hélas, c’est la gestion finale qui posait des difficultés. Je dirais néanmoins que c’était une expérience enrichissante. Malgré la brièveté de mon séjour au sein de l’eed, nous avons réussi à être bénéfiques pour la communauté en général.

● Question 3 : pouvez-vous nous présenter l’association Nouvelle Génération de Coumba Ndao (NGC) et ses activités phares ?

BD : Notre association NGC (nouvelle génération de Coumba Ndao) créée le 06/09/20210 a pour ambition d’œuvrer activement dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’environnement etc. il a pour but de rapprocher les jeunes de Coumba Ndao, afin de travailler ensemble pour récolter des fonds et participer au développement du village. C’est-à-dire, contribuer à fournir des matériels agricoles, scolaires, sanitaires et favoriser l’aide au développement sur le plan culturel, sportif, économique et éducatif de Coumba Ndao.
Durant ces derniers mois, nos différentes actions ont permis de mesurer l’importance de notre présence au sein de la commune Diogountouro (Mauritanie) comme l’aide médiale YONKI (LA VIE) à Coumba Ndao.
Depuis le 3 octobre 2022 nous avons donné une carte santé à 100 personnes les plus vulnérables dans le village de Coumba N’dao (Mauritanie), leurs frais de santé sont désormais pris en charges à 100% par L’ANGC, 38 personnes en situations de handicap 62 personnes, hommes et femmes seul (es) sans aucune ressource. La prise en charges des frais d’accouchements de toutes les femmes dudit village qui a rencontré un vif succès.
Dans la suite de notre projet « YONKI » (la vie) nous avons souhaité mettre en avant la prévention et la sensibilisation de la population afin d’adopter les bons comportements pour minimiser certains problèmes de santé courants.
Du 26 au 29 décembre 2024, nous avons tenu une caravane médicale qui nous a permis de consulter 1457 personnes.
En 2025, une machine d’échographie a été mise en place, accompagnée de l’électrification du poste de santé.
Un réservoir d’eau a été consolidé afin de garantir un approvisionnement constant en eau pour le village. Des poteaux solaires ont été mis en place à des endroits clés du village.
Ces réalisations font partie du projet Yonki mené par l’ONG NGC.

● Question 4 : le phénomène migratoire est une problématique (notamment les départs massifs et périlleux via des embarcations vers l’Europe) qui touche particulièrement la communauté soninké, avez-vous quelques pistes de réflexion à l’endroit de la population concernée et des décideurs étatiques ?

BD : Nous devons porter une attention spéciale à la question de l’immigration, notamment celle qui est illégale, qui constitue un véritable fléau. Surtout nous, les immigrants, avons notre part de responsabilité : non seulement nous sponsorisons leur départ, mais en même temps nous ne révélons pas la vraie nature de ce que nous vivons ici.
Récemment, le Guidimakha traverse une période de deuil à la suite du décès d’un grand nombre de ses membres. En ma qualité d’acteur de la société civile, j’avais suggéré au député de la diaspora de s’occuper d’une salle pour organiser une conférence dédiée à la sensibilisation, hélas.

Par exemple, en France : Selon la loi, un immigrant sans papiers (clandestin) n’a pas le droit de demeurer sur le sol français.
Cependant, il peut être trouvé en format cachette en France. Si jamais il a la possibilité de rester ici quelques années, il lui faudra entre 5 et 10 ans pour obtenir une carte de résident.

Nous parlons d’adultes, donc de ceux qui arrivent en France, et qui sont souvent âgés de plus de 30 ans. Que fais-tu dans les dix ans précédant ton arrivée ? Dix années gaspillées.
Et c’est à l’âge de 40 ans que tu vas entamer ta carrière professionnelle.
Il est indéniable que beaucoup n’ont jamais vécu de circonstances similaires, c’est pourquoi il serait erroné de blâmer l’immigration. Cependant, je reste convaincu que l’immigration ne représente pas une solution viable ! Il s’agit plutôt de l’immigration illégale, tentant de traverser la mer pour rejoindre l’Europe à tout prix en espérant trouver une existence plus favorable que celle que tu as déjà connue. Cela est souvent loin d’être le cas.
En Afrique, certains continuent d’ignorer que l’Europe n’est plus le paradis qu’elle était. Ils voient leurs proches, frères, sœurs, cousins, etc., arriver avec de l’argent, bien habillés et propres, menant une vie qui semble enviable. Cependant, ils ne partagent pas les défis et les souffrances qu’ils ont traversés pour parvenir à cette existence « belle ».
Combattre l’immigration illégale, il ne suffit pas de parvenir à des accords entre pays ou entre institution et entité, etc. On doit d’abord s’attaquer à la source. Il faut d’abord comprendre pourquoi ces personnes mettent leur vie en péril. En dépit de nombreux décès, cela n’a pas découragé les potentiels candidats. Il y a un souci.

L’éducation devrait être la priorité dans les pays d’origine. Il est indispensable que les écoles soient systématiquement accompagnées de centres de formation pour offrir aux jeunes une perspective et leur faire prendre conscience qu’ils peuvent réussir sur place. Tant qu’il n’y a pas d’espoir ni d’aventure pour la jeunesse. Ils n’ont d’autre choix que de recourir à l’immigration pour aspirer à une vie meilleure qui n’est cependant pas de tout repos.

En ce qui concerne l’aspect économique, un investissement conjoint de la diaspora dans les zones où l’immigration clandestine est la plus probable serait bénéfique. La contribution de la diaspora est considérable si celle-ci se rassemble pour des initiatives communes en vue de créer des postes de travail dans les villages eux-mêmes En matière de placement dans l’agriculture, il est nécessaire d’utiliser des équipements appropriés. L’automatisation de l’agriculture pour créer des emplois respectables et améliorer les conditions de vie. Nous avons une obligation de transparence et de vérité envers nous-mêmes et envers autrui en révélant la réalité. Je me demande, est-ce que ça vaut vraiment le coup de mettre sa vie en péril dans la mer pour se retrouver à galérer encore plus en Europe ? La réponse est non.

Voyagez lorsque c’est nécessaire, explorez le monde, mais pas en cachette.
NON À L’IMMIGRATION ILLÉGALE PAR VOIE MARITIME. J’ai écrit un récit donc le titre «Trajectoire d’un immigrant en situation irrégulière».

● Question 5 : La communauté soninké est traversée par une crise sociale latente liée à ce qu’on appelle « l’esclavage par ascendance », quelles seraient selon vous, des pistes de réflexion nécessaires pour gérer et dépasser les frictions qui peuvent en découler ?

BD : Selon eux, l’esclavage héréditaire au sein de la communauté Soninké était une mesure instituée pour assurer une gouvernance efficace de leur communauté à cette époque.
Qui n’était pas lié à l’esclavage, conformément aux préceptes de l’Islam. Le temps a changé, les consciences se sont éveillées. Ce système de gouvernance s’est transformé en un moyen de classification sociale, communément appelé classes sociales, qui peuvent être assimilées à des castes, supérieures et inférieures.
Il est impératif que chaque individu ne se considère ni inférieur, ni supérieur à autrui. Il faut surtout préciser que nous connaissons les textes sacrés, nous croyons en eux et nous les mettons en pratique, puisque nous faisons références à ces textes. Jusqu’à l’émergence du mouvement ganbanaxu, qui favorise la prise de conscience et la réconciliation entre les êtres vivants, sans se considérer supérieur ou inférieur à autrui. Il nous faut rester unis afin de mettre en œuvre ce qui nous unit et laisser de côté ce qui crée des divisions ou des obstacles entre nous.
Un autre courant émerge pour s’opposer au mouvement ganbanaxu, nommée démocratie, avec l’apparition de WhatsApp qui est arrivé à point nommé et a été utilisé par les gens pour engendrer une animosité sans précédent entre des individus cohabitant malgré leurs différences dans le respect.
Un conflit a surgi. Une fois qu’un conflit éclate, on peut dire que les esprits sont échauffés. À ce stade, on ne pourrait pas envisager une réconciliation. Cependant, à mon avis, garder le silence serait la meilleure option.
Actuellement, on peut envisager une réconciliation à travers un dialogue empreint de respect. Le mouvement ganbanaxu, dont le nom signifie que nous sommes tous semblables, doit être à l’origine de ce débat. Il démontre non seulement que leur mouvement n’est pas destiné à créer des divisions, mais plutôt à promouvoir la communication et l’absence de vengeance.
Pour une concordance Il faut faire un compromis. D’après le mouvement ganbanaxu, leurs trois principales revendications sont les suivantes. Il faut savoir que : La chefferie, L’imamat Et l’union entre différentes castes.
Comme nous le savons tous, ces pratiques ont existé dans notre vie en société à l’époque. Tout le monde a peut-être été d’accord, soit par ignorance, soit par tolérance, ou même par nécessité. Cependant, dans le contexte actuel, il n’est plus envisageable de persister dans ces pratiques. Le changement est indispensable, mais doit se faire avec douceur, sans violence, rancœur ou haine. Engageons une discussion respectueuse avec des concessions mutuelles pour trouver une solution et sortir notre communauté de cette situation qui nuit à tous.

Dans mon livre « l’aventure inimaginable » j’ai détaillé l’origine de cet esclavage dans le milieu soninké.

6 mai 2025

● Réalisé par KS pour le BLOG

● Un champ militant sans frontières | cohérence intellectuelle et aise sociale.

Affaire « esclavage » afro vs afro gêne énormément beaucoup de monde intello Noir. Le narratif habituel charge sans filtres les traites extérieures (transatlantique et timidement trans-saharienne). Un certain antiracisme subit relativement ce même process par lequel les xénophobies ethno-raciales entre Noirs sont mises en sourdine avec beaucoup de mauvaise foi et un focus échappatoire va s’intéresser sur la binarité « Blancs méchants contre Noirs victimes« .

Parfois le cas mauritanien est tellement parlant : l’activisme « Che Guevara » de certains à Nouakchott est très loin de leur ancrage sociologiquement suprémaciste et féodalo-esclavagiste dans leurs communautés et dans leurs villages d’origine. Nos compatriotes et frères arabo-berbères sont très renseignés de ces réalités qui nous traversent. Et également… nos frères haratines engagés le savent bien, un leader haratine de dimension politique nationale qui conteste le système avec véhémence sait très bien la représentation qui est faite insidieusement de « l’individu haratine » dans les imaginaires chez les communautés négro-mauritaniennes (hors haratines). Par opportunisme et petits calculs dans l’arène politique, on essaie de faire abstraction provisoirement de ces prismes et on prêche dans l’intra-communautaire un raidissement de positions identitaires foncièrement communautaristes peu avouables publiquement.

Chaque communauté ou milieu n’accepte une révolution pour des droits socialement universels qu’en dehors de ses frontières ethno-raciales. Dans la problématique en termes de carences d’état de droit et d’égalité sociale en Mauritanie, nous y cachons beaucoup de sous- problèmes qui s’avèrent bloquants pour une cohérence militante transversale et intersectionnelle. Ainsi dire, nos militantismes doivent être évalués entre autres par ce qu’on ose revendiquer et proposer de potablement progressiste et juste à l’échelle nationale et d’en faire pareillement dans notre enclos communautaire d’abord. C’est une Mission essentielle. C’est inacceptable la culture d’une hiérarchisation entre les régimes oppressifs, qu’ils soient du fait étatique ou intra-communautaire.

Bonne fin de week-end à vous

KS

● France – Soninkara – Soninké | Le « makhzen » associatif soninké sous la direction de M. Ousmane Diagana, encore rattrapé par les ambiguïtés sur l’esclavage coutumier !



Le vendredi 25 avril 2025, la France et une certaine opinion internationale sont sidérées par l’attaque meurtrière dans une mosquée (La commune La Grand-Combe – Le Gard). La victime est un jeune malien appartenant au groupe sociolinguistique soninké appelé Aboubakar Cissé. Ce dernier a été affreusement poignardé à mort par un individu censé venu apprendre comment faire la prière. Plutôt un haineux islamophobe qui ne laisse aucune chance au jeune fidèle musulman dont les actes et comportements sont hautement loués parmi les fréquentations de la mosquée. Je tiens à réitérer mes fraternelles condoléances à sa famille et à l’ensemble de la communauté musulmane. Paix éternelle à son âme. Ameen. Que la justice française mette tous les moyens nécessaires pour mener l’enquête et punir l’assaillant (arrêté en Italie).

Ce 1er Mai 2025 correspondant à la Fête du travail, une manifestation a été organisée à Paris pour protester contre cet acte horrible, interpeller les autorités publiques françaises et soutenir les proches de la victime. Une certaine France politique est complice avec un narratif de xénophobie particulièrement islamophobe dans les discours publics notamment dans les médias.
La communauté soninké de l’Hexagone s’est jointe valablement à cette sortie publique pour dénoncer cet assassinat et compatir avec la famille du jeune Cissé. Ainsi l’appel dans un élément vidéo lancé par M. Ousmane Diagana de l’APS (Association pour la promotion de la langue soninké), a fait écho parmi l’arène RS 2.0 en milieux soninkés notamment au sein de la diaspora en France. C’est très alerte comme démarche de sa part et à saluer vivement ce réflexe citoyen et humaniste. Quand notre commune humanité est touchée par une telle horreur, l’indifférence devient immorale et basse.

Et… pourtant, j’ose reprocher à M. Diagana et sa suite communautariste sous couvert d’une association, de bruyantes indifférences lorsque l’esclavage par ascendance dans l’intra-communautaire soninké a tué, humilié, déporté, exproprié, affamé et assoiffé dans nos terroirs ouest-africains. Le cadre associatif qu’il dirige est un nébuleux support des activités ambiguës liées aux coutumes intégristes et discriminatoires dans l’ensemble féodalo-esclavagiste soninké.

Parmi leurs indifférences les plus abjectes, on peut citer entre autres ; l’affaire de 4 pères de famille (Mountagha Diarisso, Gossi Cissoko, Youssou Cissoko et Hamet Cissoko) lynchés à mort à Djandioumé (village soninké dans la région de Kayes – Mali) dans la nuit du 1 septembre 2020 https://news.un.org/fr/story/2020/09/1076872 et le cas en juillet 2022 de la vielle dame Diogou Sidibé (70 ans) enlevée, assassinée et mise en sac dans le village de Lany https://www.dw.com/fr/mali-diogou-sidib%C3%A9-esclavage-par-ascendance-kaye/a-62903536 .

À ce jour à propos de ces drames liés au refus de la soumission aux pratiques féodalo-esclavagistes, nous n’avons pas eu écho d’un moindre mot de dénonciation et de soutien émis par le cadre institutionnel de son association. Dans leur giron communautaire, on y promeut malheureusement l’immobilité sociale autour d’un pilier principal : la royauté dans les imaginaires pour les uns et la subordination assignée pour les autres.

En France, dans les milieux associatifs diasporiques, ils portent un habillage culturel avec les facilités matérielles à gratter occasionnellement et politiquement encartés pour beaucoup dans les partis de Gauche. Ces partis politiques qui occupent le spectre idéologique où les valeurs d’ouverture et de tolérance sont très expressives à l’endroit de la diversité en France et aux étrangers résidents.

M. Diagana et ses camarades se classent schématiquement dans l’aile suprémaciste de l’écosystème sociétal soninké. Ils évoluent dans des dispositions mentales qui n’admettent pas l’égalité sociale et citoyenne dans l’enclos communautaire. Douchés et piégés à volonté dans des héritages hiérarchisants par la naissance, leurs ambiguïtés sont d’une certaine acuité à l’occasion de ces événements graves par lesquels ils savent allier opportunisme et commerce social devant les opinions publiques.

Ainsi ma brève lecture sur un magma politico-sociétal composé de l’ordre féodalo-esclavagiste soninké et d’un canal associatif en guise d’écran de fréquentabilité partenariale.

Paix éternelle aux victimes de la barbarie et de la haine, qu’elles soient islamophobes ou féodalo-esclavagistes soninké.

Bonne Fête du travail à tous.

1 mai 2025

KS, Militant d’Armepes-France.

● Réflexion et Société | La relation « esclave-maître » ne se réforme pas, elle doit être séparée pour une commune utilité publique. | Par KS

L’origine de la relation « esclave-maître » ne s’est rarement tissée par un accord volontaire et équilibré en termes de position politique et d’habillage social dans le temps et dans l’espace. Ainsi, pour corriger valablement et moralement une société à relation esclavagiste, il faut savoir bien séparer le destin organisationnel (Honneurs et Avoirs) de 2 univers (réalité maîtresse et réalité esclavagisée) au moins sur 2 à  3 générations. Et qu’une autre entité régalienne exogène notamment l’État moderne devienne la référence impartiale à tous coûte que coûte à coup de plaidoyer visionnaire et patient et d’activisme résolument réfléchi. À chaud du présent et du court terme, toute tentative de réconciliation de 2 univers en frictions, se heurtera sèchement à la résurgence inévitable des velléités de subordination sociale et politique liée à l’origine. Dans les annales de l’histoire, même les prophètes et les grands sages n’ont pas réussi à « soigner » effectivement sur un temps court les âmes évoluant collectivement dans ces 2 univers interdépendants mais foncièrement déséquilibrés. Par exemple le cas historique du grand Prophète Moussa (psl) et les enfants d’Israël sous l’asservissement en Égypte pharaonique. La Mission de libération que Dieu lui a assignée fut justement une séparation organique nettement actée entre les 2 univers (l’ordre dominant et les dominés). La grande épreuve pour un ordre social ou politique suprémaciste serait d’accepter de faire corps social égalitaire dans le matériel et l’immatériel avec les éléments subalternisés historiquement dans son environnement. Et également, les éléments dominés et relégués statutairement dans l’environnement doivent se libérer de tous les complexes d’infériorité développés et « socialisés » en eux tout au long du processus de domination dont ils furent victimes. Par ailleurs, une nécessité de reconstruction existentielle doit s’amorcer pour eux dans une nouvelle trajectoire dans le temps et dans l’espace avec une vision réfléchie et une structuration sociale innovante. Surtout ne pas reproduire les marqueurs problématiques et conflictogènes subis ailleurs dans l’ancien univers.

KS pour le Blog https://ecrit-ose.blog/

● Mauritanie | Le nouveau wali Dahmane Ould Beyrouk : bienvenue au Guidimakha | Par M. Seyré SIDIBE

Monsieur, le wali

Nous ne pouvons que nous réjouir de votre nomination comme, wali ( gouverneur), le responsable et représentant de l’exécutif, l’administration au niveau territorial.

Cette nomination, exceptionnelle par sa nature, une première dans l’histoire de notre région, est un motif d’espoir pour les populations du Guidimakha.

Cependant, il n’est pas question de jubiler encore; vous serez jugé sur la base de vos résultats et des actes que vous poserez.

En effet, le Guidimakha a toujours été une zone de non droit, échappant au pouvoir central, qui pour s’en débarrasser, a toujours volontairement œuvré pour en  faire un territoire délaissé et livré à lui-même, à la merci et à la convoitise éhontée d’administrateurs corrompus, malhonnêtes, arrogants jusqu’ à la condescendance; et animés par le seul souci de se remplir les poches, en plumant jusqu’à l’os les pauvres populations.

Certains ont fait plus de mal que les différents commandants Blanc de l’administration coloniale, qui se sont succédé alors que ces derniers avaient une mission claire, s’inscrivant dans une logique de domination, d’impérialisme et dans un rapport de colonisateur vs colonisé.

Le paradoxe est que nos compatriotes qui ont remplacé l’homme Blanc ont failli sur tous les plans: la région est devenue une plaque tournante de la drogue, un espace de prise de décisions de justice les plus ridicules et absurdes, une partie de la république où les riches commerçants et quelques dignitaires servent de boussole à la loi : ils orientent, manipulent, valident et invalident les décisions de justice.

Dans cette contrée, la justice se sert de notre origine sociale, de votre couleur de peau, de votre coloration politique, de votre disposition à corrompre pour soit vous condamner ou vous acquitter.

Ainsi, nos fameux administrateurs ne manquent pas d’imagination; ils ont toujours réussi à monter les populations les unes contre les autres, créant les conditions favorables à des conflits interminables et insolubles entre des populations, qui ont pourtant depuis des lustres entretenu d’excellentes relations.

Pour cela, ils peuvent compter sur les intermédiaires, souvent des fils de la région transformés en courtisans, prêts à vendre leurs propres frères pour quelques pièces de monnaie ou un repas.

Approcher, forcer une amitié de façades avec les responsables de l’État ( wali, procureur, commandant de la région militaire, de la gendarmerie, de la garde , et le directeur de la sûreté régionale etc.), c’est désormais une profession, un métier lucratif pour ces individus qui participent à la mise à mort de notre région.

Monsieur le wali

Il y a beaucoup de dossiers qui vous attendent, au premier chef la normalisation des relations entre les populations et les forces de défense et de sécurité, qui usent de leur position pour les terroriser.

La corruption à grande échelle qui gangrène tous les services déconcentrés de l’État, caractérisée par la prise en otage des représentants de l’État par les commerçants, hommes d’affaires et de pseudo dignitaires.

La justice, gros chantier à l’abandon à l’image du pays tout entier est un véritable rouleau compresseur qui broie et suce sans état d’âme les populations.

Monsieur le wali

Votre prédécesseur, n’est certainement  pas le plus mauvais des walis qui ont régné sur le Guidimakha. Seulement, lui a eu la malchance d’être emporté par un fait divers macabre et surmédiatisé grâce aux réseaux sociaux.

N’eût été les réseaux sociaux, aucune sanction ne serait prise . Ould serait encore le wali du Guidimakha. En effet , le Guidimakha n’intéresse personne. C’est une terre d’expérimentation de la terreur, des décisions de justice les plus folles, les plus puériles.

Les représentants de l’État sont investis d’une mission : terroriser, abuser et retarder, différer toutes initiatives de développement dans la région.

Grandir dans une région pareille, ne peut que façonner votre être ; ce qui n’est pas sans influence sur votre façon de voir la Mauritanie, de la comprendre et ainsi de votre appréhension politique.

Seyre Sidibe

● Mauritanie | Agitation à Sélibaby après la tentative d’enterrer un chrétien dans un cimetière musulman | [Taqadoumy]

Taqadoumy – Le débat sur le dossier de l’évangélisation dans la ville de Sélibaby, capitale de la région de Guidimagha, est revenu sur le devant de la scène après le tumulte suscité par l’enterrement d’une personne impliquée dans cette affaire.

Le site « Guidimagha News » a rapporté que le défunt, qui officiait comme coiffeur, est décédé dans un accident sur la route de Nouakchott. Son corps a été transféré à Sélibaby pour y être enterré.

Seulement, à l’arrivée du corps, les présents ont été surpris d’apprendre par le chef de la cellule à laquelle appartenait le défunt qu’il était « chrétien » et qu’il devait être enterré selon les rites du christianisme, ce qui a suscité un grand mécontentement.

Le site a indiqué que certains imams ont demandé de ne pas enterrer le défunt dans les cimetières musulmans, estimant qu’il n’avait pas proclamé son repentir.

Il y a deux ans, une cellule d’évangélisation avait été révélée dans la ville, comprenant des membres de divers horizons, qui avaient procédé à des cérémonies de baptême pour de nouveaux convertis.

Les enquêtes menées à l’époque avaient abouti à l’arrestation des personnes impliquées, qui ont été libérées par la suite.

• Lien média https://cridem.org/C_Info.php?article=782519

● Khattry vs l’honorable député Khally Diallo | Nous avons compris beaucoup du peu que Khattry a dit.

Dans l’élément vidéo https://www.facebook.com/share/r/15dQYbU4Yo/ qui circule, ce compatriote ne semble pas apprécier les sorties en Europe du jeune député Khally Diallo. D’un ton visiblement compulsif et coléreux, le monsieur lâche quelques « perles » significatives à propos de ce que représente l’affaire du patronyme et des origines statutaires dans nos communautés respectives. Il indexe le député de n’être pas d’une haute (ou bonne) classe patronymique (Ba ou Kane) et qu’on ignorerait d’où il pouvait venir. En français facile, la chose la plus pesante dans nos relations sociales intra-communautaires et inter-communautaires, qui est le féodalisme et ses imbrications sociétales, apparait en arrière-fond dans la réplique Khattrienne.
Ainsi dire, cette fixation par/sur les statuts des origines ou supposés statuts des origines, est une problématique qui peut nuire les uns et les autres dans le temps et dans l’espace. Elle tient ses racines du cœur institutionnel de nos communautés ou groupes sociolinguistiques et « s’entretient » malheureusement par nos divers complexes et sourdes fuites en avant. Un construit social qui ne peut pas se déconstruire par les silences bruyants et les évitements stratégiques qu’on tente de cultiver socialement et politiquement dans de nouvelles structures de socialité en milieux urbains loin dit-on de sphères villageoises…hein. Non… l’affaire est voyageuse et s’alimente en coulisses tout près. Elle peut surgir à tout moment pour stigmatiser les personnes à cause de leur appartenance supposée à une case statutaire donnée. Donc… il est d’un intérêt citoyen et militant pour déconstruire réellement ces univers mentaux qui végètent parmi nous et en nous, que les porteurs d’opinions et voix officielles s’en saisissent publiquement sans filtres, ni gants en dénonçant les torts et ceux qui en sont les auteurs dans nos communautés d’abord et surtout. Comme le système étatique est indexé pour ses manquements et ses procédés iniques, nos systèmes intra-communautaires ne sont pas innocents dans la perpétuation d’un monde des clichés sociaux tenus et largués ici et là contre X ou Y. Les rouages politico-militaires à l’échelle étatiques ont leurs équivalents dans nos villages et communautés, il faut s’y intéresser courageusement en osant affronter son propre complexe d’abord et faire face aux ressentiments voire à la désaffection des tenants réactionnaires du makhzen féodalo-esclavagiste qu’on sait tenir un certain ordre coutumier de gouvernance intrinsèquement inégalitaire. D’ailleurs… comme un député peut interpeller le gouvernement sur les actes anormaux d’un préfet ou d’un gouverneur, il devrait pouvoir le faire concernant un chef coutumier aux pratiques injustes et fascistes dans son giron communautaire.

Du boulot, il y en a beaucoup…pour l’avènement d’un ordre citoyen et juste dans notre pays. Ce fond langagier khattrien n’affiche qu’une facette de nous-mêmes…malheureusement !

12 mars 2025

KS pour le BLOG https://ecrit-ose.blog/