● Manifestations à Amourj : la crise de la soif refait surface

Mauriweb – Une fois de plus, les vagues de chaleur étouffantes s’abattent à l’intérieur du pays, exacerbant une crise déjà endémique : la rareté de l’eau.

Ce jeudi 5 avril 2024, la ville d’Amourj, à l’extrême est de la Mauritanie, a été le théâtre de manifestations enflammées alors que les habitants expriment leur frustration face à la médiocrité des services de base, en particulier l’accès à l’eau et à l’électricité. Cette région du pays est coutumière de crises de soif sporadiques, aggravées par la montée des températures à l’approche de l’été.

Cette année ne fait malheureusement pas exception, avec en moyenne 44°C. Les jeunes, se sentant abandonnés par les autorités, ont décidé d’exprimer leur colère dans les rues de la ville. Regroupements spontanés et pneus enflammés telles sont les images qu’ils ont envoyées aux autorités de ce pays.

Face à cette agitation, les autorités locales ont été contraintes de solliciter des renforts de Nema, chef-lieu de la Wilaya du Hodh El Ghargui. La tension monte alors que la population exige des mesures concrètes pour remédier à la crise qui sévit depuis trop longtemps.

Il est important de souligner que cette situation n’est pas isolée. À travers toute l’Afrique, plusieurs régions font face à des records historiques de chaleur. Un exemple flagrant est celui du Mali voisin, où la ville de Kayes, à l’ouest du pays, a récemment enregistré une température frôlant les 50°C. Ces conditions climatiques extrêmes ne font qu’accentuer les difficultés déjà présentes dans des régions déjà éprouvées par la pauvreté et la marginalisation.

Ces manifestations à Amourj ne sont pas simplement des protestations contre la pénurie d’eau, mais aussi un appel désespéré à la justice sociale et à la responsabilité des gouvernements. Les populations locales ont le droit fondamental à des services de base dignes, notamment l’accès à l’eau potable. Il est temps que les autorités prennent des mesures sérieuses pour répondre aux besoins essentiels de leurs citoyens et pour faire face aux défis climatiques qui menacent de plus en plus leur quotidien.

La crise à Amourj n’est que le symptôme d’un problème plus vaste et plus profond qui touche de nombreuses régions africaines. Tant que des mesures concrètes ne seront pas prises pour lutter contre la pénurie d’eau et les effets du changement climatique, ces manifestations ne seront que le prélude à une série de troubles sociaux allant crescendo.

Il est temps que les voix des plus vulnérables soient entendues et que des actions concrètes soient entreprises pour assurer un avenir plus sûr et plus prospère pour tous.

• Lien média https://cridem.org/C_Info.php?article=773795

● Nous devons converger nos efforts pour venir en aide aux réfugiés mauritaniens au Sénégal, également appelés les «damnés de la terre».

Tout d’abord, à toutes les citoyennes et tous les citoyens du Sénégal, nous vous adressons nos vœux les plus chaleureux à l’occasion de votre fête d’indépendance, célébrée le 04 avril en commémoration de la proclamation de la souveraineté de la République sénégalaise. Que cette journée soit remplie de fierté, de célébration et de réflexion sur les réalisations passées et les aspirations futures de votre nation. Qu’elle soit un point de départ pour le nouveau gouvernement, dirigé par Son Excellence M. Bassirou Diomaye Faye, président du Sénégal, et son Premier Ministre, M. Ousmane Sonko, pour consolider l’unité de la grande nation sénégalaise, ainsi que pour la mise en place du Projet national auquel les sénégalaises et sénégalais ont adhéré.

Par ailleurs, nous souhaitons rappeler qu’en douze ans de pouvoir, l’ancien régime n’a accordé aucune audience à ces « damnés de la terre ». Des Mauritaniens de cœur vivant dans la souffrance depuis plusieurs années sont abandonnés à leur sort. Malgré quelques initiatives prises par de bonnes volontés ab hoc et ab hac , aucune n’a réussi à les aider à apaiser leurs souffrances. Certains pourraient considérer que c’est prématuré, mais nous sollicitons votre diligence, Excellence, pour aider à mettre en place des structures et des moyens permettant de répondre aux besoins primaires de ces personnes, au nom de l’humanisme.

Le Premier Ministre, M. Ousmane SONKO, a déjà tenté de prendre contact par le passé, mais il n’a trouvé personne pour prendre en compte les inquiétudes. Aujourd’hui, il est nécessaire d’affirmer que nous devons converger nos efforts pour venir en aide aux réfugiés mauritaniens au Sénégal.Ils sont confrontés à des défis considérables qui menacent leur sécurité, leur dignité et leur avenir. La communauté internationale est témoin de la crise humanitaire persistante que vivent ces réfugiés. Leur arrivée au Sénégal a été marquée par des conditions précaires, une insécurité alimentaire et un accès limité aux services essentiels tels que l’éducation et les soins de santé. Nous appelons votre Excellence et votre futur gouvernement à agir de toute urgence pour venir en aide à ces réfugiés mauritaniens.

Souleymane Sidibé,

Bordeaux, le 04 avril 2024.

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